Il m’aura fallu deux jours de réflexion, à tergiverser devant la toile, incapable de décider si je devais peindre le décors de mon dernier tableau de manière impressionniste, ou, suivant l’exécution déjà réalisée des personnages, si je devais peindre d’une manière plus classique. Rien ne sortait de mon pinceau. Je restais comme pétrifié devant la toile, mi-hypnotisé, mi-inconscient et perdu dans les méandres colorés de rêves de bord de mer lointain dont aucun ne suffisait à me restituer mes certitudes. Épuisé par ces agitations neuronales stériles, je reportais au lendemain le désiré festin de couleurs. Et dès le matin je me jetais sur mes pinceaux et, à coup de traits vifs, nerveux, et sûrs je créais ce paysage imaginé des côtes indonésiennes luxuriant de végétation, dont ne manque, à ce jour, que la peinture du ciel et de cette plante, la  » monstera » , dont sur la gauche du tableau se devine la silhouette vierge de peinture.

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Pour ce qu’il en est des personnages du tableau : ils sont peints. Voici les visages des protagonistes finis : d’abord le chef Papou, métaphore du Christ supplicié ; le bourreau qui le poignarde; puis son complice, chétif et au regard mal assuré et plein d’interrogations ….

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Voici maintenant le troisième personnage que j’ai choisi de représenter torse nu comme le chef Papou …

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Utile pour comprendre la scène et d’où est tirée cette interprétation de CARAVAGE : la photo du tableau original prise au musée de Rouen, suivie d’un cliché du même tableau, d’une copie ou peut-être de l’original, ce qui signifierait que la version que possède le musée de Rouen est une copie, d’ailleurs peut-être de CARAVAGE lui-même. En tous les cas l’on remarquera les différences : notamment les muscles mieux dessinés sur la deuxième version et d’autres détails qui n’apparaissent pas sur la photo que j’avais prise.

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Voici enfin le tableau tel qu’il est avant peinture du fond, qui, c’est décidé, montrera les côtes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée baignant ( si possible) dans une lumière crépusculaire ou d’aube, au moment où le soleil se levant, les côtes sortent de l’ombre, leurs arêtes venant juste de pénétrer dans l’aube ; la scène étant éclairée par une lumière oblique, jaillie depuis la gauche de l’horizon…

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Le clair-obscur tel que le travaille CARAVAGE, dont je me suis inspiré du tableau représentant la flagellation du Christ exposé au musée de Rouen –  s’apparente à une saillie de lumière pure dans une scène baignant dans l’ombre et l’obscurité que Caravage peint en utilisant des noirs profonds ; la lumière éparse se déposant délicatement sur les membres et les visages qui, en sortant de l’obscurité, confèrent aux sujets bibliques choisis par Caravage, une dimension lyrique, spirituelle, solennelle et profondément grave qu’aucun peintre n’a vraiment réussi à égaler . Je suis , pour ma part, trop peu habitué à utiliser avec brio le nuancier des gris et des couleurs à l’huile noires pour croire que je puisse être ce peintre ; par ailleurs qui pourrait être GUILLAUME BRESSON, lequel peintre contemporain,  possède un véritable doigté pour traduire réalistement des scènes de guérilla de rue, ou de bagarres violentes se déroulant dans d’improbables parkings souterrains,  lui offrant des occasions saisissantes de peindre en clair-obscur des scènes d’un réalisme époustouflant…  Plus modestement, j’ai peins le deuxième personnage de mon tableau « assassinat d’un chef papou en Indonésie », en  me demandant, au vue de ce que j’avais déjà peint du chef papou supplicié, si je peignais réellement du clair-obscur. Il ne m’ apparaît pas du tout naturel de jouer avec le contraste violent du noir et des clairs, pour obtenir mes effets, quand, habitué à travailler les ombres qui pourraient se projeter sur mes personnage avec de la couleur,  je remplace habituellement, en effet, plus volontiers un noir par une teinte moins claire de la même couleur que je viens d’utiliser, ce qui, dans mes précédentes créations conférait une certaine ambiance par laquelle, le réalisme de l’éclairage laissait généralement place à une lumière irréaliste, chaude et lumineuse en même temps qu’orientant la sensation vers l’appréciation du travail sur les couleurs… Or, pour ce tableau, je n’ai pu m’empêché de nuancer les noirs profonds en les remplaçant par des gris, là où Caravage excellait à poser des couches d’un intense noir ; et pour les ombres se portant sur un vêtement de couleur, je me suis borné à noircir ou, du moins griser mes couleurs, ne réservant le noir  d’ivoire que pour les parties où les ombres s’ajoutent, comme par exemple lorsque deux corps se font face.

