La récente entrée en guerre, « officialisée » à l’ONU par Poutine, de la Russie sur le théâtre Syrien ne fait qu’accroitre les risques de combat potentiels entre l’aviation russe, syrienne et celles turque,israélienne, française et américaine.

La Turquie récemment vient de rappeler à l’ordre l’aviation russe qu’elle a accusée d’avoir illégalement survolée son territoire. Erdogan semble même avoir laissé entendre qu’une nouvelle intrusion ne serait pas sans conséquences… L’aviation israélienne qui manoeuvre elle aussi au-dessus de la Syrie semble, quant-à elle,  coordonner ses opérations conjointement avec la Russie , afin d’éviter tous accrochages, depuis un certain temps. Et les récentes rencontres entre Poutine et Obama, faute de position commune relative au maintien au pouvoir de Bachar-el-Hassad, annoncent un futur fragile statut quo entre les armées de l’air de leur deux pays, à défaut d’une détermination d’objectifs communs dans le choix des cibles à bombarder.

Car, jusqu’à présent si les Etats-unis déclarent avoir surtout bombardé les positions de l’Etat Islamique ( et ce n’est pas faute sur ce site d’avoir pu déclarer à quel point les opinions publiques occidentales ne devaient pas être dupe de frappes aériennes américaines restées étrangement inefficaces) – à contrario, les premiers rapports sur les cibles visées par l’aviation russe semblent montrer que Poutine poursuit la même stratégie que Bachar-el-Hassad.

De même que le président syrien avait en 2012 libéré des milliers de combattants djihadistes de ses pourtant funestes centres de détention, dans le but de renforcer le courant islamiste sunnite radical, afin qu’il entre en concurrence avec l’ALS ( l’armée libre de syrie ) ; ce dont aura profité à plein l’Etat Islamique en 2013 , lequel , composé de djihadistes lybiens, irakiens, internationaux et syriens n’aura eu de cesse de combattre toutes les factions armées islamique moins radicales, et aussi les kurdes du nord de la Syrie, en cherchant à éradiquer l’ ALS, armée libre de Syrie,  laquelle seule , pourtant, semble en mesure d’apporter une alternative démocratique en Syrie en cas de renversement de Bachar-el-Hassad … or, de même  l’aviation russe semble maintenant elle aussi s’acharner contre l’Armée Libre de Syrie, quand 3 russes sur 4 qui , interrogés, disent soutenir l’action de leur armée en syrie, ignorent aussi certainement que leur pays ne combat pas des islamistes radicaux ( Daesh ou l’Etat Islamique ), mais bien ces citoyens syriens qui avaient pris les armes en 2011 , après que Bachar-el-Hassad ait réprimé dans le sang ce que l’humanité gardera en mémoire comme le « pringtemps des peuples arabes ».

Bachar-el-Hassad vient de déclarer combien l’aide russe est substantielle, au moment où son armée, l’armée dite maintenant loyaliste, qui comptait plus de 300 000 hommes en 2011, a subi la défection de quantité de ses soldats sunnites ayant fui pour rejoindre l’ALS, l’armée libre de Syrie ou les diverses factions islamistes , tandis qu’elle ne contrôle plus qu’1/3 du territoire, principalement situé à l’ouest de la Syrie ; quand l’Etat Islamique contrôle le nord-est, et que grosso modo l’ALS, l’armée libre de Syrie est comme coincée entre ces deux armées dans le puzzle syrien. Or, les bombardements massifs russes, s’ils cherchent à supprimer toutes positions de l’armée libre de Syrie, autour de leur base navale de Tartous, stratégique dans l’hypothèse d’un conflit mondialisé, car elle offre à la Russie une ouverture sur la mer Méditerranée qui lui permet un accès aérien complémentaire avec le port de Crimée, situé plus au nord , au sud de l’Ukraine, port lui aussi stratégique où réside une importante flotte russe … L’armée loyaliste de Bachar-el-Hassad, devenue majoritaire en recrue chiites alaouite, composée aussi de chrétiens que Bachar-el-Hassad a ralliés à sa cause en agitant le spectre du radicalisme religieux islamique; armée formée également d’un contingent libanais du hezbola ; et dit-on de 30 000 combattants iraniens : cette armée est à la veille d’une capitale offensive sur Homs contre l’armée libre de Syrie, dont l’imminence suppose que les russes , fidèles en cela à leurs pratiques militaires,  laminent le terrain ennemi de bombes : dans l’immédiat , la réalisation de ce projet est ce qui risque au plus au point de provoquer une réaction en chaine désastreuse.

Il suffit pour une raison ou une autre, qu’un accrochage survienne entre l’aviation russe et celle du camp occidental et la guerre mondiale pourrait survenir… A peine au moment où les opinions européennes viennent de se réveiller, l’esprit  tout décillé de rêve de meilleur confort matériel, lorsque l’afflux historique de ces milliers de réfugiés venus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan est venu perturber leur bel été. Car ici non plus, l’opinion publique ne sait pas vraiment que depuis que le conflit ukrainien a commencé, les armées terrestres, navales et aériennes de l’Europe en général et de l’Otan en particulier n’ont cessées d’être sur le qui-vive , et de procéder à des exercices commun sur le sol européen et jusqu’en Arctique , lors desquels il aura été question de mesurer l’inter-polarité des armées entre-elles. Quand de son côté la Russie procédait à des exercices comparables.  Et que la Chine dépendante du pétrole du Proche et Moyen-Orient plus que les Etats-unis, au point d’avoir acheter un port important de la région afin de compléter son maillage maritime terrestre, s’offusquait du récent changement de la constitution nippone, autorisant désormais  l’armée japonaise à intervenir sur des conflits extérieurs… Comme si toutes les chancelleries voulaient se préparer au pire… Triste époque… En France, les curieux n’auront manqués de remarquer l’insistance des publicités de l’armée lovées discrètement mais insidieusement jusque dans les sous-verres de certaines tables des cafés que fréquentent les recrues potentielles…

à suivre

les Etats-Unis sous couvert de l’Otan peuvent maintenant menacer Poutine si la Russie devait aussi s’en prendre à la Turquie, en prétextant que celle-ci est membre de l’Otan : il est un peu tard et comme cela serait le palier ultime franchi par les partis en présence vers un conflit mondiale, vraisemblablement cela devrait rester une pure conjecture, à l’instar de la fameuse « ligne rouge » brandie par Obama, franchie allègrement par Bachar-el-Hassad , et jamais suivie d’effets ! Car stratégiquement, il eut fallu, dès lors qu’à l’été 2013 les attaques chimiques de Bachar-el-Hassad contre sa population furent avérées, ne pas tergiverser, prendre l’initiative alors que la présence avérée de l’armée russe sur le terrain n’était pas encore officielle, et ne pas craindre de frapper les centres de commandement de l’armée syrienne, comme s’apprêtait à le faire la France avant le recul américain. Mais décidément : les atermoiements de Barack Obama, le manque de lisibilité de sa politique au Proche et   Moyen-Orient, son incapacité à y décrypter là le potentiel explosif de la région si les Etats-Unis avaient décidé de s’en désengager militairement : la conjugaison de tous ces facteurs ont conduit au si périlleux cumul actuel des armées ennemies dans la poudrière de l’isthme syrien… et les récentes tergiversations diplomatiques sur une nécessaire entente avec Bachar-el-Hassad pour combattre la nouvelle cible prioritaire de l’occident , l’Etat Islamique, risquent, si Poutine réussit son périlleux pari, de n’être pour les populations que l’annonce de leur futur martyre,rien de moins que la légalisation par omission de leur extermination de masse ! :  la révolution syrienne devenant le tombeau des peuples pour reprendre une sentence prononcée  par un réfugié syrien.

Extermination de masse, le mot n’est pas trop fort, seulement descriptif d’une situation bien réelle au coeur du système judiciaire, policier, militaire, pénitentiaire et  » médicale » mis en place par Bachar-el-Hassad, hérité de son père et perfectionné par ses soins pour devenir une véritable machine de mort au sein de laquelle, à tous les échelons règne la peur, la délation, la corruption , et qui broie dans ses rouages opposants réels ou supposés au régime, militaires de l’armée loyaliste  compris, par le moyen de la torture de masse et l’assassinat délibéré et programmé, à ce tel niveau   de brutalité, d’horreur et de barbarie que n’avait plus vu l’humanité depuis  l’holocauste, les crimes des Khmers rouges , les purifications ethniques en ex-Yougoslavie, ou en 1994, depuis le Rwanda…

Les opinions publiques des divers camps ne doivent plus se leurrer, l’humanité toute entière doit se sentir concernée et se mobiliser, manifester sa désapprobation auprès de son gouvernement face à l’horreur bien réelle de la dictature syrienne, parce que si nous fermions les yeux, demain l’ensemble des gouvernements pourraient, peu ou proue, élever encore d’un degré le niveau de leurs mesures coercitives à l’égard de leur population, incités par une communauté internationale atone, impuissante, divisée, et des citoyens résignés que ne semblent pas concerner les preuves de l’horreur.

Car des preuves il y en a. Elles sont connue de l’élite internationale depuis 2014, quand jusqu’alors seules les organisations des droits de l’homme avaient dans leurs rapports rendues compte de la possibilité de l’existence d’un système d’emprisonnement, de torture et d’exécution sommaire des détenus organisé par le régime de Bachar-el-Hassad. Or, plus aucun doutes n’est possible depuis les révélations et preuves apportées par l »opération César », nom donné à l’opposant, ancien militaire du régime de Bachar-el-Hassad chargé de 2011 à 2013 de photographier les cadavres mutilés des opposants , afin que le régime, à l’instar du mode de fonctionnement du système concentrationnaire nazi en son époque, archive les preuves des résultats d’une politique d’extermination de masse commanditée, dirigée et orchestrée au plus haut niveau de la machine d’état. Archivage administratif duquel, au péril de sa vie, César a extirpé 45 000 photos présentant des corps de soldats, des civils tués et des milliers de détenus morts ayant subis sévices et tortures dans les centres de détention syriens ou les hôpitaux reconvertis en lieux d’assassinat pour détenus blessés ne pouvant plus demeurer dans les prisons ou centres de détention…

En fait depuis 2011, sitôt après le début des manifestations pacifiques organisée par le peuple syrien, Bachar-el-Hassad a mis en place une Cellule centrale de gestion de crise, réunissant conjointement ses chefs des forces armées, ses ministres de la défense et de l’intérieur, ainsi que des hauts responsables des services de renseignements. Chargée d’évaluer l’évolution quotidienne de la situation en Syrie, cette cellule centrale requière l’aval de Bachar-el-Hassad pour toutes ses décisions, c’est elle qui donne ses ordres au Bureau de la Sécurité nationale. Or ce bureau est l’organe centralisateur de l’action des chefs des comités de sécurité locaux, disposant d’antennes et de milices qui ont organisées la répression et l’arrestation de masse des manifestants syriens aux premières heures de la révolte sur tout le territoire. Ces comités agissent en coordination avec la police et l’armée, en ayant des prérogatives sur elles. Et ils fonctionnent avec les services de renseignement syrien divisés en quatre sections : la Sécurité militaire, la Sécurité générale, la Sécurité politique et la sécurité aérienne maillant le territoire syrien de branches centrales situées à Damas, se ramifiant en branches régionales dans les provinces, puis en branches locales dans les villes du pays. Or chaque branche disposant de centre de détention de taille variées, on ne s’étonnera pas que les milliers de suppliciés exécutés en Syrie  soient passés par ces services. Alors que l’opinion internationale doit s’alerter de ce qu’environ 150 000 personnes gonflent sans doutes encore les cachots insalubres de tous ces centres de détention et soient menacés de mort, comme il ne fait plus de doutes que le système d’état instauré par Bachar-el-Hassad, primitivement utilisé par son père comme un organe de contrôle, de répression et de torture en vue d’instiller la peur de désobéir dans toutes les couches de la société syrienne , se soit transformé depuis 2011, en un système d’élimination massif des opposants, que la torture n’a plus pour but de brimer, mais bien d’assassiner !

