J’avais à coeur, en commençant un nouveau tableau, de démarrer sur de nouvelles bases, et de m’attacher à réaliser une esquisse détaillée qui me permettrait de mieux me concentrer sur l’acte de peindre. Mission accomplie ! « Initiation chamanique » traduit une scène d’apprentissage des valeurs chamanique par un aspirant plongé dans l’eau sous le regard lointain de son maitre des esprits de la forêt, alors que passe une embarcation… Ici le trait est suffisamment précis pour donner une idée de ce que sera le tableau finale :

026La mer et cette sorte d’entrée d’eau dans les terres est la première tâche que je me suis donné à coeur de réaliser, fort de toute l’expérience d’étendue d’eau que j’ai eu à peindre jusqu’ici. Je n’ai eu qu’un seul impératif : une base verte et bleu et où qu’on puisse poser le regard des combinaisons de reflets d’eau différentes selon les endroits.

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Pour le décors, résolument je me suis lancé dans le fauvisme où l’art de colorer à sa guise et selon l’inspiration des éléments du tableau qui dans une peinture réaliste n’auraient pas été violet ou rouge par exemple. Car le fauvisme se joue du réel pour emprunter les couleurs du rêve. Ce qui convenait parfaitement à « initiation chamanique » où il me fallait transcrire visuellement la prise de drogue par l’initié…

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Pour brosser les personnages je me suis inspiré de photos. Aux peintres en herbe , je peux dire et conseiller d’agir avec légèreté et grâce quand il est question de réaliser le modelé d’un corps , car souvent le défaut et de trop marquer le trait entre les clairs et les sombres et d’aboutir à un rendu un peu mécanique ou forcé. Du reste on ne peut pas toujours s’en remettre au modèle : ici je présente la partie droite du tableau, celle où passe un indien dans une barque ; et dessous, je montre la même image additionnée du modèle qui m’a servi de guide, pour que l’on puisse bien mesurer que souvent il s’agit de faire preuve d’imagination pour obtenir un résultat.

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La peinture de la carnation du chaman et de son apprenti , elle, fut moins compliquée, le résultat, après un premier jet, plus concluant… voici donc la partie gauche du tableau :

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Après avoir peint  » le meurtre d’ Abel »et  » la mort d’ Abel » qui met en scène Adam apprenant la nouvelle de la mort de son fils, et dont Eve tente de prévenir les pleurs , alors que les deux personnages surplombent un décors de falaise rouges ressemblant aux « grand canyon »- je m’était mis en tête de peindre Abel et Caïn sur un même tableau, représentés alors qu’ils sont presque adultes, tandis qu’ils seraient devant un décors naturel peint de la manière la plus moderne qui puisse être, en une représentation composée de sortes de fractals,ou du moins composée géométriquement en une sorte de néo-cubisme à l’africaine.

Dans la partie droite du tableau, Abel est comme encastré dans la série de cercle qui compose le décors, comme si , de fait, il devait être voué à faire corps avec la nature, ou que son image se brouillait pour devenir transparente à l’approche du drame….

Caïn, lui,est assis sur le rocher situé à gauche d’Abel. Il se distingue nettement du fond, tenant l’arc en main, une flèche prête à être décochée…

Lors de l’esquisse des personnage devant permettre un travail de peinture à l’huile abouti de par le degré de précision du dessin préparatoire, j’avais placé entre Abel et Caïn une lionne allongée  sur une grosse pierre. Elle devait sembler regarder Abel sur la droite et d’après mon intention initiale je souhaitais qu’elle représenta cette dimension maternelle , protectrice et à la fois animale ; que par elle l’oeil de la création semble porter un jugement sur le conflit qui oppose le jaloux Cain à son frère Abel, et que dans son attitude, le port de sa tête, et selon la direction de son regard , on devine que la lionne scrute l’attitude d’Abel, comme si elle pouvait savoir ce qui va se passer: qu’elle devine au regard des contours de l’aura qui entoure Abel son destin funeste , ainsi que me semblent capable de le percevoir certain animaux à l’oeil si profond d’intelligence et de ce savoir qui ne se transmet pas… Or , j’ignore si j’ai bien réussi mon entreprise. J ‘avais comme modèle une photo que j’avais prise d’un vielle lionne, saisie d’assez loin, dont le pelage apparaissait mal photographié, tandis que seule sa posture était vraiment parfaitement adéquate avec ce que je cherchais à retranscrire pour ce tableau. Comme bien souvent: j’ai dû composé, imaginer, faisant appel à tous mes souvenirs et expériences de peinture des animaux, pour obtenir un début de résultat. Et alors que je tentais de brosser finement le pelage de l’animal au pinceau zéro, il est apparu très vite que je serais obligé de « tricher » en soulignant la silhouette de contours noirs, afin de gagner en contraste , quitte à perdre en réalisme…

 

En fin de compte , la lionne attire plus immédiatement le regard dans la composition finale. Et il me semble qu’il s’agit, après, pour le spectateur de s’amuser à détailler les autres zones où le travail de peinture est plus minutieux, mais pas également contrasté…

 

depuis 15 jours j’ ai entamé la peinture à l’huile :  » danseurs africains au Trocadéro  » , en voici un détail non achevé :

cette fois , une vue d’ensemble :

Autre étape de réalisation : la peinture de la Tour Eiffel et du fond:

Vue d’ ensemble cette fois-ci :

le tableau dans sa version finale:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeff koons a réussit à terminer l’année sur le piédestal vestale des artistes contemporains les mieux payés, les mieux fourni en équipe d’ouvrier spécialisés autant  qu’orfèvres, les mieux représentés dans les musées avec une exposition internationale rétrospective de l’oeuvre de Koons au whitney Museum of american art; au centre pompidou à Paris; et au musée Guggenheim de Bilbao.

L’artiste semble avoir été dés le début assez futé pour composer avec son réel talent de peintre par exemple comme Niky de Saint-Phalle a su rendre par ses sculptures ce que sa technique limitée de peintre entravait en elle: Jeff Koons commence par installer des jouets gonflables sur deux plaques de miroir facile à poser, et au rendu propre pour un premier travail qui peut rivaliser dorénavant avec l’art des années 80, lorsque Dali torche vacillante en ces années n’en finit plus d’inonder les marchés de ses faux, que sa main tremblante de plus en plus signe chaque fois avec plus de peine.

Koons a le génie des affaires , des opportunités, des rapprochement les plus loufoques quitte à imiter le minimalisme de Dan Flavin, avec ces aspirateurs neufs exposés avec des néons dans des vitrines, dont il finance la minutieuse production en travaillant à wall Street dans le courtage, pour enfin s’offrir une grande véritable exposition publique d’un Koons qu’on expose dans la vitrine du muséum of comtemporary Art de New York : le début en 1980 d’un trentenaire prometteur  .

Il y a cela est vrai un sens du fini, de l’achevé , du fait , du propre et rutilant qui émaille son travail de sculpture: tout le processus de la création est sous-traité, certes, mais le résultat est souvent une réussite où la mauvais goût, nous dirons le kitch, dans un soucis de générosité intellectuelle populaire semble rivaliser avec les canons classiques et est fait avec tous les secrets de la magie que recèle l’art.

Koons pourrait-être le Harry Poter de la peinture moderne avec cette cinquantaine de collaborateurs qui assemblent au puzzle la juste position et tonalité des couleurs que requièrent la mise en peinture de ses délires « photochopés » aux quels s’adonne Koons le patron de la marque ; Jeff Koons.

Tel un aveugle Jeff Koons expose au monde , « Le monde qu’il voit déjà », que le monde voit déjà; cela attise la dimension spectaculaire de sa production, mais Jeff Koons ne semble pas voir (ou peut-être est-ce moi) que si « le mirage de l’art « , pareil à ceux merveilleux des déserts, est quant à lui: solide, le faire reposer sur le divertissement, en dissipe en partie la Beauté.

jeff Koons sculpture

En matière de Beauté, Pietro Vannuci , dit « le Pérugin » dont le musée Jacquemart-André a permis que soit offert à l’oeil du spectateur, la délicatesse du trait de pinceau, s’il est un peintre de la Renaissance , probablement né vers 1450, fut à son époque ce que Jeff Koons représente pour la notre : un artiste renommé qui, lui, travailla pour l’institution religieuse et des commanditaires privés, en apportant au quattrocento une capacité remarquée à peindre des sujets en leur restituant une dimension psychologique et une profondeur inégalée, sinon par Léonard de Vinci qu’il croisa  dans l’effervescence artistique d’une Florance qui attire à elle toutes les célébrités de la peinture.

Dans les deux reproductions présentées ici, le Pérugin peint à 20 ans une vierge à l’enfant à droite de l’image, avec une finesse rare, un pinceau sage à sculpter les rondeurs d’une madone , tout en personnalisant le caractère de Jesus , enfant, à un point si proche de la vérité qui peut lier un enfant à sa mère, n’importe lequel, et quelle que fut la mère ; que ce talent devint sa marque de fabrique, l’aspect par lequel on identifiait tout de suite un de ses tableaux. Fait à 50 ans, l’autre vierge à l’enfant à droite rend une madone songeuse, presque plus femme que mère; et un Jésus enfant dont l’instant d’une de ses pensées est figé sur la toile.

Certes à la décharge de Jeff Koons , Marcel Duchamp nous rappelle : « Que le goût soit bon ou mauvais, cela n’a aucune importance, car il est toujours bon pour les uns et mauvais pour les autres. Peu importe la qualité, c’est toujours du goût »

Seulement si Marcel Duchamp qui voit dans le titre du tableau : « cette couleur invisible » qui n’y manque pas et veut dépasser le Réalisme pour créer une peinture de l’invisibilité, s’il se sépare des éléments constitutif de l’acte de peindre sur une toile, comme si le contenant ne pouvait échafauder correctement ce but,à son instar, se dé-saisir de l’acte concret de créer pour ne faire que concevoir comme le fait Jeff Koons, parti pourtant des mêmes bases :  ne lui apportera pas forcément , malgré les millions de dollars engagés, plus qu’un « simple » ordinateur capable de calculer plus vite que l’homme les énumérées combinaisons multiples du jeu d’Echec, encore une fois qui ne représente que trop mal l’aspect matriciel de la Peinture, reine incontestée des arts.

Car ce vers quoi tend Duchamp si cela le fait pencher du côté de la sculpture pour représenter ce qui échappe à la rétine, mais constitue bel et bien , ou du moins, participe aux lois qui tiennent l’Univers : il est certain que la recherche poursuivie, même si comme j’aime à le répéter : » la première fois c’est du génie , décliné à l’infini : c’est de l’escroquerie »- la recherche est en apparence onéreuse ; comme il faut disposer de la bonne table des éléments, ceux physique, réels, et symbolique afin d’offrir au XXIème siècle, plus qu’une révolution cantique, le premier maillon entre d’une part: la transformation automatisée du monde en signes informatiques, biologiques et symboliques : ce qui serait l’avènement déjà réalisée de la voix intelligente mais encore maladroite de « l’être nouveau »: l’ordinateur.

Et d’autre part: le continuum qu’il faut faire réagir ou atteindre ou transpercer ou le laisser vous transpercer : le continuum qui n’a pas de meilleur nom que : »l’Inconscient Collectif ».

Le tableau que je souhaite présenter pour inaugurer ou renouveler cette année s’intitule: « ABEL et CAÏN » , je n’ai pu le finir ou peut-être cette version si est clause, je n’y reviendrai pas et ne m’attacherai à en peindre les trois personnage : CAÏN, la LIONNE et ABEL que lorsque je solliciterai une  reproduction par la méthode du traceur, fournissant un support assez agréable à peindre.

La lionne

Et ABEL, à moins que …

Par ce tableau dont la géométrie est Euclidienne mais n’emprunte aux fractales que le nom, car là le nombre est maîtrisé par le symbole , ce qui crée un autre chemin géométrique parent, j’ai essayé d’emprunter la « machine à écrire Africaine » pour tester la symétrie d’une Eau dont les cercles qui la composent sont imbriqués dans des champs si multiples qu’il s’entrecoupent et , cela laisse apparaître une autre géométrie.

Que cette année soit celle du courage et de la tendresse.

Patrick Rakotoasitera

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L ‘ automne a débuté par un temps un peu plus froid , dans les rues de Paris , et déjà , la ville lumière se vêt des couleurs que les peintres et artistes internationaux impriment dans les salons et les sites prestigieux que les connaisseurs traverseront de leur pas avertis et pressés de collectionneur : la Foire Internationale d’Art Contemporain vient d’ouvrir aujourd’hui , tout juste précédée par le  » salon d’automne » des peintres et sculpteurs dont beaucoup se retrouveront au « salon des indépendants » quelques mois plus tard.