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Je remarque que pour peindre ce tableau, alors qu’habituellement j’emploi des pinceaux très fins, je me suis cantonné, là, à brosser mes personnage avec des pinceaux moyens, réservant l’emploi du pinceau zéro ou très fin à la peinture du collier et des plumes du papou. Mon souvenir du tableau de CARAVAGE n’est plus certain, cependant je n’ai pas souvenance  que Caravage y ait grandement employé des pinceaux très fins pour le réaliser, au contraire des clairs-obscurs de REMBRANDT dont je viens de voir l’exposition au musée Jacquemart André. REMBRANDT est cet autre maître du clair-obscur qui a vécu au XVIIème siècles, dont je ne peux m’empêché de louer le génie et l’habileté de dessinateur, en admirant l’exceptionnel labeur sur certain clair-obscur, si saisissant de réalisme émotionnel, nécessitant une minutie et une dextérité au pinceau bien souvent sans égal. Et quel mérite n’attendant pas le nombre des années chez Rembrandt ! : à 21 ans, il peignait une petite toile du repas d’Emmaüs, où Jésus est reconnu par ses fidèles, après sa résurrection, suivant un clair-obscur déjà sublime d’originalité. Pour ma part à seize ans mon premier tableau à l’huile n’était qu’une « réussie » copie de photo, de chasseur de miel d’Amérique centrale ; et à Treize ans, (voir ci-dessous) une tout juste passable peinture à l’eau de Adam, pour laquelle mon frère aîné se fit modèle d’un jour.

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En comparant les techniques du CARAVAGE et de REMBRANDT, je me dis que mon tableau gagnerait en originalité si j’employais des pinceaux très fins pour peindre les visages en usant de touches directionnelles afin de suggérer l’épaisseur de la tête des personnages, je laisse en effet juge le lecteur de ce que en l’état mes visages sont un peu plats et irréalistes…

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Par contre, je crois profondément que mon hommage à CARAVAGE serait pleinement original et surprenant si je réussissais à concilier clair-obscur et manière post-impressionniste. Les peintres impressionnistes – si les maîtres du clair-obscur sont ceux qui ont sculpté la lumière avec des nuances de noir- sont ceux qui ont le mieux traduit géométriquement et avec quelle sensibilité !, la lumière du soleil. Incapable d’apprécier et de réaliser des clairs-obscurs marqués, je veux dire où le noir contraste avec les clairs et baigne la scène représentée dans l’obscurité ou la pénombre : je suis persuadé de réussir à contrario à représenter une scène se déroulant le jour à l’aube ou à l’aurore, bien mieux et, dans un décors naturel qu’il faudrait abouti, que si je me contente de recouvrir la toile de noir autour des personnages. Or, ce sera la gageure de mon hommage à CARAVAGE : peindre la lumière du jour et du soleil et ciseler des ombres propre à la lumière ambiante, là où l’original est une scène comme extirpée d’un néant obscur et profond et intemporel, pour le resituer en un lieu défini( les côtes de l’Indonésie) et en un autre temps, celui actuel de l’oppression des papous … à suivre donc.

