La récente entrée en guerre, « officialisée » à l’ONU par Poutine, de la Russie sur le théâtre Syrien ne fait qu’accroitre les risques de combat potentiels entre l’aviation russe, syrienne et celles turque,israélienne, française et américaine.

La Turquie récemment vient de rappeler à l’ordre l’aviation russe qu’elle a accusée d’avoir illégalement survolée son territoire. Erdogan semble même avoir laissé entendre qu’une nouvelle intrusion ne serait pas sans conséquences… L’aviation israélienne qui manoeuvre elle aussi au-dessus de la Syrie semble, quant-à elle,  coordonner ses opérations conjointement avec la Russie , afin d’éviter tous accrochages, depuis un certain temps. Et les récentes rencontres entre Poutine et Obama, faute de position commune relative au maintien au pouvoir de Bachar-el-Hassad, annoncent un futur fragile statut quo entre les armées de l’air de leur deux pays, à défaut d’une détermination d’objectifs communs dans le choix des cibles à bombarder.

Car, jusqu’à présent si les Etats-unis déclarent avoir surtout bombardé les positions de l’Etat Islamique ( et ce n’est pas faute sur ce site d’avoir pu déclarer à quel point les opinions publiques occidentales ne devaient pas être dupe de frappes aériennes américaines restées étrangement inefficaces) – à contrario, les premiers rapports sur les cibles visées par l’aviation russe semblent montrer que Poutine poursuit la même stratégie que Bachar-el-Hassad.

De même que le président syrien avait en 2012 libéré des milliers de combattants djihadistes de ses pourtant funestes centres de détention, dans le but de renforcer le courant islamiste sunnite radical, afin qu’il entre en concurrence avec l’ALS ( l’armée libre de syrie ) ; ce dont aura profité à plein l’Etat Islamique en 2013 , lequel , composé de djihadistes lybiens, irakiens, internationaux et syriens n’aura eu de cesse de combattre toutes les factions armées islamique moins radicales, et aussi les kurdes du nord de la Syrie, en cherchant à éradiquer l’ ALS, armée libre de Syrie,  laquelle seule , pourtant, semble en mesure d’apporter une alternative démocratique en Syrie en cas de renversement de Bachar-el-Hassad … or, de même  l’aviation russe semble maintenant elle aussi s’acharner contre l’Armée Libre de Syrie, quand 3 russes sur 4 qui , interrogés, disent soutenir l’action de leur armée en syrie, ignorent aussi certainement que leur pays ne combat pas des islamistes radicaux ( Daesh ou l’Etat Islamique ), mais bien ces citoyens syriens qui avaient pris les armes en 2011 , après que Bachar-el-Hassad ait réprimé dans le sang ce que l’humanité gardera en mémoire comme le « pringtemps des peuples arabes ».

Bachar-el-Hassad vient de déclarer combien l’aide russe est substantielle, au moment où son armée, l’armée dite maintenant loyaliste, qui comptait plus de 300 000 hommes en 2011, a subi la défection de quantité de ses soldats sunnites ayant fui pour rejoindre l’ALS, l’armée libre de Syrie ou les diverses factions islamistes , tandis qu’elle ne contrôle plus qu’1/3 du territoire, principalement situé à l’ouest de la Syrie ; quand l’Etat Islamique contrôle le nord-est, et que grosso modo l’ALS, l’armée libre de Syrie est comme coincée entre ces deux armées dans le puzzle syrien. Or, les bombardements massifs russes, s’ils cherchent à supprimer toutes positions de l’armée libre de Syrie, autour de leur base navale de Tartous, stratégique dans l’hypothèse d’un conflit mondialisé, car elle offre à la Russie une ouverture sur la mer Méditerranée qui lui permet un accès aérien complémentaire avec le port de Crimée, situé plus au nord , au sud de l’Ukraine, port lui aussi stratégique où réside une importante flotte russe … L’armée loyaliste de Bachar-el-Hassad, devenue majoritaire en recrue chiites alaouite, composée aussi de chrétiens que Bachar-el-Hassad a ralliés à sa cause en agitant le spectre du radicalisme religieux islamique; armée formée également d’un contingent libanais du hezbola ; et dit-on de 30 000 combattants iraniens : cette armée est à la veille d’une capitale offensive sur Homs contre l’armée libre de Syrie, dont l’imminence suppose que les russes , fidèles en cela à leurs pratiques militaires,  laminent le terrain ennemi de bombes : dans l’immédiat , la réalisation de ce projet est ce qui risque au plus au point de provoquer une réaction en chaine désastreuse.

Il suffit pour une raison ou une autre, qu’un accrochage survienne entre l’aviation russe et celle du camp occidental et la guerre mondiale pourrait survenir… A peine au moment où les opinions européennes viennent de se réveiller, l’esprit  tout décillé de rêve de meilleur confort matériel, lorsque l’afflux historique de ces milliers de réfugiés venus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan est venu perturber leur bel été. Car ici non plus, l’opinion publique ne sait pas vraiment que depuis que le conflit ukrainien a commencé, les armées terrestres, navales et aériennes de l’Europe en général et de l’Otan en particulier n’ont cessées d’être sur le qui-vive , et de procéder à des exercices commun sur le sol européen et jusqu’en Arctique , lors desquels il aura été question de mesurer l’inter-polarité des armées entre-elles. Quand de son côté la Russie procédait à des exercices comparables.  Et que la Chine dépendante du pétrole du Proche et Moyen-Orient plus que les Etats-unis, au point d’avoir acheter un port important de la région afin de compléter son maillage maritime terrestre, s’offusquait du récent changement de la constitution nippone, autorisant désormais  l’armée japonaise à intervenir sur des conflits extérieurs… Comme si toutes les chancelleries voulaient se préparer au pire… Triste époque… En France, les curieux n’auront manqués de remarquer l’insistance des publicités de l’armée lovées discrètement mais insidieusement jusque dans les sous-verres de certaines tables des cafés que fréquentent les recrues potentielles…

à suivre

les Etats-Unis sous couvert de l’Otan peuvent maintenant menacer Poutine si la Russie devait aussi s’en prendre à la Turquie, en prétextant que celle-ci est membre de l’Otan : il est un peu tard et comme cela serait le palier ultime franchi par les partis en présence vers un conflit mondiale, vraisemblablement cela devrait rester une pure conjecture, à l’instar de la fameuse « ligne rouge » brandie par Obama, franchie allègrement par Bachar-el-Hassad , et jamais suivie d’effets ! Car stratégiquement, il eut fallu, dès lors qu’à l’été 2013 les attaques chimiques de Bachar-el-Hassad contre sa population furent avérées, ne pas tergiverser, prendre l’initiative alors que la présence avérée de l’armée russe sur le terrain n’était pas encore officielle, et ne pas craindre de frapper les centres de commandement de l’armée syrienne, comme s’apprêtait à le faire la France avant le recul américain. Mais décidément : les atermoiements de Barack Obama, le manque de lisibilité de sa politique au Proche et   Moyen-Orient, son incapacité à y décrypter là le potentiel explosif de la région si les Etats-Unis avaient décidé de s’en désengager militairement : la conjugaison de tous ces facteurs ont conduit au si périlleux cumul actuel des armées ennemies dans la poudrière de l’isthme syrien… et les récentes tergiversations diplomatiques sur une nécessaire entente avec Bachar-el-Hassad pour combattre la nouvelle cible prioritaire de l’occident , l’Etat Islamique, risquent, si Poutine réussit son périlleux pari, de n’être pour les populations que l’annonce de leur futur martyre,rien de moins que la légalisation par omission de leur extermination de masse ! :  la révolution syrienne devenant le tombeau des peuples pour reprendre une sentence prononcée  par un réfugié syrien.

Extermination de masse, le mot n’est pas trop fort, seulement descriptif d’une situation bien réelle au coeur du système judiciaire, policier, militaire, pénitentiaire et  » médicale » mis en place par Bachar-el-Hassad, hérité de son père et perfectionné par ses soins pour devenir une véritable machine de mort au sein de laquelle, à tous les échelons règne la peur, la délation, la corruption , et qui broie dans ses rouages opposants réels ou supposés au régime, militaires de l’armée loyaliste  compris, par le moyen de la torture de masse et l’assassinat délibéré et programmé, à ce tel niveau   de brutalité, d’horreur et de barbarie que n’avait plus vu l’humanité depuis  l’holocauste, les crimes des Khmers rouges , les purifications ethniques en ex-Yougoslavie, ou en 1994, depuis le Rwanda…

Les opinions publiques des divers camps ne doivent plus se leurrer, l’humanité toute entière doit se sentir concernée et se mobiliser, manifester sa désapprobation auprès de son gouvernement face à l’horreur bien réelle de la dictature syrienne, parce que si nous fermions les yeux, demain l’ensemble des gouvernements pourraient, peu ou proue, élever encore d’un degré le niveau de leurs mesures coercitives à l’égard de leur population, incités par une communauté internationale atone, impuissante, divisée, et des citoyens résignés que ne semblent pas concerner les preuves de l’horreur.

Car des preuves il y en a. Elles sont connue de l’élite internationale depuis 2014, quand jusqu’alors seules les organisations des droits de l’homme avaient dans leurs rapports rendues compte de la possibilité de l’existence d’un système d’emprisonnement, de torture et d’exécution sommaire des détenus organisé par le régime de Bachar-el-Hassad. Or, plus aucun doutes n’est possible depuis les révélations et preuves apportées par l »opération César », nom donné à l’opposant, ancien militaire du régime de Bachar-el-Hassad chargé de 2011 à 2013 de photographier les cadavres mutilés des opposants , afin que le régime, à l’instar du mode de fonctionnement du système concentrationnaire nazi en son époque, archive les preuves des résultats d’une politique d’extermination de masse commanditée, dirigée et orchestrée au plus haut niveau de la machine d’état. Archivage administratif duquel, au péril de sa vie, César a extirpé 45 000 photos présentant des corps de soldats, des civils tués et des milliers de détenus morts ayant subis sévices et tortures dans les centres de détention syriens ou les hôpitaux reconvertis en lieux d’assassinat pour détenus blessés ne pouvant plus demeurer dans les prisons ou centres de détention…

En fait depuis 2011, sitôt après le début des manifestations pacifiques organisée par le peuple syrien, Bachar-el-Hassad a mis en place une Cellule centrale de gestion de crise, réunissant conjointement ses chefs des forces armées, ses ministres de la défense et de l’intérieur, ainsi que des hauts responsables des services de renseignements. Chargée d’évaluer l’évolution quotidienne de la situation en Syrie, cette cellule centrale requière l’aval de Bachar-el-Hassad pour toutes ses décisions, c’est elle qui donne ses ordres au Bureau de la Sécurité nationale. Or ce bureau est l’organe centralisateur de l’action des chefs des comités de sécurité locaux, disposant d’antennes et de milices qui ont organisées la répression et l’arrestation de masse des manifestants syriens aux premières heures de la révolte sur tout le territoire. Ces comités agissent en coordination avec la police et l’armée, en ayant des prérogatives sur elles. Et ils fonctionnent avec les services de renseignement syrien divisés en quatre sections : la Sécurité militaire, la Sécurité générale, la Sécurité politique et la sécurité aérienne maillant le territoire syrien de branches centrales situées à Damas, se ramifiant en branches régionales dans les provinces, puis en branches locales dans les villes du pays. Or chaque branche disposant de centre de détention de taille variées, on ne s’étonnera pas que les milliers de suppliciés exécutés en Syrie  soient passés par ces services. Alors que l’opinion internationale doit s’alerter de ce qu’environ 150 000 personnes gonflent sans doutes encore les cachots insalubres de tous ces centres de détention et soient menacés de mort, comme il ne fait plus de doutes que le système d’état instauré par Bachar-el-Hassad, primitivement utilisé par son père comme un organe de contrôle, de répression et de torture en vue d’instiller la peur de désobéir dans toutes les couches de la société syrienne , se soit transformé depuis 2011, en un système d’élimination massif des opposants, que la torture n’a plus pour but de brimer, mais bien d’assassiner !

