• cette promenade dans les meandres de la Foli est un texte arlequin dont la chair nue est couverte par les mots que j ai ecrit ailleurs. Ces textes forment l » Ecrin de la Folie
  • Il n y règne que la folie conjuguĂ©e du patient-client gisant dans l’ implacable argumentaire du psychiatre et de l’ institution psychiatrique.
  • Il y regne aussi l’impossible histoire d’amour entre un patient et une jeune psychologue. ANNE  DARLET DONT LE SUJET DE THESE VIENT CLORE LA FOLIE … par Amour

Merci aux croyants qui ont pu se rendre Ă  Amsterdam entre le 27 et le 30 juin pour ce moment de communion vers une ascension retrouvĂ©e, alors que la tâche Ă©tait pĂ©rilleuse : jusqu’au dernier moment notre voyage en couple , sans notre fille, nous avions failli y renoncer et finalement, nous Ă©tions dans le bus  » Bruxelles /Amsterdam », comme lors de notre prĂ©cĂ©dent voyage Ă  Amsterdam, celui qui avait eu lieu au dĂ©but de notre relation tumultueuse… 

Pour ma part, j’avais dĂ©jĂ  produit une accĂ©lĂ©ration de ma vitesse de dĂ©placement moyen, en prenant le bus depuis Paris jusqu ‘en Belgique et maintenant jusqu’Ă  Amsterdam, j’en profitais , comme cela avait commencĂ© par une marche Ă  pas forcĂ©s de plusieurs kilomètres qui m’avait permis de gagner en temps de rĂ©action , pour scruter le paysage :  Ă©tat d’esprit idĂ©al lorsque l’on est sensĂ© Ă©viter une catastrophe climatique dont les longues fenĂŞtres du car , sur 380° ne semblaient pas annoncer les prĂ©misses.

Etait-il possible que cela ne se produise pas ? comble de l’expĂ©rience scientifique qui tourne court, juste avant de partir ,  en soulevant la poussette pour monter quelques marches , mon portable Ă©tait sorti de ma poche et , sans que j’ai le temps de rĂ©agir , il Ă©tait venu se fracasser sur une marche : Ă©cran cassĂ© , impossibilitĂ© d’utiliser l’ordinateur si je souhaite avoir un aperçu satellite de la situation mĂ©tĂ©orologique en temps rĂ©el : tout devrait ĂŞtre rĂ©alisĂ© Ă  l’instinct , certes avec l’aide du portable de ma compagne , mais je n’aurais pas accès aux conseils des anglosaxons qui ont customisĂ©s mon portable et les applications qui y sont installĂ©es , m’avertissant Ă  tout moment comme mon propre centre rĂ©fĂ©rent interarmĂ©es, des situations de danger climatique potentiel.

Mon point de vue Ă©tait qu’après les premières vagues de chaleur de juin, des inondations de l’intensitĂ© de celles qui sont survenues en Belgique et  en Allemagne, l’annĂ©e dernière, avaient de fortes chances de se reproduire bientĂ´t.

Dans le bus, j’Ă©tais d’autant plus attentifs aux cours d’eaux, aux bras de rivières , aux fleuves .  Tout semblait normal, de la pluie Ă©tait attendue ; cependant que gris et parcourut de cumulonimbus , le ciel restait bleu clair : il ne pleuvait pas, tel qu’annoncĂ© par les services mĂ©tĂ©orologiques … il n’avait pas plu vraiment Ă  notre arrivĂ©e Ă  Bruxelles non plus ; tout comme lors de  mon arrivĂ©e en Belgique : chaque fois, les nuages avaient roulĂ© dans le ciel comme des cailloux secs, dĂ©jouant les pronostics des meilleurs ordinateurs.

ArrivĂ©s Ă  la gare routière d’Amsterdam, le ciel Ă©tait devenu de plus en plus bas et lourd, Ă  mesure que nous perdĂ®mes nos pas dans le hall de la gare et dehors, Ă  chercher une direction que ne semblait pas vouloir indiquer l’ordinateur. Puis traversant plusieurs canaux en toute hâte, pressĂ©s par l’imminence de l’averse, je m’Ă©merveillais de rĂ©ussir Ă  tout voir : de l’oiseau, la mouette  qui nous avait accueillie , au dĂ©tail de tel feuillage d’arbre, plus haut, qui rĂ©agissait Ă  nos ondes , au bruissement de chaque feuille relâchant de l’oxygène, que je pouvais suivre du regard. 

Il y a , en effet, depuis  plus de cinq ans que , ne pouvant porter le regard Ă  hauteur d’homme, je suis contraint  de marcher en baissant les yeux, incapable que je suis, de fixer autre chose que les sols de rue. Cette punition , Ă´ combien douloureuse pour le peintre que je suis, Ă  force de persister, avait fini par  m’Ă©voquer le sort que Dieu imposa Ă  un prophète pendant sept ans, durant les quels notre homme ne put dormir autrement que sur un cĂ´tĂ©, ni sur le dos , ni sur le ventre … 

Merveilleux miracle ! Maintenant je pouvais voir Tout ! le ciel nous avait tout de mĂŞme mâtinĂ©s d’une eau de pluie drue : des lignes d’eau Ă©paisses, serrĂ©es,  touffues, explosaient en crĂ©pitant sur la chaussĂ©e d’Amsterdam, sans avoir le temps de tremper entièrement nos habits : nous Ă©tions entrĂ©s dans un coffee shop, temple des tentations touristiques contemporaines  oĂą nous Ă©tions près de dĂ©penser 20 euros, afin de fĂŞter notre arrivĂ©e dans ce beau Pays-Bas.

Je n’Ă©tait pas inquiet. Je ne pensais dĂ©jĂ  plus Ă  la pluie après le premier joint. Je regardais la mère de ma fille. Les Ă©crans plasma sur les murs me happaient vers un univers amĂ©ricain oĂą la culture de l’herbe de marijuana mobilisait des Hangars assez  dĂ©mesurĂ©ment immenses, capables de contenir un Boeing .  Business   parfaitement  juteux , florissant,  et extrĂŞmement lĂ©gal ; dont le coffee shop qui nous accueillait Ă©tait un des plus renommĂ© point de vente dans le monde. Les photos des stars qui l’avaient frĂ©quentĂ© trĂ´naient, Ă  l’entrĂ©e de l’Ă©tablissement.

La pluie avait cessĂ© : nous ressortions d’un univers parfaitement hermĂ©tique Ă  la lumière du jour, accueillis sous l’hospice flamboyant d’un soleil bon, chaud, doux, lumineux et sublime.

Que pouvait-il se produire mal en ces instants vécus dans cette ville flottante, où un besoin hérissé de certitudes de stopper les averses annoncées , avait encouragé  ma venue ? 

Nous ne croisâmes que des hommes et des femmes au regard habitĂ© par une certaine quiĂ©tude, semblait-il : Amsterdam confère Ă  ceux qui y habitent annuellement un cadre de vie ayant somptueusement traversĂ© les siècles .  La modernitĂ© y consiste Ă  privilĂ©gier le vĂ©lo Ă  la voiture Ă  essence, le dialogue avec ses voisins : des tables basses et des bancs sont installĂ©s dans la rue sous les fenĂŞtres des premiers Ă©tages, assurant un lieu de dĂ©tente et de rencontres, Ă  la fois accolĂ© Ă  votre lieu d’habitation, et directement dans votre rue. 

 

                                                                           à suivre … patrick rakotoasitera

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          » Nous regardions par                                   terre  » :

 

 

                  Chapitre 1 :

 

 

Certains vivent la vie comme une vĂ©ritable kabbale menĂ©e contre eux -mĂŞme. Pour d’autres, les soucis opĂ©rant,  on peut conclure qu’ils sont très malchanceux… je faisais partie de cette dernière catĂ©gorie : ceux dont ni Dieu, ni le diable n’avait voulu bien s’occuper de leur cas… des cas impossibles ; un peu comme s’il Ă©tait normale que, chaque soir, un Ă©lĂ©phant rentre dormir dans un cube d’un centimètre cube, et ressorte, le lendemain,  faire ses courses au supermarchĂ© du coin, sans que personne n’y trouve rien Ă  redire ! D’ailleurs,  quoi dire Ă  un Ă©lĂ©phant de dix tonnes, rencontrĂ© entre le rayon fromage et charcuterie ?