Les témoignages recueillis parmi les rescapés ayant pu fuir la Syrie, font état d’un système d’élimination où les hôpitaux publics dès les premiers mois de la révolution sont devenus peu sûr pour des manifestants blessés amputés sans raison, abandonnés à la mort par absence de soins, des hôpitaux désertés par les vrais médecin préférant exercer dans la clandestinité au péril de leur vie. Hôpitaux comme celui ,militaire, de Mezzeh, situé au pied de la colline où se trouve la garde présidentielle de Bachar-el-Hassad, le tristement célèbre hôpital 601, que les syriens redoutent maintenant, où sont achevés les détenus blessé ou malades provenant des centres de détention alentours, et dont le hangar a servie de morgue improvisée où les morts des centres de détentions entassés , de plus en plus nombreux au fur et à mesure de l’avancée de la guerre, étaient et sont peut-être encore photographiés et numérotés avant de rejoindre la fosse commune…

Je ne détaillerai pas ici les diverses tortures infligés aux détenus du régime syrien, l’ouvrage stupéfiant, horrifiant et pourtant si nécessaire de la journaliste indépendante GARANCE LE CAISNE : « Opération César » recueillant le témoignage lui-même du photographe César et de différents rescapés des geôles syrienne est à lire pour qui est désireux de savoir . Sinon certaines des photos qui seront prises en compte à la cours pénale internationale (espérons-le) sont sur le site : http://www.safmcd.com  et sont lisibles les rapports réguliers des organisations des droits de l’homme syriennes et internationales sur les sites suivants : Human Rights Watch. http://.hrw.org/fr/

Amnesty International. http://www.amnesty.fr/

Violations Documentation center. http://www.vdc-sy.info/index.php/en/

et Syrien Network for Human Rights. http://sn4hr.org/

 » L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console » a dit Shakespeare. Je dirais pour ma part : la Barbarie ne justifie pas la Barbarie, elle justifie la Justice !

 

PATRICK RAKOTOASITERA

 

 

 

 

 

 

J’ai reproduis sur une page de ce blog (cliquer à droite) la lettre du philosophe ABDENNOUR BIDAR et les nombreux commentaires qu’elle a suscité, dont ne devraient pas se priver toutes personnes désireuses de bénéficier d’un panorama d’opinions sur la religion, sa place dans la société, le rôle qui est le sien en ce début de XXIème siècle.

http://blog.oratoiredulouvre.fr/2014/10/tres-profonde-lettre-ouverte-au-monde-musulman-du-philosophe-musulman-abdennour-bidar/

Les contributions des internautes éclairerons notamment sur la compréhension du Coran, ou les raisons de son incompréhension, grâce à des liens vers d’autres sites permettant des approfondissements , relatifs  aux sourates qui font débat en Occident.

Précisons tout de même que l’étude analytique de l’histoire du texte dont la forme  a été adoptée  au VIIème siècle après Jesus-Christ montre qu’il existe des manuscrits présentant des versions différentes, alors que ce n’est qu’au Xème siècle que le Coran, qui avait suscité des controverses jusque là, est perçu comme l’oeuvre de Dieu lui-même. Les internautes désireux d’approfondir leurs connaissances en la matière se reporteront donc sur les recherches de FRANCOIS DEROCHE, professeur au Collège de France, sans doutes l’un des plus éminent spécialiste de l’histoire du Coran. Ses colloques sont accessibles au public : le lien est le suivant : http://www.college-de-france.fr/site/college/index.htm .

Les commentaires des internautes pour le texte d’ABDENNOUR BIDAR sont, quant-à eux, aussi bien le fruit d’hommes que de femmes, d’athées que de croyants, de musulmans que de chrétiens… aussi puissiez-vous en retirer tous les bénéfices que moi-même j’ai ressenti à les lire.

Monsieur le Président de la république, François Hollande;

Monsieur le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius;

Alors que demain 2 juin se réunira à Paris la coalition des 22 États participant à la prétendue guerre contre l’état Islamique, allez-vous enfin dire la vérité sur le double-jeu des Etats-Unis à l’égard du mouvement djihadiste international , dont il ne fait plus de doute qu’il aura été créé et favorisé par la première puissance mondiale, avec l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite notamment, dans le plus total déni, le plus grand secret et sous couvert d’une désinformation des populations occidentale ?

Le Judicial Watch a en effet publié en mai dernier d’important documents déclassifiés provenant de la Defense Intelligence Agency , datant de 2012, dans lesquels on peut lire que les Etats-Unis étaient clairement prêt à favoriser le « Califat Salafiste » ayant émergé en Irak le 29 juin 2014, pour le faire s’étendre jusqu’à la Syrie, où l’implantation d’un « Etat Islamique » était souhaité à l’est , dans une visée double : étouffer l’armée de Bachar el Hassad et, en coupant la « route de la soie » qui reliait l’Iran à la Méditerrannée, contrecarrer du même coup les visées stratégiques de l’Iran dans l’Isthme Syrien. Ce avec le soutient de Erdogan qui récemment a menacé de représailles lourdes le journal turques ayant suggéré qu’Ankara , dans le secret absolu, ravitaillait en armes l’ « Etat Islamique » par convoi entier de camion soi disant humanitaires. Ce qu’avait déjà dénoncé un médiat allemand , dont sur mon site j’avais relayé les soupçons  maintenant confirmés. Alors qu’il y a lieu de penser que ce soutient est non seulement logistique , mais également que les services secrets  Turques , depuis trois ans , favorisent le passage sur le sol turque, et via sa frontière , des candidats internationaux au djihad qu’ils font passer clandestinement en Syrie. Tandis que la nébuleuse des organisations islamiste sunnites , Al Nosra en tête , aura été largement arrosée par les pétro-dollars des Monarchies du Golfe, selon une entente secrète téléguidée par les experts militaires américain , lesquels auront dessiné ainsi les contours d’une nouvelle stratégie militaire peu coûteuse. Celle-ci aura consisté à participer à l’acheminement aérien de force combattantes djihadistes, au largage de ravitaillement en tous genres, alors que publiquement Barak Obama soutient qu’il mène une guerre contre ces même factions militaires coalisées qu’il aura favorisé, reprenant à la lettre la tactique du « chaos  » et du remodelage géographique  par la guerre, initié par les républicains et Bush en particulier, mais là à peu de frais comme il s’agit d’une guerre par procuration. Cette stratégie militaire où l’idéologie et le fanatisme des uns évite l’implication armée directe des autres , et peut être transportée et appliquée à n’importe laquelle des régions du monde où l’islamisme peut faire rage , Afrique en tête – devrait, justement être débattu à mot couverts demain à Paris… .

Alors Monsieur le Président, Monsieur le ministre des Affaires Etrangères , allez-vous publiquement dénoncer les manigances de Washington qui n’auront fait que fragiliser les populations de l’Isthme Syrien et contribuer à l’éradication des chrétiens du Proche et du Moyen-Orient , en profitant notamment de la fureur naïve des jeunes français que le djihad a tenté, dont demain il s’agira de décider du sort; puisque les nouveaux accords entre Hassan Rohani et washington, stipulent à la demande express  de l’Iran que l' » Etat Islamique » soit éradiqué avant fin juin , comme préambule à tout accord régional ?

La France , Monsieur le Président est-elle condamnée à voir sa diplomatie raillée et décrédibilisée par une position absurde ? Vos services sont-ils si défaillants , car vous ne pouvez pas ne pas avoir été informé de la tenue en janvier 2014 ,d ‘une séance secrète  du Sénat  américain dont l’objet ( le plan Wright) aura été de planifier en la ratifiant la futur création d’un « Kurdistan  » et  d’un « Sunnistan » débordant sur les territoires de la Syrie et de l’Irak ? Les rapports également de l’armée françaises n’ont pas manqué de vous faire savoir que la coalition internationale ne faisait pas vraiment son travail, les frappes aérienne orchestrée par Bachar el Hassad sur le sol syrien étant jusqu’à « dix fois » plus nombreuses contre l' »Etat Islamique », son aviation étant pourtant dix fois moins importante que celle de la coalition ?  Et pendant que l »Etat Islamique » avançait , jusqu’à contrôler la frontière turco-syrienne, jusqu’à de nouveau menacer le gouvernement de Bagdad,avec la chute de la stratégique capitale de la province sunnite d’Al-Anbar , le 15 mai, que ne disiez-vous mots ? Pourquoi ce silence coupable sur le double-jeu des Etats-Unis ? N’aurait-il pas fallut au contraire dénoncer la situation, ce qui aurait découragé nombre de jeunes français de s’engager dans un conflit où les combattants en plus d’avoir la cervelle lavée et manipulée, ignorent, en fin de compte, qu’ils se battent  pour leur ennemi juré ?

Les 22 membres de la coalition et les deux organisations internationales qui se réuniront demain, mesurent-ils bien les conséquences de cette stratégie militaire désastreuse ? Pour Bachar el Hassad il semble que son sort ait été décidé conjointement durant le mois de mai par l' »entente » revenue entre les Etats-unis et Poutine, sur le sujet  : le président syrien devrait terminer son mandat et la composition de son gouvernement sera débattue ultérieurement; tandis que l’opposition syrienne sera conviée dès la semaine prochaine à se réunir au Caire pour élire ses représentants ; quand une seconde formation sera réunie en Arabie Saoudite le même mois, ou en juillet; ce avant une grande conférence de la paix organisée au Kazakhstan, où devrait voir le jour sans doute une partition de la Syrie en deux Etats distincts, si d’ici là Bachar el Hassad n’a pas été renversé. Tout parait soigneusement planifié , cependant qu’en sera-t-il de l »Etat Islamique » ? Les Etats-Unis l’enverront-ils vers un autre théatre d’opération, tel la Lybie où déjà l' »Etat Islamique » vient recemment de faire chuter l’importante ville de Syrte ? Ou sera-ce bel et bien l’avènement d’un « Sunnistan » qu’on auréolera d’une nouvelle crédibilité médiatique , sur le sol syrien et irakien, après de nouvelles et veines exhortations de guerre réitérées contre l’ « Etat Islamique » , si le monstre militaire créé de toute pièce par l’Occident et les Monarchies du Golf se montrait moins instrumentalisable qu’il n’y parait, et plus véloce et furieux qu’on ne veut bien nous le faire croire ? Car les djihadistes internationaux auraient déjà atteint le nombre de 25 000 combattants?

