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LA RÉVOLTE DES PAPOUES
Les médias parlent très peu du génocide dont sont victimes les papoues en Indonésie. Pourtant, depuis que leurs terres sont convoitées pour les minerais qu’elles recèlent, les méfaits commis par les indonésiens à leur encontre ne se comptent plus. Les papoues sont expropriés manu-militari, victimes de violences, de meurtre dans l’indifférence générale. Leurs représentants corrompus nient ce qui a pris l’apparence d’un véritable génocide, et la toute récente découverte de pétrole et d’une mine d’or qui serait l’une des plus grande du monde, ne vont qu’aggraver la situation.
Population minoritaire en Indonésie, les papoues ne profitent même pas des rentes de l’exploitation de leur sous-sol, au contraire, ils sont délaissé par le pouvoir centrale et maintenus dans un état de paupérisation alarmant, ne laissant d’autres espoirs aux jeunes générations qu’une vie de labeurs mal rémunérés pour un peuple qui peine à maintenir ses traditions ancestrales quand les jeunes forcément sont plus attirés par la vie moderne, fut-elle misérable.
La seule issue pour le peuple papoue semble d’entrer en résistance et de se révolter contre le pouvoir indonésien sourd à toutes injonctions. Ici les étapes préparatoires de mon nouveau tableau, montrent une scène de révolte perçue par un policier indonésien. Je dois avouer que pour la réaliser j’ai été bien aidé par les scènes de guérillas urbaines auxquelles l’Euro de football a pu donner lieu avec les fougueux et déjantés supporter russes et anglais…
Voici l’ensemble de la scène :
L’ARBRE DE LA PAIX
C’est la première fois que cela m’arrive : renoncer à un projet plastique prévu par excès de zèle de sobriété. J’avais décidé de peindre ce long panneau de bois avec cette nouvelle manière qui est devenue la mienne, c’est à dire en faisant des animaux multi-colores installés sur les branches d’un arbre : « l’arbre de la Paix », quand, après avoir tracé directement au pinceau le contour des animaux et ajouté du blanc pour commencer à détailler le feuillage des arbres, il m’est apparu que le tableau pouvait être considéré comme achevé. Rajouter de la couleur me sembla alors surfait et non nécessaire : les trois couleurs présentes ( si l’on compte la couleur de fond du bois ) se suffisaient à elles- même. Mais bien sur à vous d’en juger.
voici la partie haute du tableau :
Voici une vue d’ensemble cette fois :
NOUVELLE CREATION
Je rivalise de malchance. Lors de la vente aux enchères de la semaine dernière une erreur a été commise sur le montant des enchères et sur les tableaux, le plus cher ayant été évalué au prix du moins cher et inversement. Résultat : le dessin surcoté n’a pas trouvé d’acquéreur ; tandis que le tableau à l’huile, évalué à 800 euros au lieu de 1500 euros, a eu une enchère au premier prix seulement , or l’acheteur n’a pas souhaité, après la vente, compléter son offre pour respecter le prix initialement entendu de 1500 euros, car le commissaire l’avait vendu à 800 ; et il n’a apparemment pas souhaité se rabattre sur le dessin dont c’était pourtant la cote. Conclusion : j’ai préféré annuler la vente plutôt que de voir partir pour une misère un tableau ayant nécessité plusieurs mois de travail.
Cette péripétie digérée de travers, je dois l’avouer, je me suis immédiatement remis au travail dans l’espoir de traduire par moi-même l’enseignement pictural que fut cette rencontre avec l’œuvre de nombreux artistes africain contemporain. Et au regard de ma façon de peindre dont j’ai déjà mentionné qu’elle me situe plutôt du côté de l’art moderne que sur le versant de l’art contemporain, le palier qu’il me restait à franchir n’était pas rien.
Ainsi, pour cette nouvelle création j’ai renoncé à mes poncifs picturaux habituels : sujet peint dans des décors naturels, déformation de l’anatomie faciale pour configurer un aspect à mi-chemin entre la Bande Dessinée et la peinture, travail fastidieux au pinceau zéro… etc , au profit d’une exécution rapide (deux séances) et de médiums différents ( pastel et feutres )… en abordant un sujet plus spécifiquement politique : le génocide des papoues en Indonésie :
VENTE AUX ENCHÈRES CHEZ PIAZA, AU 118 RUE DU FAUBOURG SAINT HONORE, LE 9 JUIN A 18 H
Du 6 juin au 8 juin , La maison de vente PIAZA, célèbre sur la place de paris pour l’attention qu’elle porte à l’Art Africain contemporain expose au 118 rue du faubourg saint-honoré » ORIGINE ET TRAJECTOIRE » : une selection d’artiste africain contemporain et de la diaspora dont je fais parti.