Les témoignages recueillis parmi les rescapés ayant pu fuir la Syrie, font état d’un système d’élimination où les hôpitaux publics dès les premiers mois de la révolution sont devenus peu sûr pour des manifestants blessés amputés sans raison, abandonnés à la mort par absence de soins, des hôpitaux désertés par les vrais médecin préférant exercer dans la clandestinité au péril de leur vie. Hôpitaux comme celui ,militaire, de Mezzeh, situé au pied de la colline où se trouve la garde présidentielle de Bachar-el-Hassad, le tristement célèbre hôpital 601, que les syriens redoutent maintenant, où sont achevés les détenus blessé ou malades provenant des centres de détention alentours, et dont le hangar a servie de morgue improvisée où les morts des centres de détentions entassés , de plus en plus nombreux au fur et à mesure de l’avancée de la guerre, étaient et sont peut-être encore photographiés et numérotés avant de rejoindre la fosse commune…

Je ne détaillerai pas ici les diverses tortures infligés aux détenus du régime syrien, l’ouvrage stupéfiant, horrifiant et pourtant si nécessaire de la journaliste indépendante GARANCE LE CAISNE : « Opération César » recueillant le témoignage lui-même du photographe César et de différents rescapés des geôles syrienne est à lire pour qui est désireux de savoir . Sinon certaines des photos qui seront prises en compte à la cours pénale internationale (espérons-le) sont sur le site : http://www.safmcd.com  et sont lisibles les rapports réguliers des organisations des droits de l’homme syriennes et internationales sur les sites suivants : Human Rights Watch. http://.hrw.org/fr/

Amnesty International. http://www.amnesty.fr/

Violations Documentation center. http://www.vdc-sy.info/index.php/en/

et Syrien Network for Human Rights. http://sn4hr.org/

 » L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console » a dit Shakespeare. Je dirais pour ma part : la Barbarie ne justifie pas la Barbarie, elle justifie la Justice !

 

PATRICK RAKOTOASITERA

 

 

 

 

 

 

Avec l’intention de penser l’Afrique autrement :

l’IMAF ( « l’institut des mondes africains »:   http://www.imaf.cnrs.fr/    ) organise La conférence Européenne des études africaines du 8 au 10 juillet 2015, à la Sorbonne de Paris. Le présent site (  http://patrick-rako.nuxit.net/couleur.htm) tentera de couvrir l’évènement, en présentant, d’abord ici,  les enjeux mondiaux d’une telle conférence dont le thème central est:

Les mobilisations collectives en Afrique : revue des contestations, mouvements de résistance, et modes de révoltes .

Ce thème doit permettre à tous les pays concernés, au-delà de l’Afrique, d’adopter la politique militaire, humanitaire, économique, écologique, diplomatique et éthique la plus propice à répondre aux nouvelles trajectoires sociales, politiques, et idéologiques qu’empruntent les acteurs et les actrices des expressions contestataires .

Depuis les aspirations des militants anti-apartheid des années 60, en considérant également les mouvements du « printemps arabe », jusqu’aux jihadisme armé actuel. Afin d’apporter un nouveau regard tant sur le jihad que  » les révoltes d’esclaves », les conversions de masse , ou les conflits dynastiques qui les sous-tendent. De par une évaluation critique des réponses apportées en Afrique par les pouvoirs politiques. De sorte, qu’au-delà des phénomènes de crise, puissent être discernables :

– une sorte de répertoire des diverses actions collectives permettant une meilleure perception des modes de transgression et de subversion qui se sont développés en Afrique , au cour de ces dernières années.

–  un panel actuel du militantisme africain.

– Afin de distinguer les statuts sociaux, générationnels,et de genre des individus en présence.

Bien sûr, les intervenants des conférences seront questionnés sur les rapports entre le jihad africain et celui, ou ceux des Moyen-Orient et Proche-Orient ; les revendications des révoltés ; les causes climatiques, économiques et sociales à l’oeuvre dans ces révoltes ; et la position intellectuelle et morale , selon eux, que devraient adopter à leur égard toutes politiques , soucieuses dans les réponses qu’elles apportent, de distinguer au-delà d’une éventuelle dimension idéologique des divers mouvements de contestation, la part qui incombent aux enjeux énergétiques et agricoles notamment, dans l’accroissement des conflits internes qui agitent l’Afrique comme le reste du monde, pays du Sud en tête.

Les questions posées aux intervenants seront les suivantes :

 

Les mouvements de contestations qui ont déclenché le printemps arabe de 2011 en Tunisie, sont-ils si différents de ceux egyptiens ou même libyen pour, malgré les tentatives de subversions et de déstabilisations récente en Tunisie par les opposants de l’Etat Islamique, avoir permis l’instauration d’un gouvernement démocratique, sur les bases d’ une constitution cherchant à garantir l’égalité des droits entre les hommes et les femmes , quand l’Egypte est redevenue une démocratie autoritaire sous le joug des militaires, et que la Libye continue à sombrer dans la guerre civile? Les populations tunisienne à l’origine du printemps arabe présentent-elles des particularités socio-culturelles distinctives, ou la réussite des institutions démocratiques en Tunisie n’y est-elle qu’apparente puisque la Tunisie est le premier pays à avoir fourni à l’Etat Islamique en Syrie et en Irak le plus important contingent de combattants étrangers ?

Par quelles modalités d’argumentations les populations du Maghreb contestataires restées attachées  aux valeurs d’un printemps arabe qui n’avait pas pour ambition première une revendication spécifiquement religieuse, se différencient-elles des idéologues qui cherchent à fédérer les opinions musulmanes (occidentale notamment) en prônant un islam opposé à ce qui est désigné comme la « Jahiliyya », cette période avant l’arrivée des prophètes , Moïse y compris , période où règne comme aujourd’hui, selon eux, « Khasirum : soit l’ignorance des égarés ?

Au-delà de la question du Magrheb , présenter à un large publique la situation de l’Afrique, à l’aube du IIIème millénaire, nécessite d’interpeler les internautes occidentaux spécialement relativement aux conséquences du changement climatique dont l’impact, comme pour les pays du sud en générale, aura été particulièrement insidieux, ces 20 dernières années, sur la situation des populations locales africaines. L’Afrique subissant un phénomène graduel de désertification du sud vers le nord , pour une population globale dont 300 millions d’individus ne bénéficient déjà pas de l’accès à l’eau potable , quand 600 millions d’africains, ne disposant pas de l’accès collectif à une énergie propre, sont confrontés quotidiennement à la nécessité de déboiser leur environnement   direct pour récolter du bois de chauffe…. Ainsi du croissant sahélien, région semi-aride au carrefour frontalier de 7 pays – du Maroc, à l’Algérie,il concerne la Libye, le Tchad même, jusqu’au Mali, au Niger, à la Mauritanie et au Nigéria, à la limite de la zone tropicale humide. Région semi-aride où les pays frontaliers sont tous concernés par un rapport défavorable entre la quantité d’eau disponible et les besoins journaliers des populations. Et, comme après la période de la 2ème grande sécheresse survenue au Mali en 1984, région où le réchauffement climatique y aura engendré le déplacement du sable et la transformation des lits des fleuves . Ce qui  aura contribué, pour le malheur de milliers de personnes, à l’éradication  des pratiques d’élevages extensifs traditionnels, pour des petits cultivateurs également privés, faute d’irrigations suffisantes, des déjà modestes gains que leur procuraient leurs terres cultivables…

Partant de ce constat initial est-il juste de dire que le manque de politiques d’accompagnement des populations ainsi ruinées a fait de la bande sahélienne un terreau du recrutement jihadiste ?

Les mouvements jihadistes dont on sait que leurs troupes intègrent un nombre important de jihadistes venus de Libye où la révolution contre Kadhafi aura été l’occasion d’une dissémination d’un arsenal  militaire considérable dans toute la bande sahélienne progressent vers l’Ouest menaçant le Sénégal ; les islamistes de la secte Boko Haram déstabilisant  le Nigéria et ses pays frontaliers comme le tchad , progressent quant-à eux aussi vers le centre de l’Afrique : comment financent-ils leurs activités ? Que peut-on dire du rôle ambigu du Quatar et de l’Arabie Saoudite dans la contribution à leur émergence, dénoncé par les médiats alternatifs d’internet ?

Quand les combattants d’Al-Nosra en Syrie sont en majeur partie des hommes de 26 ans en moyenne, dont 23% seraient des convertis qu’en est-il des combattants jihadistes africains ? La résurgence du religieux dans la problématique politique du XXIème siècle, qui interfère aussi dans l’Afrique de l’est, de la partition du Soudan , à la déstabilisation de la région somalienne  a-t-elle été favorisée par les mêmes causes sociales, climatiques et politiques  que dans l’ouest de l’Afrique ? L’ancien Soudan n’est-il pas devenu un théatre militaire intermédiaire de l’affrontement Israélo-Iranien autour des enjeux du pétrole ? La région somalienne , un théatre d’affrontement frontalier autour des enjeux maritimes ?

Enfin, d’abord au regard de ce que wikileaks révèle d’une estimation américaine selon laquelle quand L’Afrique gagne 1 euro de la redistribution internationale, en moyenne : c’est 9 euros qui lui sont détournés vers les nébuleuses financières occidentale, ce qui pour 100 millions de dollars gagné augurerait un détournement de 900 millions de dollars, que pensent   les intervenants de la conférence des réels conflits dynastiques qui sous-tendent , outre la convoitise des réserves en gaz, en or, en uranium, … etc , de l’Afrique par les sociétés occidentales , ce , sans retombée , ni élévation du niveau de vie africain ; convoitise qui s’est doublée ces dernières années par la convoitise des 60 million d’hectares de terres arables de l’Afrique ; et au Mali, pour ne citer que lui, par l’accaparement de plus de 400 000 hectares de terres cultivables par les multinationales, par les moyens constatés des spoliations, des expulsions, et de l’asservissement de la main-d’œuvre africaine ?  ces spoliations honteuses, ne dissimuleraient-elles pas une guerre financière où les pétro-dollars seraient un des leviers, le jihadisme : un moyen intermédiaire , sous couvert de l’idéologie de l’expansion de la religion, qui masquent les même objectifs financiers pour les monarchies du golfe que les autres dynasties industrielles du monde, des grands groupes occidentaux, aux oligarques chinois, indiens ou russes présents en Afrique ? enfin, question liée à cette problématique, les populations en rébellion ont-elle conscience que, stratégiquement, pour le jihadisme mondial, il est question d’ouvrir une nouvelle ligne de front en Afrique qui permettrait  d’isoler l’Europe et la France en particulier, quitte à remplacer les partenariats privilégier qu’elle entretient au Niger, notamment, par un partenariat chinois, moins regardant, moins lié à la colonisation,mais finalement pas moins idéologiquement corrompu, selon la tendance salafiste dominante, dans la pensée militaire islamique ? les mouvements de rebellions souhaitent-ils quitter le réseau francophone pour rechercher d’autres intervenants ?

Autre région: qu’en est-il de l’histoire des perceptions de la rébellion en Tanzanie et plus généralement dans l’Afrique non francophone ? En Afrique du sud , quelles formes et revendications affichent les nouveaux mouvements contestataires , pour une population qui aura été privée du droit d’occuper les même postes administratifs que les afrikaners blancs,  soumise à des droits de propriétés abolis ou ignorés, victime de préjudices, de discriminations durant l’apartheid ?