La cuvée du salon d’automne est bonne , d’un niveau, pour ce qui concerne l’art figuratif, qui n’est ni en reste, ni depuis quelques années aussi plein d’excellents peintres que sur ce dernier salon : est-ce la crise , laquelle incite les peintres figuratifs à se surpasser ? , est-ce le signe d’une sorte d’enterrement de l’art abstrait et de renouveau du flamboyant art dit figuratif, qui sait ?

Certaines fois, devant ma toile, je me dis , pour ma part, qu’il n’est pas question de faire n’importe quoi, et de peindre des croutes faciles à réaliser qui feraient le repas (certes frugale) d’amateurs , ainsi abusés : d’abord comme je ne connais pas d’acheteur de mes créations, ensuite puisque le cynisme me manque pour tenter de telles escroqueries , et parce que fondamentalement je souhaite offrir , dans la perspective lointaine d’une exposition rétrospective future, la preuve qu’il est possible de peindre finement ,vite, longtemps, soit durant toute une vie de peintre, et en cherchant à se renouveler sans cesse, nourri de toute part qu’on peut l’être par le travail des autres peintres bien sûr , et par tout support qui véhicule une image : ce en poursuivant l’élaboration d’un thème unique : ce que je nomme maintenant  » l’ETHNO-SURREALISME  » ou le surréalisme africain.

Voici donc rassemblées les créations récentes aux quelles je me suis attaché à donner et une forme et un style particulier. Parmi elles « le meurtre d’Abel » est celle qui m’aura causée le moins de souci technique , tant  le nombre de séances qu’elle nécessita , deux au bas mots, fut ridiculement rapide.

 » Abel et Caïn » , qui suit, est peut-être significatif d’une nouvelle tendance dans mon travail, d’un plus grand attachement à l’art contemporain, en ce que le tableau, non fini, à cette heure, est émaillé de tentatives de concilier abstraction et réalisme, art contemporain et moderne … etc , et que je n’en finis plus d’être surpris par les formes vers lesquelles s’acheminent mes créations, doucement, lentement, mais certainement aussi….

Voici également non finie, mais donnant une bonne idée de la gageure que représente ce tableau, la partie gauche de celui-ci :

enfin une vue d’ensemble :

 

Autre tableau, autre médium, à l’encre cette fois, et sur ces supports improbables que j’ai l’habitude d’employer : un panneau de bois ayant servi de fond de canapé, sur lequel une profusion de sujets s’entre mêlent pour rendre compte de  » la venue d’un prophète » dont voici la partie gauche .

Toute également digne du SURREALISME mystique et onirique , la partie droite met en lumière la rencontre du chef de clan, effaré ou effrayé par ce que l’émissaire du prophète   lui suggère, tandis que ce dernier , sans que ceci soit finalement explicite , est auréolé et par une aura matérialisée sous forme de lion, et comme entouré par les visions qui forment la substance même de son récit.

 

Dans  » la vision d’Eve » , les canettes de soda, bien réelles , viennent brouiller la représentation en introduisant un objet de consommation de masse. L’opposition entre objet et image y est accentué par le geste d’Eve dont le doigt semble viser une réalité qui échappe à son monde pour énigmatiquement désigner un ailleurs que sa conscience semble réussir à sentir.

 

Suivant l’idée d’une sorte de métaphore de la douleur d’un père frappé par l’annonce de la mort de son fils dont le paysage aride, rouge, immense , fait de falaise et de sable, cherche à restituer la profondeur abyssale ,  » la mort d’Abel » est construit sur l’opposition entre la posture intime d’une Eve tentant de consoler Adam, avec l’aspect rocailleux, inhospitalier de cette immense béance dans le paysage.

Sujet et décors moderne rares dans mon travail ,  » Aladin rêve  » , sous titré : Laoucine rêve à la grande bouffe , montre mon atelier actuel dont le fourmillement des objets qui l’occupent accentue, me semble-t-il la mélancolie du personnage d’Aladin qu’à priori on n’imagine pas perdu dans une piaule moderne , n’ayant pour le soutenir que la fièvre que lui procure son vin et la force de ses pensées.

 

Composé sur le modèle des scènes de plage ,  » la famille de Noé » tel qu’ainsi est devenu le titre définitif, n’est pas si idyllique qu’il n’y parait : Noé au premier plan d’un geste invite le spectateur , seulement son visage est fermé presque en colère , alors que sa femme semble appeler ses deux autres fils de l’autre côté et que ceux-ci sont occupés à regarder quelque chose que le tableau ne montre pas. Il n’y a pas de jeu de plage, la mer elle-même  est agitée, le ciel est chargé de gros et épais nuages : l’inquiétude domine dans une représentation, par ailleurs, assez douce au regard …

 

Vision panoramique de ce que je vois depuis la fenêtre de mon atelier , le tableau  » vue de ma fenêtre » ne cherche pas à être réaliste. Il se compose aussi en trois partie différente , mais d’un point de vue optique situées sur le même plan. La partie gauche, ici, montre le Boulogne des années trente et se continu par un assemblage de briquets collés sur le support , dont les verticales répétées des briquets semblent copier les verticales des immeubles.

La partie droite dévoile quant à elle les récents immeubles construits à Boulogne.

le tableau dans son ensemble cette fois :

 

Pour terminer cette rétrospective ETHNO-SURREALISTE ,  » Paradis du peuple primitif façon Art Brut  » encadré de ces bouteilles de coca-cola.

 

" L'allégorie du secret du pouvoir de l'écriture"

« L’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture »

l’exégèse de ce tableau comportera deux parties, comme ce tableau se veut la trace d’un entre-deux monde, celui commun à l’OCCIDENT et à l’AFRIQUE. Cette première partie concernera l’OCCIDENT et se rapporte à la partie droite du tableau, laquelle est un dessin automatique réalisé à partir de dessins éparses  copiant des statues ou des motifs présent sur des sites archéologiques, tous tirés d’une anthologie sur les représentations du monde antique et Égyptien. Le dessin obtenu est ALLEGORIQUE dans la mesure où les éléments dont il est constitué sont assemblés de telle sorte que dans le tableau, ils semblent raconter une histoire dont on peut tirer un enseignement. Si cet enseignement pouvait avoir des destinataires , je dirais , sans hésitations, que seraient prioritairement concernés les êtres qui se revendiquent d’un des trois monothéisme : les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans ; l’autre partie du tableau , celle « Africaine » devant ouvrir sur une exégèse complémentaire. Car le tableau  » l’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture » ne serait qu’un dessin automatique sur l’Egypte antique , si à travers la représentation de la figure du PHARAON et du SCRIBE , il ne posait la question :  » qui dirige le monde, aujourd’hui comme hier, en ces endroits où fait rage la guerre des INTELLECTUELS contre le pouvoir absolu ? « . ET :  » quel est ce support : l’Ecriture , sur laquelle se sont toujours appuyés les intellectuels afin de vaincre ?  » . Et enfin :  » concernant l’espace moderne, le HERO ABSOLU, soit le MESSIE dont la figure est dessinée en creux par les ECRITURES, quels rapports entretiendra-t-il avec l’ Ecriture INFORMATIQUE ? « .

Analyse de cette photo à partir du SCRIBE :

Dans l’Égypte Antique, le polythéisme est l’occasion de consacrer des espaces architecturaux entier à la glorification d’une divinité ; et l’occasion pour ceux qui gèrent l’économie du culte de ces 2000 Dieux, environ, de les rendre accessibles aux croyants, grâce à la vente en masse des offrandes : les embaumements d’animaux, de l’aigle à l’Ibis, à la momie de chat , que le pèlerin laisse en offrande dans le temple. Tandis que les Hiéroglyphes peints peuvent être des pensées en image. Et les scènes visibles notamment dans les tombes des pharaons, des images ou hiéroglyphes agrandis , se lisant sur des verticales, comme sur des colonnes , à l’instar des  Hiéroglyphes dits linéaires. Pour cette raison, le tableau se lit verticalement et horizontalement de droite à gauche pour cette partie de l’allégorie.

De droite à gauche, sont observables des poissons, au dessus de l’eau : une embarcation sur laquelle un chasseur de canards, retenant enserré dans sa main une poignée d’oiseaux, au milieu d’une envolée d’autres oiseaux et d’insectes , qui se prolonge sur la gauche du tableau. Cette scène de chasse connue des archéologues est l’interprétation d’une fresque.

Dans le tableau, cette scène de chasse semble sortir de la tête d’un scribe ressemblant au « scribe accroupi du Louvre ». Et en effet, outre sa tête manquante, mon scribe se rapproche assez du « scribe du Louvre », de la Vème dynastie, période où le peintre comme le sculpteur sont anonymes.

Le scribe, lui a un maitre qui se charge de lui donner du travail , ou alors, est-il Hiérogrammate : un scribe au service du temple. Soit une sorte de prêtre capable d’interpréter les textes sacrés.

A gauche du scribe, et comme si le scribe se cachait dans son ombre, se tient THôT, le Dieu de l’Ecriture, ici représenté sous l’apparence d’un cynocéphale : un singe au museau fortement allongé dont le crâne est surmonté de l’oeuf de la connaissance. L’image est inspirée d’une sculpture de l’époque de la XIX ème dynastie, soit 1305 – 1196 avant JESUS-Christ ; dont on sait qu’elle incarnait le Dieu du Savoir.

Le deuxième singe, lui non fardé d’oripeaux, il ne m’est pas possible d’en retracer l’origine historique, car à vrai dire j’ignore même si je l’ai emprunté à l’iconographie Égyptienne. Une fois revenu à un état de conscience normale , le dessin fini, il m’apparut comme une évidence que ce singe devait symboliser la cours du pharaon , ou la société qui gravite autour du pouvoir centrale, cour faite de suiveurs au point d’être des singes. Bien sûr, on peut interpréter aussi que cet autre singe symbolise l’inconscient si indocile, prompt à aller d’un sujet à l’ autre, prompt à bondir d’une métaphore à l’autre … Je retiens quant à moi que ce singe est directement lié à l’autre personnage de cette allégorie : le pharaon lui-même.

Analyse de cette photo à partir du Pharaon :

Nous ne parlerons pas encore de la raison pour laquelle l’envolée d’oiseaux de la scène de chasse citée plus haut, se prolonge jusque dans la partie gauche du tableau, celle « Africaine », avec un Ibis et un flamant rose volant au-dessus de l’océan, sinon à dire que nous réservons l’étude du personnage historique et légendaire , IMHOTEP, dont l’Ibis est le symbole , à cette autre exégèse dont le but sera de dépasser la problématique purement occidentale de cette exégèse , elle , centrée autour de quatre personnages historiques et légendaires, que nous aborderons plus loin : MOISE, SOCRATE, JESUS et MAHOMMET.

Revenons à l’autre personnage de cette allégorie, le pharaon. Plusieurs indices trahissent la modernité d’une représentation de pharaon qui aurait été impossible dans l’Egypte antique. Certes, je me suis inspiré de la statue du roi THOUTMOSIX III , de la XVIIIème dynastie, soit la période allant de 1554 à 1305 avant JESUS-CHRIST. Mais , le représenter de face, avec des pieds placés parallèlement l’un à l’autre , comme le veut l’anatomie voir la soi-disante  perspective occidentale , en faisant aussi se prolonger ses jambes par des colonnes , comme si cette figure  de l’autorité centrale était rivée au sol , toutes ces interprétations contemporaines sont autant de possibilités esthétiques que l’époque de THOUTMOSIX III n’aurait jamais accordées à aucun peintre.

Un indice présent au niveau du visage du pharaon, nous permet véritablement de nous écarter d’une analyse purement historique de l’ensemble du dessin automatique car il n’aura pas échappé qu’il est constitué d’anachronismes. Il s’agit du hiéroglyphe qui épouse le visage effacé de THOUTMOSIX III. En lequel on aura reconnu : un cartouche, soit dans l’Ecriture Hiéroglyphe, le symbole ou plutôt l’ornement qui devait recevoir le nom du roi. « L’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture » commence avec cette irrévérence faite au pharaon dont le visage n’est qu’un élément d’Ecriture , comme pour nous signifier cette vérité de l’Egypte Antique : l ‘ ECRITURE est aussi certainement sacrée que le pharaon , lui-même est un Dieu vivant !

Juste au-dessus du pharaon tenant dans ses serres le cartouche,un oiseau stylisé se distingue parmi toute la nuée , on  reconnait un faucon, il s’agit d’HORUS. Or, si le faucon ajoute à cette composition plastique un thème centrale et propre à l’iconographie Egyptienne : la notion de rang ou de victoire, chère à une Egypte dont THEBES est non seulement la capitale , mais plus encore un point de repère centrale pour le monde , sous la XVIIIème dynastie de pharaon – ce qui en dit long sur le pouvoir du maitre du monde qu’est le pharaon – HORUS peut aussi nous renseigner sur la dimension verticale du Pouvoir Temporel d’alors, et de ce que cela signifie du point de vue de l’Ecriture.