 

 

Un soir de juin BAHIA qui voulait faire l’amour Ă©tait toute heureuse de retrouver, le soir, son chĂ©ri. Seulement ALEXANDRE s’Ă©tait mis Ă  Ă©crire et il en oubliait BAHIA. Lorsqu’il s’en rendit compte il Ă©tait trop tard, une heure avait passĂ© et BAHIA furieuse s’Ă©tait couchĂ©e dans le lit Ă©coutant de la musique. Montant quatre Ă  quatre l’Ă©chelle de la mezzanine ALEXANDRE trouva BAHIA dans sa robe de chambre toute emmitouflĂ©e dans les draps. Elle Ă©tait sur le ventre.  » Casse-toi » lui fit-elle, en lui reprochant de ne jamais penser Ă  elle, de toujours la faire passer au second plan. Non ,il ne l’aimait pas vraiment, il prĂ©fĂ©rait Ă©crire et fumer ! Il Ă©tait tant, qu’elle le quitte ! ALEXANDRE se fondit en excuses et lui jura qu’il n’adorait qu’elle, mais BAHIA ne voulait pas se retourner, et il continuait leur conversation dans cette Ă©trange position : BAHIA sur le ventre, ALEXANDRE allongĂ© sur son dos, parlant Ă  une moitiĂ© de son visage sur lequel roulaient dĂ©jĂ  des larmes. ALEXANDRE s’en Ă©mut . « Non, ne pleure pas ma chĂ©rie , je t’aime et je suis dĂ©solĂ©, je n’ai pas voulu te vexer, c’est juste que j’ai commencĂ© Ă  Ă©crire sans voir le temps passer… « . Mais comme ALEXANDRE trouvait la position incongrue , question fatidique il demanda Ă  BAHIA si elle voulait qu’il reste . BAHIA qui ne voulait avouer sa dĂ©pendance ne rĂ©pondit pas. « Je veux que tu changes » lança BAHIA pour seule rĂ©ponse. Puis elle se plaint du poid de son compagnon et ALEXANDRE s’allongea Ă  ses cotĂ©s , tandis que BAHIA tourna la tĂŞte dans sa direction. LĂ  il rĂ©ussit Ă  lui soutirer un sourire et en profita pour essayer de l’embrasser, baiser qu’esquiva BAHIA en collant sa bouche contre l’oreiller. Qu’Ă  cela ne tienne ALEXANDRE Ă©tait prĂŞt Ă  tout tenter pour se racheter . Il couvrit son cou d’une Ă©charpe de baisers puis dĂ©nuda un de ses seins et commença Ă  le titiller de sa langue, sachant qu’elle adorerait. Pendant cinq minutes il aspira , suça, lĂ©cha ses seins et BAHIA commença Ă  mouiller. Par dessus son string il commença donc Ă  l’exciter : BAHIA se cambrait, haletait. De son sein , sa bouche glissa vers ses lèvres Ă  elle , lesquelles s’ouvrirent pour laisser s’entrechoquer les langues en un balai frĂ©nĂ©tique. Tandis que la main d’ALEXANDRE s’Ă©tait posĂ©e sur les poils pubiens et que ses doigts avaient pĂ©nĂ©trĂ© Ă  l’intĂ©rieur des lèvres. Les deux Ă©taient très Ă©moustillĂ©s. Le majeur d’ALEXANDRE effectuait de rapides allĂ©es et venues entre le clitoris et le bas du vagin pour susciter l’excitation, BAHIA haletait de jouissance et sa main Ă  elle vint guider violemment la main d’ALEXANDRE lorsqu’elle fut au comble de l’excitation. Quant elle jouit lançant trois soupir long et un râle , en se cabrant,le corps raidit par une vibration d’une intensitĂ© inouĂŻe, ALEXANDRE se prĂ©cipita sur elle et l’enfourcha sauvagement. Il jouit presque aussitĂ´t sans doutes trop excitĂ©. Comme ils pratiquaient le coĂŻt interruptus qui consiste Ă  Ă©jaculer en dehors de la matrice, comme seul moyen de contraception depuis cinq ans, ALEXANDRE ne prĂŞta attention Ă  ce qui venait rĂ©ellement de se passer; il Ă©tait restĂ© un chouia trop longtemps Ă  l’intĂ©rieur d’elle. C’est ainsi qu’une poignĂ©e de spermatozoĂŻdes vivaces et mobiles furent projetĂ©s dans le cul de sac vaginal postĂ©rieur. Que des centaines , grâce au mouvements hĂ©licoĂŻdaux de leur flagelle, et grâce Ă  l’attraction chimiotactique, du col de l’utĂ©rus , montèrent dans la cavitĂ© utĂ©rine et le lendemain ils atteignirent les trompes de Fallope.  Au bout de quatre jours, le temps qu’un ovule vienne Ă  maturité  et sans que BAHIA le ressentit ni qu’ALEXANDRE s’en doute , un spermatozoĂŻde parmi la centaine qui l’encerclaient pĂ©nĂ©tra dans l’ovule, alors commença la segmentation de l’oeuf et la formation de l’embryon pu dĂ©buter : BAHIA Ă©tait enceinte pour de bon.

A la fin du premier mois, BAHIA s’inquiĂ©ta Ă  peine de n’avoir pas eu ses règles, elle qui avait des menstruations non rĂ©gulières, cela lui Ă©tait dĂ©jĂ  arrivĂ© de ne pas les avoir… Ce n’est que le deuxième mois que le doute s’installa en elle. Dans son ventre l’embryon mesurait 3 cm et pesait pas loin de 10 grammes, et ses testicules Ă©taient diffĂ©renciĂ©es. Lorsque BAHIA fit une prise de sang pour s’en assurer elle croyait ĂŞtre enceinte, prise qu’elle Ă©tait de nausĂ©es incomprĂ©hensibles autrement . Mais en lisant le test , elle crut dĂ©faillir : elle Ă©tait bien enceinte ! Qui plus est de plusieurs semaines ! Mille pensĂ©es lui vinrent en tĂŞte Ă  mesure qu’elle rentrait chez elle . Qu’allait elle faire ? Qu’allait dire ALEXANDRE ? Et ses parents comment prendraient -ils la nouvelle ? Puis les sentiments contradictoires se bousculaient en elle : elle le voulait ! Elle ne le voulait pas ! BientĂ´t se furent des larmes chaudes qui coulèrent sur ses joues tant elle Ă©tait en panique. ArrivĂ©e Ă  la maison elle appela ALEXANDRE sur le  portable qu’il venait d’acquĂ©rir . Il Ă©tait parti jouer au tennis avec un collègue de la Poste. Il dĂ©crocha :  » allo ? – ALEXANDRE, Ă©coute moi bien, il faut que tu reviennes tout de suite , je suis enceinte – quoi ? – je suis enceinte, je te dis , je viens d’avoir les rĂ©sultats – ok, je reviens dans deux heures… » Puis ALEXANDRE se ravisa et considĂ©ra que sa tendre avait besoin de soutien, aussi, une demi-heure après il dĂ©barquait chez eux . Quand il la vit BAHIA pleurait encore; il la serra tendrement dans ses bras, puis s’Ă©carta. Sa dĂ©cision Ă©tait prise  » il faut que tu avortes  » dit-il seulement; Elle d’acquiescer. AussitĂ´t , ils dĂ©crochèrent le tĂ©lĂ©phone et composèrent le numĂ©ro du premier hĂ´pital qu’il trouvaient. On leur indiqua un numĂ©ro spĂ©cial. Ils appelèrent ; au tĂ©lĂ©phone, un voix d’un certain âge leur rĂ©pondit. Elle leur demanda leurs ages, leur nationalitĂ©s, leurs profession, si c’Ă©tait leur première IVG, tout cela , pour les statistiques. Puis leur proposa diffĂ©rents centres, de l’hĂ´pital Ă  la clinique situĂ©e dans les environs. Ils choisirent une clinique situĂ©e proche de Clamart, comme ALEXANDRE la connaissait, prirent rendez-vous et la semaine suivante se rendaient Ă  la consultation.

Avant d’y aller, ALEXANDRE qui ne l’avait pas revue depuis des semaines, ELZA ayant dĂ» se rĂ©signer Ă  ce qu’ils se frĂ©quentent moins pour amoindrir les assauts d’ALEXANDRE, ne parut pas surprise et regretta qu’ils aient dĂ©cidĂ©s d’avorter. Nous n’avons pas les moyens d’avoir un enfant maintenant je suis en contrat-emploi- solidaritĂ©, je suis en CES lui fit remarquer ALEXANDRE. Et bien moi aussi je suis enceinte dit ELZA, et de quatre mois !!!! Je la sens bouger dans mon ventre, c’est extraordinaire !!! Le père ? Et bien c’est un Ibissenco que j’ai rencontrĂ© sur la plage, avec qui j’ai eu une petite aventure. Un jour la capote a craquĂ©e et hop ! , trois mois après je m’en suis souvenu, en apprenant que j’allais ĂŞtre mère. Ne trouves tu pas cela merveilleux ? … Et lui ?  Et bien avec lui c’est fini, il m’a laissĂ© tombĂ© quand je suis partie. De toutes façons il n’aurait jamais assumĂ©, et moi l’avortement, tu sais, très peu pour Moi !!! Le plus extraordinaire dans l’histoire, c’est que depuis j’ai parlĂ© avec Julie… Notre besoin d’ĂŞtre mère… les annĂ©es qui passent… Le Bonheur de porter un enfant… Et figure toi que ma soeur il y a un mois, après avoir dĂ©cidĂ©e d’abandonner la pilule avec son nouvel ami, est tombĂ©e elle aussi enceinte. Paul ? le pauvre il se trouve toujours ĂŞtre en convalescence. Il souffre beaucoup. Mais quand il a appris la nouvelle, Il a bondit de joie pour moi. Il Ă©tait aux anges quand ce fut le tour d’Emilie. Nous allons toutes les deux avoir des filles , Je l’espère. Non mais tu te rends compte ???? Je me rends compte que toi tu vas l’élever seule , dit simplement ALEXANDRE. Et tes Ă©tudes ? Pour cette annĂ©e ça va , je passe enfin en maĂ®trise. Et l’annĂ©e prochaine j’aurai moins d’heures de cours. Alors j’irai en FAC tant que je pourrai puis j’accoucherai et tant pis si je n’ai pas le temps de faire mon mĂ©moire …. du moins j’essayerai et s’il me faut aussi deux ans et bien ce sera deux ans. Ma fille d’abord. L’annĂ©e suivante je la confierai Ă  une nourrisse et j’en finirai avec mon Doctorat, je serai enfin Psychologue  » … Et en effet il en fut ainsi, ELZA devint psychologue deux ans après.