à suivre

Tout le monde devrait en être informé : au-delà de la dimension éventuellement religieuse des conflits modernes l’appât des gains pétroliers motive toujours les stratégies militaires des parties en présence , tandis que les réactions des populations tendent de plus en plus à être tributaires de conditions climatiques qui , lorsqu’elles sont défavorables, constituent un élément déclencheur de leur révolte…

L’Etat Islamique ou Daesh a vu les révoltés sunnites rallier sa cause pour différentes raisons cependant. A l’origine le mouvement sunnite était composé d’anciens membres du parti Baas de Saddam Hussein, à l’instar de son chef spirituel, le rusé, opportuniste et sans concessions Baghdadi qui s’était replié dans le désert irakien pendant l’occupation américaine. Or, après le départ des militaires américain d’Irak, Nouri al- Maliki , le premier ministre  chiite d’Irak , n’aura eu de cesse de laisser libre court à sa haine des sunnites , en multipliant les arrestations, les meurtres, les injustices à l’égard de la communauté sunnite. Laquelle ,évincée des rangs de la police, l’armée, et confinée à un rôle démocratique mineure, verra nombre de ses membres verser dans l’action armée contre les chiites irakien , après les évènements sanglants d’avril 2013.

En effet, alors que Maliki refuse de partager le pouvoir avec les sunnites, les manifestations se multiplient ; et à Fallouja , en avril 2013 les forces armées tirent sur la foule des sunnites venu manifester, causant une centaine de victimes. C’est le moment pour Baghdadi, le chef de Daesh d’inciter ses partisans de passer à l’action armée. Ses troupes sont aussi maintenant grosse des centaines de prisonniers que Daesh s’emploie à libérer de force comme à Abou Grahib.

Mais le soulèvement sunnite ne sera vraiment à son faîte qu’en 2014, lorsque Maliki fera disparaitre le tribun sunnite célèbre parmi sa communauté pour ses discours enflammés contre le gouvernement chiite. Maliki enverra l’armée pour écraser son camp de tentes : c’est le début du soulèvement sunnite : l’armée irakienne est dépassée. Les troupes de l’Etat Islamique de Baghdadi ne cessent de grossir au point que , dans la foulée, le groupe armé peut attaquer Ramadi et Fallouja…

De plus en plus de journalistes indépendants dénoncent le possible rôle des Etats-Unis dans la montée en puissance de l’Etat Islamique. Ce que l’on peut assurer est que les services de renseignements américains dés 2012, comme les irakiens en 2013 ont alerté Obama  et que celui-ci, soit qu’il n’ait pas voulu réitérer une intervention américaine à laquelle son opinion ne semblait pas favorable; soit aussi que la possibilité d’un redécoupage géographique de la région par une entité militaire autonome sunnite ne semblait pas contrarier les visées géopolitiques de la super-puissance, toujours est-il que Barack Obama fera parvenir à Maliki , pour seule intervention américaine ,des missiles anti-char et  des hélicoptères apaches… C’est une peccadille : le 10 juin 2014  les militaires irakien qui protégeaient Mossoul , située au nord de l’irak, abandonnent la ville d’un million d’habitants , pour fuir devant les attaques de seulement 800 combattants de l’Etat Islamique venus à l’origine assaillir la prison de Mossoul. Baghdadi est sans doute ravi de ce retournement de situation inespéré , car ainsi son armée se retrouve à la tête d’un immense arsenal militaire américain , propre à satisfaire ses désirs de conquêtes : il dispose maintenant de char M1A1 , de roquettes de 155 millimètres en nombre, de cinquantaine de véhicules blindés américain, d’immenses réserves de munitions en tous genres, … . L’Histoire dira si il s’est agit là d’un simple concours de circonstance, en matière de stratégie militaire ce qui semble peu vraisemblable ; ou, plus insidieux, si ce revirement militaire est le fruit d’une action secrète des services spéciaux américains..; quoi qu’il en fut : dans les mois qui suivent,l’Etat Islamique dispose de la force de frappe militaire idoine à faire tomber successivement les villes de Tigris, Qayarah, Al shirqat, hawija et tikrit la ville de naissance de Saddam Hussein.

L’Etat Islamique qui aujourd’hui regrouperait bien 50 000 combattants  aura bénéficié de financements dont il est difficile de retracer exactement l’origine, comme ceux-ci semblent avoir été le fait notamment de monarchies du golfe tels le Koweit, l’Arabie Saoudite et que ces derniers n’ont jamais revendiqué officiellement un tel soutien. Il est probable aussi que dès 2012 l’homme d’affaire Khamis Al Khanjar ait apporté son soutient à l’organisation , sinon à la communauté sunnite irakienne en finançant des chaines de télévisions dédiées à cette obédience et en aidant pécuniairement les manifestants sunnites par la suite. Plus certainement, c’est à la suite de l’envoi en Syrie en 2012 d’une avant garde pour propager le djihad sur les terres de Bachar el hassad , que l’Etat Islamique s’y est montré comme le leader des factions armées sunnites sur le terrain par une stratégie armée judicieuse et payante. Car aussitôt implantés en Syrie, les combattants de l’Etat Islamique se sont attaqués à des cibles stratégiques comme les puits de pétrole Syriens. Et ainsi , l’Etat Islamique a engrangé jusqu’à un million de dollar par jour, dit-on, en faisant commerce de pétrole de contrebande , aidé dans son entreprise, vraisemblablement, par des contacts turques chargés d’effectuer les transactions financières avec les acheteurs… Le rôle d’Erdogan , le président turque, dans l’ascension de l’Etat Islamique n’est pas clairement établi, il demeure que l’Etat turque est fortement suspecté d’approvisionner ou du moins de ne rien faire pour empêcher que par sa frontière soient acheminé vivres et matériel militaire à l’organisation djihadiste… Du reste les villes qui servent de transit vers la frontière syrienne aux aspirants djihadistes internationaux sont bel et bien situées en Turquie… . Concernant le financement de l’Etat Islamique, outre les revenus du pétrole, est fait commerce aussi par l’organisation de coton de contrebande, d’objets archéologiques quand les combattants pillent une ville historique ou un musée . Courant également, le racket sur la personne et la famille de ceux qu’ils enlèvent ou capturent. A l’exemple des africains érythréens enlevés à la frontière de leur pays , conduit dans le désert du Sinaï, torturés, violés afin qu’ils obligent leur famille à payer des milliers de dollars…mais ceci est une autre histoire pour des procédés identiques …  Si on ne sait pas vraiment qui a aidé l’Etat islamique,  est estimé à 2 milliards de dollars annuel, la manne dont a besoin l’organisation pour ravitailler ses combattants , les payer, les fournir en matériels militaires, et assurer une efficace propagande.

Car plus personne ne l’ignore parmi les candidats au djihad du monde entier, depuis le 29 juin 2014 l’Etat Islamique a proclamé la création d’un califat sunnite , à cheval sur la Syrie et l’Irak. Or, en prononçant le 4 juillet de la même année un prêche en exhortant de ses voeux un djihad mondial , Baghdadi le chef spirituel et stratège de l’Etat Islamique savait qu’en devenant calife , il allait attirer à lui les salafistes traditionnels sensés lui prêter allégeance et répondre à son appel en prenant les armes. Et si les salafistes traditionnels constituent 1%  des sunnites du monde , il va sans dire que si ne serait-ce que la communauté salafiste du Nigéria et d’Arabie Saoudite répondait à son appel : plus de 10 000 personnes seraient déjà mobilisées. Cependant et en cela l’Etat Islamique va se démarquer d’al quaida son ancêtre : l’intelligence de baghdadi aura été de développer au sein de son organisation un pôle de propagande déployant tous les outils technologiques modernes. De la vidéo façon jeux électroniques sur la nécessité du djihad mondial ; aux discours d’endoctrinements des recruteurs capables de convaincre même de jeunes étudiants en sciences po; aux circuits de recrutement internationaux fondés sur la prise de pouvoir au sein des mosquées traditionalistes en Europe par des salafistes se présentant d’abord comme des musulmans modernes, puis progressivement dispensant l’enseignement d’un Islam politique, orientant les recrues vers des filières de passage vers la Syrie, quand le candidat musulman ou non, (plus de 20% des djihadistes français seraient des convertis), se sépare progressivement de l’influence familiale, ou si le recrutement a lieu  en prison, quand le délinquant se radicalise à mesure qu’il est convaincu que le combat de l’Islam contre toutes les nations du monde qui serait annoncé dans le coran- est advenu : Baghdadi , l’inventeur de l’ Etat Islamique n’aura pas eu besoin de l’unique appui des salafistes du monde, son organisation recense déjà, semble-t-il, quelque 25 OOO djihadistes internationaux…provenant , par ordre supposé en terme de contingent, de Tunisie, Lybie, Arabie Saoudite, Jordanie, Liban, Iran, Russie, France, Turquie, Pakistan, Royaume-Uni,Egypte,Belgique, Allemagne, Australie… Canada… Chine…etc. La force et l’impact du discours djihadiste s’appuyant sur toutes les méthodes de dépersonnalisation et d’isolement des individus qu’emploient les sectes. Alors que les témoignages des survivants de l’enfer syrien filles comme jeunes hommes , quand ils n’ont pas définitivement basculé dans l’islam des égorgeurs , nous décrivent des embrigadements où le calcul, la manipulation, les menaces font déchanter les recrues qui croyaient porter aide  à la population syrienne. Les jeunes filles passent de main en main, mariées qu’elle sont plusieurs fois pour assouvir l’appétit des djihadistes. Les jeunes hommes sont intégrés dans des unités, soumis à un supérieur qui aura droit de vie et de mort sur eux. Et il faut le souligner , bien peu qui perdent leur illusion à sans doute se sentir tombé ainsi dans le mauvais camp, lorsqu’il devient évident que l’armée qu’ils ont intégré commet des exactions sur les populations autochtones et n’est accueillie dans les villages que par des sourires crispés de peur – bien peu peuvent se sortir du piège mortel où les a conduit leur foi… .

Si Baghdadi n’est pas un croyant musulman comme les autres, parce qu’il ne rechigne pas à faire exercer par ses hommes, meurtres, viols, exécutions sommaires savamment filmées pour sa propagande, en aout 2014 sa stratégie militaire consistant à s’emparer de puits de pétroles pour l’auto-financer s’est tout de même heurtée directement aux intérêts occidentaux , quand il a choisit de s’attaquer aux régions autonomes du Kurdistan irakien, faisant fuir ou obligeant à la conversion les minorités chrétiennes du nord de l’Irak. Car en s’en prenant à Erbil, et en faisant peser sur ses installations pétrolières la menace d’une annexion , c’est aussi bien aux entreprises pétrolières Chevron, Exon, Total,la française, ou gaz prom, l’entreprise russe , aux quelles s’est attaqué l’Etat Islamique. Et si l’on peut constater ce qu’il en coute à un Etat comme la Russie de s’en être pris à Exon en Ukraine, la suite n’était pas difficile à entrevoir pour une organisation qui mettrait en péril plus de 1000 milliards de dollars investis dans la région : d’abord le 14 aout 2014 Maliki le premier ministre irakien était démis de ses fonctions sous la pression des américains ; puis, en septembre 2014 se montait la coalition internationale de 40 pays contre l’Etat Islamique et les campagnes de bombardement contre l’organisation s’intensifiaient… .