Monsieur le Président que comptez -vous faire ? Car les français doivent savoir aussi que depuis plusieurs mois , sous l’égide de l’OTAN, la France participe à des opérations de coordination militaire aérienne, navale et terrestre , de plus en plus importantes en mobilisation d’effectifs ; opérations qui ont pour but d’anticiper un futur conflit entre l’OTAN et la Russie, que ne semble plus redouter les Etats-Unis et auquel l’Amérique se prépare vivement, comme s’il devait s’agir là du prochain volet de cette « guerre mondiale à épisode », auquel nous devrions assister, une fois le volet Syrien clos ou à demi-clos …

Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères , alors que la France des banlieues semble se noyer dans le rêve islamiste, chaque jour un peu plus , quand aussi les militaires qui donneront leur vie pour la France ont le droit de savoir , quelles ressources diplomatiques , qui redonneraient voix à la France et modéreraient les décisions de guerre de tous bords , allez-vous déployer quand , en la matière, le secret ne peut plus, et ne doit plus tenir ?

PATRICK RAKOTOASITERA

http://patrick-rako.nuxit.net     ou http://patrick-rako.nuxit.net/couleur.htm

Alors que le monde célèbre l’apaisement historique des relations entre les Etats-Unis et Cuba, un évènement d’importance mondiale a eu lieu le jeudi 4 décembre que les médias n’ont pas relevé. En France, seule la radio R.F.I (radio france internationale) a mentionné une semaine après les faits l’importance de la loi « h.sr.758 » votée par la chambre des représentants américaine , le jeudi 4 décembre 2014, alors que cette résolution indique clairement qu’un palier militaire supplémentaire vient d’être franchi dans la nouvelle guerre froide que se livrent de plus en plus officiellement les Etats-Unis et la Russie.

L’histoire retiendra-t-elle cette date comme le point de départ de l’escalade armée du camp occidentale en vue d’une guerre ouverte à la Russie et ultérieurement à ses alliés ? Est-ce là la confirmation de la guerre mondiale que redoutent tous les médias alternatif d’internet qui en discutent depuis quelques mois, alors que les récents sommets en Asie et concernant l’Iran semblent indiquer un apaisement entre les Etats-Unis et ses ennemis potentiels , Chine en tête ?

A contrario des tentatives de conciliation du Président François Hollande et alors qu’un cessez-le-feu vient d’être acté entre la Russie et l’Ukraine , si la guerre devait reprendre entre le gouvernement ukrainien et les pro-russes de l’est de l’Ukraine , le gouvernement américain vient de se doter avec la loi « 758 » de l’arsenal juridique qui permet à Barack Obama de déclencher des opérations militaires d’envergure contre la Russie , avant même toute validation de la guerre par le sénat. Ainsi cette loi implique-t-elle un soutient militaire et logistique à l’Ukraine et parallèlement  l’intensification des mouvements armés américain sur le théâtre militaire géorgien dans lequel est aussi impliquée la Russie. Au cours des mois qui vont suivre Barack Obama devrait donc chercher à impliquer tout le bloc des pays de l’Otan en incitant les pays européens à déclarer officiellement la guerre à la Russie si l’escalade militaire s’intensifie. L’ancien prix Nobel de la Paix qui vient aussi de changer son ministre de la défense marque ainsi l’orientation spécifiquement plus militaire de la stratégie géopolitique américaine dont les élites militaires et économiques semblent désormais ne plus devoir redouter la possibilité d’un conflit global. De son côté Poutine prépare déjà son opinion publique à l’instauration d’un gouvernement de guerre d’exception qui suspendrait toutes élections démocratiques en cas de déclaration de guerre.

La première interrogation qui devrait être soulevée par tous les médiats tient à l’aspect financier de cette nouvelle guerre froide , car il semble que les Etats-unis et leurs alliés du golfe, Arabie Saoudite en tête soient en train de réitérer la pression contre la Russie qui a présidée à l’asphyxie économique de l’URSS lorsque les services secrets américains avaient calculés, avant la chute du mur de Berlin,  que le maintient de prix bas du pétrole pouvait pénaliser durement l’économie russe pour qui l’exportation d’hydrocarbure est essentielle, au point de contrarier le maintient de sa structure militaro-industrielle en Europe. Or si le pacte de Varsovie entre l’URSS et ses satellites prévalait qui empêchait toutes intervention armée directe des Etats-unis aux frontières de la Russie : la situation est toute autre actuellement , les satellites de l’URSS ont rejoint le bloc de l’Otan et la Russie voit à sa frontière directe tant la Finlande que l’Ukraine vouloir y adhérer également.

Sans qu’il soit question ici de justifier l’agression russe envers l’Ukraine à travers le soutient militaire aux population russophones de l’est de l’Ukraine qui aura été le déclencheur de la guerre, il est à remarquer que ce conflit a surgi dans le contexte plus générale d’une guerre pétrolière entre le bloc occidentale et la Russie dont l’Ukraine, parcourue d’un gazoduc principale fourmillant de gazoducs secondaires, est essentielle quant à la stratégie énergétique du premier exportateur mondial de pétrole et deuxième exportateur mondiale de gaz qu’est, à elle seule, la Russie.

Outre le fait que l’Ukraine de l’est soit le berceau historique de la civilisation russe du XIXème siècle, les infrastructures d’acheminement du pétrole et du gaz qui parcourent la région ne pouvaient échapper au contrôle de la « corporation », cette élite russe issue du KGB et de l’armée, d’une centaine de personnes, favorisée, gérée, entretenue par Vladimir poutine qui détiendrait à elle seule un capital estimé à 420 milliards de dollars , tout entier battit sur le commerce énergétique russe. D’un point de vue géopolitique le contrôle de cette région va de paire avec le contrôle au sud de l’Ukraine de la Crimée qui abritait déjà avec le port de Sébastopol, une flotte militaire russe de 16 000 hommes pour une quarantaine de bâtiments navals.

Aussi, quand bien même le gouvernement russe tait son implication militaire officiellement , les appelés et autres militaires signant une clause de confidentialité qui leur interdit de témoigner , il n’ est pas absurde d’estimer à au moins 50 000 milles hommes les forces placées ou qui seront déployées aux alentours de la frontière commune à l’Ukraine de l’est et la Russie. En fait , l’association des mères de soldats russes disparus semble indiquer que les activités militaires russes en Ukraine sont en proportion de ce qui peut avoir coûté en soldats 500 à 1500 hommes  à l’armée russe, depuis le début de conflit.

Autre pays directement frontalier de la Russie, et situé juste au nord de la Turquie : la Géorgie pro-occidentale est également entrée en guerre avec la Russie en juillet dernier, ce durant les jeux olympiques organisés par Moscou. Là non plus il n’est point  besoin de se demander qui a raison dans la guerre de propagande que se livrent le camp occidentale et russe pour accorder foi aux révélations savamment orchestrées par Moscou qui a décrit par le détail l’arsenal et l’aide militaire accordés à la Géorgie par  les Etats-Unis et Israël : car cette guerre aussi a pour enjeu le pétrole.

En effet, il s’agit d’y contrôler le pipeline « B-T-C » : celui-ci part de Bakou en Azerbaïdjan , traverse la frontière géorgienne pour passer à Tbilissi et aboutir à Ceyhan en Turquie. L’implication d’Israel en sous-main dans cette guerre se justifierait par la construction future de pipelines sous-marins transportant de l’électricité, de l’eau, du gaz et bien sûr du pétrole, depuis Ceyhan jusqu’à Ashkelon en Israël , dans le but de rejoindre le port d’Eilat , depuis lequel c’est le marché asiatique et de l’Inde en particulier que cela permettra de mieux approvisionner en hydrocarbure par navires citernes. Si le marché de plusieurs centaines de milliards de dollars justifie à lui seul cette guerre, la découverte récente de gaz en Méditerranée orientale aura également des répercutions sur l’indépendance énergétique israélienne, la mettant en position de force dans ses négociations avec l’Etat paléstinien … Mais ce que révèle son implication dans la guerre géorgienne dessine également derrière ces intérêts l’ombre des géants pétrolier occidentaux,  lesquels incorporent plus que jamais dans leurs stratégies commerciales le recours aux forces armées de leurs pays de référence ou de ceux qui leur sont alliés, quitte à instrumentaliser les médiats dans le but de cacher aux populations du monde leur rôle prépondérant dans les décisions de guerre.

Bien sûr ces guerres du pétrole  à moyen terme engendreront un conflit globale si la Russie ne s’effondre pas de l’intérieur avant , comme en 1989, et si dans un dernier sursaut de survie , elle réussie à embrigader l’axe chiite constitué par l’armée de bachaar el Hassad et l’Iran afin d’embourber les forces américaine une nouvelle fois en Irak et en syrie, pour soulager le front Ukrainien et Géorgien ; tout en cherchant à décider la Chine à aussi intervenir militairement dans la région . Stratégiquement ce qui seraient les prémices de la prochaine guerre du pacifique déclinée  cette fois sur un front intermédiaire (le moyen Orient) où il s’agirait là aussi d’embourber l’ennemi américain dans le but de contrarier son redéploiement en Asie… Cette hypothèse n’est pas audacieuse : elle est malheureusement en train d’advenir, quand bien même lors du dernier sommet eurasiatique la Chine a publiquement prônée la voie de la paix avec l’Amérique , signant avec elle un accord historique sur un programme de réduction commun des rejets de CO2 par les deux géants de l’économie mondiale. Quand bien même, également, le début d’accord entre l’Iran et le groupe des 5+1 , si encourageant soit-il ne montre-t-il peut-être avant tout que le recul iranien face à une guerre en domino qui a dors et déjà modifiée la carte du moyen-orient et menace de se poursuivre par une guerre directe avec l’Iran , dans laquelle serait impliquée Israel et tout le camp occidentale contre elle , au moment où après la constitution d’un front mondiale contre le front islamique viendra le temps de l’intervention terrestre.