Tour à tour : Dieu céleste, divinité pharaonique, ou symbole du souverain combattant pour son empire : l’empire du monde. HORUS est le fils d’ISIS et d’OSIRIS. C’est un Dieu dont la caractéristique tient à sa tête de faucon , et dont le propre est de lutter pour l’avènement de la Lumière contre les Ténèbres. Car, ce prince des oiseaux, lorsqu’il n’est pas seulement un homme surmonté d’une tête de faucon, est l’attribut même du Dieu Rê , symbole du Soleil, lui-même, chez les Egyptiens.

Sans qu’il soit possible ici d’étudier cette comparaison iconographique : il est à noter que cette particularité du faucon à incarner l’astre solaire existe également chez les INCAS d’ AMERIQUE du sud … Je dirais de la présence d’ HORUS au-dessus du Pharaon , du lien qui s’établit entre eux à travers l’Ecriture hiéroglyphique , que cela incite à penser que l’ECRITURE participe à ce combat contre les Ténèbres. Mieux : également émanation de l’astre solaire, L’ECRITURE est au coeur d’un système tant social que spirituel , qui établit à côté de la réalité physique une réalité spirituelle primordiale où agissent les forces des Ténèbres et les forces de la Lumière. Or si l’on peut dans cette perspective soutenir que toute ECRITURE dépend de l’expérience directe d’une société avec l’INFINI , il appaire que l’expérience des Hommes de cette nation la plus puissante du monde, les a conduit à considérer un des leurs, le pharaon, comme un Dieu incarné, jouissant d’un Langage Divin, lui permettant de communiquer avec les autres Dieux, dont le propre n’est pas d’être à l’image de l’Homme , mais des autres animaux qui peuplent la NATURE.

L’origine de l’ECRITURE est liée au mythe de THOT le Dieu de l’ECRITURE bien sûr , mais l’origine magique du nom du pharaon permet de comprendre pourquoi toute ECRITURE s’inscrit sur le mode de la présence , ou de l’illusion de la présence. Alors même que l’ECRITURE peut être considérée non comme l’inscription sur un support du LANGAGE HUMAIN, lui-même trace ou preuve de la présence des SENTIMENTS HUMAINS , mais d’abord comme la preuve de la présence d’un monde invisible auquel sont soumises les forces de la NATURE. Ainsi, la légende raconte comment le nom du pharaon apparait magiquement sitôt que l’on trempe une branche de l’arbre magique dans de l’encre. Dans le tableau, cet arbre que bien évidemment je n’ai pu qu’imaginé ( et certainement naïvement), le singe sur sa droite semble profiter de son ombre, tandis que sur sa gauche se tient le pharaon, dont sa main gauche tient de l’encre où trempe la branche de l’arbre.

Par là, il est question de souligner le rapport extraordinaire des Egyptiens avec leur Nature. Car certainement, la présence d’un arbre magique sur Terre, un arbre capable d’écrire, indique que pour l’Homme de ces temps, c’est bien toute la CREATION qui est divine. Et qu’à travers la saisie du LANGAGE , c’est toute la NATURE qui apparait comme recouverte d’une forêt de SIGNES MAGIQUE, dont l’ECRITURE utilisée par les HOMMES permet d’en comprendre le sens secret. Car l’ECRITURE montre à quelle force de la NATURE correspond chaque DIVINITE qui la dirige, tout en étant elle-même une force de la NATURE, à laquelle on voue un culte Idolâtre.

L’ESPRIT humain, lorsque l’Egypte était la plus grande nation du monde, en trouvant un lieu où s’exprimer, où figer dans le temps le mouvement de sa pensée – grâce à l’ECRITURE – pouvait accéder au LANGAGE Révélé.

L’ésotérisme JUIF d’abord , puis MUSULMAN distinguera même DIEU, le Maitre des cieux et des Terres, dans le langage lui-même.

Du polythéisme au monothéisme, il s’agira de montrer comment en la personne historique de SOCRATE, figure du monde hellénique, l’opposition entre le pharaon et le scribe a rendue digne pour les HOMMES le HERO Humain. Comment de SOCRATE à JESUS, le HERO Humain s’est élevé jusqu’à la figure du MESSIE, et comment depuis cette figure contestée, l’HUMANITE n’a cessée de  rêver d’un MESSIE dont l’existence soit l’émanation des ECRITURES SAINTES.

Aussi en ouvrant sur un syncrétisme des trois monothéismes, il s’agira de savoir si l’ECRITURE MODERNE a toujours un lien avec l’ECRITURE voir les ECRITURES saintes ou non. Elle qui, à l’ère de millions d’ opérations boursière, journalières ; à l’ère, de millions de lignes d’ Ecriture informatique – est devenue comme mouvante, perpétuellement détentrice d’une quantité d’information sur-humaine, accessible pourtant à l’Homme dans le temps réel de l’évènement, en un flux de COMMUNICATION NUMERIQUE qui fit apparaitre un troisième RÉCEPTEUR du LANGAGE en sus de l’HUMAIN et de la NATURE : L’ ORDINATEUR. ORDINATEUR, capable potentiellement d’assimiler les qualités de l’ INTELLIGENCE ORGANIQUE qui s’incarne notamment en l’être Humain, quand bien même cela est supposé passer par un rouage administratif bien Humain , lui.

Les chapitres qui suivent s’intitulent donc :

LE SCRIBE ET LE PHARAON

ECRITURE ET MONOTHEISME

MOISE LE SCRIBE ULTIME

ECRITURE ET HEROS LITTERAIRE

SOCRATE A CHANGE LE VIN EN EAU, JESUS L’EAU EN VIN

DU HERO LITTERAIRE AU MESSIE

MAHOMMET FRERE de MOISE ?

350 ans pour attendre le MESSIE ?

CONCLUSION : L’AFRIQUE DANS CETTE PROBLEMATIQUE OCCIDENTALE

( à suivre)

LE SCRIBE ET LE PHARAON

Dans l’Egypte Antique , les Scribes forment un rouage administratif essentiel au bon fonctionnement de l’empire terrestre du Pharaon. Au point qu’il ait pu être supposé que l’ECRITURE y serait née, mue par un souci comptable.

Les Hiéroglyphes auraient été d’abord ces signes inscrits sur les outres-scellées , indiquant par leur dessin : quelles quantités et quelles matière première , consacrant l’impôt , y était acquittées à l’intérieur de l’ outre-scellée. Impôt, dont grâce à ces sortes d’énormes vase scellés , l’acheminement vers le pouvoir central est rendu par la même plus sûr. L’ Ecriture Comptable permettant par ailleurs, la tenue des comptes de l’empire, et le renforcement du contrôle du Pharaon sur ses administrés.

Cette hypothèse est peut-être véridique. Cependant, il n’est nécessaire que de considérer le statut du Scribe et ses travaux, pour mesurer combien l’ECRITURE , si elle fut dévolue aux besognes comptables, fut plus essentiellement ( cela signifie juste après , ou en même temps qu’une Ecriture Comptable ), le lieu de dépôt des Textes Sacrés que formaient le récit de la Cosmogonie Egyptienne. D’ailleurs cette assignation de l’ECRITURE au Sacré, concernent les travaux des Hiérogrammates. Par opposition aux simples Scribes soumis aux ordres de leurs maitres privés. cette sorte de Scribe  au service du Temple, est l’élite intellectuelle de l’Egypte dont dépend l’institution religieuse. Celle qui règle la vie religieuse de la société, grâce à la maitrise des modalités du rituel et l’interprétation des Textes sacrés , dépositaire qu’elle est des mythes fondateurs.

Mis en avant dans le tableau , le mythe de la révélation magique du nom du Pharaon , lequel serait révélé par l’intermédiaire d’un Arbre Sacré dont une des branches trempée dans l’encre déterminerait le Nom , et à travers lui : les ascendants divins du Pharaon – l’existence de ce mythe dans l’Egypte Antique signifie assez bien à quel point l’ECRITURE est aussi sacrée que le Pharaon est un Dieu vivant. Cela même si existe ou a pré-existé une Ecriture Profane.

C’est ce qu’indique le visage effacé du Pharaon et remplacé « seulement » par le signe qu’on a appelé : un cartouche. Et dont le propre est d’être l’ornement où l’on inscrit un Nom de Pharaon . Cela décrit assez combien  » il n’est rien dans l’Univers qui ne soit écriture « , à l’instar de l’ésotérisme Musulman , dont il faut noter qu’ à l’époque Antique évidemment, il n’est pas constitué encore.

Car l’Egypte Antique ne sera pas Monothéiste à l’exception du règne d’AMENOTHEPE devenu AKHENATON. Autre différence, le Polythéisme Egyptien  consacre une vision du monde , d’une part, suivant laquelle la Nature Humaine n’est pas supérieure à la Nature Animale.

L’exemple du prince des oiseaux , le faucon, est instructif à cet égard. Puisque le faucon est considéré comme le Symbole du Soleil, sa présence physique incline au respect, tant il est associé au Dieu Rê… Dans l’Egypte Antique , on voue aussi un culte à l’ ibis , au taureau , aux crocodiles, au chat. Et même si l’Homme fait de la plupart de ces animaux un commerce de masse , grâce à la momification à grande échelle des espèces sacrées les plus communes ou imitables : il est des animaux aux quels aucun Homme ne peut porter atteinte , sans être frappé de mort en retour.

Le pouvoir que confère le SAVOIR confirme l’ascendance de la NATURE. Le Dieu des Scribes, le Dieu du SAVOIR lui-même , THôT, est un cynocéphale : un singe au museau fortement allongé ( représenté ,dans le tableau , surmonté de l’Oeuf de la connaissance ) .

Par ailleurs, si ce polythéisme ressemble à une dispersion des pouvoirs , la société Egyptienne antique voit ses forces vives converger vers le sommet de la structure pyramidale de son organisation sociale ; et pauvres semblent les ressources contestataires de l’ Intellectuel Scribe face au Pharaon considéré , à priori, comme la source unique du BIEN , car, source, à postériori, de l’Ordre sur Terre.

Tant que l’intégrité territoriale de l’empire est maintenu, la capitale ( par exemple Thèbes sous la XVIIIème dynastie ) peut non seulement être un centre économico-religieux essentiel pour l’ égyptien et rayonner au-delà des frontières de l’empire tel un repère centrale pour le Monde.

L’individu y vit en harmonie avec la NATURE dont il prie les Dieux de lui accorder la fertilité de sols qu’il cultive , ou la réussite du commerce dont il est l’artisan. Si par sa maitrise de l’ECRITURE le Scribe n’a pas vraiment le loisir de déterminer , ailleurs que dans le Récit du Mythe  la Figure du Héro , selon une finalité éthique codée. Car la Morale , mesure par excellence de nos actes , dépend du Mythe ; tandis que le BIEN lui-même est assimilé au Pharaon en personne , comme il a le statut d’une sorte de Cause première incarnée, si l’on peut dire. Et bien : dire par l’Image que les Hiéroglyphes sont la production d’un LANGAGE DIVIN , qui en cela justifie la position sociale avantageuse des Scribes du Temple – cela ouvre déjà des espaces intellectuels où peut s’abriter le dépassement des apparences , propre à remettre en cause le Pouvoir unique et universel du Pharaon si craint .

ECRITURE ET MONOTHEISME

Il n’est pas indifférent de savoir à propos de MOÏSE – dont le dernier des cinq livres « dit » de MOÏSE rappelle , dans  la BIBLE HEBRAÏQUE : » Et il ne s’est plus levé de prophète en Israel comme MOCHé, que Dieu ait connu face à face  » ( DEUTERONOME 34,10) – que ce MOCHé est MOÏSE . Or, il n’est pas indifférent de savoir qu’il fut élevé auprès du Pharaon au rang de petit-fils adoptif du Pharaon et grandit à la fois dans la croyance égyptienne du caractère sacré de l’ Ecriture Hiérogrammatique , mais fut élevé par l’enseignement que lui prodigua sa propre mère . Certes sous couvert de n’être perçue aux yeux de l’entourage égyptien de MOÏSE que pour une employée du Pharaon, comme elle ne peut étant juive révéler son lien de parenté, elle réussira malgré l’enseignement qu’il reçut sur la cosmogonie égyptienne, à imprégner son fils , à la fois aussi, de la signification profonde de ce qu’implique d’être juif depuis ABRAHAM : avoir réalisé le choix ultime et libre pour un Homme de vivre pour la Réalité de DIEU. Et de mourir si nécessaire , plutôt que de renoncer à accéder au coeur de la VéRIté.

