Je viens de me rendre au musée Picasso. Quelle leçon ! Quel art majeur développé par le génie Picasso, aussi bien agile de ses mains quand il s’agit de sculpter, que doué d’une dextérité sans pareil dans ses performances plastiques ! Quel génie ! Surréaliste avant les surréalistes , égal de Matisse et père spirituel de l’art moderne , Picasso et ses presque 800 toiles peintes, pour un total, toutes surfaces et supports confondus de 100 000 créations : Picasso n’en fini pas de me surprendre. Maitre absolu, il y a toujours quelque chose à apprendre avec lui…
Cette fois-ci en me rendant à l’Hôtel Salé où toute l’année l’art du maitre se donne à voir, je n’avais qu’une obsession : découvrir le secret d’une oeuvre pléthorique, immense, diverse, capable certaine fois de vous laisser sur votre faim, mais si souvent propre à vous transporter dans les arcanes supérieures de l’art, qu’on pardonne tout à Picasso, et qu’en vain on peut essayer de chercher des défauts, il se trouve toujours une oeuvre pour balayer vos doutes et ravir votre assentiment… Alors quel était le secret du génie ?
Un trait rapide, sûr cerclant le motif, la plupart du temps ; et des couleurs vives et marquantes … voilà ce sur quoi , en regardant Picasso, j’ai senti que je pouvais m’appuyer pour améliorer mes créations en tentant de pénétrer, corps, biens, pinceaux, et bagage culturel sur le dos , dans l’univers de l’art contemporain, autrement que par la lucarne de l’art tribal ou africain, au sein duquel a pourtant surgit mon Ethno-Surréalisme.
J’ai alors, une fois revenu de l’exposition, sauté sur mes pinceaux et sorti le premier cadre à peindre qui me venait et , sous l’inspiration du maitre qui peignait sans modèle presque toujours, voilà ce qui a surgit de mes mains agitées, création intitulée » La horde au repos » que j’ai peint en deux heures :
Ne comptant pas en rester là, toujours animé par le feu de la peinture, j’ai exhumé un autre support en bois et me suis lancé :
Mon Ethno-Surréalisme venait de pénétrer dans quelque chose de nouveau , assurément plus proche des recherches contemporaines. Ce qui me soulageais au fond, c’était moins cette avancée dans une sphère picturale nouvelle , que la perspective de pouvoir peindre beaucoup de tableaux : en effet, jusqu’à cet instant et excepté quelques fulgurances mes créations avaient nécessité trop souvent un travail de précision ardu, minutieux et long dans le temps pour un résultat certes honorable , mais paradoxalement incompatible avec les exigences d’abord de la plupart des galeristes, ensuite d’une clientèle incapable de payer au juste prix des mois de travail … comme quoi , ça ne tient à rien l’art contemporain !
La troisième création réalisée dans cette veine est en cours d’ouvrage. Là aussi j’y peins des animaux sur » L’Arbre de la paix ». Voici la première étape : le tracé au pinceau sans esquisse au crayon qui donne du style et de la nervosité au motif qu’on sent peint d’un jet. Ce avant le remplissage multicolore des animaux, emprunté au nouveau genre que je me suis approprié :
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