Depuis le temps que les guerres durent au Moyen et Proche-Orient , les opinions publiques ont appris à y lire en filigrane des guerres idéologiques qui s’y déroulent l’enjeu énergétique qui les animent. Rappelons tout de même qu’il s’agit là de la première zone pétrolifère du monde. Qu’en Syrie un oléoduc stratégique passe par Homs et aboutit à Banias, qu’un autre passe par Tadmur pour aboutir à Tripoli au Liban et que plus avant, il longe l’Euphrate en Irak et que celui-ci est encore plus essentiel aux échanges d’hydrocarbure de la région. Et bien sûr qu’ils déterminent les positionnement militaires des factions de l’armée libre de Syrie, comme les déplacements de l’armée de Bachar el hassad, ou les opérations militaires de l’Etat Islamique en Syrie et en Irak. Que le bloc chiite est soutenu militairement par la Russie et l’Iran et le Hezbola libanais ; tandis que la multitude de forces islamiques à tendance sunnite jouit ou à jouit de la manne du Quatar et de l’Arabie Saoudite, tandis qu’au fil des révélations de quelques rares médiats, il semble que doive se poser le rôle pour le moins très ambigu du soutient des Etats-Unis à des forces djihadistes qu’officiellement l’Amérique déclare combattre.

En effet, très vite après la poursuite du printemps arabe en Syrie et l’état de guerre civile déclaré , il s’est déployé sur le territoire irako-syrien une multitude de groupes djihadistes outre l’armée libre de Syrie : les brigades haqq à Hama ; Ash-sham à Iddlib ; Tawid à Alep ; et Islam à Damas qui sont des entités autonomes, relativement coordonnées et avec une certaine inter-polarité de leurs armées entre-elles. Et il semble que l’attentat du 15 aout 2012 de Damas ait annoncé la montée en puissance de Jabbat al-nousra , l’entité djihadiste sunnite à l’origine de ce qu’on appelle maintenant l’Etat Islamique ou Daesh. Or, le territoire que l’on attribut à ce dernier qui s’étend de l’Irak à la Syrie implique que cette entité dispose d’un potentiel armé de 10 000 à 50 000 hommes  au moins , équipés de chars, d’unités de combats suffisantes pour soutenir des fronts multiples et couteux, d’une quantité de kamikazes potentiels suffisamment conséquente pour faire la différence lors des sièges de villes ou de bases militaires ; avec des zones de replis et de repos pour les combattants , ainsi qu’une capitale proclamée : Ragga , dont on ne sait finalement pas si y sont vraiment planifiés les combats de cette armées, comme celle-ci , à l’instar des armées de Napoléon ne semble avoir ni avant , ni arrière mais une sorte de ravitaillement central à chaque bataillon armé capable de se transformer en front avant ou front arrière selon le côté par où il est attaqué : le risque d’une telle stratégie d’attaque dans la direction de tous les points cardinaux étant à terme l’épuisement en soldats en cas d’enlisement  à l’est et l’ouest et le défaut logistique si conjointement à l’enlisement se mêle le bombardement aérien des routes d’approvisionnements.

Il apparait donc comme une évidence si l’Etat Islamique devait résister à la guerre que veut lui mener la coalition internationale, que cette armée jouit de soutient logistique insoupçonnés dont il s’agirait ,alors, de déterminer l’origine. En la matière un site internet est à mentionner qui avance des hypothèses si elles étaient vérifiés dont les Etats-Unis auraient à répondre un jour où l’autre. En effet, le site global research ( en français : mondialisation.fr) dont les articles internationaux généralement forts intéressants même si « légèrement » anti-américain en particulier , avance d’une part que ces mouvements djihadistes ont bénéficié à un moment au moins et pour l’acheminement de leur combattants sur le territoire syriens de la logistique aérienne américaine, pour ce qui est des combattants venus de Libye en tous cas. D’autre part, que selon les révélations d’un reportage allemand récent montrant des colonnes de cinquantaines de camions traversant la frontière turc pour une destination inconnue en Syrie, que la route qu’ils empruntent semble indiquer que leur provenance serait la base américaine d’Incirlik elle-même. Certes moi qui réclamait que cette base serve à contre-carrer l’aviation de Bachar el Hassad ( voir lettre ouverte à Hollande de l’époque) , je n’en demandais pas tant. Mais voyez-vous que cela puisse être le facteur déclencheur de la première phase de la 3ème guerre mondiale me révulse. Car Dieu sait ce qui peut arriver si pour survivre l’Etat-Islamique réussit à se doter de sytsème anti-aérien aussi performant que les S400 et S500  que la Russie a déjà vendus à la Chine par ailleurs … La rivalité multipolaire des géants du monde donnerait naissance à un nouvel empire islamique anti-démocratique , quand les printemps arabes avaient annoncés la naissance d’une conscience collective musulmane caractérisée par sa jeunesse et ses espoirs de créer un nouveau monde à travers l’instauration de nouvelles Démocraties …

(àsuivre)

Cinq jours après le tremblement de terre politique qui vient de se dérouler en Europe, lors de l’élection des députés de notre parlement , vote qui concernait 388 millions d’européens , le constat est bien amère. L’Europe est parcourue par un sentiment de défiance envers ses institutions et nombres de gouvernements qui les cautionnent auront perdu un peu plus de crédit auprès de leur opinion publique , après ce vote.

Car ce qui s’est passé en FRANCE, la victoire du Front National sur les partis traditionnels, qui le place en possibilité d’occuper 24 sièges au parlement européen – n’est pas la seule des réussites des partis populistes en Europe.

Au ROYAUME-UNI, le parti de Nigel Farage , l’UXIP remporte 29% des voix, faisant de ce scrutin un précédant inédit depuis 1910, jusqu’à où il faut remonter pour ne voir l’emporter ni les travaillistes , ni les conservateurs.

Au DANEMARK encore , le parti populaire danois ( Danskfolkeparti : DF) avec 26,7% des voix améliore deux fois le score de 2009 et peut se targuer d’avoir 5 points d’avance sur les sociaux-démocrates au pouvoir.

En AUTRICHE, l’extrême droite , le FPÖ de Heinz-Christian Strache arrive 3ème avec 4 sièges au parlement européen. C’est un des partis avec lequel Marine Lepen et le Front national pourront faire alliance pour constituer un groupe d’influence au parlement européen. Au PAYS-BAS, le parti pour la liberté , le PVV, s’il apparait comme un des parti europhobe faisant un mauvais score, renforcera cette coalition du front National de 3 députés européen. 2 sièges de plus provenant du parti d’extrème droite suédois, les démocrates de SUEDE (SD) , où la part des extrêmes est plus faible qu’ailleurs – auquels s’ajouteront les 20 députés italiens du fantasque Beppe Grillo – constitueront ce groupe. A propos de l’ITALIE, il est à remarquer que la poussée des extrêmes y a été remarquablement maitrisée grâce à l’engouement sucité par le jeune premier ministre en fonction , Mattéo Renzi. Celui-ci avec une campagne pourtant ouvertement pro-européenne a réussi à remporter 41% des voix. Malgré ces résultats en dents de scie pour les alliers du Front National , c’est au bas mot  un groupe de 53 députés au parlement européen que devrait diriger Marine Lepen, et les conciliabules ne sont pas terminés.

Mais, et cela est un motif de satisfaction trés relatif, il faut percevoir que cette vague brune qui envahit l’Europe n’est pas unie. Il y aura des lignes de fractures entre les députés populistes. On l’a vu, à l’exception de la SUEDE, les partis populistes scandinaves récusent toute assimilation à l’extrême droite, refusant en cela toute alliance avec le Front National de Marine Lepen. En FINLANDE, nous redoutions la victoire du mouvement populiste des Vrais Finlandais , ils arrivent 3ème et seront représentés par 2 députés. Au DANEMARK, autre pays dont le mouvement populiste préfère se concentrer sur des collaborations à des gouvernements traditionnels, le raz de marée du Parti Populaire Danois est notoire, arrivé premier comme en FRANCE et au ROYAUME-UNI, il remporte 4 sièges au parlement.

Il semblerait que la part sulfureuse que véhicule le Front National , l’anti-sémitisme répété de son fondateur et de ses sympathisants empêche aussi, pour l’heure, tout rapprochement avec le parti populiste  anglais de Nigel Farage , l’UKIP. Celui-ci , grand vainqueur des élections avec 23 sièges gagnés a créé un séisme politique au ROYAUME-UNI où seule l’ECOSSE semble avoir résistée aux sirènes populistes dénonçant l’immigration non désirée, rejetant les élites traditionnelles , pronant la sortie du R.U de l’EUROPE. Certes, le parti anti-européen de nigel farage n’envisage pas de future victoire à la chambre des communes , mais tout comme le FN en FRANCE , l’UKIP comptera. Il se peut même qu’un effritement des voix des conservateurs à leur profit, coute la victoire à David Cameron, l’actuel premier ministre.

Marine Lepen toujours soucieuse de l’image de son parti ne s’alliera pas avec Aube Doré en GRECE pour la raison que ce parti se dit ouvertement néo-nazi et que cela ferait tâche dans sa quête de respectabilité. Aube Doré arrive 3ème avec 9,34% des suffrages et aura 2 députés. Le Jobbik en HONGRIE , lui également mis à l’écart par les autres mouvements populistes arrive 2ème en maintenant son score de 2009, il remporte 2 sièges au parlement européen.

En revanche c’est un echec de la vague extrêmiste en SLOVAQUIE, où le parti national slovaque qui devait faire alliance avec le FN se retrouve sans députés.

En POLOGNE, le congré de la nouvelle droite récolte 7,06% des voix et avec 4 eurodéputés devient le 6ème parti. Ou l’on voit que le populisme n’est pas ineluctable quand les hommes politiques sont à la hauteur de la menace, car en Pologne comme en ITALIE, un homme aura fait la différence. Il faut dire en la matière que la crise ukrainienne aura conféré une stature internationale au 1er ministre Donald Tusk qui en pronant une union énergétique afin de sécuriser les approvisionnement en gaz , et en rassurant les polonais face au géant russe , a su fédérer les voix autour du parti de centre droit au pouvoir.

Si les premières projections en siège au parlement permettent d’estimer à 140 voir 200 le nombre de députés européen issus de la mouvance eurosceptique, le plus grand groupe avec 211 députés reste celui du parti populaire européen (le PPE) qui fédère les familles de droite tel l’UMP en FRANCE ou la CDU allemande. Son chef de file Jean Claude Juncker devrait ainsi devenir le prochain président de l’EUROPE. Mais alors que le PPE a reculé par rapport à l’élection de 2009, de son côté la gauche réunies sous l’appelation des socialistes et démiocrates dont fait parti le PS français, obtient 193 sièges . Pour la gauche européenne un meilleur score qu’en 2009. Quand les centristes se maintiennent à 74 sièges et que reculent les verts avec 58 députés élus.

Il faut se tourner vers l’ALLEMAGNE pour y observer un équilibre des partis traditionnels , la CDU y gagne 36% des suffrages, le SPD 27,4 % et les écologistes sont à 10,5%. Tandis que les partis anti-européens semblent maintenus en marge. Succès tout de même de l’AFD, Alternative pour l’ALLEMAGNE de Bernd Lucke , lequel, en atteignant 7% et 7 sièges , implante dans le paysage politique allemend un parti eurosceptique qui durant la campagne aura insisté sur la nécessité de limiter les pouvoirs de la commission européenne.