Vous pourrez y admirer les oeuvres de Soly Cissé dont l’expressionnisme rivalise avec les productions de Basquiat. Pascal Kenfack vous émerveillera par son surréalisme africain dans des représentations où le figuratif se fond dans l’abstrait. Joseph Ntensibe et son coup de pinceau si original et sa technique subtile vous emportera avec lui dans une Afrique onirique. Avec eux , bien d’autres peintres exposent chez piaza et de la selection d’artiste réalisée par Christophe Person il ressort qu’il a privilégié l’originalité et le tempérament dont chaque oeuvre exposée au deuxième étage du bel immeuble haussmannien de Piaza , semble porteuse.
S’il vous plait d’enchérir sur mon travail, deux de mes créations ont été sélectionnées.
« Marche vers le soleil » 1995 , stylo plume sur papier, signé en bas à droite, 64X49 cm, 800/1200 Euros. Le tableau a reçu le prix « jeune créateur » au salon perspective de Dreux en 1997 :
« Paradis du peuple primitif façon art brut, 2009,huile sur toile, 115 X 89 cm, 1500/2500 Euros. Le tableau a reçu le prix » coup de coeur du jury » pour le concours Chorum et handicap, en 2013 :
Voici également un florilège de ce qui vous attend au 118 rue du faubourg Saint-honoré du 6 au 8 juin de 10 heures à 19 heures et le jeudi 9 juin de 10 heures à 12 heures, la vente ayant lieue le soir à 18 heures.
NOUVELLE TENDANCE
Sur la route de l’art contemporain, j’explore de nouvelles pistes, en peignant plusieurs tableaux en même temps. J’ai ainsi terminé « Initiation Chamanique », en voici la partie droite dont,et j’ignore pourquoi, le cliché photographique a noyé l’ensemble des couleurs dans un bleu diffus et trompeur.
Voici la partie droite:
Et le rendu final :
« Bêtes à cornes » est de ce genre de tableau réalisé en simplifiant les formes, avec un tracé ressemblant au travail des fresques préhistoriques, mais sur un mode contemporain ; soit : un motif paré des couleurs vives, propre à cette nouvelle palette de couleur que je viens d’acheter dont les teintes , en comparaison de celle de mes anciens tubes de peinture à l’huile, sont incroyablement plus chatoyantes et piquantes :
Dernière création qu’il m’a été donné de réaliser ces temps ci : » lionceau » représentant comme son titre l’indique un bébé lion, lequel j’ai essayé de faire le plus ludiquement possible, comme si le tableau était destiné à décorer une chambre d’enfant. Là encore , cette nouvelle palette dont je me suis doté contribue fortement et concrètement à donner un air moderne à cette peinture … enfin un air de peinture des années 2000 car dans trente ans le goût sera peut-être changé ; au point que les gens trouveront ce genre d’emploi de la couleur : une monstruosité stylistique du début du XXI ème siècle , ou alors un trait caractéristique de l’époque qui à l’instar de son outrance décline dans les tableaux les palettes et couleurs et de l’excès et du kitch multicolore vulgaire… .
PICASSO LE GRAND
Je viens de me rendre au musée Picasso. Quelle leçon ! Quel art majeur développé par le génie Picasso, aussi bien agile de ses mains quand il s’agit de sculpter, que doué d’une dextérité sans pareil dans ses performances plastiques ! Quel génie ! Surréaliste avant les surréalistes , égal de Matisse et père spirituel de l’art moderne , Picasso et ses presque 800 toiles peintes, pour un total, toutes surfaces et supports confondus de 100 000 créations : Picasso n’en fini pas de me surprendre. Maitre absolu, il y a toujours quelque chose à apprendre avec lui…
Cette fois-ci en me rendant à l’Hôtel Salé où toute l’année l’art du maitre se donne à voir, je n’avais qu’une obsession : découvrir le secret d’une oeuvre pléthorique, immense, diverse, capable certaine fois de vous laisser sur votre faim, mais si souvent propre à vous transporter dans les arcanes supérieures de l’art, qu’on pardonne tout à Picasso, et qu’en vain on peut essayer de chercher des défauts, il se trouve toujours une oeuvre pour balayer vos doutes et ravir votre assentiment… Alors quel était le secret du génie ?