O que la VéRité peut paraitre ardue comme le MONT SINAÏ quand on ne sait pas où rencontrer DIEU !  Car quoi ? MOÏSE n’est pas encore le PROPHETE après qui l’on saura ce qu’être Juif recouvre comme réalités : celle d’appartenir à un Peuple , celle d’appartenir à une Nation distincte parmi les autres, sur une Terre réelle, dans une Langue bénie capable de rendre compte de l’Histoire de son Peuple , comme de participer de la Mission Universelle qui lui incombera jusqu’à la fin des Temps. Non MOÏSE ne sait pas comment être Juif, il n’est pas encore celui qui sous la dictée de DIEU , recueillera pendant 40 ans ce qui restera comme les 5 premiers livres composant la TORA ,le début de la BIBLE, en somme. Il n’est pas encore celui en qui DIEU confia l’ art de l’enseignement d’une interprétation de ce que le Peuple juif a reçu et peut comprendre de cette Parole de DIEU saisie en Hébreu , en pénétrant au-delà du Texte les Significations les plus profondément enfouies de Mots dont il faut connaitre les sens , en même temps que la valeur des lettres qui le composent pour avoir accès à la mécanique secrète de l’Univers , comme le MESSIE devra être en mesure de pouvoir la réaliser. Mais MOÏSE n’est pas le MESSIE ! sa langue n’est-elle pas l’égyptien ? son grand-père, certes adoptif, n’ est-t-il pas le Dieu incarné nommé Pharaon, chef politique d’une Religion d’Etat, la plus puissante du Monde ? or sur cette Terre d’Egypte : les quelques 3 million de Juifs y ont le statut d’esclave, maintenant. Alors s’il croit sa mère de tout son désespoir et  que d’un instinct rageur , il est prêt à mourir pour vivre la Réalité de DIEU, que signifie cette phrase énigmatique que lui a enseignée sa mère, qui la tient, en dernière analyse d’ABRAHAM lui-même , car c’est ce qu’il a enseigné à sa descendance , pour signifier l’étendue à peine concevable des prolongements spirituels et temporels qu’implique l’ Alliance éternelle conclue entre les Juifs et Dieu ?

Pour vivre la Réalité de DIEU ? Il y aurait  plusieurs Réalités en dehors de la Réalité de DIEU, et le Monde réel serait caché par l’Illusion de ces fausses Réalités ? Les quelles ? Est-ce en rapport avec la religion Egyptienne dont la Réalité des Dieux ne vaudrait pas un instant de vie de ou dans la Réalité de DIEU ? Et « mourir si nécessaire »  cela signifie-t-il que puisque c’est pour vivre la Réalité de DIEU, que même mort il y a une Réalité de DIEU à vivre ? Quel est ce DIEU que je ne reconnais pas parmi les Dieux d’Egypte , capable de ce prodige ? Choisir ? Mais quel est ce DIEU que l’on choisit ? Car finalement : que réclame ce Choix au fond ? Qu’implique d’autre ce Choix qu’il n’y en ait qu’un ? UN que je suis libre de choisir ? Libre ? mais qu’est-ce que la Liberté au fond ? Qu’est-ce que l’ Histoire d’un Homme ou de plusieurs qui ont choisis ? DIEU me l’enseignera-t-il ? Rencontrerai- je DIEU ? moi qui n’ai pas de Visions que je puisse écrire ? Moi, MOÏSE qui ne sait faire bien qu’ Ecouter, Travailler, Méditer, Réfléchir , DIEU me fera-t-il son PROPHETE , quand je suis déjà le petit-fils d’un Homme que les autres Hommes prennent pour un Dieu ?

MOÏSE aura ouvert presque toutes les portes de l’Esprit qui mènent aux points de convergence de la réalité spirituelle avec la réalité physique. « Espaces » qu’il est ardu de qualifier comme ils sont domaines de la pensée autant que participant de l’empire de l’ECRITURE HEBRAÏQUE, D’un DIEU qui ne serait pas à rechercher dans le monde interstellaire, mais dans les replis délicats du Langage lui-même. Or, cette divinisation des Lettres commune également à l’Ecriture Hiérogrammatique, est fondamentale pour le mytsicisme juif de la première religion monothéiste durable , et se retrouvera dans le troisième monothéisme à travers l’ésotérisme musulman. Mais ce qui les distingue de la voie d’une représentation du monde dont les forces qui le compose pourrait être assimilées à autant de Dieux dont le seul culte suffirait à s’attirer la clémence, est la place de l’HOMME dans la création.

DIEU l’apprend à MOÏSE. Le Langage comme le corps de l’HOMME ne découlent-ils pas du VERBE de DIEU à qui il suffit de dire le Monde pour qu’il soit créé ? Et cette Création l’ Homme et la Femme n’ont-il pas reçu de Dieu le pouvoir d’ en nommer à leur tour les créatures  , comme si la Nature ne pouvait qu’être confiée à la responsabilité de l’Humain ?

Aussi L’Humain en matérialisant et en Humanisant les forces qui régissent les lois de la Nature , au point de rendre un culte à ce qui aurait dû demeurer des conjectures intellectuelles ne s’enchaine-t-il pas à une vision du Monde qui certes peut mener sur la voie de la magie,celle qui n’est pas une illusion physique et permet néanmoins de découvrir des continuum entre l’espace spirituel et la réalité physique, mais que n’emprunterait pas le MESSIE ? Cette vision de l’Univers ne mobilisant que trop les forces chthoniennes ou disons des ténèbres, et trop peu les forces de la Lumière.

La Lumière que L’ECRITURE Monothéiste place dans chaque Lettre de chaque Mots du Livre révélé de sorte qu’en sourde , les principes de vie propre à ordonner correctement les valeurs morales suprêmes qui sont celles d’abord auxquelles DIEU se conforme lui-même. Parce qu’il doit en jaillir le véritable ordonnancement des Concepts , à savoir la valeur suprême accordée au respect de la VIE , dont découle la recherche en toutes situations de la PAIX, qui ne peut s’établir que dans le règne authentique de la JUSTICE ; cette dernière rapportée à la primauté de la VIE , devant fonder le sentiment de Responsabilité sociale individuelle et collective envers Faibles et pauvres . Parce que ces valeurs non d’un peuple mais d’une Humanité doivent sans cesse  être réactualisées puisque participant d’un choix conscient et volontaire , et non d’un réflexe seulement naturel en l’HOMME. Cela instaurera un rapport tout particulier entre l’HOMME et les ECRITURES SAINTES dans les Monothéismes , dont MOÏSE sera le premier à préciser les modalités à travers la distinction entre la LOI ECRITE et la LOI ORALE.

Une partie de ce que veut dire DIEU est écrite , ce qui , après l’accumulation des ECRITURES SAINTES du millier de PROPHETES Homme et femme dont fait parti MOÏSE , donnera lieu 900 ans après lui à la composition de la BIBLE HEBRAÏQUE par la Grande Assemblée, composée de personnalités juives ayant orientées les grandes décisions de la communauté juive, soit entre 410 et 310 avant JESUS CHRIST.

Mais faut-il appuyer sur ce qu’il en est de la LOI ORALE, laquelle ayant été offerte au peuple juif avant la LOI ECRITE, dit comment être juif. Car elle établit un SAVOIR spécifique à transmettre d’une génération à l’autre , mais tout également qui doit opérer l’actualisation de la présence de DIEU pour chaque instant de la vie de sa communauté,en mettant en jeu le LANGAGE orale. Le seul parce que non figé , capable d’apporter la certitude à celui qui se fait médiateur de  la LOI de DIEU, que son interlocuteur a compris et est en mesure d’engager sa volonté pour se conformer à la loi.

Cette distinction entre l’oral et l’écrit , précise finalement ce qu’est L’ECRITURE assez bien. L’oral est indispensable comme si l’ ECRITURE devait par une sorte de lecture-prière littéralement être agie pour que cette médiation écrite de l’action de DIEU soit le support de la voie du BIEN. Celui-ci étant la connaissance de DIEU en tant que cause de la cause , soit ce qui se situe de manière permanente sous la causalité physique, réelle, spirituelle , sans pour extraordinaire que cela puisse être, interférer sur le Libre-arbitre de l’HOMME dont les actes de Bonté participent par ailleurs à l’équilibre du Monde à un point insoupçonnable. Voilà ce que comprend MOÏSE . Aussi être Libre pour le JUDAÏSME ne peut pas s’entendre autrement que comme le Choix du BIEN à perpétuer dans un Monde physique où toutes choses, tous êtres, tous évènements étant soumis au plan de DIEU , le MAL ne peut être que la négligence du BIEN par l’HOMME dont le JUDAÏSME révèle la mission : perfectionner le monde physique par définition imparfait. Voilà qu’un sens est donné à l’Histoire humaine …

MOÏSE LE SCRIBE ULTIME

Je n’abonderai pas dans le sens des dernières recherches présentées au collège de France qui après une étude minutieuse de l’Hébreu et chaque fois que possible en confrontant la donnée biblique avec le matériel archéologique , restitue la dimension légendaire de MOÏSE sans parvenir à la certitude de son existence historique.Car finalement si l’EXODE a peut-être eu lieu entre 1314 et 1313 avant JESUS-CHRIST. Si des documents historiques (  » les papyrus d’Ipouer  » ) permettent de croire que des bouleversements se sont effectivement produit en Egypte après RAMSES qui pourraient correspondre aux plaies d’Egypte, et situerait le ou les Pharaons à qui MOÏSE a du s’opposer en la personne de SETI , RAMSES , RAMSES II peut-être ?, concernant le Pharaon grand constructeur qui aurait eu besoin de la main-d’œuvre des Juifs pour bâtir la ville de PITOM et RAMSES citée dans EXODE 1,11 , et dont les 116 ans nécessaires à leur construction implique que ce qui ce joua entre les Juifs et l’Egypte occupa sans doutes plusieurs Pharaons. Le premier document qui mentionne l’existence d’ISRAËL ( appelé « la stèle d’ISRAËL) est la chronique d’une guerre menée par l’Egypte sous le successseur de RAMSES , MINEPTAH qu’on date de la fin du XIIIème siècle avant JESUS-CHRIST , ce qui situerait l’EXODE à une date antérieure à 1190 avant JESUS-CHRIST, donc effectivement peut-être au XIV ème siècle avant JESUS-CHRIST. Mais point de trace de l’existence de MOÏSE sinon une certitude : il s’est bien produit quelque chose entre les juifs et l’empire Egyptien qui donna naissance à un nouveau « pays », certes minuscule, ISRAËL.

Les circonvolutions psychologiques que j’ai tenté de reproduire plus haut par leur cohérence relativement à ce qui est dit des capacités de MOÏSE, extrêmement attentif aux choses  au point d’être assez doué pour recevoir l’enseignement complexe cité plus haut ; mauvais orateur , pas parce qu’il souffre d’un défaut d’élocution, mais parce qu’en lui devaient se bousculer les idées, et que sa situation familiale si complexe avait du faire de lui un Homme qui même après la révélation serait toujours en proie au doute : ces épaisseurs psychologiques sont si crédibles à mon sens que je ne doute de la nécessite de l’existence historique d’un tel Homme, pour expliquer non pas la réussite , mais la possibilité même de la velléité de simples esclaves contre tout un empire. Les grandes révolutions en dernière analyse étant toujours le fait d’un petit nombre suffisamment motivés pour emporter dans le sens de leurs rêves les foules qui font qu’une révolution est possible.

De tous les PROPHETES, il se distingue non par une imagination exceptionnelle qui le prédisposerait à recevoir des visions, mais par une rationalité exceptionnelle soutenue par un tempérament sanguin capable de lui faire commettre des actes qu’on jugerait maintenant irrationnels en ce qu’ils pourraient dépasser la mesure.

Sous son ministère aura lieu l’évènement le plus incroyable au regard de la façon dont DIEU se manifeste aux HOMMES dans le Monothéisme. C’est à dire que le plus souvent l’apparition de DIEU est soit un signe inhabituel ( un buisson ardent qui ne se consume pas) , soit médiatisée par un de ses envoyé ( l’ Ange GABRIEL pour MOHAMMAD ) et celle-ci concerne un témoin de DIEU , ou un PROPHETE . Or l’apparition au MONT SINAÏ de DIEU lui-même eu pour témoin toute la communauté qu’avait emmené avec lui MOÏSE qui pour de bon l’entendit parler.