Il est d’autres pays , notamment l’ESPAGNE et le PORTUGAL que la crise qu’ils endurent faisait craindre de voir vaincre un mouvement populiste. Ce n’est pas le cas. Les partis traditionnels y ont perdu de leur autorité, certes. Cependant au profit d’oppositions qui n’ont pas d’accointance avec l’exrême droite. En ESPAGNE la percée des Indignés , le nouveau parti Podemos qui arrive 4ème et empoche 5 sièges, est de nature à faire réfléchir. Car si tous les europhobes partagent l’obsession de l’étranger extra-européen, si tous fustigent les immigrés et même les immigrés trans-européens quand il s’agit des bulgares ou des roumains; il existe un mouvement , celui des indignés capable d’afficher d’autres revendications qu’un simple rejet de l’ EUROPE ou une hostilité déclarée à l’Islam. Et on en viendrait à déplorer que ce mouvement n’ait pas eu plus d’impact en FRANCE et au ROYAUME-UNI où les manifestants de 2011, alors unis d’une même indignation envers le monde de la finance et du buiseness sans morale, n’ont pas réussi à fédérer un mouvement politique qui aurait pu contrecarrer cette montée de l’extrême droite en EUROPE.

Est-il trop tard ? Cette vague brune prendra-t-elle corps pour l’élection des présidents nationaux ? Verra-t-elle Marine Lepen arrivée au pouvoir en 2017 ?

J’ aimerais pouvoir être plein de certitude , lorsque moi aussi je suis pris de doutes en décortiquant les statistiques. Car en France presque toutes les circonscription ont voté pour un représentant du FN, et même l’ILE-DE-FRANCE autour de PARIS n’échappe pas à une percée Lepenniste. Il semble qu’en sus de 2002 avec l’arrivée au deuxième tour d’un candidat d’extrême droite , cette raclée soit un palier supplémentaire significatif de l’exaspération des français et dés que l’on y regarde de plus près certains signes inquiètent plus que d’autres.

Certes le Front National affiche un discours populiste et démagogue et il n’est pas étonnant qu’il plaise au classe les plus modestes comme les ouvriers et les employés chez qui le score est respectivement de 43% et 38 % des suffrages remportés. Mais le malaise parmi cette population est d’autant plus grand que ces voix ont été rafflée au parti socialiste ,lequel s’effondre à 16% et 8% pour ces catégories socio-professsionnelles. Et même les partis radicaux de gauche ne semblent pas en profiter. Ce qui en dit long sur un président socialiste à la dérive , qui n’aura de cesse de vouloir éviter une dissolution de l’assemblée nationale que pourrait provoquer une fracture plus consommée avec sa fragile majorité. Hypothèse désastreuse qui soit pousserait les 56% d’abstentionistes à se manifester pour théoriquement faire barrage à l’extrême droite. Soit ni plus ni moins aurait des chances de voir l’assemblée nationale devenir un repère d’extrêmistes. Pari à trés haut risque pour Hollande en perspective.

L’autre enseignement de ce scrutin est l’implantation du FN au sein des moins de 35 ans , pour qui à 30% le vote FN est paru naturel. Tandis que la part des plus de 60 ans ne semble pas avoir été si sensible au discours de Marine Lepen, sinon pour 21% d’entre-eux. L’UMP , le parti de droite apparaissant comme le parti qui séduit les plus de 60 ans, avec 25% de cette classe d’âge concernée par l’UMP. D’un côté donc des jeunes que le rôle de l’extrême droite dans l’histoire contemporaine n’effraye plus. De l’autre des parents dont l’adhésion au Fn est tributaire de la catégorie socio-professionnelle, donc de l’angoisse générée par la crise et le manque d’homme fort à la tête du pays.

De plus si l’UMP se voyait pour une raison ou une autre, scandale , déchirement interne, privée de candidat carismatique à l’approche des présidentielle, cela créerait un boulevard pour Marine Lepen , dans l’actuel desaveu du président français. Et est-ce la mobilisation étudiante d’hier contre l’extrême droite qui ayant rassemblé 30 000 personnes en France,  annonce un sursaut démocratique ? A vrai dire : seuls les résultats et performances de l’extrême droite au sommet de l’EUROPE permettra de le savoir.

En plus des textes déjà prévus, d’ici au 11 FEVRIER peut-être un article sur  les conclusions de DAVOS 2014.

11 FEVRIER 2014 : rencontre HOLLANDE / OBAMA. Monsieur HOLLANDE précisera la cohérence de la FRANCE qui après les accords d’associations entre la FRANCE et la RUSSIE ( après le MARDI 28 JANVIER lors du SOMMET EUROPE / RUSSIE ) – sera à même de débattre avec les ETATS-UNIS de la nécessité de la mise au service de l’économie réelle du monde de la finance, en vue de consolider une structure internationale d’échanges intercontinentaux propre à répondre aux objectifs du millénaire auxquels est soumise l’ ONU , déjà.

Le 19 FEVRIER 2014, le conseil des ministres FRANCO-ALLEMAND sera l’occasion de rappeler l’importance de l’élection européenne. C’est en effet en février que seront précisées les compétences du futur PRESIDENT de l’EUROPE, à travers l’exemple des préoccupations FRANCO-ALLEMANDE :

– A travers la nécessité de leur convergence économique et sociale , en vue de l’instauration d’un salaire minimum pour les travailleurs européens ( enfin FRANCO-ALLEMAND pour l’heure )

– Puis, la création d’une grande entreprise FRANCO-ALLEMANDE de l’énergie préfigurant une politique EUROPEENNE de la transition énergétique

– Et le bilan de l’association des forces armées FRANCO-ALLEMANDE , sur lequel s’appuiera monsieur HOLLANDE pour préciser la position de la FRANCE relativement aux dossiers prioritaires de l’EUROPE en matière de défense et d’union économique et monétaire.

FIN FEVRIER, le 1er rapport sur le mode de financement de la Sécurité Sociale par le Haut conseil du mode de financement de la protection sociale , sera l’occasion , après les assises de la Fiscalité des entreprises Françaises , animées par le 1er ministre JEAN-MARC AYRAULT , FIN JANVIER ; pour monsieur HOLLANDE de rendre publiques les premières avancées du Conseil Stratégique qu’il préside chaque mois , en précisant si d’une part la baisse des charges sociales relative aux cotisations familiales payées par les entreprises Françaises est effective, quelles politiques publiques sont concernées en contre partie par cette réduction des dépenses de l’ Etat Français ? ( un texte relatif , reprenant politique publique par politique publique les orientations décidées ou à décider devrait paraitre ici en MARS )

EN MARS, en parallèle du Conseil Economique EUROPEEN , paraitra ici aussi une reflexion sur l’EUROPE et le Monde globale destinée à clarifier le programme politique commun mené par le futur PRESIDENT de la Commission Européenne ( pays concernés : EUROPE, RUSSIE, TURQUIE, UKRAINE , MAGHREB, AFRIQUE SUBSAHARIENNE ). Il s’agira de préciser le contexte macro-économique international lors du 2ème train de mesures de simplification qui sera mis en place EN AVRIL par Mr HOLLANDE, dans le but de faciliter en FRANCE la reprise de l’Investissement des entreprises et la baisse de l’épargne de précaution des ménages Français , significative du rétablissement de la confiance des ménages. Le Gouvernement Français rédigera un document officiel engageant la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée Nationale qui précisera les conclusions de la Grande Conférence Sociale de PRINTEMPS , ayant confronté les points de vue de l’Etat, les Collectivités Locales, les partenaires sociaux ( Entreprises et Syndicats ) , en précisant la nature du compromis social relatif à l’Emploi des Français , ainsi obtenu. Sera voté également la loi de programmation des finances publiques et sociales de la FRANCE concernant la période 2015-2017.

EN AVRIL donc, après la Lettre de Cadrage du 1er Ministre Français , relative au volume des dépenses de la FRANCE, d’une part concernant l’Etat , puis les Collectivités Françaises , Mr Hollande sera en mesure de dévoiler les grandes directives du Concours de L ‘Innovation  que la FRANCE lancera à l’échelle mondiale de sorte que , dans le cadre des objectifs du millénaires , se précise l’action de la FRANCE, les moyens qu’elle est prête à mettre en oeuvre pour ce qui se dessine comme un projet Français pour le monde globale , orienté par la perspective de la Conférence de PARIS sur le climat en 2015.

Diffusées sur ce site , ces informations je l’espère trouveront audience au niveau Europeen tout d’abord, afin que le 25 MAI , jour des élections Européennes, chaque Européen ait eu à choisir en connaissance de cause et en âme et conscience.

Qui croyait François Hollande timoré, gauche, indécis, a pu constater à travers la deuxième grande conférence de presse de son quinquennat, l’aplomb d’un président aguerri par la complexité de sa fonction, dont l’élocution rapide et décidée a peut-être surpris la presse française, au point que celle-ci ne procède pas à l’analyse économique du projet global, duquel François Hollande sait que le centralisme français fait de lui le facilitateur principal et essentiel. Je tempérerai donc mon précédent billet d’humeur, pour le moins alarmiste, avec ici une analyse économique des perspectives que souhaite dessiner pour la France François Hollande, en fonction des bénéfices que tout un chacun est en droit d’espérer, pauvres ou riches, particuliers ou entreprises.

Tout d’abord, l’analyse macro-économique. Si la prospérité de la France tient à sa consommation intérieure pour le soutien de laquelle la confiance des ménages est capitale ; il faut remarquer que François Hollande a raison de souligner que le produit national brut de la France se fonde aussi sur 30% d’exportations. Ce qui implique que l’impasse économique où semble s’être fourvoyée la France, n’est réductible qu’à la condition d’une action concertée de la politique économique française avec celles de ses partenaires économiques directs. L’initiative de François Hollande doit donc se porter sur le marché français, autant qu’être consacrée à la stimulation du marché européen. L’austérité provoquée directement en Europe par les restriction budgétaires, l’écorchement des dépenses sociales, doit donc impliquer que ce processus de rigueur budgétaire ( ou « consolidation » budgétaire) entamé dans la zone Euro, soit infléchi et adapté . Ce que ne refusera sans doutes pas l’Allemagne, elle aussi récemment entrée en récession de 0,7 % : ses exportations étant certainement moindres sur les marchés dont la consommation a été ainsi mécaniquement affaiblie. Bonne nouvelle pour les ménages : si François Hollande n’a pas fait augmenter le niveau des dépenses publiques en 2013, celles-ci permettrons un meilleur niveau de dépenses sociale en croissant en 2014. Tandis qu’il annonce aussi qu’en 2014 ( année où la croissance est pour l’instant prévue à 1,2% Soit si l’on en croit les économistes chaque point de croissance devrait correspondre à la création de plus de 70 000 emplois… ) – il n’y aura pas d’augmentation du taux de prélèvement pour les ménages payant l’impôt, cette année là.