Un trait rapide, sûr cerclant le motif, la plupart du temps ; et des couleurs vives et marquantes … voilà ce sur quoi , en regardant Picasso, j’ai senti que je pouvais m’appuyer pour améliorer mes créations en tentant de pénétrer, corps, biens, pinceaux, et bagage culturel sur le dos , dans l’univers de l’art contemporain, autrement que par la lucarne de l’art tribal ou africain, au sein duquel a pourtant surgit mon Ethno-Surréalisme.
J’ai alors, une fois revenu de l’exposition, sauté sur mes pinceaux et sorti le premier cadre à peindre qui me venait et , sous l’inspiration du maitre qui peignait sans modèle presque toujours, voilà ce qui a surgit de mes mains agitées, création intitulée » La horde au repos » que j’ai peint en deux heures :
Ne comptant pas en rester là, toujours animé par le feu de la peinture, j’ai exhumé un autre support en bois et me suis lancé :
Mon Ethno-Surréalisme venait de pénétrer dans quelque chose de nouveau , assurément plus proche des recherches contemporaines. Ce qui me soulageais au fond, c’était moins cette avancée dans une sphère picturale nouvelle , que la perspective de pouvoir peindre beaucoup de tableaux : en effet, jusqu’à cet instant et excepté quelques fulgurances mes créations avaient nécessité trop souvent un travail de précision ardu, minutieux et long dans le temps pour un résultat certes honorable , mais paradoxalement incompatible avec les exigences d’abord de la plupart des galeristes, ensuite d’une clientèle incapable de payer au juste prix des mois de travail … comme quoi , ça ne tient à rien l’art contemporain !
La troisième création réalisée dans cette veine est en cours d’ouvrage. Là aussi j’y peins des animaux sur » L’Arbre de la paix ». Voici la première étape : le tracé au pinceau sans esquisse au crayon qui donne du style et de la nervosité au motif qu’on sent peint d’un jet. Ce avant le remplissage multicolore des animaux, emprunté au nouveau genre que je me suis approprié :
EXPOSITION A GRIGNY D’ART AFRICAIN A NE PAS MANQUER
Vous serez les bien venus si vous vous rendez au salon des arts plastiques Afro-caribéens de grigny. L’ambiance sera comme d’habitude festive le jour du vernissage , le samedi 7 mai à 18 heures. Mais si vous ne pouvez attendre jusque là , sachez que le salon ouvre dès le 2 mai. Alors n’hésitez plus, et venez me voir au salon de Grigny où j’expose trois récentes peintures en compagnie de nombreux artistes tous férus d’art africain contemporain.
A Grigny au centre culturel municipal Sidney Bechet , 10 place henri Barbusse, 91350 GRIGNY :
du lundi au vendredi de 10 h à 12H et de 14h à 17 h et le samedi de 14h à 18h
INFO AU : 01 69 02 67 48
AU COEUR DE LA NUIT LES AMAZONES DU DAHOMEY
Une heure du matin : impossible de dormir, je me retourne dans tous les sens sur le canapé sans trouver le sommeil : j’ai du boire trop de café, et j’ai le crâne assailli de visions. Mentalement je dessine des corps , le tracé virtuel de mains, de pieds, de visages est net et précis au point que je pourrais me lever, prendre un crayon ou un feutre et commencer à dessiner. C’est décidé, je me lève, j’ai envie de réaliser quelque chose, j’ai peins toute la journée, mais je ne suis pas rassasié. L’envie de créer est plus forte que le sommeil !
Une heure et demi : j’ai mal à la tête à cause de l’abus de caféine et de cigarette , mais j’ai pu visiter mentalement le tableau de guerrières africaines que je désire réaliser depuis longtemps. La vision cependant n’est pas très nette, j’ai juste une vague idée de ce que je pourrais faire. Je me mets à la recherche de ce document montrant des amazones du Dahomey que j’avais spécialement gardé pour l’occasion. Je fouille le tas de mes magazine, sans les ranger, retourne l’appartement, fébrile à l’idée de ne rien retrouver, les piles de livres jonchent le sol : merde, je ne retrouve pas le document ! Où est-il ? Mais où est-il ? je m’énerve, par inadvertance renverse une pile de livre. Derrière la cloison la voisine réveillée dans son sommeil par ce choc sourd et mon agitation, tape sur le mur. Je suis de plus en plus nerveux, et rien à faire je ne peux pas renoncer, le désir de réaliser une nouvelle création est trop fort et l’inspiration est là. Où est ce foutu document !