Par ailleurs l’ARCHE D’ALLIANCE que ces hommes et ces Femmes transportent avec eux dans le désert, certains archéologue ont avancés qu’elle devait contenir une machine suffisamment sophistiquée pour produire un courant capable de bruler toute personne imprudente dans sa manipulation. Et l’hypothèse qu’elle ait pu être dérobée aux Egyptiens est séduisante. Elle relève d’un cran le niveau technologique supposé des Egyptiens. Explique l’acharnement du pharaon a poursuivre les fuyards. Et enfin , donne une piste concrète pour comprendre ce désir Divin  » Il faut pour moi un sanctuaire et j’habiterai parmi eux  » ( EXODE 25,8) , car cette machine aurait été suffisamment bien conçue pour produire une nuée dans la nappe gazeuse de laquelle DIEU se serait senti suffisamment à son aise pour en faire le siège physique de sa présence sur Terre. Il en découlera la construction du fameux temple de JERUSALEM en 825 avant JESUS-CHRIST par SALOMON, le fils de DAVID, lequel temple, encore à cette époque, devait être habité par cette nuée. Ce jusqu’ en 422 avant JESUS-CHRIST , date de sa destruction par les babyloniens. Date après laquelle la BIBLE HEBRAÏQUE ne recense plus de miracles.

Un évènement d’importance encore de la vie de MOÏSE éclaire une notion ( en la précisant ) qui sera cruciale pour le troisième monothéisme, l’ISLAM , la notion d’Idolatrie.

En effet, ce DIEU unique qui n’a ni égal, ni n’est mieux représenté que par le détour abstrait des Mots qu’il a écrit, proscrit toutes idoles , et classe l’idolâtrie parmi les actes interdits et répréhensibles. L’acte d’Association chez les musulmans est ainsi particulièrement surveillé. N’existant  de DIEU que DIEU , lui associer quelque chose qui n’est pas lui, soit presque tout , est le propre de la façon biaisée de penser de l’impie. Et l’on sait quel sort peut s’abattre sur celui ou celle qualifié ainsi, dans le monde musulman .

Or, MOÏSE, excédé par son peuple, dans un mouvement de colère furieuse ,  » vous êtes des rebelles » hurle-t-il, en vient à frapper ce même rocher que DIEU venait de demander de considérer, au point de s’adresser à lui pour obtenir cette eau qui, alors, manque cruellement dans le désert où ont errer les compagnons de MOÏSE. La sentence de DIEU sans appel est immédiate ;  » Parce que tu n’as pas cru en moi, tu n’entreras pas en ERETS YISRAEL avec le peuple juif. Et de fait MOÏSE mourra avant d’avoir posé le pied sur la Terre Promise. Pourquoi ?

Parce qu’on ne peut pas juger autrui et dans le même temps se laisser gagner par la fureur de la colère au point de le tuer par exemple , sans être soi-même coupable d’Idolatrie et quand bien même autrui nous aurait paru avoir commis une association. Perdre son sang froid revient à nier que tout ce qui arrive , arrive pour notre bien, et non pour l’épanchement de nos sentiments les plus vils.

L’occasion pour MOÏSE  d’élevé sa pensée jusqu’au seuil qui distingue le MESSIE est irrémédiablement manquée. Pourtant que n’en est-il pas proche, lui qui sais pourquoi l’ECRITURE est la médiatrice des rapports entre l’HOMME et la NATURE. Lui qui sait que le LANGAGE de la CREATION ou NATURE est comme interposé entre l’HOMME et son CREATEUR. Lui qui sais pour quelles raisons cela a impliqué la finitude humaine. Lui qui en sait l’explication , le moyen d’en comprendre le subtil mécanisme. Mais qui ignore comment se positionner intérieurement par rapport à son savoir, car apparemment celui-ci n’entre pas en résonance comme il faut avec ses qualités humaines, pour qu’il pu créer ce qu’il sait que le MESSIE est capable de créer.

MOÏSE dans son discours d’ adieu rappelle au peuple d’ISRAEL qu’il ne doit jamais cesser d’observer la TORA. Qu’en cela si le Peuple Juif observe les lois entre l’Homme et DIEU et entre L’Homme et son Prochain : ISRAEL sera en Paix avec les autres nations. Mais quelle que soit leur prospérité, que les Juifs oublient que leur Peuple vit pour changer le Monde et le conduire à la paix des nations, et dit MOÏSE c’est la Terre qui vous vomira, vous serez attaqués par vos ennemis et exposés à des souffrances grandissantes.

ECRITURE et HEROS LITTERAIRE :

Dans le tableau, le scribe sans tête est inspiré du « scribe accroupi » du Louvre. Il date de la Vème dynastie, soit d’une période entre 2500 et 2300 avant JESUS-CHRIST. Or à cette période, le peintre comme le sculpteur sont les anonymes d’un Art Etatique tout puissant. Dans la période qui nous occupe : l’Antiquité Grecque, soit 2000 ans après – et alors que l’histoire de la Grèce commence XVIII siècles avant JESUS-CHRIST, à l’époque où est censé vivre ABRAHAM – donc cette fois V siècles avant JESUS-CHRIST, l’artiste est aussi fameux que l’art avec lequel il sculpte les Dieux. On est loin du peintre et du sculpteur anonyme. L’artiste grecque sculpte au plus près du réalisme anatomique de l’HOMME idéalisé comme les Dieux sont à l’image de l’HOMME.

Il faut dire que c’est l’âge d’or de la culture Grecque Classique qui voit naitre le concept de DEMOCRATIE. D’une culture qui aurait vocation à être la Culture Universelle de l’Humanité. C’est l’époque d’ARISTOTE de SOCRATE et PLATON. Et SOCRATE est celui après qui la notion de « Concepts » régulateurs de la Pensée sera conçue suffisamment décolée de sa provenance divine, pour laisser entrevoir , même s’il ne maitrise pas son Destin, Le Pouvoir de l’Individu sur sa propre Pensée. Ainsi que la Liberté et l’Indépendance de sa réflexion que permet l’exercice des Sciences . Les quelles sont alors indistinctes de la Philosophie.

Il n’est pas indifférent de constater comment le champ intellectuel ouvert par la Philosophie grecque, cette religion de l’HOMME dont les rapports à la Religion ne sont pas préétablis; il n’est pas indifférent de constater que cette ouverture se fit dans une Ecriture Profane. Et que cette Ecriture Profane a vu naitre le Héro Littéraire Occidentale directement héritier du Héro Mythologique, dans une société polythéiste. Que ce Polythéisme est le ciment d’une unité culturelle partagée par plusieurs Etat-Cité , dans l’ère géographique Grecque et Macédonienne. Car finalement, la Philosophie en ressortira grandie de la mission d’apporter à l’HOMME la meilleure forme de Gouvernement qui soit : la DEMOCRATIE, pour une ère géographique ou comme dans le reste du Monde règne encore l’Esclavage.

Car en 408 avant JESUS-CHRIST, lorsque le jeune PLATON rencontre le célèbre SOCRATE , Athène vit sous une Tyrannie. Et c’est aussi un tyran qui a pour ainsi dire instrumentalisé DYONOSOS , Dieu Grecque dont l’origine Egyptienne est connue. De sorte que la cérémonie qui le fait advenir, au lieu de se dérouler l’après-midi, en petit comité, lors de « Symposion » ; se produise dans un théatre, devant toute une assemblée de grecques. Cet évènement dont SOCRATE est contemporain des effets, puisque cela a conduit à la naissance de la Tragédie, va aussi se développer sur le modèle d’une Ecriture Profane qui si elle s’attache à la Tragédie divine, au début, le fait en un rituel qui dit bien que l’ECRITURE n’est qu’un support, et que la dimension d’un Oral rendu sacré par rituel, restitue une vérité qui aura tendance à s’occuper de plus en plus de l’HOMME . Racontant au-delà de la dépendance directe avec le plan divin du Héro, l’étroite relation de l’action individuelle et des passions qui la motivent. Ecriture Profane qui sous l’action des Philosophes ne sera plus que l’écriture de l’individualité d’une réflexion qui cherche l’Universalité , par la mise à nue des Concepts , nouveaux comme anciens, qui régissent l’HOMME et expliquent les Lois de la Nature. L’Ecrivain est né , talonné par un Hero Littéraire qui aura à se démarquer de la dimension mythologique.

Dans cet univers intellectuel, SOCRATE occupe une place d’exception , Pas parce qu’il s’agit d’un Homme dont l’existence historique n’est pas niable. Mais parce que toute l’ambiguïté  qu’impose de prendre en considération sa légende, permet de croire qu’il avait le même rapport aux Textes Sacrés que les grands illettrés, de MOHAMMAD au grand mystique RAMâKRISNHA , et était de ceux qui perçoivent les Réalités Divines immédiatement et surtout , libérés des chaînes du littéralisme et de la Forme. Il est notable que SOCRATE n’ait rien écrit , tout comme JESUS-CHRIST. Mais que comme pour tous ces HOMMES , ce soit l’ECRITURE qui fixe leur paroles supposées ; ou si l’on prend un point de vue Monothéiste : il est notable que leurs paroles soient l’ECRITURE de DIEU.

SOCRATE a changé le Vin en Eau , JESUS-CHRIST a changé l’Eau en Vin :

SOCRATE n’est pas un prophète. La Philosophie qu’il professe touche au religieux, cependant, en ce que SOCRATE parle de cette voix qui l’incite à questionner les athéniens dans la rue, voix dont il sent nettement l’ascendance divine. Mais SOCRATE substitue plutôt à la hiérarchie des Dieux Grecques, des concepts tels que  » les Nuées », « la Langue », « le vide ». Il est l’archétype même du Héro Littéraire, car n’ayant rien écrit , son oeuvre philosophique nous a été transmise par ses disciples. Or, dans ces écrits, SOCRATE est un personnage Littéraire dont l’aura est discutée. SOCRATE, le philosophe athénien était cependant si connu que même des pièces de théâtre rendaient compte de l’existence du personnage.

Homme et pas DIEU, sa vie au service de valeurs suprêmes précèdera leur mise en récit dialogués sous la plume de PLATON qui, après la mort de son maitre en 399 avant JESUS-CHRIST, déçu par la Démocratie qui l’avait mis à mort, s’exile , devient esclave et racheté par un ami, fonde finalement l’Académie, l’école de Philosophie qui se veut héritière de SOCRATE.

Si SOCRATE est l’archétype du Héro Littéraire, PLATON est l’archétype de l’Ecrivain Moderne . Distinct du scribe par son application à n’être pas le comptable d’un culte. Il est habité par la personne de son maitre en Philosophie au point d’en faire le Héro Littéraire de son oeuvre écrite. Celle-ci non entièrement fictionnelle assigne à l’Ecriture la fonction de vecteur par lequel la rumeur publique infondée est stoppée ; et la recherche de la Vérité , établit tel un ressort littéraire.

Bien sûr PLATON n’assigne pas à l’ECRITURE une fonction sacrée, il aurait plutôt tendance à condamner l’Ecrit. Faisant allusion à des connaissances secrètes et une connaissance plus fondamentale qui font partie de son enseignement Oral.Dans cet enseignement Oral, PLATON aborde la Mathématique, le Nombre, la Géométrie, l’Astronomie et centre son discours sur la notion fondamentale qu’est le BIEN. Peut-être enseigne-t-il que la Création se fit suivant une mesure que l’on peut deviner derrière l’unité proportionnelle du monde visible et corporel. Le TEMPS y aurait été fabriqué sur le modèle du Nombre, ainsi imiterait-il l’éternité dans la mesure où il se mouvrait en cercle suivant en cela la capacité des Nombres ….

La MAÏEUTIQUE du bon vivant et disgracieux SOCRATE relève de ce genre d’apprentissage Oral. C’est le questionnement par la parole interrogatrice qui permet littéralement d’accoucher l’âme et de révéler le sujet à lui-même , sans le secours des Dieux.

SOCRATE insidieusement est celui par lequel de nouveaux rapports entre les HOMMES et les Dieux  font jour. Ainsi une des oeuvres maitresses de PLATON ;  » le Banquet » révèle -t-elle le moyen explicite par lequel la cérémonie du symposion fut éludée. Cérémonie dont on a déjà dit qu’elle réunissait les athéniens l’après-midi, autour de convives assemblés pour célébrer DYONISOS. L’absorption de son essence grâce au vin, permettait de faire advenir la Divinité . Elle s’emparait des convives dont la pensée accédait au niveau de l’inspiration divine, ce qui libérait la Parole, permettait l’épanchement poétique, et sous l’hospice des Dieux, l’abord de la plupart des sujets de société.

SOCRATE lui subordonne l’Inspiration poétique et l’improvisation de la Parole juste à l’impératif : » connais-toi toi même !  » . Sous entendu lourd de transgression implicite dans une société religieuse, qui implique que l’HOMME doive se connaitre au moins aussi bien que les Dieux qui maitrisent l’Invisible le connaissent. Le  » connais-toi toi même !  » , établit au coeur de la mécanique Philosophique  la Raison Humaine comme pierre angulaire de la Liberté . Et le dialogue juste entre les HOMMES , non imposé, librement consenti, le but de la Philosophie : soit à travers l’accouchement de l’âme : la réalisation de l’HOMME comme but ultime.