Donc François Hollande envisage un revirement de la politique économique européenne d’autant plus déterminant pour la France , que le président français annonce sa ferme intention de défendre l’idée d’une convergence des politiques nationales, grâce à l’élection d’un véritable président pour l’Europe, disposant d’un gouvernement économique dont le propre serait d’oeuvrer sur le plan économique, fiscal et social. Le but étant d’instaurer en Europe une harmonisation de la fiscalité propre à créer les conditions d’une compétition entre entreprises, plus juste. Ainsi que d’instaurer les bases d’un socle social commun guarantissant aux salariés de l’Europe, un socle de droits identiques qui, actuellement, fait tant défaut à l’instauration d’un début d’égalité entre les citoyens européens. Le président de l’Europe aurait également pour mission prioritaire la lutte contre l’évasion fiscale qu’aucune nation n’a réussie à juguler ( évasion qu’en France l’imposition du capital inférieure proportionnellement à l’imposition du travail, n’ a pas compensé ces trente dernières années. Le relèvement de la fiscalisation du capital , certes partiel, étant pour le coup, un premier pas amorcé par le gouvernement ) . L’influence majeure du président de l’Europe se portera en fait sur la détermination d’une politique économique pour l’Europe, servant la consolidation de son statut de première place des échanges commerciaux dans le monde. D’après François Hollande ce qui doit valoir pour la France devant valoir pour l’Europe, cela devrait se faire selon un modèle économique fondé, certes, sur la performance, mais également sur la responsabilité sociale et environnementale. L’idée étant que des budgets européens soient consacrés à l’insertion sur le marché du travail des jeunes européens ; de même que soient déployées des stratégies d’investissement pour les nouvelles industries et les nouveaux systèmes de communication ; tandis qu’une communauté européenne de l’énergie mobiliserait les ressources des Etats en vue des défits énergétiques du futur : politique internationale dont bénéficierait la France donc.

Bien sûr la perspective globale est engageante et certes d’emblée applicable seulement à la zone Euro. Et il y a fort à parier que sa mise en œuvre divisera les européens, au point de faire sortir de l’Europe les pays les plus « eurosceptiques ». Que 2 ans soient consacrés à l’union politique ne sera pas non plus de trop. De plus, le pouvoir du Président de l’Europe serait seulement de façade et incomplet : si la zone Euro ne peut pas financer ses ambitions par la levée de l’emprunt , ni sans le soutien d’une banque centrale européenne continuant à racheter la dette des Etats pour contenir toutes spéculations sauvages sur la dette. En déterminant, de plus, un taux de change de l’Euro par rapport aux autres monnaies, capable de favoriser les exportations européennes sur le marché mondial. Alors que l’activité des petites et moyennes entreprises des Etats de l’Europe doive, elle, être favorisée par des prêts à intérêt nul, afin d’impulser un véritable mouvement de relance durable. Ce qui équivaut à faire abonder les liquidités sur les marchés nationaux : tout le contraire de l’austérité en somme. Avec le risque pour les économies dont les banques centrales ont favorisé cette politique, d’alimenter une bulle spéculative, et la non distribution des liquidités aux P.M.E par les banques en mal de fond propre ( je reviendrai sur cet épineux problème) .

En outre, un tel ambitieux projet suppose que le désir d’Europe ne soit pas laminé au point que les populations qui auront à se prononcer l’année prochaine, élisent des députés anti-européens. Risque à prévoir car la lacération des dépenses sociales et le recul des droits sociaux sont vécus en Europe comme la contrepartie chèrement payée du maintien d’une Europe des capitaux et des capitalistes. Pourquoi alors donner son assentiment à une Europe politique et économique lorsque même les projets écologiques européens se sont révélés une grande fumisterie ? Pensez à la politique de réduction des émissions de CO2 qui n’a augmenté que la spéculation sur le CO2, sans rien limiter. Bien au contraire. La politique européenne de valorisation des agrocarburants est directement à l’origine de la dévastation des forêts indonésienne et de leur remplacement par la culture de l’huile de palme. L’énergie tirée de la biomasse sensée aboutir au recyclage des déchêts agricoles contribue à l’importation et de maïs transgénique et à la déforestation de l’Amazonie. Car il y a lieu de penser que ces bonnes intentions écologiques n’ont été que l’occasion de financer des projets bien ficelés administrativement, mais par trop, souvent vides de contenu et de bienfaits pour l’environnement. Comment redonner confiance au citoyen européen, avant qu’il ne vote, dans ces conditions?

François hollande semble ne pas s’être résolu à anticiper ce risque majeur pour l’heure. Car cette sorte de projet global qu’il compte mettre en oeuvre est aussi et surtout national , et de l’envergure des projets de ses prédécesseurs, général De Gaulle en tête , projet économique, politique et social dont les implications, à l’instar du mouvement de  » l’art nouveau » au début du XXème siècle – concernent la concertation des intellectuels, des universitaires, des entrepreneurs, des industriels, et des forces vives de l’Etat ; en vue d’un renouveau industriel, scientifique et culturel de la France.  » C’est en voyant loin que l’on change la perception du présent et que l’on redonne espoir » soutient-il.

Alors avant d’essayer d’en esquisser les grandes lignes en détaillant pêle-mêle les bénéfices possibles pour chacun, faut-il en considérer la validité financière. En la matière François Hollande compte à la fois sur des financements qui ont fait leur preuve et sur une meilleure affectation de l’épargne des français. Ainsi, pour ses investissement dans des secteurs d’avenir, la France a-t-elle la possibilité de mobiliser les crédits européens, mais aussi s’agira-t-il de réitérer l’emprunt 2010 initié par son prédécesseur, ce qui devrait réjouir les investisseurs friands d’obligations d’Etat. Les liquidités de la caisse des dépôts seront également mobilisées, comme celles de la banque publique d’investissement. Les capitaux extérieurs eux aussi seront sollicités par le recours aux fonds d’investissement internationaux. Le secteur privé sera lui aussi convié à participer, et peut-être d’abord parce que l’Etat cèderait certaines des parts qu’il détient pour se financer. Quant-à l’épargne financière, celle-ci serait réorientée par un relèvement du plafond du livret A ; une possible réforme de l’assurance vie en vue d’alimenter les fonds propre des entreprises ; ainsi que par l’élaboration d’un plan d’épargne-action pour financer directement les P.M.E, grâce à un dispositif incitatif, ou faut-il comprendre : avantageux fiscalement. Par ailleurs ces dispositions financières – ayant pour but et de soutenir l’activité durablement et d’influer sur les secteurs du numérique, de la transition énergétique, du changement des modes de transport encore, de la révolution des modes de consommation aussi, en visant un niveau d’investissement idéal dans le domaine de la recherche – impliquent le redémarrage de l’activité immobilière , aussi est prévue: une révision fiscale avantageuse pour les plus valus immobilières.

Deux facteurs conjoints qui sont peut-être l’indice d’une nouvelle crise systémique ne doivent cependant pas contrecarrer ces projets. Les marchés du monde sont, on l’a souligné, gonflés par les liquidités injectées par les banques centrales pour relancer une économie réelle , pour l’instant poussive et comme en Europe en pleine récession. La bulle spéculative cette fois-ci n’est donc peut-être pas immobilière, mais virtuelle du fait du gonflement excessif des actions. Ce premier facteur est le signe , soit d’un impact prochain positif sur l’économie réelle. Soit en cas de panique et au moindre vent contraire , le facteur d’écroulement du château de carte boursier ; si la confiance des entrepreneurs ne relance pas l’activité économique réelle. Confiance qui ne gagnera personne si les ménages ne sont pas en état de consommer. Les Etats , eux, en état de soutenir la consommation , ou de redonner foi en l’avenir aux ménages. L’équilibre semble donc périlleux. Or, le deuxième facteur : la perte de confiance dans « l’or papier » – soit grosso modo le document ayant théoriquement sa contrepartie en or – au profit de l’achat d’or , révèle, lui, un processus d’effritement de la confiance dans le dollar. Et tout en expliquant l’arrêt des émissions de liquidités par la F.E.D ( banque fédérale américaine) , cela augure la réussite des B.R.I.C.S ( Chine, Inde, Brésil, Russie, Afrique du sud ) dans leur projet de refondation du système monétaire international supposant la fin de l’hégémonie du dollar. Et donc la liquidation de leur réserves en dollar et l’achat d’or. Or, il existe un seuil ultime au-delà duquel la perte de confiance dans le dollar entrainerait un mouvement général de transformation des réserves de change dans des monnaies ou valeurs plus sûr. Ce qui provoquerait l’insolvabilité des Etats-Unis. Et par suite l’effondrement de la bourse américaine. Ce que j’entrevoyais dans les risques systémiques de 2013, dans ma lettre à François Hollande (  » Vers une maitrise des enjeux économiques et sociaux » ) . Mais qui sait ? Après tout coca-cola étant considéré tel un investissement plus sûr que l’Etat américain, peut-être bien que cet écroulement ne sera-t-il que partiel ? S’il survenait, il faut espérer que les lois de maitrise de la finance initiées par le gouvernement auront de fait instaurée une séparation suffisante des activités de dépôt, des activités de spéculation des banques …

En tout état de cause le projet global politique, économique et social de François Hollande doit tenir compte de cette donne qui renchérirait l’Euro sans intervention de l’Europe. Car social, le projet de françois hollande l’est bel et bien. Ayant constaté que le pouvoir d’achat a reculé d’au moins 0,9 % ( en réalité ce qui est sous-évalué car la tranche des pouvoirs d’achat les plus élevés fausse le calcul de l’indice ) – le Président français permettra à la consommation des ménages salariés d’être alimentée par la libération de leur épargne salariale dans les fonds de participation que leurs entreprises alimentent en plaçant et en bloquant leur argent pour une durée définie. Et si cette épargne débloquée, face à la frilosité des ménages, les incite à placer cet argent, le dispositif de réorientation de l’épargne financière cité plus haut, devrait permettre l’injection de cette épargne dans l’économie réelle tout de même. Les salariés qui seront touchés par le chômage, eux, pourront bénéficier , et notamment les moins qualifiés , d’une formation particulière deux à trois mois après leur inscription ; grâce aux accords de sécurisation de l’emploi qui prévoient pour le salarié l’ouverture d’un compte pour la formation. Ces accords décriés par certains syndicats, s’ils sont accusés d’augmenter la précarité des salariés, ont tout de même rendu légale l’obligation de revendre ou trouver un repreneur pour les activités rentables frappées de restructuration à caractère spéculatif. Les licenciements boursiers à moins de truquer les comptes, ou d’assécher artificiellement l’activité, ne seront plus possibles en France, en théorie.