Lors de leur consultation ALEXANDRE et BAHIA rencontrèrent un mĂ©decin aux tempes grisonnante et Ă  l’air affable, qui leur dit que BAHIA Ă©tait Ă  sa 8ème semaine de grossesse, leur montra l’embryon sur le moniteur et les informa du prix de l’intervention et de son dĂ©roulement. Sa consultation fut facturĂ©e Ă  600 francs, Ă  quoi s’ajouta les 500 francs de la consultation de l’anesthĂ©siste et l’IVG couterait 2000 francs que bien sĂ»r, ils n’avaient pas. Mais ils partirent rassurĂ©s eux qui croyaient que dans leur malheur, il avait dĂ©passĂ© le dĂ©lai lĂ©gal d’interruption de grossesse, en ce temps lĂ  de douze semaines. Maintenant comment allaient-ils trouver l’argent ? Son frère ne voudrait pas. Son père ne pouvait pas. Ne restait que la mère de BAHIA, peut-ĂŞtre voudrait-Elle faire quelque chose ? D’autant que depuis que leur couple avait Ă©tĂ© en pĂ©ril BAHIA revoyait sa mère. Celle-ci hurla littĂ©ralement après Bahia. BAHIA n’Ă©tait qu’une moins que rien, une traĂ®nĂ©e ! Une petite chaudasse dĂ©vergondĂ©e !!!! DĂ©cidĂ©ment, elle lui aurait fait tout subir. Et patati et patata, jusqu’Ă  ce que la mère accepte de financer la moitiĂ© de l’opĂ©ration. Pour l’autre moitiĂ©, ALEXANDRE trouva un Accord avec sa banquière.

Le jour de l’intervention, BAHIA fut enjoint de revĂ©tir une sorte de blouse bleue, sous laquelle elle Ă©tait nue, tandis qu’on la fit patienter dans une pièce oĂą se massèrent 4 autres candidates Ă  l’avortement. ALEXANDRE la quitta au moment , vers onze heures, oĂą on vint la chercher. BAHIA se retrouva dans un petit bloc avec deux infirmière et deux mĂ©decins, tous en blouse verte avec un masque sur la bouche. Avant d’injecter le produit, l’anesthĂ©siste lui caressa le front et lui dit que tout allait bien se passer. Elle s’endormit sur une table d’opĂ©ration, les jambes Ă©cartĂ©e. Quand l’intervention commença l’obstĂ©tricien plaça une pompe dans son vagin et l’Embryon dont s’Ă©tait dĂ©veloppĂ© des cavitĂ©s cardiaque, un dĂ©but d’oeil, et la diffĂ©renciation de l’oreille interne, fut aspirĂ© et broyĂ© par la manoeuvre. BAHIA se rĂ©veilla une heure après avec des douleurs dans le bas ventre et l’impression d’avoir Ă©tĂ© violĂ©e par un camionneur. Sur le coup de quatre heures ALEXANDRE revint et Ils fondirent en larmes en se revoyant… .

Durant les mois qui suivirent leur sexualitĂ© en fut toute troublĂ©e. BAHIA ne voulait plus qu’ALEXANDRE la pĂ©nètre et sinon jamais sans capotes. Puis la prèvenance d’ALEXANDRE officia  et ils refirent l’amour comme avant. Ils entraient alors dans leur sixième annĂ©e de vie commune et s’aimaient d’un Amour mĂ»r. ALEXANDRE avait renoncĂ© Ă  voir ailleurs, et BAHIA Ă  revoir OLIVIER, elle avait choisie. La septième annĂ©e,ils se marièrent et l’annĂ©e suivante conçurent leur deuxième enfant, un garçon qu’Ils prĂ©nommèrent : PATRICK.

                                        EPILOGUE :

VoilĂ  LOULOU, LEA ,LUCIAS, LUCIOS, LUCIE, cette fiction s’est terminĂ©e en 7 jours, et tu as maintenant 6 ans et des poussières d’Anges, presque l’âge de raison. Le miel , ANGE, contrariĂ© dĂ©range qui n’a jamais vu l’Amour de Son père et de Sa mère s’incarner dans les propres limites de son ETRE, au point de croire qu’Il maintient Notre forme comme l’EAU ou un GAZ dans un de ces ballons en plastiques qui vous ont fait si peur Ă  toi et ton frère, la dernière fois que je vous ai vus…

Donc PAUL en ce 30 JUIon 2020 , voilĂ  ta soeur a eu 18 ans , tu sais qu’Ă  cette heure ceci n’est qu’une fiction . Donc Paul c’est bien la moitiĂ© de l’amitiĂ© et la moitiĂ© de l’amour qu’il faut trouver rĂ©uni chez une mĂŞme Personne pour que La relation soit de Diamant… L’Amour dure le temps d’une histoire et doit vraiment coincider avec l’Histoire pour sauver au moins deux ETRES. Ne regrette rien Ă´ grand jamais rien; il y aura lui ou elle il y aura l’amour et il y aura Toi…. Moi et Lui : Dieu.

Paul blague : Il parait que maintenant que les femmes ont appris qu’elles avaient le deuxième sexe qu’elles regrettent que les hommes n’en aient qu’un…

                      » l’ Amour est surtout ce que l’on en fait … « 

                                   PATRICK RAKOTOASITERA

Dans l’annĂ©e qui suivit ELZA repris ses Ă©tudes Ă  la fac, et accepta souvent qu’ ALEXANDRE vint la voir dans son joyeusement dĂ©sordonnĂ© et minuscule studio de la rue de Belleville. LĂ , ALEXANDRE lui prĂ©parait des petits plats de lĂ©gumes, comme autrefois, ils discutaient des heures entières ; et parfois, il semblait Ă  ALEXANDRE que rien n’avait changĂ©, qu’ils s’aimaient toujours, et certes c’Ă©tait vrai, ils s’aimaient toujours. Mais ELZA autrement qu’ALEXANDRE ne l’aimait. C’est Ă  dire qu’elle ne le dĂ©sirait plus.  » oui, c’est Ă©trange,je sais, disait-elle, mais il en va du dĂ©sir comme de la destinĂ©e du monde , ils sont mystĂ©rieux , voilĂ  tout ! Et on ne peut rien y faire « .

Certes,ils s’embrassaient encore et se cajolaient longuement, mais chaque fois que l’Ă©treinte devenait plus sexuelle, ELZA se dĂ©gageait. Après avoir caressĂ© ses seins, le sexe tendu dans son pantalon, ALEXANDRE Ă©chouait toujours Ă  deux doigts des poils pubien. Et ELZA Ă©tait aussi intraitable qu’ALEXANDRE insistant. Bien souvent cela se terminait en hurlement. ELZA criait contre ALEXANDRE, voir le chassait de chez elle ; mais chaque fois, comme elle l’aimait, elle ne pouvait s’empĂŞchĂ©e de l’accueillir Ă  nouveau.

Elle avait besoin de lui, besoin de ses avances qui la flattaient, et un soir, il fallait s’y attendre, parce que particulièrement disposĂ©e, elle ne rĂ©sistât pas.

ALEXANDRE la pris dans ses bras puissants. Elle, soulevĂ©e,s’agrippait aux Ă©paules d’ALEXANDRE, ses minces cuisses par dessus les avant bras de son amant, il l’empala,et Ă  la force de ses bras la faisait monter et descendre un long moment, jusqu’Ă  ce qu’il n’en puisse plus, jusqu’Ă  ce qu’il tombe dans le fouillis des papiers jonchĂ©s sur sa moquette , et que lĂ , il commence Ă  la lĂ©cher savamment, sa langue titillant son clithoris, en de rapides coups de langues, qui faisaient se cabrer ELZA. Et lorsqu’elle eut jouit, ALEXANDRE, sitĂ´t après, la darda de son sexe, trop heureux de le sentir en elle, encore une fois. Mais dĂ©cidĂ©ment, il Ă©tait dit que c’Ă©tait la fin de leur idylle, car les deux autres fois oĂą ELZA consentit Ă  faire l’amour furent les plus pitoyables de la vie d’ALEXANDRE. Il Ă©jaculait vite, ne donnait rien, et ne ressentit pas plus. ELZA qui s’Ă©tait convaincue qu’ALEXANDRE Ă©tait un piètre amant, ne voulut plus qu’il la touche Ă  partir de ce moment lĂ . Ce qui fut effectif et mena ALEXANDRE au dĂ©sespoir. Chaque fois qu’il quittait sa belle. Mais ELZA voulait toujours le revoir. Elle lui donnait des nouvelles de la famille.

JULIE et son mari s’Ă©taient sĂ©parĂ©s pour cause d’incompatibilitĂ© d’humeur. Le frère d’ELZA les tenaient toujours un peu Ă©loignĂ©es de sa vie de jet-setteur. PAUL, et c’est ce qui Ă©mut le plus ALEXANDRE, allait mal. Durant l’hivers,il eut ce que tout le monde prit pour une grave pneumonie et se rĂ©vĂ©la ĂŞtre un syndrome infectieux aigu respiratoire causant une altĂ©ration de son Ă©tat gĂ©nĂ©ral. Il faut dire, PAUL avait fumĂ© le cigare plus de trente ans durant. Le benzopyrène prĂ©sent dans la fumĂ©e et les pesticides dĂ©posĂ©s dans les feuilles de tabac, après avoir franchient la membrane cellulaire, s’Ă©taient fixĂ©s sur l’ADN de la cellule pulmonaire, au point de modifier son ADN, et de transmettre cette perturbation Ă  toute sa descendance de cellules.