Cette guerre religieuse en Syrie et en Irak qui confronte les factions militaires sunnites aux chiites alaouites de Bachar el hassad, et l’Etat Islamique sunnite au chiites au pouvoir en Irak, les uns formant l’arc chiite constitué dans la région par les chiites d’Irak, d’Iran, de Syrie et du Liban , opposé à l’axe sunnite de l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, la Turquie et le Quatar – cette opposition semble plus politique que purement religieuse. Au sein du chiïsme existent en effet plusieurs écoles différentes, et chez les sunnites qui sont 90% des 1,59 milliard de musulmans dans le monde, l’unité n’est pas de mise non plus. Par ailleurs des pays comme l’Arabie Saoudite possèdent une minorité chiïte agissante au coeur même de ses réserves de pétrole, et le pouvoir central sunnite n’y est pas quitte de sa minorité qui, déjà en 2011, a manifesté pour la reconnaissance de ses droits à Bahreïn. Le Koweit lui aussi, qui semble avoir financé l’Etat Islamique sunnite pour 30% de sa population est chiïte. Et si la récente répression par l’entrée en guerre de l’Arabie Saoudite contre la minorité houtiste chiïte du Yemen , a pu susciter l’approbation de journalistes sunnites et peut-être d’une partie du monde arabe – il semble être question ici de l’exemple de la rivalité régionale entre l’Iran et l’Arabie Saoudite sur des théâtres d’opération indirects, à l’heure où, bel et bien , toute la région est en proie à un remodelage géographique. A l’est partant de la Syrie et menaçant l’intégrité de la Jordanie, du Liban,  pour s’étendre jusqu’en Irak et à la frontière iranienne. remodelage sur fond d’exacerbation des tensions religieuses, selon une stratégie d’accaparement des régions pétrolifères suivant laquelle tous les arguments sont bons… .

Mais à bien considérer les problèmes de la région, comme les prémisses du  » Printemps arabe », pointent de toutes autres causes en dehors de celles purement religieuses, sociales ou de revendications démocratiques. Et pour cause , en 2010 a sévit une sécheresse sans précédant en Tunisie, en Égypte qui a affecté les récoltes de tous les pays du Maghreb, aggravant  un peu plus les conditions de vie des populations sans que leurs élites n’en prennent conscience. Or si les soulèvements fustigeaient un pouvoir autoritaire de trente ans, le dérèglement climatique auquel la Terre assiste aura joué un rôle. Ainsi de la Syrie, ou dans le nord-est les conséquences de la sécheresse de 2006 à 2010 sur les campagnes ont été accentuées par la baisse des prix des productions du blé et de l’orge principalement ; le morcellement imposé des exploitations ; la décision malheureuse, en 2008, de ne plus subventionner l’achat de gazole  qui s’est traduit pour les exploitants agricoles par des difficultés à puiser mécaniquement dans les réserves d’eau souterraines pour arroser leurs champs ; cela, additionné à une politique d’aménagement hydraulique défaillante à acheminer l’eau des fleuves, l’Euphrate et le Tigre qui passent en Syrie subissant même la deuxième plus importante perte d’eau du monde , après l’Inde, par suite de prélèvement immodérés ; les nappes phréatique syrienne étant elle également en baisse – l’on comprend mieux comment ces désagréments climatiques ont contribué à l’exaspération de toute une population, ainsi fragilisée dans la satisfaction de ses besoins primordiaux. Or, si dans la région, il semble qu’Israël avec la découverte récente de gaz en mer Méditerranée puisse à l’avenir procéder plus facilement au dé-salement mécanique de l’eau de mer , et ainsi réussir à maintenir le niveau actuel d’irrigation de son agriculture et des besoins en eau de ses habitants. Le réchauffement climatique s’avérera encore source de nombreux désordre intérieurs pour les pays du printemps arabe notamment , comme le rapport entre les disponibilités en eau et les besoins est et sera très défavorablement défaillant, ou défaillant, tant au Maroc, en Algérie, en Lybie, qu’en Syrie, en Jordanie, en Irak, au Koweït, en Arabie Saoudite , en Afghanistan, en Ouzbékistan,..  .  En Egypte , l’accord avec le Soudan sur le traité de 1959, qui stipule un partage organisé des ressource hydrauliques du nil se voit, lui, contesté et notamment par la puissance régionale montante qu’est l’Ethiopie.  Et pour la Turquie , laquelle espère étendre ses surfaces agricoles irriguées, il n’est pas dit qu’elle n’entre pas en conflit d’intérêt avec les futurs dirigeants de la Syrie, et plus en aval l’Irak comme les mêmes fleuves alimentent l’agriculture des trois pays.

Ainsi, sous nos yeux, sont apparus les trois maux du XXIème siècles : la guerre des religions pour un monde dont il a été prédit qu’il serait spirituel ou non, laquelle guerre semble instrumentalisée sous couvert de l’accaparement des ressources pétrolifères  par les grandes multinationales , dans le dénie le plus complet de la détérioration des conditions de vie des populations du monde , par suite du changement climatique , dont certain experts annoncent déjà qu’il précipitera sur les routes de l’exode jusqu’à 250 millions d’êtres humains… .

patrick Rakotoasitera

http//:patrick-rako.nuxit.net

 

J’ai reproduis sur une page de ce blog (cliquer à droite) la lettre du philosophe ABDENNOUR BIDAR et les nombreux commentaires qu’elle a suscité, dont ne devraient pas se priver toutes personnes désireuses de bénéficier d’un panorama d’opinions sur la religion, sa place dans la société, le rôle qui est le sien en ce début de XXIème siècle.

http://blog.oratoiredulouvre.fr/2014/10/tres-profonde-lettre-ouverte-au-monde-musulman-du-philosophe-musulman-abdennour-bidar/

Les contributions des internautes éclairerons notamment sur la compréhension du Coran, ou les raisons de son incompréhension, grâce à des liens vers d’autres sites permettant des approfondissements , relatifs  aux sourates qui font débat en Occident.

Précisons tout de même que l’étude analytique de l’histoire du texte dont la forme  a été adoptée  au VIIème siècle après Jesus-Christ montre qu’il existe des manuscrits présentant des versions différentes, alors que ce n’est qu’au Xème siècle que le Coran, qui avait suscité des controverses jusque là, est perçu comme l’oeuvre de Dieu lui-même. Les internautes désireux d’approfondir leurs connaissances en la matière se reporteront donc sur les recherches de FRANCOIS DEROCHE, professeur au Collège de France, sans doutes l’un des plus éminent spécialiste de l’histoire du Coran. Ses colloques sont accessibles au public : le lien est le suivant : http://www.college-de-france.fr/site/college/index.htm .

Les commentaires des internautes pour le texte d’ABDENNOUR BIDAR sont, quant-à eux, aussi bien le fruit d’hommes que de femmes, d’athées que de croyants, de musulmans que de chrétiens… aussi puissiez-vous en retirer tous les bénéfices que moi-même j’ai ressenti à les lire.

Pour son premier texte sur le site Denis Texier notre docteur en philosophie a souhaité partager avec nous une réflexion qui ne manquera pas de susciter des  réactions. En effet , il a choisi de s’exprimer et sur les camps de concentration et sur le monde du travail en un rapprochement qui ne laissera sans doutes pas indifférent. Faites vous donc une opinion en lisant ce qui suit.

patrick rakotoasitera

I.
Lisant le livre-plaidoyer rédigé à la fin de sa vie par Rudolf Hoess -qui dirigeait le camp d’Auschwitz pendant la 2e Guerre mondiale-, afin d’assurer sa défense au cours du procès de Nuremberg, je lis ces quelques lignes qui m’ont interpellé :
« Heureusement toutes les femmes vertes1 et noires2 n’étaient pas aussi dépravées3. Il y avait parmi elles un certain nombre d’êtres humains, capables d’éprouver de la sympathie pour les autres détenues, mais cela ne leur valait que des persécutions de la plupart des surveillantes de leur catégorie et la plupart des surveillantes affichaient à leur égard un mépris total. » On retrouve de semblables propos tout au long de ce témoignage précieux des conditions de vie à Auschwitz, dans lequel on peut constater que celui qui semble devoir incarner l’inhumanité et le mal absolu (l’officier nazi) manifeste de l’horreur à l’égard du comportement de certains détenus, et notamment des Juifs. Cela ne fait d’ailleurs que renforcer le mépris de Hoess à l’égard de cette catégorie d’individus, et justifie amplement à ses yeux les persécutions dont ils sont victimes de la part des nazis. Il ne semble ainsi pas considérer, comme nous le faisons nous-mêmes, que ce sont précisément ces conditions d’existence atroces qui conduisent les internés à se conduire d’une manière aussi vile, qui ne fait qu’exprimer leur désir de survie et l’abandon des normes ordinaires de l’humanité civilisée, au profit de la recherche à tous prix de la survie individuelle. Le commandant du camp d’Auschwitz persiste à penser qu’il y a lieu de faire le distinguo entre une humanité dont la conduite reste moralement acceptable, même dans de telles circonstances, et les êtres profondément corrompus et dépravés, qui n’ont même pas la dignité de se laisser mourir sans protester ou sans essayer de corrompre leurs maîtres, afin de se sortir du piège mortel où ils se trouvent pris.
Il est vrai, toutefois, qu’on peut bien distinguer ceux qui accomplissent sans excès de zèle ni enthousiasme, la tâche qui leur a été assignée pour complaire aux nazis, en échange de quelques avantages personnels, et ceux qui semblent prendre un plaisir personnel dans la cruauté des massacres et des persécutions, ce dont ils auraient pu se dispenser. La distinction vaut d’ailleurs aussi pour les kapos, c’est-à-dire le plus souvent des internés chargés d’une tâche de surveillance ou de châtiment (qui pouvait aller jusqu’à l’assassinat pur et simple, au niveau individuel ou collectif), comme pour les surveillants SS, à qui on intimait expressément d’accomplir les ordres donnés sans faire preuve de cruauté supplémentaire, ce qui aurait manifesté une forme de dépravation et de plaisir sadique, auxquels les dirigeants SS s’efforçaient d’échapper, conscients qu’ils étaient de la noblesse et de la justesse de leur tâche, qui ne devait pas excéder les bornes strictes de l’obéissance aux ordres, pour tomber dans la dépravation et le sadisme. Cette distinction peut paraître subtile à nos yeux, car pour nous, les nazis étaient de toute manière des bourreaux sadiques. Pourtant, cette distinction entre l’acte, même cruel, accompli seulement par devoir, et qui n’excède pas les bornes du nécessaire, et l’acte manifestant un plaisir sadique, volontairement pratiqué sans ordre, qui témoignerait d’une perte de dignité de la part du soldat, semblait revêtir une certaine importance aux yeux des dirigeants SS. Tant que cette tâche était exécutée sans plaisir et par pure obéissance aux ordres supérieurs émanant de l’autorité de l’Etat, il n’y avait aucune raison de se considérer, à leurs yeux, comme coupables d’une faute, même si le scrupule moral a pu, chez certains (et particulièrement les nouvelles recrues non préparées et insuffisamment endoctrinées) venir se glisser dans la conscience, et entraver l’obéissance aux ordres donnés de massacrer sans remords.
Il n’en demeure pas moins que cette présentation horrifiée de la bassesse morale et de la cruauté des internés devenus kapos, qui s’adonnent au massacre avec délectation et jouissance, tranche avec l’idée que nous nous faisons des SS, et particulièrement de ceux chargés de s’occuper des camps de concentration, et de mettre en oeuvre la « Solution Finale » décidée en haut lieu par les dirigeants de l’Etat allemand dès 1941. Pour nous, en effet, ce sont forcément la représentation des SS comme des personnes cruelles ayant abandonné toute idée de respect de l’être humain qui prévaut, a contrario de la représentation ordinaire des détenus, conçus comme des victimes innocentes traitées comme du bétail. Les détenus eux-mêmes étaient semble-t-il capable de cruauté à l’égard de leurs semblables, mais d’une cruauté qui faisaient même horreur aux SS. Pour les SS, il y avait des degrés dans le massacre et dans l’extermination, de sorte que leurs actes étaient perçus par eux comme une obéissance stricte aux ordres, devant mener à l’élimination de l’ennemi de l’intérieur qui menaçait l’intégrité et l’existence du peuple allemand, alors que ceux accomplis par les kapos (qui n’étaient peut-être pas objectivement très différents de ceux accomplis par les SS) n’étaient que le fruit du sadisme et de la perversité. Nous percevons aujourd’hui les SS et les nazis comme des coupables, qui ont créé une telle situation d’inhumanité dans les camps de concentration, que cela conduisait des hommes ordinairement bridés par les normes de la morale et de la civilisation à donner libre cours, chez la plupart, à leur instinct de conservation, et éventuellement pour certains, à leur tendance à la cruauté, ce que permettait la position de responsabilité et de contrôle qui leur était conféré par les SS.
D’ailleurs le Tribunal de Nuremberg a condamné les SS pour avoir à la fois projeté l’extermination de toutes ces populations, et pour avoir créé une telle situation d’horreur qui faisait perdre, chez beaucoup, le sens ordinaire du respect de l’autre et de l’humanité même. Le chef SS pouvait bien rejeter la faute d’un tel abaissement sur la nature particulière de certains, il n’en demeure pas moins qu’aux yeux de l’Histoire, et du jugement que nous prononçons aujourd’hui sur celle-ci, nous qui nous considérons comme civilisés et moraux, nous jugeons les SS comme entièrement coupables de ce qui s’est passé.