Le « Banquet » qui intrigua tant la rumeur publique athénienne, se fera donc sans l’aide de DYONISOS , sans le recours au rituel du vin ! Le concept d’AMOUR qui sera débattu au cours d’une succession de discours le sera sans que les convives présent autour de SOCRATE ne soient enivrés. Il s’agira pour les convives de démêler les composantes mythiques de cette force, ce désir violent  qui peut prendre tant de formes pour s’emparer de l’âme ou du corps, AMOUR ou forme de possession et de délire divin qui touche le Philosophe lui-même quand il est attaché à une Idée ou Concept. Du plus bestial au plus subtil, l’AMOUR est capable de maintenir intacte l’espérance des épouses au coeur de la fidélité , en l’absence même de l’être aimé. Capable de motiver la quête des Héros , leur mépris du danger. Instance de l’âme irrépressible aussi , au point de pousser les Dieux à la métamorphose pour être satisfaite.  Mais si le Philosophe est aussi sous l’emprise de l’AMOUR , celui-ci se distingue de l’Amour bestial par cette caractéristique : sa capacité à contempler le BEAU.

Transfiguré sous la plume de l’Ecrivain PLATON, SOCRATE débroussaille les chemins de la future Liberté Humaine. Il établie  que la Cité juste doit être fondée sur le modèle du Bien en soi. Et que le BIEN comme le BEAU et le VRAI sont les Réalités non sensibles que doit appréhender l’intellect de l’âme, car la réalité intelligible, comme elle  est au-delà du caractère éphémère du monde, constitue un objet idéal pour une connaissance vrai.

Ainsi le BIEN, le BEAU ces formes suprêmes sont-elles extérieures à l’HOMME. Ils font parti  du ciel des Idées éternelles dont l’HOMME ne doit pas ignorer l’existence propre. Parce que bien mieux que la connaissance des Dieux , avec le BEAU qui élève les sentiments humain, quand il est déterminé par le BIEN, lui-même indissociable du VRAI : la Connaissance intuitionne l’existence d’une sorte de Mur Mathématique des Idées éternelles , au-delà duquel les âmes se souviennent de qui elles étaient. Comme si tout un pan de connaissance acquis en dehors du séjour dans notre corps s’était perdu lors de la réincorporation de notre âme dans notre corps.

PLATON en arrivera même à concevoir l’existence d’un Démiurge distinct des Dieux, ayant procédé à une mise en ordre de l’Univers en un tout organisé. Mais faudra-t-il attendre un peu plus de trois siècles pour voir un Homme dépasser le Mur Mathématique interposé entre la Connaissance Humaine et la Connaissance Divine.Et cela arrivera non en terre Grecque mais en ISRAEL. Après que PLATON ait accueillit ARISTOTE dans son académie , après que celui-ci ait été le précepteur d’ALEXANDRE le GRAND. Et tandis qu’en 312 avant JESUS-CHRIST, ayant conquis l’empire Perse , les Grecques occupent ISRAEL, un évènement incroyable sauve le Temple de JERUSALEM. ALEXANDRE le GRAND, alors que le dernier des Membres de la Grande Assemblée vient lui demander clémence, se prosterne devant CHIM’ON HA-TSADDIK, le patriarche juif. Car il reconnait en cet homme , celui qui hante ses rêves. JERUSALEM est épargnée encore durant 165 ans. Et en 167 avant JESUS-CHRIST , aura lieu  » la révolte des Maccabees » , la première guerre de religion de l’histoire qui verra s’affronter les valeurs spirituelles juives contre celles des grecques, guerre que gagnera ISRAEL. En 63 avant JESUS-CHRIST, l’empire grecque est a l’agonie, ISRAEL confit son destin a ROME. L’empire est encore agité du souvenir de SPARTACUS , le chef des esclaves révolté qui a défié ROME.

Et voilà qu’un HOMME par une nouvelle célébration, « les noces de CANNA » , accomplit le prodige de changer l’eau en vin. Miracle qui laissant intact la circulation de la Liberté Humaine là où se situe de manière stable sous la cause , le BEAU, le BIEN et le VRAI – célèbre la révélation et l’accomplissement du lien de toute l’HUMANITE à son Créateur. En réactualisant l’oeuvre du nectar divin ; lequel symbolise combien tout en demeurant au-delà du Mur des Mathématiques , mais tout en étant inscrit de manière durable sous la cause du BEAU, du BIEN et du VRAI – trône la première et irréductible cause : DIEU l’unique.

Du HERO LITTERAIRE au MESSIE :

Ce n’est pas la parfaite coïncidence de son histoire familiale avec les prophéties des ECRITURES Saintes de la communauté juive dont il est issu – l’ascendance familiale de JESUS conforme avec ce qui avait été prophétisé ou son lieu de naissance , que ses parents privilégièrent pour respecter l’accomplissement des ECRITURES – qui font de JESUS le MESSIE capable de transcender le Mur des Mathématiques , et ainsi de recevoir de DIEU la révélation de qui était son âme.

Pour une part sans doute proportionnellement égale JESUS est devenu le JESUS biblique , après un chemin d’apprentissage religieux et philosophique dont on sait peu de choses. IL a reçu le savoir Egyptien, un temps et en terre d’Egypte. ET son enseignement religieux hébraïque additionné à une exceptionnelle ouverture d’esprit aux savoirs de son époque qui dût le mettre en contact avec la Philosophie Grecque propagée dans tout l’empire romain d’alors, fait de lui : un esprit saint dans un corps saint qui , encore enfant attira l’attention,  par la trés haute pertinence de son questionnement devant une assemblée de savants – est-il relaté. La BIBLE ne dit pas si après cette première confrontation au savoir de son époque, JESUS dépassa le doute du cogito pour qu’en lui s’instaure la félicité durable de la conviction de l’origine de l’étant de son âme , félicité soeur de la certitude qui en découle d’accomplir sa vie conformément à la finalité du geste éthique : le BIEN de DIEU ; par DIEU et comme « en » DIEU.

Car si JESUS n’ignore pas depuis SOCRATE que le BEAU est un des trois formes suprême, il sait d’un enseignement qui remonte à MOÏSE et dont la forme la plus aboutie sera véhiculée par le mysticisme juif  cent ans après la naissance de JESUS-CHRIST, dans la KABBALE- il sait par ce savoir qui remonte à MOÏSE , que le BEAU ou la BEAUTé est la sixième émanation du flux divin , jaillit lors de la Genèse et comme figé depuis sous la réalité de la Création, et déterminant la cause de l’émerveillement de l’être devant l’évidence intuitive de tout ce qui peut et apparait comme BEAU. Le BEAU déterminant selon la conception contemporaine éclairée : la perfection invisible de la forme visible des êtres et des choses , lorsque l’on sait les liens intimes qui unissent le BEAU et le BIEN , ou le BEAU et DIEU. Aussi le BEAU n’est-il pas sacré mais le Sacré est-il BEAU !

Mais qu’en est-il du MAL, cette notion qui avec le Christianisme prendra une nouvelle épaisseur signifiant que le MAL existe même si existe seulement le plan de DIEU ? MAL que l’on peut rattacher au BEAU , par exemple lorsqu’un discours n’a que l’apparence de la perfection de la forme afin de tromper et par là d’accomplir le mal. Par quels mystères DIEU, l’unique source du BIEN, créateur de toutes choses , a-t-il pu laisser le MAL être et prospérer dans sa Création ? Du point de vue géopolitique d’alors : que n’accomplissent pas les juifs pour que leur royaume , le royaume du peuple élu de DIEU, ne subisse pas et ne soit pas englouti par l’assaut du mal ; déjà caractérisé par le maintien des juifs sous le joug de l’envahisseur romain, propagateur du règne des idoles à travers un Polythéisme hybride au Polythéisme Grecque notamment et dont on peut dire qu’il concerne plus de 20 000 Dieux ?

La religion Hébraïque fournira à JESUS ses réponses et le mettra en prise avec un savoir dont on ignore comment il arriva jusqu’à lui, car cet enseignement qui se transmet oralement depuis MOÏSE , de maitre à élève, a établit une lignée de Rabbin juif détenteur d’un savoir qui  explore les modes d’être du MESSIE, sans que l’on sache qui a pu l’enseigner à JESUS et alors que la personne même de JESUS semble correspondre avec ces enseignements.

JESUS sait que les Lettres de la BIBLE HEBRAIQUE  correspondent à des valeurs numériques  et que la perfection mathématique des lois de l’Univers , laisse deviner que DIEU est distinguable dans le Langage lui-même. Il fait parti de ces prophètes qui savent sentir la présence de la Lumière au coeur de la matière depuis la Genèse. Une lumière que L’esotérisme juif décrit comme descendant dans les émanations du flux divin. Emanations caractérisée par ce qui sera nommé  » les séfiroths « , lesquels sont des sortes de réceptacles de cette Lumière. Celle-ci descend en eux, se reflecte dans les réceptacles inférieurs, puis les lumières reviennent du bas vers le haut, à l’intérieur des séfiroths et d’un séfiroth à l’autre. Tout cela en un mouvement perpétuel , ciment de la structure de l’Univers. C’est la captation de l’énergie de cette lumière qui semble affranchir JESUS des lois physiques de l’Univers  en maintenant son esprit ouvert à l’Esprit de tous les temps, en le maintenant dans la Vérité du Langage révélé de la Création où tout étant issu du Verbe , le monde est recouvert d’une ECRITURE secrète déchiffrable seulement par les Prophètes. JESUS déjà a atteint le YEH’IDAH, soit la cinquième et plus haute distinction de l’âme dont on ne constate la présence que chez le MESSIE.

La présence du MAL sur Terre n’est pas paradoxale, elle ne contredit pas la puissance Divine. Et JESUS semble capable non seulement de circonscrire le MAL en le localisant , et aussi réussit-il à procéder à son éviction autour de lui. IL peut enseigner combien DIEU n’a pas créé  l’Univers suivant son infinité propre, mais par des effets finis, localisés dans le Temps et en des espaces limités. Il faut , dans ce sens , imaginer que le VERBE de DIEU au moment de créer le Monde, serait passé comme à travers un mince tunnel, puis que le VERBE aurait laissé dans la Création des étincelles de lui, sans que cet influx de l’énergie Divine au coeur de la matière suffise à la perfection de la Création, puisque précisément ceci doit être l’oeuvre de l’Humain. Le libre-arbitre accordé à l’HOMME  est motivé par la mission que DIEU assigne à qui voudra. Le MAL, selon cette compréhension, n’est donc pas qu’une dette contractée par l’Humain, il s’agit d’une sorte de cercle vicieux interne à la mécanique de l’Univers qui empêche la réorganisation des étincelles Divine dans la gangue matérielle, soit ni plus ni moins que le rachat de la Création par le MESSIE. Car DIEU est dans la Création sans que la Création soit DIEU.

Les commentateurs de l’action de JESUS, soulignent souvent l’Esprit raisonnable, le Coeur courageux dominé par la vertu de la tempérance, d’un CHRIST habité par le sentiment de justice. Les capacités ou pouvoirs que l’on reconnait habituellement au CHRIST sont, dans ce sens, le résultat d’un savoir Divin qui s’épanouit dans l’intelligence vive d’une âme limpide dont les actions semblent réussir à agir sur l’architecture en séfiroth de l’Univers , suffisamment , pour que les « canaux d’énergie Divine » transmettent au monde l’influx Divin, à travers notamment la réalisation de miracles ( sur lesquels nous reviendrons). Maintenant son âme au niveau de l’émanation suprême du flux Divin : soit au niveau de  » KETHER », séfiroth au 620 colonnes de Lumière, le Christ roi accède à une perception supérieure des Terres et des Cieux de DIEU. Instantanément lui apparaissent  déchiffrés la forêt de signes magiques qui recouvre la NATURE. IL distingue les êtres invisibles qui peuplent la Création. Tel un enfant capable de percevoir les mouvements de pensée de sa mère, JESUS semble capable d’entendre la formulation intime de la pensée d’autrui. Il y a que grâce à sa fine compréhension du LANGAGE Divin, le CHRIST s’est rendu maitre de toutes les modalités de la Communication. Il reconnait les Signes de DIEU, des Démons, des Héros, des habitants de l’enfer comme les Signes Humains ou générés par la NATURE ; tandis qu’un seul de ses Signes suffit à réorganiser la Communication verticalement dans le sens d’une élévation de l’âme.