Economique, le projet de François Hollande tend à l’être. Et du point de vue de l’emploi, sa croyance mordicus en une inversion de la courbe du chômage n’est pas imbécile, voir probablement pas de son faît, car elle sera à priori purement démographique. Comme d’ici 5 ans, en partant à la retraite c’est bien l’essentiel des générations du baby-boom qui devrait libérer des emplois dans tous les secteurs. Il a donc raison d’élargir les emplois d’avenir (100 000) ayant pour but de favoriser l’insertion professionnelle et l’accès à la qualification des jeunes les moins diplômés, au secteur privé. Ce n’est pas être devin que de prédire que les services à la personne s’intensifieront. Ni incohérent de faire bénéficier de ces emplois le secteur du tourisme. Les contrats de générations qui avantagent les entreprises qui embauchent un jeune et maintiennent en proportion l’activité d’un sénior, auront, eux, peut-être du mal à décoller (75 000 sont prévus) – en raison de l’écartement des séniors de l’activité, généralement pratiqué dans les entreprises françaises. Mais l’élargissement du dispositif à la création d’entreprise ou au passage de témoin dans le secteur agricole, peut marquer les esprits. Pour les entreprises, le crédit compétitivité-emploi à hauteur de 4% de la masse salariale et en 2014 , de 6%, concédé aux entreprises désireuses d’améliorer leurs marges dans le but d’investir et d’exporter , peut être incitatif. Encore faut-il que la taxation des hauts revenus à 75% invalidée par le conseil constitutionnel, et que François Hollande a prévue de faire supporter par les entreprises pendant deux ans, ne concerne que celles dont les filiales nombreuses à l’étranger les soustraient autrement à l’impôt, ou celles particulièrement dont le montage financier en succession d’entreprises sous-traitantes masque leurs bénéfices réels.

autres perspectives économiques à retenir pour motiver un secteur immobilier atone notamment : l’accélération des procédures d’autorisation des constructions ( un silence de l’administration passé un certain délai valant pour accord ). Ainsi que l’accélération des procédures de création d’entreprise. Certes, qu’il faudrait coupler en les maintenant avec les facilités fiscales de l’auto-entrepreneuriat qui permet : ou de réduire le travail au noir, ou de constituer un complément de revenu qui alimente le pouvoir d’achat, ou additionnable au revenu minimum qui crée en plus un revenu minimal, et sur lequel, lui, est tout de même prélevable un impôt. Comme en temps de crise, le génie humain réussit même dans les miettes de l’activité des villes à créer des micro-activités rémunératrices.

Projet politique finalement qui consacrera la mobilisation des forces de l’Etat dans l’éclosion et la perpétuation de l’atout majeur de la France : l’effervescente jeunesse des jeunes générations dont le renforcement de l’enseignement supérieur doit doter 50% d’une classe d’âge d’un diplôme de l’enseignement supérieur, propre à relever le défit d’un salariat où la polyvalence et la multifonction qualifiées seront recherchées de manière croissante dans les secteurs d’avenir.

Enfin faut-il insister cette fois concernant la génération qui part ou va partir dans les cinq années à la retraite, sur l’importance de sa mobilisation lors des conférences sociales qui se tiendront en juin. En effet, pour ces classes d’âge se jouera l’avenir de leur revenu. François Hollande dit être particulièrement concerné par un souci de justice en la matière. Les carrières longues doivent bénéficier d’une retraite à 60 ans. Les femmes dont la carrière a été incomplète doivent bénéficier de compensations. Et aussi doit-on tenir compte de l’inégalité des régimes. De plus, et cela concerne tous les salariés, faut-il préciser que si la démographie impliquant l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé certifie que l’allongement du temps de cotisation doive être proportionnel : il en va là comme de l’augmentation annoncée de la température sur Terre, elle stagne depuis 15 ans, sans que l’on sache où se cumule la chaleur – or pour l’espérance de vie, c’est un secret de polichinelle, elle aussi a commencé à stagner : les français auraient même perdu 1 mois d’espérance de vie récemment.

Alors des raisons d’espérer ? Peut-être.
Des raisons de se révolter ? Sans doutes !

En tous les cas, s’ils souhaitent se maintenir, François Hollande et son gouvernement, remanié ou non, devront distiller tout au long de l’année les mesures phares du renouveau industriel, scientifique et culturel de la France. En précisant à l’avance les grandes étapes de ce grand projet , afin de créer une attente ( déjà bien réelle ) en la satisfaisant ponctuellement à chaque fois par l’implication et la mobilisation des catégories socioprofessionnelle. Ainsi de cette mesure symbolique qui aurait soulagées les femmes élevant seule leur enfant : l’augmentation des prestation familiale pour les familles monoparentales par redistribution partielle des prestations familiales des foyers à haut revenu… Ainsi également de l’état d’avancement des rapports relatifs aux hedges funds et aux paradis fiscaux qu’il faut rendre publique et suivre d’effets. Tel est le prix médiatique du chemin vers  » une société plus humaine, plus sûre, plus dynamique et plus harmonieuse  » .

LETTRE AUX MUSULMANS

Après le temps des sacrifices, nous ne pouvons que nous honorer de croire venu le temps des victoires de la Foi. Une notion théologique connue du Christ, ne doit cependant pas échapper à la réflexion de chaque croyant dans sa connaissance de Dieu.

Si le Christ connaissait les circonstances exactes de sa mort, il n’ignorait pas non plus ce qu’avait enseigné la kabbale sur l’histoire de la Tour de Babel ; ou comment il fut suscité à la communauté humaine par Dieu la punition des langues, afin de freiner son projet architectural inhumain, symbolisé par la tentative de l’édification de la tour dite de « Babel ». Car elle impliquait la réduction à l’esclavage de la plus grande partie de l’humanité.

Si à ce jour, le royaume Chrétien semble s’effondrer en divers endroits revendiqués par le royaume Islamique, l’Âme islamique ne doit jamais oublier que quant à ses frontières symboliques avec l’Inde, le Mahatma Gandhi dans ses « lettres à l’hasram » avait prédit l’inévitable rencontre des langues, et nous rappelait combien le juste combat profite quand il trouve la voie de la non-violence et que ce qu’avait enseigné Bouddha [comme Socrate] doit nous renseigner sur l’accolement du Coran aux fondamentaux bouddhistes, chrétiens, et juifs.

Car il n’y aura pas de stabilisation des royaumes sans affermissement de la Démocratie en eux et autour d’eux. Royaume et Démocratie sont comme deux langues qui sont fondées par le concept d’Amour, mais dont l’incompréhension mutuelle est comparable à ce qui se dut passer à l’intérieur de la tour de Babel ; oùlorsque le projet architectural, facilité par l’entente humaine, laquelle, coordonnée par l’usage d’une langue unique, uniformisante et source d’injustice, comme exprimée dans une modalité sociale totalitaire, symbolisée par la perte de valeur de l’humain asservi par sa tache absurde et haram, car cadenassée au travers de l’inversion des valeurs elle-même engendrée par le mal usage du système monétaire qui ne peut être accaparé par une seule religion ou langue ou Homme: au risque d’assurer le courroux de Dieu, raison pour laquelle existe la Démocratie en tant que concept. Cet écueil, le Christ aussi l’a compris, raison pour laquelle il a choisit à la fois d’interrompre et d’élargir le cercle de la communauté des élus de Dieu, sachant qu’il engendre une nouvelle religion par son sacrifice dont l’essence est le refus de prendre le pouvoir et ne commettre qu’un acte d’Amour pour ne pas construire de Tour de Babel. L’accès à l’éveil de Bouddha s’opère dans une dynamique comparable.

Ce qu’il faut conclure des « Lettres à l’hasram » de Gandhi, je le conçois ainsi : si les musulmans ne veulent plus croire en Christ, ils auront toujours la possibilité spirituelle de s’en rapprocher à travers la conversion de l’expansion territoriale en une expansion spirituelle. Les musulmans n’approfondiront leur connaissance du Coran et ne saisiront la signification des lettres qui inaugurent les versets qu’en accomplissant le chemin qui relie toutes les langues et que savait Mahommet.

Je préconise aux Intellectuels et aux Penseurs de relire « lettres à l’hasram » de Gandhi, et remercie le peuple Turc d’avoir facilité la circulation des idées dont ils peuvent aujourd’hui mesurer le pouvoir à l’aulne du soulèvement de la jeunesse du jeune monde, et prie pour qu’on ne la contente pas qu’en chair à Chrétiens. Combat fort périlleux qui obligera la chrétienté à s’unir à jamais aux peuples israélites. Au moment même où Israël, qui si elle est bordée par de véritables Démocraties adaptées dont il faut tout concevoir des modalités de coexistence des communautés et du respect du droit humain – ne pourra qu’être prête à la naissance de la Palestine, du moment qu’il s’agisse au moins de ne pas crisper toute possibilité d’accord par un désir trop rigide de voir respecter le tracé de 1967, dont je n’ai pas trouvé trace dans le Coran, ce qui n’a rien à voir avec la poursuite des criminels de guerre. La question de Jérusalem ne peut se traiter sur un plan politique mais essentiellement religieux.

Blague surréaliste : si Socrate a changé le vin en eau, Jésus a changé l’eau en vain. Réponse de Dieu : « Il y a parmi nous un prophète qui sait ce qui va se passer demain. L’envoyé de Dieu lui dit : « Laisse cela et continue à dire ce que tu disais ». ( rapporté par Al Bukhân)

Dans une autre version, il a rajouté : « nul autre que Dieu ne sait ce qui va se passer demain ! » ( rapporté par At-Tabarâni).

L’embrasement du monde musulman du point de vue de Tsahal

Il est problématique de vouloir répondre à la montée de la violence en en appelant à la raison quand la guerre dont il est question se nourrit d’idéologie sur fond de sentiment religieux exacerbé et qu’elle perdure parce que chaque nouvelle génération submergée par l’héritage d’une situation géopoliqtique et culturel, est sommée de taire en elle les aspirations naturelles de la jeunesse envers la paix, pour ajouter à la rancoeur, à la haine des anciens, le sacrifice par les armes de son propre avenir. Avant que l’escalade guerrière n’emporte le radeau de la paix au calandre grecque, je rappelle que ma prise de position est motivée par l’horizon de la paix unilatéralle, que si j’emploi le biais du point de vue militaire et stratégique, je le fais dans l’urgence, sans pouvoir détailler par des chiffres ou des faits datés le contenu de mon propos et que si le temps est à l’appréciation rationnelle des forces en présence et des risques qui sont encourus par chaque parti , mon seul guide moral est l’horreur que m’ont toujours inspirés les crimes de guerre.

LA JUSTIFICATION DE L’ACTION ARMEE DU POINT DE VUE DE TSAHAL

Monsieur Netanyahu lors d’une allocution a justifié la réponse militaire d’Israel par l’atteinte faite aux civils israeliens dont le bombardement a repris et s’est intensifié depuis la venue d’une délégation officielle du Quatar à Gaza. La décision d’une action est cependant sans doutes une option militaire envisagée depuis que la position stratégique d’Israel dans la région s’est d’autant plus détériorée qu’ aux relations bilatérales fondées sur un certain statut quo avec les dictatures qui occupaient les pays de la région, a succédé l’incertitude de révolutions ou de guerres civiles acréditant l’existence d’une reflexion sratégique globale supportée par des combattants internationnaux aguerris et mobiles, oeuvrant pour l’avènement d’une seule nation islamique, prêts, du reste comme les épigones de Bush et de la nouvelle théorie de l’impérialisme Américain, a changer le moyen-orient au pris de la guerre généralisée, planifiée et sans états d’âme militaires.