Ces modifications monstrueuses sur les cellules suivantes, affectaient leur taille, leurs formes et leurs compositions, Ă  un rythme si effrĂ©nĂ© et anarchique que le tissu cancĂ©reux occupa les espaces interstitiels du poumon droit ; et qu’il faudrait envisager une ablation du poumon.

La nouvelle Ă©tait donc tombĂ©e comme un couperet, jetant dans l’effroi les jumelles, devant tant de malchances. Sa mère d’abord, et maintenant son père que menaçait l’ombre de la nuit Ă©ternelle.

Au dĂ©but du printemps , PAUL subit l’ablation de sa tumeur cancĂ©reuse. Tout le monde craignit pour sa vie, mais l’opĂ©ration se dĂ©roula bien. On pouvait croire qu’il Ă©tait sauvĂ© mĂŞme s’il lui faudrait subir de la chimiothĂ©rapie. Après , ses sĂ©ances, durant lesquelles PAUL souffrit de maux de tĂŞte, de vomissement, de douleurs lancinantes. Il alla en villĂ©giature dans une maison de repos. Chaque fois qu’ ALEXANDRE voyait ELZA, il prenait des nouvelles de son père. Celui-ci s’en remettait difficilement et il avait beaucoup maigri et vieilli prĂ©maturĂ©ment, mais il tenait le coup… .

Après son retour d’IBIZA, les choses s’Ă©taient plutĂ´t bien passĂ©e entre BAHIA et ALEXANDRE, comme au fond d’eux-mĂŞme, ils s’aimaient toujours, et parce qu’OLIVIER, le rival, avait dĂ» partir en Afrique du Sud, pour un stage d’une durĂ©e indĂ©terminĂ©e. BAHIA conversait avec lui par lettres, dans lesquelles elles se comparait Ă  l’Anne de Buridan, ne sachant de l’orge ou de l’avoine, quel met il prĂ©fĂ©rait, ce qui le laissa mort de faim. Oui BAHIA aimait deux hommes comme ALEXANDRE aimait deux femmes. Et aucun des deux ne voulaient choisir, les Ă©vĂ©nements allaient leur dicter leur conduite. En attendant BAHIA qui s’Ă©tait refusĂ©e Ă  ALEXANDRE pendant un mois, par jalousie, recommençait Ă  lui faire l’amour de longues heures durant.

Et n’eut Ă©tĂ© la prĂ©sence quelque part de leurs rivaux, on eut dit que les deux amants s’Ă©taient remis ensemble pour de bon. ALEXANDRE avait trouvĂ© un contrat-emploi-solidaritĂ© Ă  la Poste , oĂą il effectuait du tri, lequel emploi, vu qu’il Ă©tait aimĂ© et apprĂ©ciĂ©, allait lui donner l’occasion d’occuper un bureau avec tĂ©lĂ©phone, ordinateur et tout le toutim , quand pour remplacer un congĂ© maternitĂ©, chance lui fut offerte d’occuper un CDD d’assistant commercial. Quand il rentrait, BAHIA qui s’Ă©tait mise Ă  la cuisine, lui prĂ©parait de bons petits plats, fins et lĂ©gers. Puis ils regardaient un peu la tĂ©lĂ©vision et allaient faire l’amour. SHAFIK, le voisin Ă©tait toujours de bon conseil pour ALEXANDRE, lui suggĂ©rant d’intensifier sa sĂ©duction, de multiplier les petites attentions s’il voulait s’attacher les faveurs de sa belle. Tandis que SOUAD enseignait Ă  BAHIA, la tempĂ©rance et une certaine forme de soumission pour le bonheur du couple. Soumission Ă  laquelle BAHIA , si sauvage parfois, s’Ă©tait rĂ©vĂ©lĂ©e Ă©trangère.

BientĂ´t BAHIA ne reçu plus de nouvelles de son amant, et il sembla que l’histoire se termina lĂ . Un soir qu’elle Ă©tait rentrĂ©es après lui, sans qu’il sut jamais pourquoi, sinon Ă  supposer que quelqu’un lui avait titille l’anus, BAHIA s’agenouilla, et elle se mis Ă  quatre patte sur le tapis et demanda Ă  ALEXANDRE de la dĂ©puceler du cul.

Trop ravi, ALEXANDRE s’agenouilla pour lui humecter le pourtour de l’anus avec sa langue, et après avoir introduit un doigt y plongea son sexe. BAHIA qui Ă©tait bien dans son corps, jouit facilement, et depuis ils pouvaient ajouter cette province du sexe, Ă  l’empire de leurs sens ; ALEXANDRE ne manquant jamais au cour de leurs Ă©bats de la limer par derrière, ce qu’elle aimait toujours bien.

      Chapitre IX : « le collier d’Ibiza »

 

Le père d’Alexandre conduisit son fils jusqu’à l’aéroport de Roissy.Depuis qu’Alexandre était parti de la demeure familiale, le père avait fait la rencontre d’une femme et en avait été tout de suite séduit. Au cours d’une soirée de jour de l’an,Ils avaient partagé leur secret : Yolande était également veuve et ils s’étaient suffisamment rapprochés l’un de l’autre pour se fréquenter régulièrement et échafauder des projets d’avenir. Et pendant que le père ,au volant , lui racontait tout cela, Sa nouvelle vie, son bonheur retrouvé, il lui donna des nouvelles de son frère.

Celui-ci était aussi parti du nid familial pour vivre à Rueil-Malmaison chez une femme un peu plus Agée que lui. Que la maison était calme sans eux ! Le père d’Alexandre projetait d’ailleurs d’aller revivre chez sa mère afin de bénéficier d’un peu de compagnie et en attendant de pouvoir s’installer avec sa belle.

 Alexandre était heureux de pouvoir ainsi discuter avec son père. Depuis deux ans qu’il vivait avec Bahia il l’avait peu revu et c’était incroyable comme son père incarnait à ses yeux tout un passé d’excès et de bonheur. Bonheur de vivre et d’aimer Bahia, bonheur d’être entouré d’une multitude d’amis fêtards, bonheur de vivre en famille sans avoir à se soucier de rien.  Car si son contrat à durée déterminée au Louvre s’était terminé quelques mois auparavant, Alexandre arrivait en fin de droits ASSEDIC et après ses vacances ,il devrait se remettre à rechercher du travail .

 Alexandre prenait l’avion quasiment pour la première fois de sa vie. Au décollage, il avait senti frémir en lui l’aura des vacances avec sa ville, son pays qu’on quitte , l’inconnu qui s’offrent à vous, et avec lui tout son lot de dépaysement. Le nez collé sur le hublot, Alexandre avait goûté la corolle des  nuages que l’avion survolait ou pénétrait. C’était merveilleux de voir le paysage de Si haut ! Puis, L’avion avait atterri. La porte s’était ouverte sur une atmosphère à 32 °C. En descendant Alexandre s’était senti subitement enveloppé dans un manteau de chaleur. Le décor devant ses yeux lui évoquait un paysage plutôt désertique, avec dans l’air une légère poussière de sable, des palmiers tout  autour évoquant une végétation méditerranéenne. Elza l’avait accueilli en se jetant dans ses bras. Elle était toute bronzée, depuis une semaine qu’elle lézardait sur les plages d’Ibiza. Ses cheveux ondulés pas encore sec retombaient sur un T-shirt court aux épaules et lâche autour du cou, sous lequel ses petits seins pointaient. Le T-shirt, kitsch, surmontait un short riquiqui Lequel laissait apparaître de longues jambes bien dessinées que des bottes cachaient  jusqu’aux mollets : Elza était superbe.

 Son petit brin de femme l’invita Ă  bord d’un gros 4×4 Ă  serpenter Ă  travers de petites routes bordĂ©es de forĂŞts espagnoles dont le vert des arbres paru tout de suite inhabituel Ă  Alexandre .Ă€ Ibiza,la vĂ©gĂ©tation abreuvĂ©e sans doute par trop d’exubĂ©rance solaire, arborait des nuances de verts fluorescents, ou disons d’un vert Ă©meraude superbe !  À 5 km de l’aĂ©roport, la voiture quitta la route pour prendre un petit sentier longĂ© de villas dont les fleurs qui les dĂ©coraient Ă©taient d’un ton rouge et violet irrĂ©el . Ils s’arrĂŞtèrent un peu plus haut, dans la cour d’une immense demeure agencĂ©e autour d’une piscine aux reflets bleu pale très purs dans lesquels venaient  danser les entrelacs infinis des rayons du soleil .

 Elza convia Alexandre à la suivre dans une bâtisse plus éloignée. Il entra dans une grande pièce ayant une cuisine américaine ,visita les deux chambres. La maison était bordée d’une petite piscine qui surplombait une étendue d’arbre vert fluorescent, des villas en contrebas perdues au milieu des arbres, tandis qu’ au loin se dessinait la ligne d’horizon d’une mer d’un bleu de Prusse piquant, laquelle mer  semblait perdu au milieu de cette végétation touffue et dense à la chlorophylle magique.  La forêt luxuriante au milieu de laquelle ils étaient ,comptait, Alexandre les dénombra,  jusqu’à 14 verts d’un ton fluorescent différents.