II.
J’en viens à me demander, pour ma part, s’il ne serait pas possible de transposer une telle analyse de la situation, mutantis mutandis, à la situation de concurrence et d’exploitation qui ont lieu dans l’économie capitaliste. On blâme le plus souvent les capitalistes de la responsabilité des situations de pauvreté et d’accaparement des richesses dans quelques mains, mais on blâme plus volontiers les travailleurs eux-mêmes de pratiquer une concurrence effrénée pour parvenir aux meilleures places. Les capitalistes seraient ainsi fondés à regarder avec mépris ceux qui se battent pour gagner quelque pécule et assurer leur survie, alors qu’eux-mêmes empochent des sommes fabuleuses en un rien de temps. Il est certain qu’on peut blâmer (tout comme Hoess le faisait à l’égard des kapos sadiques qu’il observait dans son camp) les individus de mépriser leurs semblables, de se conduire en individus avides de survivre, et méprisants à l’égard de tous ceux qu’ils croisent au cours de leur journée de travail, de n’avoir aucun regard d’humanité pour les mendiants qui font la charité dans la rue ou les couloirs du métro, de bousculer et percuter les passants, qui, comme eux, constituent un simple obstacle matériel dans la trajectoire qui les conduit de leur domicile à leur lieu de travail, où ils sont tenus de se rendre sans détour et le plus rapidement possible, afin d’obéir à la discipline économique à laquelle ils ont acceptés de se soumettre, en échange de la rémunération qui leur permettra de se payer, en plus de leur nourriture, de leur logement et de quelques denrées essentielles, d’autres biens de consommation nullement indispensables, mais qui constituent leur loisir. La vanité de ce mode de vie, dénoncé jadis par les protestataires de mai 68, a assez été critiquée : nul besoin d’y revenir. Mais quelle est la responsabilité de ceux qui ont construit une telle situation et rendu ainsi cette concurrence et ce mépris de l’autre possible ? Il s’agit bien des capitalistes eux-mêmes, ainsi que de tous les politiques qui présentent ce mode de vie comme avantageux et heureux, les chantres du progrès économique et de la domination de l’argent et du profit. N’est-ce pas la concurrence économique créée par les capitalistes qui rend les exclus de la prospérité collective aigris et furieux, au point de les conduire à commettre des actes ou adopter des attitudes qui manifestent un déni flagrant d’humanité ? N’est-ce pas d’ailleurs à un vaste camp de concentration, où chacun se voit assigner un place plus ou moins avantageuse en fonction de ses compétences et des qualités individuelles profitables au système économique général, que peut être comparé l’économie capitaliste ? En dépit de l’affirmation générale d’une liberté individuelle qui laisserait à chacun le choix de vivre comme il l’entend, et de pouvoir épanouir sa personne au sein de l’économie capitaliste et libérale, nous sommes tous ramenés à notre degré d’utilité collective, et de profitabilité individuelle pour le système économique et ceux qui le dirigent. Ainsi les détenteurs du capital, et les dirigeants des entreprises nous voient-ils comme des détenus des camps, dont on ne peut sortir que par le refus fonder son existence personnelle sur la recherche du profit, et l’accumulation des biens de consommation et des moyens de paiement. La seule alternative demeure alors le choix de la frugalité et de la pauvreté volontaire (sans tomber dans la survie pour autant) face au mode d’existence du travailleur exploité à plein temps dans l’entreprise capitaliste. Qui joue le rôle de kapo dans une telle organisation économique ? Les superviseurs, chargés de répercuter les consignes de la direction et les exigences des actionnaires, par exemple, de manière à augmenter la productivité de l’entreprise, ce qui peut passer par l’augmentation des cadences ou des rendements, ou par le « dégraissage », autrement dit le licenciement des moins rentables, etc…

III.
Voilà les quelques réflexions pessimistes que m’inspirent la lecture de ces quelques lignes extraites ci-dessus du témoignage écrit en 1947 par Rudolf Hoess. Ce dernier termine ainsi sa confession apologétique : « que le grand public continue donc à me considérer comme une bête féroce, un sadique cruel, comme l’assassin de millions d’êtres humains : les masses ne sauraient se faire une autre idée de l’ancien commandant d’Auschwitz. Elles ne comprendront jamais que, moi aussi, j’avais un cœur… » C’est aussi ce pourraient dire les capitalistes, qui poussent sans vergogne les dirigeants d’entreprise et les salariés à la course au rendement, ce qui conduit à des licenciements économiques au nom de la recherche du profit, à des situations de stress au travail pouvant conduire au suicide, à la délocalisation des entreprises pas assez rentables dans d’autres régions du monde, dans lesquelles la main-d’oeuvre est sous-payée, etc.. Bref, cela conduit, comme disait Marx, à la création d’une « armée de réserve » des travailleurs pauvres ou sans-emploi, disponible et corvéable à merci, car trop heureuse de se voir octroyer un travail (mal) rémunéré, quand celui-ci est devenu une denrée rare, même si les conditions de travail sont abjectes. A bien des égards, les capitalistes ont transformé ce vaste monde en un gigantesque camp de concentration économique, dans lequel règle la loi du plus fort, et la concurrence meurtrière. Tel est le sens de la mondialisation économique : nul n’échappe plus désormais à la loi du capitalisme et du libéralisme économique (qui signifie avant tout la liberté des plus riches et des possédants). Lorsque les travailleurs auront compris qu’il ne tient qu’à eux de prendre le pouvoir dans ce camp, et d’éliminer la loi du capitaliste pour imposer celle de la charité et de l’humanité, ils auront enfin conquis leur liberté, mais pas avant cela.

1. C’est-à-dire les prisonnières de droit commun.
2. Celles considérées comme asociales.
3. Il vient de décrire les actes particulièrement cruels commis par ces femmes dans un commando de représailles (le Budy), situé à quelques kilomètres d’Auschwitz, à l’égard de plusieurs Juives françaises.

 

DENIS TEXIER

Alors que le monde célèbre l’apaisement historique des relations entre les Etats-Unis et Cuba, un évènement d’importance mondiale a eu lieu le jeudi 4 décembre que les médias n’ont pas relevé. En France, seule la radio R.F.I (radio france internationale) a mentionné une semaine après les faits l’importance de la loi « h.sr.758 » votée par la chambre des représentants américaine , le jeudi 4 décembre 2014, alors que cette résolution indique clairement qu’un palier militaire supplémentaire vient d’être franchi dans la nouvelle guerre froide que se livrent de plus en plus officiellement les Etats-Unis et la Russie.

L’histoire retiendra-t-elle cette date comme le point de départ de l’escalade armée du camp occidentale en vue d’une guerre ouverte à la Russie et ultérieurement à ses alliés ? Est-ce là la confirmation de la guerre mondiale que redoutent tous les médias alternatif d’internet qui en discutent depuis quelques mois, alors que les récents sommets en Asie et concernant l’Iran semblent indiquer un apaisement entre les Etats-Unis et ses ennemis potentiels , Chine en tête ?

A contrario des tentatives de conciliation du Président François Hollande et alors qu’un cessez-le-feu vient d’être acté entre la Russie et l’Ukraine , si la guerre devait reprendre entre le gouvernement ukrainien et les pro-russes de l’est de l’Ukraine , le gouvernement américain vient de se doter avec la loi « 758 » de l’arsenal juridique qui permet à Barack Obama de déclencher des opérations militaires d’envergure contre la Russie , avant même toute validation de la guerre par le sénat. Ainsi cette loi implique-t-elle un soutient militaire et logistique à l’Ukraine et parallèlement  l’intensification des mouvements armés américain sur le théâtre militaire géorgien dans lequel est aussi impliquée la Russie. Au cours des mois qui vont suivre Barack Obama devrait donc chercher à impliquer tout le bloc des pays de l’Otan en incitant les pays européens à déclarer officiellement la guerre à la Russie si l’escalade militaire s’intensifie. L’ancien prix Nobel de la Paix qui vient aussi de changer son ministre de la défense marque ainsi l’orientation spécifiquement plus militaire de la stratégie géopolitique américaine dont les élites militaires et économiques semblent désormais ne plus devoir redouter la possibilité d’un conflit global. De son côté Poutine prépare déjà son opinion publique à l’instauration d’un gouvernement de guerre d’exception qui suspendrait toutes élections démocratiques en cas de déclaration de guerre.

La première interrogation qui devrait être soulevée par tous les médiats tient à l’aspect financier de cette nouvelle guerre froide , car il semble que les Etats-unis et leurs alliés du golfe, Arabie Saoudite en tête soient en train de réitérer la pression contre la Russie qui a présidée à l’asphyxie économique de l’URSS lorsque les services secrets américains avaient calculés, avant la chute du mur de Berlin,  que le maintient de prix bas du pétrole pouvait pénaliser durement l’économie russe pour qui l’exportation d’hydrocarbure est essentielle, au point de contrarier le maintient de sa structure militaro-industrielle en Europe. Or si le pacte de Varsovie entre l’URSS et ses satellites prévalait qui empêchait toutes intervention armée directe des Etats-unis aux frontières de la Russie : la situation est toute autre actuellement , les satellites de l’URSS ont rejoint le bloc de l’Otan et la Russie voit à sa frontière directe tant la Finlande que l’Ukraine vouloir y adhérer également.

Sans qu’il soit question ici de justifier l’agression russe envers l’Ukraine à travers le soutient militaire aux population russophones de l’est de l’Ukraine qui aura été le déclencheur de la guerre, il est à remarquer que ce conflit a surgi dans le contexte plus générale d’une guerre pétrolière entre le bloc occidentale et la Russie dont l’Ukraine, parcourue d’un gazoduc principale fourmillant de gazoducs secondaires, est essentielle quant à la stratégie énergétique du premier exportateur mondial de pétrole et deuxième exportateur mondiale de gaz qu’est, à elle seule, la Russie.