Deux heures du matin : je me résous à utiliser une photo montrant des amazones du Dahomey, seins nus et des hommes en arme, alignés en rang, posant devant l’appareil du colon : le cliché est de mauvaise qualité , les visages ne me conviennent pas pour ce que je veux réaliser et au contraire du document qui me fait si cruellement défaut, les guerrières ne portent pas de parures de perles : tant pis , l’envie de dessiner est trop forte, j’ai les tempes qui battent sous la pression nerveuse : il faut que je me lance ! J’enfile deux cafés froids, tire sur ma cigarette et je prends parmi la pile de mes tableaus un cadre noir dont je détache le fond de contre plaqué et je commence à triturer de traits de feutre nerveux la surface lisse en bois.
j’utilise le cliché comme un file conducteur ou un pense bête, inventant plus que copiant.
Une heure, deux heures, trois , je ne m’arrête plus, fébrilement et aussi d’un trait vif et rapide je remplie les deux tiers du tableau.
Cinq heure du matin : je suis fatigué, j’ai mal partout : le tableau tout en longueur n’est pas facile à faire car très long, je n’ai pas réellement trouvé la bonne position pour dessiner, d’autant que je suis sur le canapé et tiens le cadre posé sur mes genoux ou à côté et suis obligé de me pencher sur le côté dans une position tordue inconfortable et douloureuse pour les muscles et j’ai épuisé mon influx nerveux, la pression n’est pas retombée dans mon crâne, mais j’ai l’esprit moins clair et je n’ai plus d’inspiration. Je suis prêt à renoncer. Non, non ! j’ai un coup de sang qui me remonte au coeur et la rage de peindre me reviens, il faut que je termine ce tableau même si j’ai déjà peins toute la journée, d’ailleurs je suis presque au bout, il ne reste qu’un tiers, un malheureux tiers à remplir. Après une brève pause, deux cafés, trois cigarettes, un coup d’oeil à travers la fenêtre pour voir en bas les premières voitures du matin passer, je me remets à la tache et termine le tableau.
Ce n’est que le lendemain que je fais un rehaut de blanc, pour souligner les courbes et les visages des amazones…
INITIATION CHAMANIQUE
J’avais à coeur, en commençant un nouveau tableau, de démarrer sur de nouvelles bases, et de m’attacher à réaliser une esquisse détaillée qui me permettrait de mieux me concentrer sur l’acte de peindre. Mission accomplie ! « Initiation chamanique » traduit une scène d’apprentissage des valeurs chamanique par un aspirant plongé dans l’eau sous le regard lointain de son maitre des esprits de la forêt, alors que passe une embarcation… Ici le trait est suffisamment précis pour donner une idée de ce que sera le tableau finale :
La mer et cette sorte d’entrée d’eau dans les terres est la première tâche que je me suis donné à coeur de réaliser, fort de toute l’expérience d’étendue d’eau que j’ai eu à peindre jusqu’ici. Je n’ai eu qu’un seul impératif : une base verte et bleu et où qu’on puisse poser le regard des combinaisons de reflets d’eau différentes selon les endroits.
Pour le décors, résolument je me suis lancé dans le fauvisme où l’art de colorer à sa guise et selon l’inspiration des éléments du tableau qui dans une peinture réaliste n’auraient pas été violet ou rouge par exemple. Car le fauvisme se joue du réel pour emprunter les couleurs du rêve. Ce qui convenait parfaitement à « initiation chamanique » où il me fallait transcrire visuellement la prise de drogue par l’initié…
Pour brosser les personnages je me suis inspiré de photos. Aux peintres en herbe , je peux dire et conseiller d’agir avec légèreté et grâce quand il est question de réaliser le modelé d’un corps , car souvent le défaut et de trop marquer le trait entre les clairs et les sombres et d’aboutir à un rendu un peu mécanique ou forcé. Du reste on ne peut pas toujours s’en remettre au modèle : ici je présente la partie droite du tableau, celle où passe un indien dans une barque ; et dessous, je montre la même image additionnée du modèle qui m’a servi de guide, pour que l’on puisse bien mesurer que souvent il s’agit de faire preuve d’imagination pour obtenir un résultat.
La peinture de la carnation du chaman et de son apprenti , elle, fut moins compliquée, le résultat, après un premier jet, plus concluant… voici donc la partie gauche du tableau :