 Après qu’il eut posé ses valises, Elza se laissa effeuiller docilement sur un matelas posé à même le sol de la pièce. Il remarqua tout de suite qu’Elza ne portait plus le joli collier qu’il lui avait offert et qu’elle avait jusque là gardé sur elle sans jamais le quitter tel le symbole de leur amour. Elza resta très discrète sur la façon dont elle l’avait perdu, incitant Alexandre à l’embrasser plutôt que de penser à ce symbole qu’elle semblait maintenant considérer comme enfantin,  Naïf et ridiculement niais.Alexandre qui aimait Elsa d’un amour il est vrai un peu naïf, en fut touché et blessé. Pendant qu’ il la déshabilla il ne put s’empêcher de penser à un acte de félonie de la part d’Elsa. Ne l’aimait-t’elle  plus comme avant ou alors était-ce cette île de toutes les tentations  qui l’avait transformée pendant son absence, avec ces fêtes arrosées de drogue, sa musique techno envoûtante et destructrice de tout amour romantique, ses amours faciles où le collier avait du être arraché durant un ébat sauvage, sur une plage d’Ibiza, ou dans ce lit lui- même où Alexandre, perturbé, lui faisait mollement l’ amour, sans ressentir lorsqu’il fut en elle la même magie qu’autrefois.  Elle le remarqua et ne lui en tint pas rigueur. Après tout, comme elle le disait souvent, rien ne les obligeait à une performance sexuelle qu’elle jugeait par ailleurs ridicule .

 Mais à partir du moment où Alexandre avait posé les pieds dans la villa et depuis le moment où il avait remarqué la disparition du collier, rien ne fut plus pareil entre eux. Elza se montrait moins aimante, plus acerbes et distante face à la romantique étreinte d’Alexandre dont elle jugeait le manque d’autonomie rédhibitoire. Elle revendiquait des moments de solitude et d’indépendance que contrariaient les élans d’Alexandre, toujours prompt à la prendre dans ses bras et à la couvrir de baisers étouffant. Alexandre en fut vivement affecté. Heureusement il y avait le soleil et la magie d’Ibiza qui le distrayait. Avant d’aller s’étendre sur une plage couverte d’un monde bigarré et aux corps décorés de Persings, de tatouages tribaux , Alexandre et Elza se rendaient dans le centre-ville sur un des scooters qu’ils avaient loué.  Hormis la vieille ville Et son port dominé par un fort rustique aux rues pavées bordées de commerçants en tous genres et qu’Alexandre trouvait fort charmant, la nouvelle ville aux immeubles bas lui semblait des plus quelconque et il se demandait en lui-même pourquoi Ibiza était tant prisée. Il n’avait pas encore eu la possibilité d’en apprécier les fêtes des boîtes de nuit ,nombreuses au kilomètre carré dans Ibiza même, et qui faisaient toute la renommée de l’île.

Alexandre passa la première semaine presque exclusivement en compagnie d’Elza. Loin du corps de bâtiment principal de la villa , qu’occupaient le frère d’Elza avec ses amis. Le soir, Alexandre entendait la musique envoĂ»tante de leurs fĂŞtes, sans pouvoir y participer comme Elza ne souhaitait pas se mĂŞler aux amis de son frère. Alexandre les imaginaient autour de la piscine, après un dĂ®ner au barbecue, dansant nu. Certainement devaient-ils ĂŞtre en compagnie de naĂŻades rencontrĂ©es en boite de nuit. Certainement n’étaient-elles pas les dernières Ă  boire, fumer des joints,s’emplir le nez de coke,ou Ă  se disjoncter les neurones Ă  grands coups d’extasy ou d’acides …

Ce ne fut qu’une semaine plus tard, lorsque les amis terribles furent envolĂ©s que les parents et la soeur d’Elza , julie accompagnĂ©e de son mari, dĂ©barquèrent Ă  Ibiza. Alexandre et Elza investirent une chambre proche de celle de Julie et son mari , qui longeait la grande piscine de la villa. DisposĂ©e en « U » autour de la piscine , la villa abritait aussi les chambres de Fulvio, le cousin et du frère qui avait cĂ©dĂ© sa grande chambre aux parents qui prirent position de l’autre cote de la piscine,dans un bâtiment sĂ©parĂ©. L’après-midi les deux soeurs nageaient longuement au milieu des ondulations lumineuses de la piscine. On Ă©coutait de la musique, tout en lĂ©zardant sur les transats. Les un lisant, d’autres discutant. Alexandre se roulant des joints pour avoir le plaisir de les griller en pleine chaleur, la tĂŞte envoĂ»tĂ©e de rĂŞves. Car tout cela le faisait rĂŞver. Alexandre adorait la famille d’Elza, son père si gentil et classe, sa soeur si prĂ©venante Ă  son Ă©gard. Bien sĂ»r, il dĂ©plorait l’Ă©loignement rĂ©cent d’Elza et se demandait si il Ă©tait possible qu’Elza soit devenue si soudainement indĂ©pendante, sans oser imaginer qu’elle puisse ĂŞtre moins amoureuse.

Un soir, tandis que les deux soeurs jumelles, fatiguĂ©es, s’Ă©taient retirĂ©es dans leur chambre respective, Alexandre Ă©tait restĂ© au bord de la piscine Ă  deviser avec le mari de Julie. Ils semblait bien s’apprĂ©cier tous les deux. Lui Ă©tait originaire de New Delhi. Il avait rencontrĂ© julie au cours de ses Ă©tudes de commerce international. Et pendant un voyage Ă  Las Vegas, sur un coup de tĂŞte, loin de leur famille, le couple avait dĂ©cidĂ© de se marier ; ne faisant, Ă  leur retour, qu’une petite fĂŞte en cercle restreint pour marquer l’évĂ©nement. Le père de julie , comme Ă  son habitude si respectueux des dĂ©cisions de ses filles, avait tout de suite accueilli la nouvelle avec bonheur ; chĂ©rissant ce nouveau gendre qui lui offrirait peut-ĂŞtre un petit fils un jour. Cela faisait quatre ans que Julie avait Ă©pousĂ© son mari. Avec l’aide du père , ils avaient pu crĂ©er cette fameuse start up  dont les bĂ©nĂ©fices s’annonçaient enfin substantiels.

Alexandre et le mari de Julie avaient trop bu au point d’ĂŞtre saouls comme des cochons. Le haschisch les avaient mis d’humeur Ă  faire la fĂŞte. Aussi dĂ©cidèrent ils de partir sans les filles s’encanailler dans les discothèques d’Ibiza, histoire pour Alexandre d’enfin goĂ»ter Ă  la vĂ©ritable magie de l’Ă®le. Ni l’un ni l’autre n’en avait le droit car ils n’avaient pas le permis : ni une ni deux, les compères de beuverie volèrent un des scooters de la famille , et dĂ©crĂ©tèrent que mordicus ils se rendraient en ville quitte Ă  braver la nuit noire qui avait enveloppĂ© Ibiza.

Alexandre conduisit. L’attention nĂ©cessaire au bon maniement du scooter l’avait dĂ©grisĂ©. Le vent qui s’engouffrait dans ses yeux , lui giflait aussi la face comme pour le maintenir Ă©veillĂ© et en alerte. sous sa main la manette d’accĂ©lĂ©ration faisait vrombir le moteur dans leurs oreilles. Tous deux trĂ©pignaient Ă  l’idĂ©e de cette escapade interdite. Elle leur semblait une salutaire bouffĂ©e d’oxygène au relent de mystère et d’inconnu. Allaient-ils retrouver le chemin de la villa distante de plusieurs kilomètres du centre-ville ? Peu leur importait : c’Ă©tait les vacances et Ibiza la sĂ©ductrice lascive allait se livrer Ă  leurs yeux de novices. Alexandre  reconnu , arrivĂ© au rond point donnant sur le centre-ville, le chemin Ă  travers les rues illuminĂ©es, qui les mèneraient au vieux port oĂą Ă©taient les boites de nuit. Une fois rendu, ils palpitaient d’Ă©motion en garant le scooter devant la boite : la rue noire de monde Ă©taient pleine de scooters, moyen habituel des habitants d’Ibiza pour se dĂ©placer. Il devait y avoir une cinquantaine de scooter alignĂ©s contre le trottoir.