Outre le fait que l’Ukraine de l’est soit le berceau historique de la civilisation russe du XIXème siècle, les infrastructures d’acheminement du pétrole et du gaz qui parcourent la région ne pouvaient échapper au contrôle de la « corporation », cette élite russe issue du KGB et de l’armée, d’une centaine de personnes, favorisée, gérée, entretenue par Vladimir poutine qui détiendrait à elle seule un capital estimé à 420 milliards de dollars , tout entier battit sur le commerce énergétique russe. D’un point de vue géopolitique le contrôle de cette région va de paire avec le contrôle au sud de l’Ukraine de la Crimée qui abritait déjà avec le port de Sébastopol, une flotte militaire russe de 16 000 hommes pour une quarantaine de bâtiments navals.

Aussi, quand bien même le gouvernement russe tait son implication militaire officiellement , les appelés et autres militaires signant une clause de confidentialité qui leur interdit de témoigner , il n’ est pas absurde d’estimer à au moins 50 000 milles hommes les forces placées ou qui seront déployées aux alentours de la frontière commune à l’Ukraine de l’est et la Russie. En fait , l’association des mères de soldats russes disparus semble indiquer que les activités militaires russes en Ukraine sont en proportion de ce qui peut avoir coûté en soldats 500 à 1500 hommes  à l’armée russe, depuis le début de conflit.

Autre pays directement frontalier de la Russie, et situé juste au nord de la Turquie : la Géorgie pro-occidentale est également entrée en guerre avec la Russie en juillet dernier, ce durant les jeux olympiques organisés par Moscou. Là non plus il n’est point  besoin de se demander qui a raison dans la guerre de propagande que se livrent le camp occidentale et russe pour accorder foi aux révélations savamment orchestrées par Moscou qui a décrit par le détail l’arsenal et l’aide militaire accordés à la Géorgie par  les Etats-Unis et Israël : car cette guerre aussi a pour enjeu le pétrole.

En effet, il s’agit d’y contrôler le pipeline « B-T-C » : celui-ci part de Bakou en Azerbaïdjan , traverse la frontière géorgienne pour passer à Tbilissi et aboutir à Ceyhan en Turquie. L’implication d’Israel en sous-main dans cette guerre se justifierait par la construction future de pipelines sous-marins transportant de l’électricité, de l’eau, du gaz et bien sûr du pétrole, depuis Ceyhan jusqu’à Ashkelon en Israël , dans le but de rejoindre le port d’Eilat , depuis lequel c’est le marché asiatique et de l’Inde en particulier que cela permettra de mieux approvisionner en hydrocarbure par navires citernes. Si le marché de plusieurs centaines de milliards de dollars justifie à lui seul cette guerre, la découverte récente de gaz en Méditerranée orientale aura également des répercutions sur l’indépendance énergétique israélienne, la mettant en position de force dans ses négociations avec l’Etat paléstinien … Mais ce que révèle son implication dans la guerre géorgienne dessine également derrière ces intérêts l’ombre des géants pétrolier occidentaux,  lesquels incorporent plus que jamais dans leurs stratégies commerciales le recours aux forces armées de leurs pays de référence ou de ceux qui leur sont alliés, quitte à instrumentaliser les médiats dans le but de cacher aux populations du monde leur rôle prépondérant dans les décisions de guerre.

Bien sûr ces guerres du pétrole  à moyen terme engendreront un conflit globale si la Russie ne s’effondre pas de l’intérieur avant , comme en 1989, et si dans un dernier sursaut de survie , elle réussie à embrigader l’axe chiite constitué par l’armée de bachaar el Hassad et l’Iran afin d’embourber les forces américaine une nouvelle fois en Irak et en syrie, pour soulager le front Ukrainien et Géorgien ; tout en cherchant à décider la Chine à aussi intervenir militairement dans la région . Stratégiquement ce qui seraient les prémices de la prochaine guerre du pacifique déclinée  cette fois sur un front intermédiaire (le moyen Orient) où il s’agirait là aussi d’embourber l’ennemi américain dans le but de contrarier son redéploiement en Asie… Cette hypothèse n’est pas audacieuse : elle est malheureusement en train d’advenir, quand bien même lors du dernier sommet eurasiatique la Chine a publiquement prônée la voie de la paix avec l’Amérique , signant avec elle un accord historique sur un programme de réduction commun des rejets de CO2 par les deux géants de l’économie mondiale. Quand bien même, également, le début d’accord entre l’Iran et le groupe des 5+1 , si encourageant soit-il ne montre-t-il peut-être avant tout que le recul iranien face à une guerre en domino qui a dors et déjà modifiée la carte du moyen-orient et menace de se poursuivre par une guerre directe avec l’Iran , dans laquelle serait impliquée Israel et tout le camp occidentale contre elle , au moment où après la constitution d’un front mondiale contre le front islamique viendra le temps de l’intervention terrestre.

Depuis le temps que les guerres durent au Moyen et Proche-Orient , les opinions publiques ont appris à y lire en filigrane des guerres idéologiques qui s’y déroulent l’enjeu énergétique qui les animent. Rappelons tout de même qu’il s’agit là de la première zone pétrolifère du monde. Qu’en Syrie un oléoduc stratégique passe par Homs et aboutit à Banias, qu’un autre passe par Tadmur pour aboutir à Tripoli au Liban et que plus avant, il longe l’Euphrate en Irak et que celui-ci est encore plus essentiel aux échanges d’hydrocarbure de la région. Et bien sûr qu’ils déterminent les positionnement militaires des factions de l’armée libre de Syrie, comme les déplacements de l’armée de Bachar el hassad, ou les opérations militaires de l’Etat Islamique en Syrie et en Irak. Que le bloc chiite est soutenu militairement par la Russie et l’Iran et le Hezbola libanais ; tandis que la multitude de forces islamiques à tendance sunnite jouit ou à jouit de la manne du Quatar et de l’Arabie Saoudite, tandis qu’au fil des révélations de quelques rares médiats, il semble que doive se poser le rôle pour le moins très ambigu du soutient des Etats-Unis à des forces djihadistes qu’officiellement l’Amérique déclare combattre.

En effet, très vite après la poursuite du printemps arabe en Syrie et l’état de guerre civile déclaré , il s’est déployé sur le territoire irako-syrien une multitude de groupes djihadistes outre l’armée libre de Syrie : les brigades haqq à Hama ; Ash-sham à Iddlib ; Tawid à Alep ; et Islam à Damas qui sont des entités autonomes, relativement coordonnées et avec une certaine inter-polarité de leurs armées entre-elles. Et il semble que l’attentat du 15 aout 2012 de Damas ait annoncé la montée en puissance de Jabbat al-nousra , l’entité djihadiste sunnite à l’origine de ce qu’on appelle maintenant l’Etat Islamique ou Daesh. Or, le territoire que l’on attribut à ce dernier qui s’étend de l’Irak à la Syrie implique que cette entité dispose d’un potentiel armé de 10 000 à 50 000 hommes  au moins , équipés de chars, d’unités de combats suffisantes pour soutenir des fronts multiples et couteux, d’une quantité de kamikazes potentiels suffisamment conséquente pour faire la différence lors des sièges de villes ou de bases militaires ; avec des zones de replis et de repos pour les combattants , ainsi qu’une capitale proclamée : Ragga , dont on ne sait finalement pas si y sont vraiment planifiés les combats de cette armées, comme celle-ci , à l’instar des armées de Napoléon ne semble avoir ni avant , ni arrière mais une sorte de ravitaillement central à chaque bataillon armé capable de se transformer en front avant ou front arrière selon le côté par où il est attaqué : le risque d’une telle stratégie d’attaque dans la direction de tous les points cardinaux étant à terme l’épuisement en soldats en cas d’enlisement  à l’est et l’ouest et le défaut logistique si conjointement à l’enlisement se mêle le bombardement aérien des routes d’approvisionnements.

Il apparait donc comme une évidence si l’Etat Islamique devait résister à la guerre que veut lui mener la coalition internationale, que cette armée jouit de soutient logistique insoupçonnés dont il s’agirait ,alors, de déterminer l’origine. En la matière un site internet est à mentionner qui avance des hypothèses si elles étaient vérifiés dont les Etats-Unis auraient à répondre un jour où l’autre. En effet, le site global research ( en français : mondialisation.fr) dont les articles internationaux généralement forts intéressants même si « légèrement » anti-américain en particulier , avance d’une part que ces mouvements djihadistes ont bénéficié à un moment au moins et pour l’acheminement de leur combattants sur le territoire syriens de la logistique aérienne américaine, pour ce qui est des combattants venus de Libye en tous cas. D’autre part, que selon les révélations d’un reportage allemand récent montrant des colonnes de cinquantaines de camions traversant la frontière turc pour une destination inconnue en Syrie, que la route qu’ils empruntent semble indiquer que leur provenance serait la base américaine d’Incirlik elle-même. Certes moi qui réclamait que cette base serve à contre-carrer l’aviation de Bachar el Hassad ( voir lettre ouverte à Hollande de l’époque) , je n’en demandais pas tant. Mais voyez-vous que cela puisse être le facteur déclencheur de la première phase de la 3ème guerre mondiale me révulse. Car Dieu sait ce qui peut arriver si pour survivre l’Etat-Islamique réussit à se doter de sytsème anti-aérien aussi performant que les S400 et S500  que la Russie a déjà vendus à la Chine par ailleurs … La rivalité multipolaire des géants du monde donnerait naissance à un nouvel empire islamique anti-démocratique , quand les printemps arabes avaient annoncés la naissance d’une conscience collective musulmane caractérisée par sa jeunesse et ses espoirs de créer un nouveau monde à travers l’instauration de nouvelles Démocraties …

(àsuivre)

Somme-nous à la veille de décisions irrévocables pour la stabilité du monde occidentale,voir du monde tout court , alors que les démocraties du vieux monde  toutes confrontées à un recul social perceptible par chacun, n’en finissent plus d’afficher impuissance, frilosité et manque de concertation, et pour maitriser les flux financiers qui leur échappent , et pour répondre à la résurgence de conflits traditionnels entre États, quand les analyses géopolitiques avaient montré l’augmentation de conflits non-traditionnels, localisables sur des territoires frontaliers, la plupart du temps, ou du moins à forte instabilité religieuse, ethnique, ou juridique ; sans percevoir les manoeuvres internationales entre Etats ennemis, dont l’instabilité ainsi propagées à des régions entière sont peut-être les prémices de la prochaine guerre mondiale ?

Ses enjeux : la maitrise des terres rares essentielles à la construction des composants electroniques. La maitrise des voies de communications bouleversées par la fonte des pôles. L’accaparement du pétrole pour une civilisation des hydrocarbures incapable de développer d’autres moyens de transports. Le développement de l’économie de la drogue, le plus sûr des investissement rentables en période de décadence et d’impunité, adossé au trafic d’armes que génèrera le conflit.  Cela afin de  » maitriser  » l’ensemble des flux financiers . Sur un fond idéologique pour l’instant manquant, sinon à croire que ce que certain qualifient tel la dernière idéologie, celle de l’islam  politique, sera devenu un véritable repoussoir de la démocratie, justifiant la guerre contre les anciennes démocraties – embrasement du monde musulmans instrumentalisé par les dictatures de tous bords , qui entre autre pourrait servir de catalyseur à la guerre mondial en dessinant deux camps distincts. Celui de l’ancien monde contre celui naissant ou renaissant , ainsi du nouvel empire russe rêvé par Poutine dont  le maintien au pouvoir semble directement lié à sa capacité à étrangler par la force son opposition intérieure, tout en usant de tous les moyens afin d’instaurer tant un nouveau système monétaire mondiale, qu’un redécoupage géographique à son profit , au risque comme en Ukraine de laisser s’instaurer un conflit entre Etats pour ce qui a débuté par une révolte des citoyens contre leur gouvernement.