Plus haut que SOCRATE dans la connaissance des mondes, le CHRIST semble prendre au pied de la lettre l’universalité de la mission Terrestre qui incombe au peuple Juif jusqu’à la fin des temps, en offrant un message à caractère universel ayant vocation à concerner une Humanité une et indivisible qui préfigure l’universalité de la mission du peuple élu. Ainsi révèle-t-il à l’Humanité que l’âme inaltérable de l’HOMME est constituée des Lumières émanées du VERBE. Et que dans l’Humain , l’âme cohabite avec le Corps, la Pensée et l’Esprit. Tandis que le MAL ne s’insinue dans l’Esprit que pour autant qu’il est ce que la pensée rapporte sur le chemin qui la sépare du Moi à l’objet de sa recherche. Ainsi la Pensée pervertie rapporte au Moi l’attachement au mal que lui ont communiqués les Esprits pervertis que son égarement lui a fait rencontrer, comme il se faut que la Création soit aussi habitée par des Etres Célestes ayant renoncé à DIEU. Un des processus de la maladie aurait ainsi pour origine les êtres invisibles rencontrés sur le mauvais chemin qui assaillent le corps , peuvent affecter la raison, jetant le Corps dans les affres de la maladie. Charge par la suite au CHRIST d’extirper le MAL des corps atteints, et que ce MAL se nomme BAAL, BELZEBOUL ou SATAN est secondaire. N’importe que la compréhension du Mal en tant que prix du pêché, prix d’une quête où la pensée poursuit son propre pêché. Et cela peut prendre la forme d’une parole mauvaise ou non réfléchie, ou être le fait d’une action mauvaise présente ou passée de l’Homme qui le poursuit. Or même les croyants, insiste-t-il, peuvent, songeant pourtant à faire le BIEN, être dans le pêché. Le respect des dogmes de la coutume religieuse, mal comprise , sous couvert de la quête par la Pensée de l’action pieuse, peut révéler en réalité, et alors que la coutume semblerait en apparence respectée, un manquement fondamental envers DIEU. Le CHRIST nous met en garde contre toutes coutumes dont l’application littérale viendrait contredire l’intérêt premier de DIEU pour la Vie.

Ayant pénétré plus loin que SOCRATE dans l’invisible, JESUS ne cherche pas à introspecter les constituants mythique du concept d’AMOUR. Car l’AMOUR pour lui est l’autre nom du VERBE Créateur. Sa qualité intime dont il enjoint les Hommes  et les Femmes à créer des relations humaines faite d’un lien de même essence : car « DIEU est amour ». Et si le but est également la réalisation de l’HOMME : c’est s’appuyer sur la Raison de la Raison que de faire de l’acte de connaitre un acte d’ AMOUR véritable. Car celui-ci devrait nous faire entendre combien le pleine Liberté humaine s’épanouit seulement dans le geste superposé de l’adoration de DIEU.

IL se sera écoulé V siècles de SOCRATE à JESUS , l’un comme l’autre, fondamental pour la compréhension de l’évolution de la Pensée occidentale et même mondiale, n’auront rien écrit. JESUS , d’après les commentaires des autres Surréaliste, aurait lui été vu , au loin, un jour, traçant quelque chose sur le sable qu’il effaça , ou que la langue de la mer se chargea d’effacer… Mais bel et bien , de SOCRATE à JESUS, on peut dire que l’HOMME a été en chemin  de la figure du HERO LITTERAIRE à celle du MESSIE INCARNé.

Le premier, SOCRATE,accusé de corrompre la jeunesse, est jugé et condamné au suicide par la cigüe, un poison mortel, en 399 avant JESUS-CHRIST. Les Philosophes qui lui succèderont interprèteront l’acceptation de SOCRATE de ne pas échapper à sa condamnation à mort, comme l’acte de naissance de la Philosophie moderne, et comme la consécration de la figure du Philosophe qui montre l’assise éternelle des Idées qu’il met en avant, et dont la défense  implique l’acceptation de la mort injuste si nécessaire. Lors de son procès, SOCRATE démontre le manque de fondement des accusations qui pèsent sur l’intégrité morale de sa personne. La sentence prononcée ne s’en révèle que plus une injustice légale. Mais ne pas échapper à la mort , revient à inscrire symboliquement les Lois dont SOCRATE défend la justesse, dans le respect des Lois de la cité athénienne, dussent-elles lui être défavorables.Car il sait que la description qu’il fait de l’Univers peut être le futur fondement de l’élévation des individus et des sociétés.

Le second, JESUS, arrêté sans motif légal est accusé de blasphème pour avoir déclaré être le MESSIE, et jugé pour trahison contre ROME, ses accusateurs ayant soutenu que le nom de CHRIST signifiait la revendication d’une royauté s’opposant donc par nature au pouvoir de ROME. IL meurt par la crucifixion habituellement réservée aux plus indignes êtres désignés par la société. Peine perdue, la conscience collective, à peine cinquante ans après sa mort, désigne en JESUS fils de MARIE, le CHRIST, soit l’autre nom du MESSIE HEBRAÏQUE.

Un peu plus de V siècle après, naitra le troisième Monothéisme sous l’impulsion de MAHOMMET, le Prophète de DIEU qui mettra en avant l’unicité des ECRITURES SAINTES, de la BIBLE HEBRAÏQUE à la BIBLE ou EVANGILES, jusqu’au CORAN. OR si l’on sait que le JUDAÏSME ne reconnait pas en JESUS la figure du MESSIE, l’ISLAM reconnait en lui le seul Prophète parmi les prophètes qui ne soit pas humainement mort. Car il est le MESSIE incarné déjà venu que les Musulmans attendent de revoir à l’heure de l’achèvement des Temps.

Un autre livre à l’origine d’un mouvement religieux minoritaire dans le Christianisme, le LIVRE de MORMON est à mentionner non parce qu’il apporte des preuves de l’historicité de JESUS, mais parce qu’il amplifie encore le mystère relatif à JESUS, en permettant un aperçu original de ce que pourra être ou de ce qu’est la mission du CHRIST. Celui-ci ressuscité après la crucifixion serait apparu à plus d’une centaine de fidèles et aurait accordé à trois de ses apôtres, sans que l’on sache lesquels, de demeurer sur Terre jusqu’à la rédemption ultime, mais sans que l’éternité terrestre qui leur fut accordée par le CHRIST correspondit parfaitement à l’éternité promise aux croyants…

Quelle attitude de pensée adopter relativement à ces phénomènes qui outrepassent nettement tout ce qu’on sait qu’un être Humain est capable de faire ? Que penser même de la résurrection de JESUS-CHRIST, ou de son éventuel remplacement sur la croix par un autre apôtre en qui la foule aurait cru voir le CHRIST, hypothèse qui signifie ni plus ni moins que JESUS a rejoint les Cieux en étant vivant ?

Si ici a été détaillé le chemin spirituel qu’aurait emprunté JESUS pour accéder à l’Invisible, chemin accessible aux HOMMES sensibles à la prophétie, de là à concevoir que cela puisse conduire un humain à maitriser les 7 pouvoirs, et tout en commandant aux éléments puisse lui permettre d’échapper à la mort : Il y a un faussé rationnel que seul peut combler la certitude de la foi et une meilleur connaissance du Cosmos.

MAHOMMET frère de MOÏSE ?

mes notes sur ce chapitre sont encore incomplètes et il me faut attendre l’aide d’un ami connaisseur des concepts Islamique afin que je sois certain que leur présentation génère une traduction qui mise en perspective avec tous les concepts que j’ai déjà présenté fera bien effet de résonance. Le chapitre revenant sur la question de l’historicité de la personne de JESUS, s’appuiera sur le personnage historique dont l’existence est elle incontestable : l’Apôtre PAUL. Seront évoquées les relations historiques entre le JUDAÏSME, le CHRISTIANISME puis L’ISLAM, sous l’angle d’un monde qui s’il ne reconnait pas unanimement le CHRIST, celui-ci n’aura  cessé depuis sa venue de susciter des vocations messianiques dont aucune ne s’est révélée égaler celle du CHRIST. Les spécificités du prophète dont les traces de l’action historique sont peut-être les mieux à même de réconcilier Histoire et Prophétie, seront abordées avec le protrait de MAHOMMET qui aussi devrait mettre en perspective  les miracles des différents prophètes en insistant sur l’unicité des ECRITURES SAINTES et la particularité de la révélation de MAHOMMET, quel savoir sur le monde apporte-elle en effet ? Et comment peut se combiner cette révélation avec la persistance de la mission du peuple Juif ?

350 ans pour attendre le MESSIE ? :

(à suivre)

le dernier tableau sur lequel je travaille représentera cinq personnages nus debout devant une mer émeraude et un ciel au soleil levant ou couchant , cela se fera selon l’inspiration du moment et la concordance des lumières de chaque plan. Le premier personnage, le doyen fait face au spectateur avec sa pipe. Il m’a été inspiré par une photo d’un vieil homme dont je ne voulais reprendre que l’allure générale en modifiant son teint de peau comme la scène finale doit représenter un groupe d’individu plutôt métissé. Voici cette photo.

le motif réalisé à partir de cette photo en étant ressemblant est ainsi bien différent.

la photo suivante a nécessité un travail d’interprétation plus important car il m’a fallu déshabiller le personnage et adapter la position de l’enfant que la femme tient attaché dans son dos, afin de rendre l’effet souhaité : un couple mère-enfant nu et en contre jour devant le soleil situé à la hauteur de la tête de l’enfant. Bien sûr ici le soleil n’a pas encore été peint. Mais voici la photo de départ suivi de l’interprétation qui correspond au côté gauche du tableau.

On retrouvera dans la peinture quelque chose tenant du trait de caractère de l’enfant dont la photo rend compte de l’éveil et de l’apparente forte personnalité, qualité transpirant à travers les traits du visage qui s’ils ne sont pas présent chez le modèle doivent figurer sur la peinture à réaliser, afin de produire l’effet recherché, car souvent l’on ne peut disposer de la photo adéquate  au désir ou à l’idée que l’on a. Le mieux étant alors d’adapter son trait de crayon et rechercher des modèles approchant ou servant à donner le ton , la silhouette, pourquoi pas une main, un regard ou une expression de bouche que l’on pourra adapter à notre sujet, par exemple. si l’on ne le fait pas tout de suite s’agit-il en tous les cas de crayonner le personnage même à tâtons et jusqu’à un résultat satisfaisant avant de commencer à peindre.

la partie droite du tableau non finie en voici le modèle photographique dont elle est inspirée ,comme deux étapes de peinture qui soulignent l’importance du dessin préparatoire lequel guide le geste plastique et facilite ensuite le travail sur le modelé du corps et le bon positionnement de la lumière sur lequel une bonne esquisse donne loisir de se concentrer plus facilement .

maintenant deux moment du travail de peinture ici rendu aisé de par la proximité du modèle et de la position définitive des deux adolescents du tableau.

l’étape suivante on le voit ne fait que suivre l’esquisse.

maintenant voici le tableau dans son ensemble juste avant la peinture du ciel, du sable que foulent les personnages et de la mer derrière eux qu’il s’agira de rendre souple et liquide à souhait en évitant une peinture des vagues trop rigide. Donc à suivre…



 

Sensation d’art brut
Jean Dubuffet est un artiste du XX siècle bien connu dans l’ouest parisien, ne serait-ce que par sa monumentale « tour aux figures » dont les habitants de Boulogne, d’Issy les Moulineaux et des alentours peuvent admirer l’ingéniosité de ses 24mètres de hauteurs dans le parc de l’île Saint Germain où la statue trône.

 

Alors, imaginez qu’on prenne l’expression « art brut » attribuée à Jean Dubuffet dans son sens le plus large : l’art brut ce ne serait plus seulement l’art du peintre isolé, indemne de culture artistique, le fou des asiles : « fou d’invention picturale », la production des enfants ou des mediums, cela pourrait être aussi les fabuleuses peintures corporelles des primitifs, débarqués avec leurs animaux, sur l’île Saint Germain où l’architecte paysager aurait lui aussi tenté de faire de l’art brut .

Des vingtaines de marguerites, des tulipes, d’insolites fleurs d’artichaut, un arbre inconnu, avec fleurs en cercle, en rectangle, en triangle etc.…

Tout cela se voudrait explosion de couleurs, sous un ciel sensation d’art brut, soit étrange ou possible. Pour que le réalisme côtois l’hyperréalisme, le figuratif mystique, le pas fini, même : mais que l’ensemble laisse une trace colorée dans la rétine : peut-être une sensation d’art brut ?


Exégèse

Partie I
Selon le peintre sculpteur Jean Dubuffet qui en aurait inventé l’expression : «  l’art brut » désigne les créations de toutes personnes indemne de culture artistique : les « non professionnel », tel que les pensionnaires d’asile psychiatrique, les autodidactes isolés, les enfants voir les mediums ; chez qui il est question d’un art spontané, sans prétention culturelle, ni démarche intellectuelle ; art où se manifeste la seule fonction de l’invention.