Devant Alexandre ahuri, le mari de Julie dĂ©boursa cinq cents francs par personne pour s’acquitter du droit d’entrĂ©e. La situation parut surrĂ©aliste Ă  Alexandre habituĂ© Ă  la centaine de francs des boites de nuit parisiennes qu’il frĂ©quentait. La boite Ă©tait noire de monde et gigantesque. Plusieurs pistes de danse, autant de dj, partout des lumières colorĂ©es projetĂ©es sur les murs avec des flash stroboscopiques. des bars dans toutes les salles et tout le monde qui paraissait dĂ©chirĂ© Ă  dĂ©jĂ  deux heures du matin. Filles comme garçons d’ailleurs , lesquels Ă©taient un condensĂ© de persings,tatouages et tenues de jet setter. Toutes les nations se mĂŞlaient sur la piste, des allemands, nombreux Ă  Ibiza, aux espagnols bien sĂ»r, en passant par les anglais et les français. Alexandre se fit la rĂ©flexion qu’il fallait ĂŞtre riche ici pour s’amuser. Le prix d’une seule boisson Ă©quivalait le prix d’entrĂ©e des boites  de Paris : cent francs ! Cela le laissa songeur… . Ils restèrent trois heures dans la boite, passant leur temps Ă  vaquer d’une piste de dance Ă  l’autre, d’un bar Ă  l’autre, finissant de se saouler dans l’ambiance Ă©lectrique des  rythmes de la techno aux sons synthĂ©tiques calquĂ©s sur les battements de coeur . Sons envoĂ»tant et dĂ©vastateurs …

Ils repartirent tandis que le soleil n’Ă©tait pas encore levĂ©, Ă  la limite de la nuit et du jour. Au sortir de la ville, tandis qu’ils arrivaient au rond point un spectacle tragique les pĂ©trifiait d’horreur. A l’entrĂ©e du rond point : une voiture arrĂŞtĂ©e, le capot encore fumant. Devant elle un scooter renversĂ© et le cadavre d’un jeune homme, immobile, la tĂŞte encastrĂ©e dans le pare-brise. Le jeune homme ne portait pas de casque, les deux passagers de la voiture pas de ceinture non plus, avaient la tĂŞte ensanglantĂ©e et Ă©galement encastrĂ©e dans le pare-brise. Tous les trois Ă©taient gravement blessĂ©s ou mort.  Aucun ne bougeaient. La police Ă©tait dĂ©jĂ  sur le lieu de l’accident : un agent rĂ©gulait la circulation, attendant que ne vienne une ambulance. Un instant Alexandre cru qu’ils seraient contrĂ´lĂ©s et sommĂ©s de prĂ©senter un permis de conduire, ce qui ne se produisit pas.  Les flics espagnols les laissèrent passer . Ils Ă©taient tout heureux d’avoir franchi le contrĂ´le, heureux et bourrĂ©s, eux qui avaient dĂ©jĂ  bien du mal Ă  croire que dans leur Ă©tat, ils pourraient retrouver leur chemin…

Ils racontèrent leur aventure aux deux sĹ“urs dans l’après-midi. Elles les rĂ©primandèrent doucement d’autant de lĂ©gèretĂ©, les exhortant de ne plus prendre autant de risques . Alexandre venait de goĂ»ter aux fabuleuses nuits d’Ibiza … et bien la boĂ®te de nuit Ă  l’effervescente ambiance ne lui avait pas semblĂ© si dĂ©paysante finalement.

La famille d’Elza resta dix jours, durant lesquels on se régala de viande grillée, de chipolatas et de succulentes salades. On fit quelques mémorables sortie encore, puis tout le monde partit. Alexandre et Elza restèrent en  tête à tête, dans une ambiance de plus en plus morose pour leur couple. C’est alors que Elza dont sa torpeur envers les hommes avait dû la reprendre, fondit en larmes à l’idée de quitter ses chats et entra dans une colère monstre devant l’apathie et l’indifférence que lui témoignait Alexandre qui se sentit démuni comme une poule à qui on vient de couper la tête, devant tant de simagrées. Bien mal lui avait pris , entre eux ce fut bel et bien fini. Elza souhaitait même qu’il reprenne l’avion immédiatement. Il ne sût pas pourquoi elle se ravisa.

Tout de mĂŞme ils firent chambre Ă  part et seulement quatre jours après Alexandre lui demanda si ils pouvaient faire l’amour une dernière fois . Elza consentit Ă  lui ouvrir son lit. Il la fourragea avec force et dĂ©termination, un peu violemment mĂŞme, en se gardant consciemment d’être tendre . Et après avoir Ă©jaculĂ© il la sodomisa, tirant sur ses cheveux, lui griffant le dos en agitant son joli petit cul dans tous les sens au point de la faire jouir. Après, Elza fut plus calme, elle Ă©tait moins agressive et redevenue presque tendre avec Alexandre. C’est fou, dit-elle, comme un bon coup de bite… et… je ne sais pas… tout est bien … .

Certes ce fut le cas quelques jours, malheureusement l’attention nouvelle qu’ils se consacraient l’un Ă  l’autre retomba, et Elza se montra jusqu’à la fin un peu distante et mĂ©chante. Ils firent encore quelques jolies balades sous le soleil merveilleux d’Ibiza, dĂ©couvrirent des plages dĂ©sertes et fabuleuses oĂą les ibicencos, Ă  mĂŞme le sable, crĂ©aient des empilements de galets comme autant d’autels mystiques dĂ©diĂ©s Ă  l’immensitĂ©. Ils se rendirent encore et toujours sur les crĂ©neaux du fort d’Ibiza pour admirer la mer et le port…

Dans l’avion du retour, Elza se montra très douce et demanda à Alexandre qu’il la prenne dans ses bras. Il espéra que leur idylle reprenait vie, elle de lui faire savoir qu’elle ignorait la raison de ce besoin d’être rassurée. Tous les deux de passer le reste du voyage à rêver chacun dans son coin, pour, à Paris, se séparer et repartir chacun de son côté, Alexandre la mort dans l’âme.

Le pĂ©riphĂ©rique parisien parut bien terne Ă  Alexandre. Il faisait beau pourtant. Il y a que ses yeux Ă©taient encore tout impressionnĂ©s et imbibĂ©s des lumières d’Ibiza, ses couleurs, ses collines aux arbres dont le vert est si particulier. C’est exactement cela, lui manquaient Ă  Paris la fluorescence de la vĂ©gĂ©tation, ces verts si piquant et cette incomparable odeur de vacances. Son père venu le chercher dĂ®na avec lui dans son petit deux pièce. Alexandre raconta ses vacances, l’éloignement d’Elza, son dĂ©sespoir, l’amour qu’il lui vouait toujours et cette rupture incomprĂ©hensible… Elza Ă©tait un petit brin de femme bien Ă©trange dĂ©cidĂ©ment.

 

 

 

CHAPITRE VIII : La famille d’Elza

Elza avait très vite voulu présenter Alexandre à sa famille. Ainsi au cour d’un diner , légèrement intimidé avait-il rencontré Paul et France, respectivement son père et son amie avec qui il vivait maritalement. Le grand frère d’Elza et de Julie. Et fulvio, un cousin de la famille dont il compris qu’il avait perdu ses parents, et était souvent convié à leurs réunions, pour cela même qu’il n’avait plus sa propre famille.

Paul était superbe avec ses cheveux blancs, ses vestes noires ou ses cols roulés noirs, ses pantalons de flanelle noire aussi, et sa silhouette svelte. Il était aussi gentil qu’il était classe, et qu’est-ce qu’il en jetait ! Sa fortune, il l’avait faite dans l’édition de journaux pour adolescent. Ça avait été dur de perdre sa femme, un déchirement absolu. Mais l’amour de ses enfants aidant, la passion pour son travail facilitant, il avait su se refaire une vie. D’un naturel joyeux autant que taciturne parfois, il appréciait les bonnes tables, les vins fins, et les cigares. Plus que tout et comme le père d’Alexandre, il chérissait la jeunesse, même si elle était par trop bruyante et se précipitait vers la maturité dans l’indiscipline. Cela l’attendrissait. Fait insolite pour un homme d’affaire fortuné comme il l’était : il n’avait pas de voiture, et se déplaçait en métro, en taxi ou en avion, quand il se rendait à Londres dans sa résidence secondaire, dont officiellement il avait fait sa résidence principale pour des raisons fiscales. Il avait accueilli Alexandre par un amical « Ah c’est toi maintenant qui t’occupe de ma fille », espérant que cette fois-ci sa fille était guérie de sa torpeur avec les hommes qu’elle jetait les uns après les autres.

France, sa compagne s’habillait toujours de manière décalée : arborant souvent d’authentiques convers rouges qu’elle pouvait mettre avec n’importe quoi. Elle possédait un magasin de dessus de lit tendance et vendait partout dans le monde. Elle avait deux enfants.

Le grand frère d’Elza et de Julie était un drôle de zigue. Il avait le même âge qu’Alexandre. Mais plus prompt à se débrouiller dans la vie, dès l’âge de 15 ans, il pouvait assurer son autonomie financière en entamant une carrière de numismate. Depuis Elza ignorait l’origine des ressources de son frère, peut-être était-il entretenu par leur père. Il chérissait la liberté de l’oisiveté de son statu de jetsetheure, tout occupé qu’il était à voyager à travers le monde d’une soirée à l’autre. Sinon quand il restait à Paris, il occupait le terrain en squattant les boites branchées, à la recherche de jolie blonde dont il faisait une consommation immodérée, d’après la langue de vipère d’Elza : il faisait la « collection des poids chiches ».

Autrement,il adorait organiser des petites sauteries chez lui qui se terminaient invariablement de la mĂŞme façon. Il invitait quelques uns de ses amis de confiance et des paires de jolies filles pas farouches et ça commençait. D’abord avec de bons vins qu’il prĂ©sentait dans des carafes Ă  vins, ensuite venaient ces bons mets destinĂ©s Ă  Ă©moustiller les palais, puis le dessert, d’autres alcools plus forts, les mĂŞme que ceux de l’apĂ©ritif ; et chacun prenait une ligne de coke ou un extazy. On mettait le son Ă  fond. On passait dans un autre salon et les couples se formaient. Tout le monde Ă©tait dĂ©chirĂ©, et les coquines en transe, se laissaient retourner sur le piano long, dans la chambre d’ami, sur la table Ă  manger, sur un canapĂ©,bref : partout. Et bientĂ´t les couples se dĂ©faisaient. Chacun choisissait un autre partenaire, on reprenait de la drogue et la partouze continuait son train.