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Chers lecteurs, et lectrices du site, je n’ignore pas que vous semblez délaisser la fréquentation du blog, sans doutes pour la raison que depuis des mois, précisément depuis que le classement du site dégringole, je n’écris plus d’articles de fond.

Je ne retranscris plus l’actualité, ni ne vous présente autre chose que des articles sur la peinture : que les déçus me pardonnent, je ne fais que peindre et si l’actualité me fait réagir c’est bien seulement dans le secret de mon tréfonds intérieur.

Certes, alors qu’à ALEP en SYRIE, l’armée de Bachar el Hassad massacre les insurgés, j’aurais pu écrire, que dis-je crier, dénoncer une stratégie militaire qui bouscule, foule du pied allègrement les conventions de Genève. J’aurais pu essayé de faire savoir aux lecteurs russes comme il est honteux qu’une armée, non contente d’utiliser de nouvelles armes, capables de s’enfoncer dans le sol, d’exploser en grondant comme un tremblement de terre et d’emporter, d’effondrer des immeubles entiers – que cette armée et ses généraux méritent d’être conduits devant le tribunal pénal international, car, sans pitié, cette stratégie consiste à bombarder les écoles et les hopitaux et les marchés et les réseaux d’approvisionnement en eau … que l’ennemi crèvent de soif, de faim, de peur et de terreur et soit broyé dans le feu hurlant ….

J’aurais pu parler de cette campagne présidentielle américaine dont les protagonistes laissent l’électeur incrédule et dépité, hésitant à choisir ou ne pas choisir entre le choléra, la brutalité et l’imbécillité, et l’incarnation de la compromission politique que,bientôt, le fondateur de wikileaks a promis de confondre et faire chuter…

J’aurais pu… J’ai pourtant décidé d’ouvrir une lucarne sur un monde méconnu, un monde absent, oublié des scoops de l’information : le monde des Papou de Papouasie-Nouvelle-Guinée, morceau de terre splendide annexé par l’Indonésie.

Mon tableau doit décrire une scène qui a lieu la nuit, en un endroit un peu reculé, bien isolé des regards : deux hommes, sans doutes des militaires, vont poignarder un chef Papou.

Pour réaliser cette violente scène, une fois n’est pas coutume, je réalise une réinterprétation d’un tableau de CARAVAGE, le génie du clair-obscur. Comble des combles pour moi qui jusqu’à peu bannissait l’emploi du noir et des ombres dans la représentation de mes sujets…

Je me suis inspiré du tableau qui montre trois hommes : le Christ et ses deux bourreaux, dont l’un semble s’apprêter à le flageller. Là le Christ devient le chef Papou et son agresseur enserre dans sa main un couteau, il va le poignarder dans le dos.

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Chose étrange, alors que je crois tenir le modelé du torse de mon Papou, un cliché photographique va tout remettre en question. Mon ami, Lionnel qui aime a suivre mon travail et me conseiller dans l’exécution de mes tableaux est émerveillé devant le résultat. Le modelé, l’épaisseur du torse, la lumière, la façon dont la carnation est rendue: tout lui plait, (ce qui d’habitude n’est pas le cas, quand je commence un tableau). Je lui dis que je suis aussi satisfait, mais mon tableau représente un blanc et les papous sont noirs, donc certainement que j’aurais des corrections à effectuer.

Par acquis de conscience sur son portable, Lionnel consulte les images correspondant au travail de CARAVAGE, comme il méconnait son oeuvre . Et là, catastrophe!, il tombe sur une reproduction du tableau. Je suis stupéfaits : la photo que j’ai faite, je l’ai réalisée au musée de Rouen, or elle semble plus claire, les abdominaux du Christ y sont pales, pas cernés d’ocre, ni saillant comme dans sa reproduction qui confère à la scène une impression de vif lyrisme. Les muscles du Christ y sont indiscutablement plus perceptibles et présents… Je suis dépité : mon travail est en comparaison assez médiocre et insipide.