Sachant cela, dans le tableau « art brut » j’ai tenté de pousser jusqu’à leur paroxysme les domaines que recouvrent l’art brut. Le tableau est de facture réaliste presque hyperréaliste pourtant la Tour aux figures de Dubuffet, symbole de l’art brut dans sa dimension architecturale bien connue des Boulonnais qui en allant sur l’île Saint Germain peuvent en admirer les 24 mètres de hauteur. Cette sculpture, dans mon tableau, entre en résonance avec les peintures corporelle de mes primitifs, et est soulignée par l’agencement architectural du paysage soit deux formes d’art que je propose d’inclure sous le terme d’art brut.

 

 

 

 

D’abord comme les peintures corporelles relevent d’un art spontané bien que codifie, tant aussi, l’architecte paysager structure l’organisation de l’espace en mettant à profit l’essentielle fonction de l’invention rehaussée par la beauté brut de la flore sa matière première.
Mais le paradoxe relève de la facture du tableau, celui-ci, on l’a souligne est réaliste voir hyperréaliste. Comme si ces trois domaines de l’art brut : la sculpture de Dubuffet, les corps peints des primitifs et le paysage ne pouvaient coexister dans l’espace-temps que sous l’hospice de la coïncidence, celle-ci révélée par l’hyperréalisme, autrement dit, en extrapolant, le réel lui-même.
Or, cet instant du réel ou l’on verrait 7 êtres, 3 bêtes a corne, 2 flamants rose, un paon, 2 oiseaux devant la sculpture de Dubuffet, cet instant est un possible peut-être utopique, mais pas irréalisable. Il correspondrait à une apogée du concept d’art suivant laquelle le lien entre tous les êtres préoccupés par la refondation esthétique du monde, soit les artistes des cinq continents, pourraient exister dans le même monde sans avoir à être classés selon le type de société qui les abrite (capitaliste, communiste, primitive ou autre).

 

 

 

Monde où le fou, à l’instar de l’injonction de Dubuffet pourrait dépasser son aliénation mentale en devenant vecteur des signes d’art influant l’ensemble des signes d’art de par sa simple existence.
Monde où le chaman qu’on a longtemps pris pour un schizophrène de par sa propension à faire de l’hallucination un moyen de connaissance, deviendrait et avec lui les membres de sa société, les promoteurs d’une culture dont les signes d’art sont primordiaux soit brut en ce qu’ils sont mus par une prétention culturelle et intellectuelle non dévoyée et aussi « pure » que les prétentions culturelle et intellectuelle à l’origine du besoin de créer l’art brut.
Monde enfin où l’architecture, art suprême dit-on, serait subordonnée au paysage et donc au respect de la nature au lieu que d’être soit une rupture avec le passé historique des villes soit l’expression ratée d’un impératif social de créer des habitats, inesthétiques faute de moyens et de but recommandables.

L’art brut dans le prolongement de l’intention de Dubuffet n’est donc pas seulement l’art pour l’art mais l’art ontologique, soit celui d’un monde primordial régit par la conscience poétique, celle qui définit la loi et dessine des armes grammaticales destinées à proposer toujours de nouveau chemin pour l’homme, sachant que le chemin primordial est un, tel que le laisse deviner un art primitif capable de faire coïncider le présent avec les temps ancestraux.

Monde encore où tous les discours celui du scientifique comme du politique se confondent avec la poésie, chair du langage organisatrice naturelle des rapports de l’être humain à l’univers. Ce dans le sens d’un signal ou second degré toujours accessible, toujours pourvoyeur de savoir et donc de pouvoir.

Tandis que le retardement de la satisfaction des instincts n’est pas le faîte de la pensée analytique et calculatrice, mais le fait de l’intuition cadrée par les règles poétiques, soit la pensée intuitive seule vraiment capable d’appréhender le sentiment poétique de la nature.

Ainsi compris comme un retour à la source pure de l’énergie créatrice, l’art brut élève l’esprit foudroyé par la maladie mentale, celui foudroyé par la solitude ou la vision surnaturelle ou enfantine à une dignité humaine enfin retrouvée grâce au médiateur artistique. Et plus le champ de ce qui est art se répand sur la terre des damnés ou poètes maudits, pourrait-on dire, plus, à contrario de cet afflux de nouveaux artistes, la notion d’art s’en trouve resserrée et réduite à l’essentiel de ce que l’art est : un domaine universel, mi-réel, mi-symbolique, régit par l’invention, soit le centre d’un mouvement qui contourne les obstacles issu de la hiérarchie des êtres en proposant un philtre ou une traduction du surnaturel dans un langage esthétique abordable intuitivement par tout un chacun.


 

 

 

Partie II

La beauté qui résulte d’une telle éthique esthétique pour ne pas dire morale esthétique, est le lieu de l’affrontement du carré inscrit dans un cercle pour ne pas dire maîtrisé par le cercle. Ainsi la plupart des tableaux de malade que j’ai pu observer ressemblent souvent par leur entrelacement de courbe et l’usage de couleurs extrêmement vives et mobiles, à des instantanés de l’énergie invisible qui tient l’univers par delà les lois physiques.
Energie perceptible grâce à un langage pictural original mobilisant toutes les capacités grammaticales de la poésie libre. Ici bien évidement il n’est pas question de faire le procès de la beauté des créations des artistes brut, sinon a dire qu’excepté moi et sans doute d’autres, lorsque le corps humain est représenté il est souvent réduit a un symbole naïf ou plutôt primordial, comme si ces artistes au corps meurtri ne pouvaient viser la forme corporelle sans la percer tel un rayon X pour accéder a son intérieur, siège de la beauté déchirante et tragique d’un réseau de veines et de nerfs, dont l’artiste brut adore retranscrire les échanges énergétique.

Echanges n’ayant rien a voir, ou si peu, avec l’agencement académique des couleurs chaudes (le rouge) et froides (le bleu). Ainsi ces artistes bruts nous font percevoir une beauté tout en instinct animal et surhumain, une beauté parfois monstrueuse. Celle que les peintres classiques trop soucieux du respect de Dieu, sans doute, n’ont pu aborder qu’en introduisant une dimension mythologique ou biblique pour noyer le corps académique dans une beauté dont l’aspect monstrueux n’était perceptible que grâce a une culture artistique de la tragédie partagée par le peintre et son spectateur. Culture perdue pour la plupart des humains aujourd’hui.

Face au constat de cette perte, le génie artistique poussé par la nécessité du sens a élaborer au début du XXe siècle un art conceptuel ou définit par une démarche intellectuelle. En réaction donc a l’histoire de la culture artistique ou plutôt a ce déficit culturel historique du grand public qui quand il ne faisait pas défaut (soit lorsque l’art n’était pas aussi démocratique) définissait les conditions d’une exaltation morale encline a mettre en branle l’âme sur le chemin Divin. Celui-la même que l’art conceptuel éludera au profit d’une mise en branle de l’être sur le chemin de l’imagination.

Mais l’imagination n’est pas l’invention, plutôt son présupposé. Aussi, si Dubuffet veut privilégier l’art où se manifeste la seule fonction de l’invention, peut-être est-ce la marque d’une sorte de dédain de la réalité visible. L’artiste brut lui préférant la saisie du cœur des êtres et des choses par la force et l’impétuosité de la pensée, à travers une sorte d’idolâtrie des symboles féminins et masculins (l’anima et l’animus dont parle Jung). Car en définitif, ceux-ci laissent le spectateur libre- cela en dépit de l’agnostique Dubuffet- d’en nommer le pivot organisateur par le terme de Dieu, ou esprit humain : soit les deux énergies réussissant à se jouer de l’imposante matière ou nature.

 

 

 

Partie III


Pour ma part, si j’aime a représenter la réalité de l’enveloppe humaine telle que je sens qu’elle a été, sera, et serait, une fois le poison de l’innocence dissipé dans le code génétique, c’est qu’a l’exemple de Michel Ange, le corps athlétique, pour ne pas dire guerrier s’est toujours imposé a moi, comme le symbole et la preuve de l’éternité possible de l’homme. Cela dans un monde ou le hasard ne serait plus qu’un facteur scientifique clairement délimité. Soit un monde tyrannique ou réconcilié avec son créateur.
C’est en visant cette réconciliation que j’orne les corps de signes distinctifs autant que primitifs, et que je les confronte a une dimension esthétique moderne et contemporaine, afin d’établir des passerelles de la compréhension mutuelle. Comme il se faut que l’artiste du XXIe siècle sache dessiner comme Raphaël, tout en n’omettant pas de jouir de la spontanéité créatrice d’un enfant de six ans, a l’exemple du cheminement spirituel débroussaillé par Picasso, le Gulliver de la peinture, et partant, de l’art, en cela : frère d’arme de Dubuffet, pourrait-on dire.
Or, voila la réflexion qu’a suscitée en moi la peinture du ciel, dans le tableau : « art brut ». Le sort de l’humanité dont la condamnation a mort découle de la condition humaine elle-même, tient tout entier dans notre capacité à lire l’univers au-delà de son organisation mathématique. Peut-être s’agirait-il de dissocier l’espace-temps de ses deux composantes, celle spatiale et celle temporelle ? Entreprise impossible, sinon en analysant l’arbre de vie, ou du savoir, abattu par Adam et Eve, arbre dont la disparition a introduit le temps dans l’espace : autrement dit la durée qui s’écoule pour l’homme qui va d’un point A à un point B, capacité soumise, a l’origine, au langage capable de par son essence divine « de faire apparaître », rien qu’en nommant.

Ce mythe que l’on y croit ou pas, permet de postuler l’existence d’un temps labyrinthique dont la connaissance de l’organisation devrait être consécutive d’une meilleure définition des trous noirs, ceux-ci qu’il s’agira de mesurer avant d’avoir la capacité de les parcourir. Ce qui d’un point de vue philosophique consiste à répondre a l’énigme suivante dont je traite dans << le Sentier Suprême des Ames bleues>> et sa suite : <<le Crépuscule de la Littérature et le Delirium Tremens>>. Soit, lorsque Alexandre l’africain se voit somme de contourner le paradoxe du mal, tel qu’il est défini par Zénéto, le juif idéal. A savoir : si le mal est concentre au bas d’un escalier situé dans une sorte de cave, faut-il s’en approcher, soit descendre les marches pour le connaître, sachant que par delà le bien et le mal, réside la vérité ?…

 

Partie IV

 

Revenons sur les techniques picturales qui ont suscité une telle vision. En autodidacte de la peinture qui commence où et quand il veut : j’ai peint d’abord les corps des primitifs, n’ayant comme repère que la tour aux figures dont je savais qu’elle serait située a l’avant dernier plan. En conséquence de quoi il est permis de dire que c’est l’intention architecturale de Dubuffet qui préfigure l’agencement des différents plans du tableau, motivant chaque coup de pinceau par une intention supérieure voulue cohérente.
Le chaman à l’extrême droite, le chef de clan au milieu, et le guerrier au premier plan, je les ai peint en utilisant la superposition de couche de peinture à l’huile, appelée glacis. Mais, sans utiliser divers produits chimiques, sinon un diluant usuel : l’essence de térébenthine. Et chacun des êtres du premier plan selon une technique différente, inventée ou réinventée, avec l’intention de personnaliser chacune de leur carnation.
Les personnages du deuxième et troisième, ou troisième et quatrième plan, sensée être plus jeunes, leur carnation est cree selon une technique sensiblement ressemblante, et a vrai dire réalisée a tâtons, tant il m’a été difficile de trouver un effet convenant a mon intention directrice. Soit : communiquer une sensation d’art brut, but, o combien utopique, qui revient à inventer un langage pictural idéal qui parlerait du langage pictural idéal.

La faille conceptuelle relevant des prémisses ; puisque le langage pictural obtenu semble, a priori, plus proche de la peinture classique de la Renaissance que de n’importe quel acte pictural affranchi de toutes références culturelles artistiques.

Mais a posteriori, cela est compréhensible si l’on considère que la référence culturelle adoptée correspond au point de vue de Dubuffet, point de vue saisi par le biais du monument qu’est-la <<tour aux figures>>, laquelle existe en trois dimensions. Du reste, sa reproduction a main levée, je l’ai réalisée au prix de mille et mille efforts répétés. Tant cette sculpture de 24 mètres de hauteur semble définie par un équilibre étrangement parfait entre : le caractère à priori contingent du tracé « aléatoire » de ses « figures », et sa détermination architecturale de tour. Comme il se faut que ce soit une tour, avant tout la tour de Babel, selon moi.