Fulvio n’avait pas hĂ©ritĂ© de la nature festive du frère d’Elza, mais Ă  sa façon il Ă©tait aussi exubĂ©rant. IL y avait un je ne sais quoi dans sa manière de parler qui le distinguait. A l’instar d’un italien ses mains gesticulaient pour souligner les mouvements de sa bouche, et il n’usitait que des mots choisis qui rendaient sa conversation prĂ©cieuse. Fulvio Ă©tait philosophe, ou du moins prĂ©parait-t-il un doctorat de Philosophie , pour lequel son but avait Ă©tĂ© de ne pas Ă©crire une seule phrase qui ne fut pas indĂ©chiffrable et augurant une formule scientifique. Ce qui avait parfaitement marchĂ© puisqu’il eut la mention très bien.

Lorsqu’Elza le questionna au sujet de ses amours difficiles, Fulvio s’épancha. Il est vrai qu’il n’Ă©tait pas dragueur et aimait la difficultĂ©. Quand ça dure, quand on se frole du regard ou qu’on se zieute sans se dire qu’on s’aime, quand tout un tas de stratagèmes sont nĂ©cessaires pour se rapprocher. Car Fulvio Ă©tait timide et compliquĂ©. Il lui fallait une femme qui fut brillante et belle, et difficile Ă  conquĂ©rir : une princesse en somme. Or, il y avait Marie dans sa vie, ou plutĂ´t dans sa ligne de mire. Marie Ă©tait en Hypokhâgne. Brillante Ă©tudiante, Fulvio dĂ©sespĂ©rait de jamais pouvoir l’intĂ©resser avec son doctorat de Philosophie. Mais tout de mĂŞme, ils s’Ă©taient parlĂ©s et longuement et vivement. Et Fulvio la guettait lorsqu’elle allait en bibliothèque, lui demandait poliment s’il pouvait s’asseoir Ă  ses cĂ´tĂ©s. Et parfois ils demeuraient silencieux pendant des heures, mais rĂ©unis ensemble dans le mĂŞme intellectuel recueillement, se satisfaisait Fulvio. Pour rien au monde, c’Ă©tait trop vulgaire, il ne l’aurait invitĂ© Ă  passer une soirĂ©e avec lui. Non, il fallait un caractère fortuit Ă  leurs entrevues pour que la magie opère. Et Ă  chacune des bonnes remarques, ou brillants discours que Fulvio lui tenait, il se disait qu’il tenait le bon bout. Leur idylle intellectuel durait depuis des mois, et Ă  force de confier le soin de leur rencontre au presque hasard, cela n’avançait pas. Qu’Ă  cela ne tienne ! Fulvio Ă©tait de plus en plus amoureux : Marie, il devait la mĂ©riter…

Tout au long du dĂ®ner ils discutaient Ă  bâtons rompus. Chacun donna de ses nouvelles Ă  l’assistance et on parla politique : IsraĂ«l Ă©tait leur premier sujet d’inquiĂ©tude. Alexandre qui s’Ă©mouvait Ă©galement de la situation Palestinienne  provoqua une polĂ©mique qui se termina par un autre verre de vin. Sinon, ils parlèrent de leurs vacances : ils allaient tous se retrouver Ă  Ibiza dans leur villa familiale. Paul dit Ă  Alexandre , peut-ĂŞtre aurait-il encore le bonheur de le revoir lĂ -bas. Ce sur quoi Alexandre,surpris, dit qu’il ne savait pas. En fait, il n’avait pas l’argent pour y aller et cela l’intimidait de se retrouver avec eux si loin. Elza qui Ă©tait prĂ©venante, lui dit, après le dĂ®ner, qu’elle lui payerait le billet d’avion, et que ça lui ferait drĂ´lement plaisir s’il venait. Alexandre rĂ©serva sa rĂ©ponse au lendemain, mais mĂŞme s’il avait peur , ça le faisait rĂŞver d’imaginer dĂ©couvrir la mythique Ă®le de dĂ©perdition. Il dit oui avec une petite rĂ©serve.

Le soir venu, rentrĂ© dans son petit deux pièces , il dĂ©couvrit Bahia en pyjama prĂŞte Ă  aller se coucher.  » Tu vas bien ?  » lui demanda-t-elle affectueusement.  » Bien mieux », rĂ©pondit-t-il. Et pour une fois, ils se parlèrent comme deux vieux amants qui se retournent sur leur passĂ© avec compassion. Ils se rappelèrent leur premier grand moment, dans sa petite chambre Ă  lui. Comment il Ă©tait soucieux de bien faire, comment sans savoir pourquoi, elle s’Ă©tait donnĂ©e Ă  lui dès le premier soir. Et les premières semaines qui suivirent oĂą ils firent l’amour tous les jours.  »  Je ne me lasserais jamais que tu me fasses l’amour » dit-t-elle. « Moi non plus… » rĂ©pondit-t-il.  » Tu sais je vais partir en vacances avec Elza » ,lui avoua-t-il.  » Ca me rassure, dit-elle , pendant que je partirais de mon cĂ´tĂ©, je m’inquiĂ©tais que tu restes seul », dit-t-elle sans rien rĂ©vĂ©ler de son amant , dont jusqu’Ă  prĂ©sent elle avait tenu le nom secret.  » Tout est pour le mieux » ajouta Alexandre. « Tout est pour le mieux » confirma Bahia. Et pendant qu’il disait cela, il posa sa main sur la joue de Bahia , et subrepticement, poussĂ© par le souvenir d’annĂ©es passĂ©es Ă  s’aimer passionnĂ©ment, ils s’embrassèrent.

Alexandre glissa sa main sous son haut et caressa ses seins. Elle se laissa faire et jusqu’Ă  ce que sa main Ă  lui coulisse vers son sexe. Bahia commençait Ă  haleter. PoussĂ© par une excitation Ă  son paroxysme, ils se dĂ©vĂŞtirent et regagnèrent leur mezzanine. LĂ , Bahia se donna comme avant, toujours prompte Ă  balancer ses hanches quand Alexandre la prenait, toujours prompte Ă  crier Ă  mesure qu’il la limait dans tous les sens. Alexandre et Bahia firent l’amour trois fois de suite. La dernière fois, Alexandre pris Bahia en levrette pour qu’Ă  quatre pattes, dans une position oĂą Bahia Ă©tait lĂ©gitimement dominĂ©e, voir humiliĂ©e, celle-ci sente qu’Alexandre pouvait la prendre comme une salope, car il n’y avait que lui et lui seul, Ă  pouvoir lui donner autant de plaisir. Bahia, elle, sentait oĂą Alexandre voulait en venir, et ça la faisait jouir.

 

CHAPITRE VII : Rencontre avec Elza

Alexandre avait les nerfs vrillés de honte et de douleur, et il sentait la dépression l’anéantir. Cet été là, il prit une décision qui allait se révéler providentielle. Pour se faire aider, il se décida à consulter un psychologue, rencontra le fantasque docteur Faurie, aussi bien accoutumé à travailler avec des enfants qu’avec des adultes. Psychiatre en vérité qui avait réussi à s’échapper de l’hôpital psychiatrique et créer une structure autonome. Faurie était drôle, d’une intelligence rare, et Alexandre avait surtout remarqué combien sa stagiaire était des plus troublantes. Depuis, c’est pour elle qui lui faisait du bien, presque plus que pour Faurie qu’Alexandre s’était mis à fréquenter son cabinet.

Le rituel était immuable. Il parlait en tête à tête avec Elza dans le salon d’attente, ensuite venait le tour de Faurie. D’ailleurs Elza se débrouilla pour être en dehors du bureau de Faurie, les deux premières fois où Alexandre s’était présenté au cabinet. Leur rencontre avait été joviale, Elza était très douce, et leur discussion à bâton rompu des plus vive : ils avaient beaucoup de choses à se dire. Et sans qu’il sût très bien à quoi attribuer ce phénomène, au bout de deux séances, Alexandre était tombé amoureux. La troisième fois, Elza ne put se libérer et il dût la voir en présence de Faurie. Celui-ci le savait, et il leur proposa deux minutes de solitude en fin de séance. Alexandre ne put dire que deux mots à Elza : « je t’aime » , elle d’en répondre cinq : « je t’aime moi aussi ».

Par la suite, Elza avait tenu à offrir à Alexandre le livre « totem et tabou » de Freud, arguant qu’il ne le tenait pas assez en estime selon elle. Seulement Alexandre avait oublié le livre dans le cabinet de Faurie, or celui-ci, qui pour l’avoir ouvert et avoir lu la dédicace, ne manqua pas de faire savoir à sa stagiaire combien c’était peu déontologique de laisser à ses patients son numéro de téléphone personnel. Mais Faurie n’avait rien fait pour empêcher Alexandre d’avoir le livre, surveillant seulement la situation du coin de l’œil. Et Elza avait pu revoir Alexandre en dehors du cabinet, la semaine suivante.