J’attends une journée, en réfléchissant, perplexe et un peu déçu… Le lendemain, je commence par le drapé que je fais violet. Puis j’entame le torse à coup d’ocre et de rehaut marron clair : je suis décidé à donner de l’intensité à mon Papou, en me rapprochant d’une carnation foncée, forcément ce qui m’éloigne du modèle de CARAVAGE, comme les peaux noires ne  réfléchissent pas la lumière identiquement aux carnations des peaux blanches.

Le résultat, ci-dessous, sans qu’on puisse dire qu’il s’agisse fidèlement d’un papou , montre , en tous cas un personnage qui n’est pas blanc. Mission presque atteinte…. .

2016-10-05-17-31-58vue d’ensemble :

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Alors que j’ai déjà peins tout le haut du tableau  » révolte papoue », je me suis attaché à brosser le personnage du premier plan, le policier indonésien, ici, spectateur un peu perplexe de cette révolte papoue dont, hasard de l’actualité : un ami m’a dit avoir entendu parler comme en Papouasie nouvelle Guinée des troubles viennent de débuter entre papous et autorités désireuses de taire aux yeux du monde la situation désastreuse et indécente des papous , considérés comme des citoyens de seconde zone, maintenus dans des réserves, quand leur pays , la Papouasie Nouvelle Guinée a été envahie par une Indonésie bien heureuse de faire main basse sur autant de richesses minières….

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Pour le sol, j’ai commencé par peindre une série de cercles jaunes, entourés de vert figurant la verdure tachetée de lumière, après avoir fait baisser d’un ton la fumée s’échapant des fumigènes qui flotte à hauteur des hanches des Papous, en ajoutant du blanc sur une fumée trop nettement rouge et orange dont la teinte nuisait à la bonne distinction des corps des papous, car trop proche de la couleur ocre de leur carnation.

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Magie des tableaux peints sans croquis préparatoires ni esquisse peinte, lorsqu’il m’a fallu m’attaquer au premier plan où je devais changer la teinte de l’herbe pour un vert plus sombre afin de figurer une sorte de pente, l’idée a surgie de réaliser une étendue d’eau qui séparerait le groupe de manifestants du policier : voici en gros plan, à hauteur de jambes, le résultat de la partie gauche du tableau.

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La partie droite :

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Et maintenant l’ensemble du tableau dont ne me reste plus à finir que les shorts et les chaussures de mes révoltés.

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Un ami m’avait suggéré de toujours peindre de manière ascendante, soit de partir du meilleur pour atteindre un niveau encore supérieur. Ne jamais régresser et s’attacher à toujours se dépasser , en prenant la dernière toile peinte comme référence à surpasser. Avec le peinture  » papoose revolte » j’ai l’impression d’abonder dans ce sens.

Si les effets de peinture que j’escompte réaliser sont réussis, il se pourrait que ce tableau devienne la nouvelle référence de mon travail plastique. Le sentier à suivre est encore compliqué cependant. J’ai tout juste terminé les torse et les jambes de mes révoltés et maintenant suis-je aux prises avec ce qui demande doigté et sensibilité : la lumière.

Certain corps , comme ci-dessous sont un peu rigides, mais l’impression d’ensemble est convenable. Ce qui augure un travail de retouche centré presque exclusivement sur les effets de lumières sur la carnation.

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A première vue la composition semble équilibrée et sont perceptibles à ce stade de réalisation les manières dont les rayons de soleil sont supposés venir illuminer les corps, par un effet de gauche à droite : les personnages brossés avec des teintes plus jaune-orangé indiquant qu’ils sont traversés par un rayon de lumière non encore matérialisé.