AU-DELA DE LA TREVE LA PAIX EST POSSIBLE

… Sans états d’âme militaire, du moins est-ce ce que j’ai cru hier samedi. Car j’ai réellement cru que le peuple musulman m’avait trahi. Et ô combien, le chemin de l’escalade était tracé , même si les invressemblances étaient nombreuses : le quatar selon un plan machiavélique non comptant de soutenir l’armée libre de Syrie, avait promis aux palestinien de gaza les même conditions que Bachar el Hassad leur avait promis jusque là, doublé de l’incitation à reprendre les armes sur le champ, arguant qu’il était entendu que les Syriens rompraient le statut quo à leur frontière avec Israel, l’étau de la guerre n’ayant qu’à se refermer puisque au regard de l’affrontement actuel entre Israel et l’Iran, certes pour le moment sur des théatres d’opération intermédiaires, les pobabilités étaient grandes que le président Iranien qui va bientôt être confronté aux élections, à l’instar de Netanyahu, ne décide d’utiliser les navires de guerre qu’il a fait acheminer en mer méditerrannée pour bombarder Israel, sachant que de toutes façon la guerre était inéluctable au regard des récentes manoeuvres militaires conjointes d’Israel et des Etats-Unis…Heureusement, il semble que je me sois fourvoyé : le ministre Français des affaires étrangères rencontre aujuourd’hui les partis en présence et son action sera d’autant facilitée que dans la nuit monsieur Mohamed Morsi le président de l’Egypte a fait savoir qu’il lui semblait, après les entretiens qu’il a eu avec les deux partis, qu’aussi bien les palestiniens qu ‘ Israel étaient prés d’un accord de cessez-le feu. 

Aussi afin de rendre effective cette décision que je souhaite de toute mon âme, j’aimerai que la conscience musulmane collective des combattants et spécialement  que les combattants de l’armée Syrienne libre réfléchissent intimement à la possibilité d’un revirement stratégique tactique concernant Israel.

Mais avant, dois-je saluer la décision, qu’il faudra maintenir, d’accorder à chaque minorité syrienne sa place dans la gouvernance de la Syrie libre. J’ai bien noté qu’en cela l’armée libre avait répondu à l’ exigence du respect de la paix entre communautés qui devrait prévaloir après tout conflit armé.

Le silence qui a prévalut concernant la pacification souhaitée avec Israel, est sans doutes ce qui retiendra le plus la France de livrer les missiles anti-aériens qui permettraient à l’armée libre de ne pas être harcelée par l’aviation de Bahar el Hassad, et l’attitude de l’armée libre relativement à ce qui se produit à la frontière commune avec Israel, sera déterminante, car il est impératif de faire savoir qui bombarde Israel exactement, Bachar el Hassad ou des membres de l’armée libre incontrôlés.

Mais avant toutes crispations des positions de chacun, qu’il me soit permis ici de rappeler la réalité de la situation militaire.

Un évènement lourd de conséquence pour la stratégie militaire de tous les pays vient de se produire. L’armée de tsahal avec succès vient de prouver qu’un bouclier anti-missile pouvait être optimal à plus de 80%, ce qui rend toute proche la réalisation du bouclier nucléaire optimal, dont la détention non seulement va bouleverser ce qu’on entend par » équilibre nucléaire », mais aussi peut changer le parti-pris tactique adopté jusque là par Israel relativement à la détention de l’arme nucléaire par l’Iran.

Du point de vue des palestiniens, l’appréhension de la réalité de leurs dispositions militaires ne peut qu’être reconsidérée. Car quoi ? A quoi sert de détenir 50 000 voir même 100 0000 roquettes ou missiles, qui n’ont pas de réalité militaire dissuasive ? Faut-il même concevoir encore des attaques suicides quand le bénéfice tout relatif de la terreur chez l’adversaire, peut entrainer au moins le bombardement de la population palestinienne, au pire l’intervention terrestre d’une armée dont on sait les éléments les plus extrémistes capables de crimes de guerre ? 

Non, mille fois non. Et si des copies de ma lettre aux musulmans sont encore accessibles sur internet rappelez-vous que la situation de la Palestine ne pourra réellement être inversée qu’à la condition qu’Israel soit bordée par de véritables démocraties.

Lao Tzeu apprend que lorsque votre adversaire vous est supérieur, il convient de l’adoucir par l’amour… Je rajouterais que lorsqu’on ne peut pas l’aimer non plus, au moins essaye-t-on de n’avoir pas le même amour de la fascination du pire…

Car le véritable défis d’Israel n’est décidemment pas la guerre à laquelle elle a toujours fait face vaillement, mais bien la PAIX dont elle ignore toutes les réelles forces de transformation sur l’organisation de son propre tissus social lui-même. Israel méconnait le rôle que son peuple doit tenir dans le monde du XXIème siècle.

Elle méconnait la force des peuples qui se battent sans armes dont les exemples notamment lors de l’indépendance de l’ Inde doivent tous nous inspirer, de même qu’il est remarquable que le gouvernement élu démocratiquement après le pringtemps arabe, celui-là même à l’image de son voisin, dont les hommes de coeur attendent avec patience qu’il sache démontrer que l’Islam n’a pas plus peur de la DEMOCRATIE que les femmes ne devraient avoir peur de l’ISLAM, il est remarquable que leurs dirigeants soient au rendez-vous de l’HISTOIRE.

Aussi n’osez pas la trève, osez le cessez-le feu, L’amélioration des conditions de vie des Palestiniens, de nouvelles formes de lutte pacifiques,ô combien moins capricieuse qu’une victoire militaire qui n’assure jamais de facto qu’il s’agira également d’une victoire politique.

En m’associant à la douleur des familles des victimes, permettez-moi d’espérer la victoire de la PAIX et du compromis sur le théatre Africain où la guerre s’annonce une perte de temps encore plus criante.

En cas de compromis manquant avec l’armée libre Syrienne, peut-être faut-il s’attendre à ce que l’Europe aux missiles anti-aériens privilégie l’aide aérienne.

 

Patrick Rakotoasitera

Monsieur le Président,

La stratégie de l’écroulement intérieur des institutions déviantes et totalitaires, semble s’enliser en SYRIE parce qu’elle bute sur trois rideaux militaires qui empêchent les opposants SYRIEN de mener à son terme la lutte qu’ils ont engagé depuis un an. Que peuvent-ils faire face à des forces actives (295 000 hommes), s’appuyant sur des forces paramilitaires ( 108 000 hommes), sans compter l’armée de terre, grosse de 220 000 hommes ?

La réponse est que sans un appui extérieur qui exerce une pression sur les institutions dévoyées, l’écroulement intérieur ne vaincra pas. Bien sûr aucune initiative militaire ne doit être effectuée en dehors d’un cadre juridique qui la légitimerait. Mais comme vous l’a fait savoir BERNARD HENRI LEVY, dans sa lettre, pourquoi attendre une décision onusienne que le conseil de sécurité se refuse à voter, quand toutes actions du club des amis de la SYRIE peuvent se faire dans le cadre de l’OTAN ? L’intrusion , il y a peu, sur le territoire turque de militaires tirant sur des réfugiés, justifie à elle seule que la TURQUIE en appelle à l’OTAN pour le motif que ses frontières ont été violées par une force militaire étrangère.

La ligue arabe a fait savoir hier qu’elle ne serait pas opposée à une intervention armée lorsque les pressions diplomatiques et économiques seraient épuisées. Mais pour que ces pressions soient un temps soit peu crédibles et dissuasives, encore faut-il masser des chars et des hommes sur la frontière commune à la TURQUIE et la SYRIE, afin que BACHAR EL HASSADE comprenne bien qu’il n’a d’autre attitude possible que celle de suivre la feuille de route de KOFI HANNANE. Afin que ces troupes ne soient pas attaquées par voie aérienne, il est également nécessaire d’utiliser la base militaire d’ Incirlik et d’y faire stationner plus de 500 avions, comme telle est la force de frappe aérienne de la SYRIE.

Une telle entreprise doit tenir compte également du ressentiment des pays voisins de l’isthme « SYRIEN », car l’occident doit éviter de froisser les sensibilités rétives à voir sur la terre sacrée des forces militaires étrangères. Tandis que les opposants au régime doivent assurer par une déclaration solennel qu’ils respecterons les accord passés entre la SYRIE et ISRAEL , qu’il n’opprimeront pas les alaouites une fois au pouvoir. Il devront donner des gages sur la sorte de politique qu’ils comptent mener au LIBAN. Et bien sûr s’engager à créer une démocratie basée sur le respect et la liberté du culte.

Quant-à la coalition qui prendra part au combat le cas échéant, elle doit s’assuré de ne pas commettre les même erreurs qu’en LYBIE, dont les répercutions au MALI sont directement liées à l’inondation incontrôlée de toute la région par des armes.  Mais bien évidemment personne n’est plus à même d’envisager les détails logistiques, budgétaires et stratégiques qu’une telle action implique que le général ARIAL.

Je me contenterai donc de revenir sur un point idéostratégique d’importance concernant les concepts qui agitent le monde depuis bientôt 80 ans. Je veux parler de l’islamisme en tant qu’idéologie mettant la religion au service du politique, ayant jailli sous l’impulsion des frères musulmans, dont on peut dire qu’ils ont fait bouger le monde, et à qui on peut reproché d’avoir, par ailleurs, paralysé l’ISTIHAD ( l’effort intellectuel préconisé par le prophète), en le subordonnant au DJIHAD armé, quand leur but était de vaincre l’injustice économique et sociale.

Et bien je suis pour ma part persuadé notamment par les derniers évènement survenus en EGYPTE, que si perdure le rétablissement du droit des intellectuels du monde à participer à l’ISTIHADE, en vertu du droit coutumier hérité de SOLIMAN LE MAGNIFIQUE, dont il faut préciser qu’il a été rétabli implicitement sous la mandature de votre prédécesseur, que les frères musulmans ne pourront atteindre leur but qu’en apparence s’il ne fondent pas de véritables démocraties religieuses, ayant la caractéristique de devenir des démocraties tout court, suivant le résultat des urnes. La question de l’attitude devant l’occident devant être ajustée à la réalité économique. Que feraient la TUNISIE et L’EGYPTE sans le tourisme ?

De telles réflexions doivent être le terreau de la FRANCE par lequel elle fait germer la Liberté dans le monde.

En vous priant de croire à l’assurance de ma considération à votre égard.

PATRICK RAKOTOASITERA