Quand ils se virent sur les quais de la Seine où ils s’étaient romantiquement donnés rendez-vous : le cœur d’Alexandre tonnait à nouveau. Il fait chaud, ma peau est moite, et gourmande, j’ai envi de te toucher … fit Elza et elle embrassa Alexandre. Peu après Elza l’invita au restaurant. Comme à leur habitude maintenant, entre deux trois mots tendres, leur conversation portait exclusivement sur la psychologie. Mais en fin de repas Elza se révéla être une petite effrontée dénuée de tout doutes. Elle narra à Alexandre, toute ouïe, l’histoire de sa romance avec son prof de faculté. Après les cours, elle avait pris son courage à deux mains et s’était décidée à inviter au restaurant son prof chéri. Celui-ci à sa plus grande satisfaction avait accepté. Or, à la fin du repas, elle dût lui avouer qu’elle avait également réservé une chambre d’hôtel pour eux deux. Il fut d’abord surpris mais pas effarouché, et l’y suivit. Il la prit violemment dans la chambre … . Comme ils finissaient leurs plats : Elza avoua à Alexandre qu’elle avait également réservé une chambre pour eux dans un hôtel près de là. Alexandre s’en trouva ravi.

Il la déshabilla sur le lit pour constater qu’Elza était d’une finesse de corps rare, avec des seins fins comme de jolis citron et une chatte pas trop dense et très belle. Ils firent l’amour trois heures durant les quelles Elza se livrait pieds et poings liés à son amant, acceptant toutes les poses, toutes les positions, toutes les formes d’amour. Entièrement soumise à son désir.

Elza était plus petite que Bahia. Elle avait un nez busqué rigolo, de fantastiques cils qui lui faisaient de grands yeux, et une bouche superbement lisse : très sociable, son visage savait prendre mille expressions, ses traits mobiles étaient l’outil majeur de son charme dévastateur : elle était jolie Elza.

Ils s’étaient revus le lendemain et le surlendemain. Et chez Faurie. Alexandre ignorait si elle en avait les moyens, mais chaque fois il se laissait inviter à l’hôtel. Puis ce fut la catastrophe pour elle. Elle raconta que Faurie avait voulu savoir ce qui se passait, et elle n’avait pu lui mentir, d’ailleurs il avait deviné le pire. Un passage à l’acte consommé, une transgression qui ne semblait jamais avoir été prise en compte, en somme. Faurie la congédia de son stage et refusa de le valider. Par amour pour Alexandre, Elza venait de redoubler son année. Elle ne lui en tint pas rigueur. Au contraire, lorsqu’elle le revit, elle s’agenouilla et lui dégrafa le pantalon, prit son sexe dans sa bouche et suça. Décontenancé Alexandre ne voulut pas lui souiller la bouche…

Elza était lascive, caressante et enveloppante. Il la désirait. Elza voulait l’accueillir en elle. Elle adorait ses mains sur son corps. Ils se chuchotaient des choses pendant qu’il la fourrait. « Tu demeures mes songes, mes plus douces pensées, mes caresses les plus renversantes, mes baisers les plus langoureux. » Ils étaient parcourus par des vibrations volcaniques à chaque fois que son sexe entrait dans sa vulve. Leurs étreintes étaient orgasmiques. Quand c’était fini, Elza disait, j’ai encore envi de toi. Je suis incandescente, attention !

Alexandre avait une haute opinion de sa maîtresse. Depuis qu’elle était libre de toutes obligations universitaires, ils se voyaient tous les jours. Alexandre était libre de ses mouvements : Bahia, elle, ne demandait plus jamais avec qui il passait ses après-midi et maintenant ses nuits. Bahia avait son Olivier , Alexandre son Elza. Tout paraissait facile. Ils ne cessaient jamais de discuter. Elza voulait tout savoir. Alexandre qui avait besoin de parler lui raconta tout sur tout. Depuis son enfance jusqu’à la situation actuelle. Il finit par apprécier mieux se confier à elle qu’à Faurie. Ils discutaient ensemble comme deux roues d’une même locomotive, indissociablement complices, et engagé d’un même élan vers une quête commune. En réalité Alexandre cessa de voir Faurie pour passer encore plus de temps avec Elza. Elza se livrait moins, mais elle agissait et d’abord voulut-elle lui présenter sa sœur jumelle, Julie.

Julie trouva Alexandre un des types les moins bizarre que sa sœur avait pris l’habitude de lui présenter depuis une éternité. Elle le trouva beau gosse aussi et aima sa conversation. Julie était légèrement plus épaisse, plus forte, plus matérialiste que sa sœur. Plus pragmatique qu’elle, moins rêveuse, elle avait créé une start-up avec son mari. Depuis peu, ils n’étaient plus en perte et gagnaient 12 000 francs par jour, ce qui augurait un bon début. Julie si elle avait semble-t-il les pieds mieux arrimés au sol que sa sœur, ne semblait pas pour autant être la dominante. C’est bien Elza qui l’incitait à découvrir de nouvelles choses. Elle qui avait eu son premier copain avant elle. Elle avait aussi perdu sa virginité avant elle. Car Elza plus que Julie était non pas attirée mais littéralement happée par l’inconnu, quand Julie n’était rassurée que par la matérialité du quotidien. Un évènement avait rapproché inconsciemment les deux sœurs et Alexandre. Ils étaient tous les trois orphelin de mère. Or leurs mamans respectives étaient mortes d’un cancer. De constater cette déchirure commune dans leur enfance, rapprocha ostensiblement Alexandre d’Elza et de Julie, aimantés qu’ils étaient par la force et le poids d’un même secret.

Julie disait : j’aime la raison du plus fort, je choisis toujours le camp du plus fort, pas toi ? Non. Tiens, Elza est comme toi ! Elle va vers le malade, le froid, et le sans espoir ! Bien souvent… Et elle n’écoute les conseils de personne ! Elle est avide de sa propre expérience. Tant qu’on lui dit que ça brûle, si elle n’a pas touché, au risque de se brûler, elle ne croit pas à ce qu’on dit de prime abord. Elza est très attachée à la religion juive, moi j’aimerais bien, mais je n’ai pas le temps. Je dois travailler, produire des résultats ! Mais j’aime ma sœur comme personne, je la défendrais toujours, œil pour œil, dent pour dent ! Et je suis contente parce qu’Elza semble heureuse avec toi. Elle t’aime et je t’aime moi aussi. Puis Julie embrassa Alexandre sur la bouche en un furtif baiser.

Son idylle avec Elza était en fait providentielle pour Alexandre qui s’en sentait revivre. L’été s’annonçait splendide pour eux. Ils visitaient les musées, allaient au cinéma, se promenaient dans les parcs, fréquentaient les bibliothèques, allaient là où les menait leurs discutions ininterrompues.

Une vision d’Elza petite allait enflammer l’imagination et le rire d’Alexandre durablement. Elza devait avoir cinq ans, et se tenait allongée au milieu du salon de sa grand-mère, la jupe relevée, se touchant le kiki longuement. Et la grand-mère de lui demander pourquoi elle faisait ça ? Elza si fraiche et déjà chipie : « parce que c’est si bon mamie !!! … . »

CHAPITRE VIII : La famille d’Elza

Elza avait très vite voulu présenter Alexandre à sa famille. Ainsi au cour d’un diner , légèrement intimidé avait-il rencontré Paul et France, respectivement son père et son amie avec qui il vivait maritalement. Le grand frère d’Elza et de Julie. Et fulvio, un cousin de la famille dont il compris qu’il avait perdu ses parents, et était souvent convié à leurs réunions, pour cela même qu’il n’avait plus sa propre famille.

Paul était superbe avec ses cheveux blancs, ses vestes noires ou ses cols roulés noirs, ses pantalons de flanelle noire aussi, et sa silhouette svelte. Il était aussi gentil qu’il était classe, et qu’est-ce qu’il en jetait ! Sa fortune, il l’avait faite dans l’édition de journaux pour adolescent. Ça avait été dur de perdre sa femme, un déchirement absolu. Mais l’amour de ses enfants aidant, la passion pour son travail facilitant, il avait su se refaire une vie. D’un naturel joyeux autant que taciturne parfois, il appréciait les bonnes tables, les vins fins, et les cigares. Plus que tout et comme le père d’Alexandre, il chérissait la jeunesse, même si elle était par trop bruyante et se précipitait vers la maturité dans l’indiscipline. Cela l’attendrissait. Fait insolite pour un homme d’affaire fortuné comme il l’était : il n’avait pas de voiture, et se déplaçait en métro, en taxi ou en avion, quand il se rendait à Londres dans sa résidence secondaire, dont officiellement il avait fait sa résidence principale pour des raisons fiscales. Il avait accueilli Alexandre par un amical « Ah c’est toi maintenant qui t’occupe de ma fille », espérant que cette fois-ci sa fille était guérie de sa torpeur avec les hommes qu’elle jetait les uns après les autres.

France, sa compagne s’habillait toujours de manière décalée : arborant souvent d’authentiques convers rouges qu’elle pouvait mettre avec n’importe quoi. Elle possédait un magasin de dessus de lit tendance et vendait partout dans le monde. Elle avait deux enfants.

Le grand frère d’Elza et de Julie était un drôle de zigue. Il avait le même âge qu’Alexandre. Mais plus prompt à se débrouiller dans la vie, dès l’âge de 15 ans, il pouvait assurer son autonomie financière en entamant une carrière de numismate. Depuis Elza ignorait l’origine des ressources de son frère, peut-être était-il entretenu par leur père. Il chérissait la liberté de l’oisiveté de son statu de jetsetheure, tout occupé qu’il était à voyager à travers le monde d’une soirée à l’autre. Sinon quand il restait à Paris, il occupait le terrain en squattant les boites branchées, à la recherche de jolie blonde dont il faisait une consommation immodérée, d’après la langue de vipère d’Elza : il faisait la « collection des poids chiches ».

( Ă  suivre)

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