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Aussi ai-je entamé la peinture de la visière du casque du C.R.S situé sur la droite du tableau.2016-08-09 18.38.36

La visière étant transparente sa réalisation est un assemblage géométrique dont la première étape consiste à poser des teintes en suggérant les reflets de la visière, sans ici que le travail puisse être réalisé en une seule fois, comme la technique « alla prima » qui consiste à peindre dans le frais, soit lorsque la couche n’est pas encore sèche, est inadaptée pour un motif nécessitant plutôt des couches de « glacis », soit des superposition de couches plus ou moins fines, là sur un support sec pour ne pas que les teintes se mélangent trop.

Voici un cliché plus rapproché qui peut donner une idée de cette peinture par usage de la géométrie dont je parle. Du reste, si l’on observe la façon dont les corps des révoltés s’agencent dans la composition apparaîtra à l’oeil averti une géométrie toute originale… Chaque corps lui-même étant composés de triangle et de demi-cercle…

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Voilà deux séances que j’ai consacrées à peindre les révoltés papoues. J’ai pris un vif plaisir à travailler les corps différemment, selon qu’ils soient en mouvement ou plutôt statiques. Ainsi le papoue ci-dessous est à comparer avec son acolyte brossé de façon plus stylisée comme il est entrain de lancer une pierre. Sur ce deuxième cliché, les corps sont réalisés avec des lignes moins continue, plus brisées et de nombreux aplats dont les teintes ne se fondent pas spécialement ensemble, afin de suggérer la vitesse du geste,ou le mouvement suspendu dans la fraction de seconde de sa réalisation.

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Voici l’ensemble du tableau:

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Les médias parlent très peu du génocide dont sont victimes les papoues en Indonésie. Pourtant, depuis que leurs terres sont convoitées pour les minerais qu’elles recèlent, les méfaits commis par les indonésiens à leur encontre ne se comptent plus. Les papoues sont expropriés manu-militari, victimes de violences, de meurtre dans l’indifférence générale. Leurs représentants corrompus nient ce qui a pris l’apparence d’un véritable génocide, et la toute récente découverte de pétrole et d’une mine d’or qui serait l’une des plus grande du monde, ne vont qu’aggraver la situation.

Population minoritaire en Indonésie, les papoues ne profitent même pas des rentes de l’exploitation de leur sous-sol, au contraire, ils sont délaissé par le pouvoir centrale et maintenus dans un état de paupérisation alarmant, ne laissant d’autres espoirs aux jeunes générations qu’une vie de labeurs mal rémunérés pour un peuple qui peine à maintenir ses traditions ancestrales quand les jeunes forcément sont plus attirés par la vie moderne, fut-elle misérable.

La seule issue pour le peuple papoue semble d’entrer en résistance et de se révolter contre le pouvoir indonésien sourd à toutes injonctions. Ici les étapes préparatoires de mon nouveau tableau, montrent une scène de révolte perçue par un policier indonésien. Je dois avouer que pour la réaliser j’ai été bien aidé par les scènes de guérillas urbaines auxquelles l’Euro de football a pu donner lieu avec les fougueux et déjantés supporter russes et anglais…

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Voici l’ensemble de la scène :

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C’est la première fois que cela m’arrive : renoncer à un projet plastique prévu par excès de zèle de sobriété. J’avais décidé de peindre ce long panneau de bois avec cette nouvelle manière qui est devenue la mienne, c’est à dire en faisant des animaux multi-colores installés sur les branches d’un arbre : « l’arbre de la Paix », quand,  après avoir tracé directement au pinceau le contour des animaux et ajouté du blanc pour commencer à détailler le feuillage des arbres, il m’est apparu que le tableau pouvait être considéré comme achevé. Rajouter de la couleur me sembla alors surfait et non nécessaire : les trois couleurs présentes ( si l’on compte la couleur de fond du bois )  se suffisaient à elles- même. Mais bien sur à vous d’en juger.

 

voici la partie haute du tableau :

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Voici une vue d’ensemble cette fois :

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