Les voeux pieux d’une inversion de l’escalade à l’armement des Etats dominant, Etats-Unis, Russie et Chine en tête , n’auront pas eu d’effets à regarder l’augmentation en armement sur ces dix dernières années. Comme si chacun se préparait à une confrontation inévitable.

Certes, la Chine n’a pas encore atteint le niveau de l’arsenal militaire américain qui , en cas de conflit ouvert lui permettrait de rivaliser avec un ennemi de longue date, avec lequel ses rapports commerciaux actuels sont pourtant vitaux pour les deux pays. Ce qui crée une paix relative , au milieu d’une guerre commerciale et d’une guerre d’influence diplomatique sur les autres Etats , autour des enjeux du XXIème siècle cités plus haut.

Mais sitôt le pic de production mondial de pétrole atteint, et donc le début du défaut d’approvisionnement en hydraucarbure révélé, ce qui arrivera, il n’existera plus de raisons de faire régner ce statu quo : la Chine et les Etats-Unis s’affronteront ouvertement sur les terrains militaires où les pays producteurs monnaieront l’approvisionnement de leur client à l’aulne de leur imitions militaire dans les zones géographiques  où se déploient leur idéologie.

Que la Chine et la Russie ait constamment brandi la menace d’un véto à l’onu, concernant une intervention de l’occident en Syrie, a pu servir les intérêts d’Israël , directement concernée par l’affaiblissement de son rival militaire le plus dangereux de la région- ne semble pas avoir été le but principal de cette posture diplomatique. Plutôt est-ce là une sorte de revirement stratégique au moment ou le retrait militaire américain de la région était amorcé, en vue d’un redéploiement mondial centré autour du pacifique, ainsi contre-carré, qui oblige les Etats-Unis a reconsidérer l’ordre de leurs priorités. Car l’embrasement généralisé du monde musulman, l’instabilité aux frontières de l’Europe face aux désidératas militaires de la Russie, sont de nature a affaiblir les positions américaine dans le pacifique.

Dans le même ordre d’idées, la multiplication des zones de guerre idéologiques en Afrique permet de révéler l’insuffisance du maillage militaire mondial américain sur le continent ,  en fragilisant la position dans la région des anciens colonisateurs tel la France.

Ainsi du Moyen-Orient, à l’Afrique subsaharienne, il semble que la rivalité commerciale des Etats dominants aient laissé place à  des sortes de guerres intermédiaires. Celles non traditionnelles justement, comme si les tensions économiques autour de l’acquisition des terres arables, des ressources minérales et des chantiers de construction des infrastructures, n’avaient pu que  muer  en conflits armés, tant les enjeux sont cruciaux. Ce qui est passé inaperçu du grand public, puisque ce sont les populations autochtones elle-même qui ont été armées  de l’extérieur pour se faire la guerre entre-elles.

Or, c’est bien à une escalade à laquelle les populations du monde assistent, impuissantes à freiner les velléités guerrières de leur dirigeants, dont la collusion avec l’oligarchie financière mondiale , aggrave les risques de conflit mondialisé , d’autant que cette oligarchie est incapable de comprendre ou respecter ni le fonctionnement démocratique ni les aspirations des populations dont la terre est convoitée.

Pour l’heure, les pays du monde , démocratiques ou non, dotés d’une super-structure militaro-judiciaire ou non, comme la Chine et la Russie, souffrent dans cette cacophonie du concert des nations , d’un mal commun, financier, fiscal et économique, augurant de  futurs  grands bouleversements dont la guerre mondiale pourrait être le plus grand d’entre-eux.

En effet, la majeure partie du commerce mondiale est impulsé par les filiales des multi-nationales du monde, dont à ce jour personne, ni aucun Etat n’est en mesure de fournir une liste exhaustive de leurs pays d’implantation , ou de leur comptabilité pays par pays. Or ce qui est vrai de la situation de la France, comme de celle des Etats-Unis  et de l’occident en général , se constate également dans le fonctionnement économique russe ou chinois : les multi-nationales n ‘ acquittent dans leur pays d’origine et d’ailleurs nulle part l’impôt que les petites et moyenne entreprises acquittent à l’Etat. Et tous les Etats se voient dupés et dépouillés par une élite qui, en alimentant les paradis fiscaux ont contraint ces même Etats à réduire le champ de leur action sociale auprès de leurs concitoyens, tout en alourdissant depuis dix ans la fiscalité des ménages , faute de pouvoir disposer de ces flux de capitaux qui concerneraient entre 20 000 milliards de dollars et 30 000 milliards possédés par 0,1 % de la population mondiale , lorsque la richesse mondiale évaluable se situe aux alentours de 200 000 milliards de dollars.

Ce dysfonctionnement économique , est à la source de l’inégalité inégalée entre les grandes fortunes et les concitoyens. Il participe d’autant au dérèglement des systèmes financiers des Etats devenus ingérables,  avec un chômage de masse structurel et un appauvrissement de la population, que n’existe pas ou très peu de coopération fiscale entre les Etats qui en prélevant les possédants correctement pourrait assurer une juste redistribution des revenus sous forme d’aide sociale, ou du moins, par le renforcement du système social de l’Etat.  Au sein d’un grand Pays comme les Etats-Unis par exemple existe même des Etats qui font office de paradis fiscaux  , tel le Deleware,

Instaurant un système de corruption généralisé , ou d’argent détourné aux plus hauts niveaux du sommet des Etats, tel qu’en Chine ou en Russie , ce système mondial adopté de gré ou de force par tous les Etats, laisse peu de place au développement d’une vrai démocratie ou d’un droit universel. Le système bancaire mondiale  maintien le système de corruption généralisé tel qu’il est, cherchant par tous les moyens à infléchir le droit fiscal , au profit de toutes les formes d’économies illégales dont l’argent ainsi généré n’a pas d’odeur pour le système bancaire actuel.

La collusion entre élite politique, économique et financière devient préjudiciable à la démocratie quand elle est servie ou asservie, selon les cas, par une collusion avec l’élite militaire, elle, libre de disposer de la force militaire et de renseignement de l’Etat, à des fins d’asservissement des autres Etats , ou en fonction de considérations idéologiques qui font de la guerre le prolongement, à peine démenti, de l’économie.

Or, 2014-2015 risque d’être l’année de tous les dangers, car il suffit que l’élite financière du nouveau monde comme de l’ancien, et le pouvoir  politique qui lui correspond, soient convaincu que tout leur est permis , et le pire arrivera …

 

 

Cinq jours après le tremblement de terre politique qui vient de se dérouler en Europe, lors de l’élection des députés de notre parlement , vote qui concernait 388 millions d’européens , le constat est bien amère. L’Europe est parcourue par un sentiment de défiance envers ses institutions et nombres de gouvernements qui les cautionnent auront perdu un peu plus de crédit auprès de leur opinion publique , après ce vote.

Car ce qui s’est passé en FRANCE, la victoire du Front National sur les partis traditionnels, qui le place en possibilité d’occuper 24 sièges au parlement européen – n’est pas la seule des réussites des partis populistes en Europe.

Au ROYAUME-UNI, le parti de Nigel Farage , l’UXIP remporte 29% des voix, faisant de ce scrutin un précédant inédit depuis 1910, jusqu’à où il faut remonter pour ne voir l’emporter ni les travaillistes , ni les conservateurs.

Au DANEMARK encore , le parti populaire danois ( Danskfolkeparti : DF) avec 26,7% des voix améliore deux fois le score de 2009 et peut se targuer d’avoir 5 points d’avance sur les sociaux-démocrates au pouvoir.

En AUTRICHE, l’extrême droite , le FPÖ de Heinz-Christian Strache arrive 3ème avec 4 sièges au parlement européen. C’est un des partis avec lequel Marine Lepen et le Front national pourront faire alliance pour constituer un groupe d’influence au parlement européen. Au PAYS-BAS, le parti pour la liberté , le PVV, s’il apparait comme un des parti europhobe faisant un mauvais score, renforcera cette coalition du front National de 3 députés européen. 2 sièges de plus provenant du parti d’extrème droite suédois, les démocrates de SUEDE (SD) , où la part des extrêmes est plus faible qu’ailleurs – auquels s’ajouteront les 20 députés italiens du fantasque Beppe Grillo – constitueront ce groupe. A propos de l’ITALIE, il est à remarquer que la poussée des extrêmes y a été remarquablement maitrisée grâce à l’engouement sucité par le jeune premier ministre en fonction , Mattéo Renzi. Celui-ci avec une campagne pourtant ouvertement pro-européenne a réussi à remporter 41% des voix. Malgré ces résultats en dents de scie pour les alliers du Front National , c’est au bas mot  un groupe de 53 députés au parlement européen que devrait diriger Marine Lepen, et les conciliabules ne sont pas terminés.

Mais, et cela est un motif de satisfaction trés relatif, il faut percevoir que cette vague brune qui envahit l’Europe n’est pas unie. Il y aura des lignes de fractures entre les députés populistes. On l’a vu, à l’exception de la SUEDE, les partis populistes scandinaves récusent toute assimilation à l’extrême droite, refusant en cela toute alliance avec le Front National de Marine Lepen. En FINLANDE, nous redoutions la victoire du mouvement populiste des Vrais Finlandais , ils arrivent 3ème et seront représentés par 2 députés. Au DANEMARK, autre pays dont le mouvement populiste préfère se concentrer sur des collaborations à des gouvernements traditionnels, le raz de marée du Parti Populaire Danois est notoire, arrivé premier comme en FRANCE et au ROYAUME-UNI, il remporte 4 sièges au parlement.

Il semblerait que la part sulfureuse que véhicule le Front National , l’anti-sémitisme répété de son fondateur et de ses sympathisants empêche aussi, pour l’heure, tout rapprochement avec le parti populiste  anglais de Nigel Farage , l’UKIP. Celui-ci , grand vainqueur des élections avec 23 sièges gagnés a créé un séisme politique au ROYAUME-UNI où seule l’ECOSSE semble avoir résistée aux sirènes populistes dénonçant l’immigration non désirée, rejetant les élites traditionnelles , pronant la sortie du R.U de l’EUROPE. Certes, le parti anti-européen de nigel farage n’envisage pas de future victoire à la chambre des communes , mais tout comme le FN en FRANCE , l’UKIP comptera. Il se peut même qu’un effritement des voix des conservateurs à leur profit, coute la victoire à David Cameron, l’actuel premier ministre.

Marine Lepen toujours soucieuse de l’image de son parti ne s’alliera pas avec Aube Doré en GRECE pour la raison que ce parti se dit ouvertement néo-nazi et que cela ferait tâche dans sa quête de respectabilité. Aube Doré arrive 3ème avec 9,34% des suffrages et aura 2 députés. Le Jobbik en HONGRIE , lui également mis à l’écart par les autres mouvements populistes arrive 2ème en maintenant son score de 2009, il remporte 2 sièges au parlement européen.

En revanche c’est un echec de la vague extrêmiste en SLOVAQUIE, où le parti national slovaque qui devait faire alliance avec le FN se retrouve sans députés.

En POLOGNE, le congré de la nouvelle droite récolte 7,06% des voix et avec 4 eurodéputés devient le 6ème parti. Ou l’on voit que le populisme n’est pas ineluctable quand les hommes politiques sont à la hauteur de la menace, car en Pologne comme en ITALIE, un homme aura fait la différence. Il faut dire en la matière que la crise ukrainienne aura conféré une stature internationale au 1er ministre Donald Tusk qui en pronant une union énergétique afin de sécuriser les approvisionnement en gaz , et en rassurant les polonais face au géant russe , a su fédérer les voix autour du parti de centre droit au pouvoir.

Si les premières projections en siège au parlement permettent d’estimer à 140 voir 200 le nombre de députés européen issus de la mouvance eurosceptique, le plus grand groupe avec 211 députés reste celui du parti populaire européen (le PPE) qui fédère les familles de droite tel l’UMP en FRANCE ou la CDU allemande. Son chef de file Jean Claude Juncker devrait ainsi devenir le prochain président de l’EUROPE. Mais alors que le PPE a reculé par rapport à l’élection de 2009, de son côté la gauche réunies sous l’appelation des socialistes et démiocrates dont fait parti le PS français, obtient 193 sièges . Pour la gauche européenne un meilleur score qu’en 2009. Quand les centristes se maintiennent à 74 sièges et que reculent les verts avec 58 députés élus.

Il faut se tourner vers l’ALLEMAGNE pour y observer un équilibre des partis traditionnels , la CDU y gagne 36% des suffrages, le SPD 27,4 % et les écologistes sont à 10,5%. Tandis que les partis anti-européens semblent maintenus en marge. Succès tout de même de l’AFD, Alternative pour l’ALLEMAGNE de Bernd Lucke , lequel, en atteignant 7% et 7 sièges , implante dans le paysage politique allemend un parti eurosceptique qui durant la campagne aura insisté sur la nécessité de limiter les pouvoirs de la commission européenne.

Il est d’autres pays , notamment l’ESPAGNE et le PORTUGAL que la crise qu’ils endurent faisait craindre de voir vaincre un mouvement populiste. Ce n’est pas le cas. Les partis traditionnels y ont perdu de leur autorité, certes. Cependant au profit d’oppositions qui n’ont pas d’accointance avec l’exrême droite. En ESPAGNE la percée des Indignés , le nouveau parti Podemos qui arrive 4ème et empoche 5 sièges, est de nature à faire réfléchir. Car si tous les europhobes partagent l’obsession de l’étranger extra-européen, si tous fustigent les immigrés et même les immigrés trans-européens quand il s’agit des bulgares ou des roumains; il existe un mouvement , celui des indignés capable d’afficher d’autres revendications qu’un simple rejet de l’ EUROPE ou une hostilité déclarée à l’Islam. Et on en viendrait à déplorer que ce mouvement n’ait pas eu plus d’impact en FRANCE et au ROYAUME-UNI où les manifestants de 2011, alors unis d’une même indignation envers le monde de la finance et du buiseness sans morale, n’ont pas réussi à fédérer un mouvement politique qui aurait pu contrecarrer cette montée de l’extrême droite en EUROPE.

Est-il trop tard ? Cette vague brune prendra-t-elle corps pour l’élection des présidents nationaux ? Verra-t-elle Marine Lepen arrivée au pouvoir en 2017 ?

J’ aimerais pouvoir être plein de certitude , lorsque moi aussi je suis pris de doutes en décortiquant les statistiques. Car en France presque toutes les circonscription ont voté pour un représentant du FN, et même l’ILE-DE-FRANCE autour de PARIS n’échappe pas à une percée Lepenniste. Il semble qu’en sus de 2002 avec l’arrivée au deuxième tour d’un candidat d’extrême droite , cette raclée soit un palier supplémentaire significatif de l’exaspération des français et dés que l’on y regarde de plus près certains signes inquiètent plus que d’autres.

Certes le Front National affiche un discours populiste et démagogue et il n’est pas étonnant qu’il plaise au classe les plus modestes comme les ouvriers et les employés chez qui le score est respectivement de 43% et 38 % des suffrages remportés. Mais le malaise parmi cette population est d’autant plus grand que ces voix ont été rafflée au parti socialiste ,lequel s’effondre à 16% et 8% pour ces catégories socio-professsionnelles. Et même les partis radicaux de gauche ne semblent pas en profiter. Ce qui en dit long sur un président socialiste à la dérive , qui n’aura de cesse de vouloir éviter une dissolution de l’assemblée nationale que pourrait provoquer une fracture plus consommée avec sa fragile majorité. Hypothèse désastreuse qui soit pousserait les 56% d’abstentionistes à se manifester pour théoriquement faire barrage à l’extrême droite. Soit ni plus ni moins aurait des chances de voir l’assemblée nationale devenir un repère d’extrêmistes. Pari à trés haut risque pour Hollande en perspective.

L’autre enseignement de ce scrutin est l’implantation du FN au sein des moins de 35 ans , pour qui à 30% le vote FN est paru naturel. Tandis que la part des plus de 60 ans ne semble pas avoir été si sensible au discours de Marine Lepen, sinon pour 21% d’entre-eux. L’UMP , le parti de droite apparaissant comme le parti qui séduit les plus de 60 ans, avec 25% de cette classe d’âge concernée par l’UMP. D’un côté donc des jeunes que le rôle de l’extrême droite dans l’histoire contemporaine n’effraye plus. De l’autre des parents dont l’adhésion au Fn est tributaire de la catégorie socio-professionnelle, donc de l’angoisse générée par la crise et le manque d’homme fort à la tête du pays.

De plus si l’UMP se voyait pour une raison ou une autre, scandale , déchirement interne, privée de candidat carismatique à l’approche des présidentielle, cela créerait un boulevard pour Marine Lepen , dans l’actuel desaveu du président français. Et est-ce la mobilisation étudiante d’hier contre l’extrême droite qui ayant rassemblé 30 000 personnes en France,  annonce un sursaut démocratique ? A vrai dire : seuls les résultats et performances de l’extrême droite au sommet de l’EUROPE permettra de le savoir.

" L'allégorie du secret du pouvoir de l'écriture"

« L’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture »

l’exégèse de ce tableau comportera deux parties, comme ce tableau se veut la trace d’un entre-deux monde, celui commun à l’OCCIDENT et à l’AFRIQUE. Cette première partie concernera l’OCCIDENT et se rapporte à la partie droite du tableau, laquelle est un dessin automatique réalisé à partir de dessins éparses  copiant des statues ou des motifs présent sur des sites archéologiques, tous tirés d’une anthologie sur les représentations du monde antique et Égyptien. Le dessin obtenu est ALLEGORIQUE dans la mesure où les éléments dont il est constitué sont assemblés de telle sorte que dans le tableau, ils semblent raconter une histoire dont on peut tirer un enseignement. Si cet enseignement pouvait avoir des destinataires , je dirais , sans hésitations, que seraient prioritairement concernés les êtres qui se revendiquent d’un des trois monothéisme : les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans ; l’autre partie du tableau , celle « Africaine » devant ouvrir sur une exégèse complémentaire. Car le tableau  » l’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture » ne serait qu’un dessin automatique sur l’Egypte antique , si à travers la représentation de la figure du PHARAON et du SCRIBE , il ne posait la question :  » qui dirige le monde, aujourd’hui comme hier, en ces endroits où fait rage la guerre des INTELLECTUELS contre le pouvoir absolu ? « . ET :  » quel est ce support : l’Ecriture , sur laquelle se sont toujours appuyés les intellectuels afin de vaincre ?  » . Et enfin :  » concernant l’espace moderne, le HERO ABSOLU, soit le MESSIE dont la figure est dessinée en creux par les ECRITURES, quels rapports entretiendra-t-il avec l’ Ecriture INFORMATIQUE ? « .

Analyse de cette photo à partir du SCRIBE :

Dans l’Égypte Antique, le polythéisme est l’occasion de consacrer des espaces architecturaux entier à la glorification d’une divinité ; et l’occasion pour ceux qui gèrent l’économie du culte de ces 2000 Dieux, environ, de les rendre accessibles aux croyants, grâce à la vente en masse des offrandes : les embaumements d’animaux, de l’aigle à l’Ibis, à la momie de chat , que le pèlerin laisse en offrande dans le temple. Tandis que les Hiéroglyphes peints peuvent être des pensées en image. Et les scènes visibles notamment dans les tombes des pharaons, des images ou hiéroglyphes agrandis , se lisant sur des verticales, comme sur des colonnes , à l’instar des  Hiéroglyphes dits linéaires. Pour cette raison, le tableau se lit verticalement et horizontalement de droite à gauche pour cette partie de l’allégorie.

De droite à gauche, sont observables des poissons, au dessus de l’eau : une embarcation sur laquelle un chasseur de canards, retenant enserré dans sa main une poignée d’oiseaux, au milieu d’une envolée d’autres oiseaux et d’insectes , qui se prolonge sur la gauche du tableau. Cette scène de chasse connue des archéologues est l’interprétation d’une fresque.

Dans le tableau, cette scène de chasse semble sortir de la tête d’un scribe ressemblant au « scribe accroupi du Louvre ». Et en effet, outre sa tête manquante, mon scribe se rapproche assez du « scribe du Louvre », de la Vème dynastie, période où le peintre comme le sculpteur sont anonymes.

Le scribe, lui a un maitre qui se charge de lui donner du travail , ou alors, est-il Hiérogrammate : un scribe au service du temple. Soit une sorte de prêtre capable d’interpréter les textes sacrés.

A gauche du scribe, et comme si le scribe se cachait dans son ombre, se tient THôT, le Dieu de l’Ecriture, ici représenté sous l’apparence d’un cynocéphale : un singe au museau fortement allongé dont le crâne est surmonté de l’oeuf de la connaissance. L’image est inspirée d’une sculpture de l’époque de la XIX ème dynastie, soit 1305 – 1196 avant JESUS-Christ ; dont on sait qu’elle incarnait le Dieu du Savoir.

Le deuxième singe, lui non fardé d’oripeaux, il ne m’est pas possible d’en retracer l’origine historique, car à vrai dire j’ignore même si je l’ai emprunté à l’iconographie Égyptienne. Une fois revenu à un état de conscience normale , le dessin fini, il m’apparut comme une évidence que ce singe devait symboliser la cours du pharaon , ou la société qui gravite autour du pouvoir centrale, cour faite de suiveurs au point d’être des singes. Bien sûr, on peut interpréter aussi que cet autre singe symbolise l’inconscient si indocile, prompt à aller d’un sujet à l’ autre, prompt à bondir d’une métaphore à l’autre … Je retiens quant à moi que ce singe est directement lié à l’autre personnage de cette allégorie : le pharaon lui-même.

Analyse de cette photo à partir du Pharaon :

Nous ne parlerons pas encore de la raison pour laquelle l’envolée d’oiseaux de la scène de chasse citée plus haut, se prolonge jusque dans la partie gauche du tableau, celle « Africaine », avec un Ibis et un flamant rose volant au-dessus de l’océan, sinon à dire que nous réservons l’étude du personnage historique et légendaire , IMHOTEP, dont l’Ibis est le symbole , à cette autre exégèse dont le but sera de dépasser la problématique purement occidentale de cette exégèse , elle , centrée autour de quatre personnages historiques et légendaires, que nous aborderons plus loin : MOISE, SOCRATE, JESUS et MAHOMMET.

Revenons à l’autre personnage de cette allégorie, le pharaon. Plusieurs indices trahissent la modernité d’une représentation de pharaon qui aurait été impossible dans l’Egypte antique. Certes, je me suis inspiré de la statue du roi THOUTMOSIX III , de la XVIIIème dynastie, soit la période allant de 1554 à 1305 avant JESUS-CHRIST. Mais , le représenter de face, avec des pieds placés parallèlement l’un à l’autre , comme le veut l’anatomie voir la soi-disante  perspective occidentale , en faisant aussi se prolonger ses jambes par des colonnes , comme si cette figure  de l’autorité centrale était rivée au sol , toutes ces interprétations contemporaines sont autant de possibilités esthétiques que l’époque de THOUTMOSIX III n’aurait jamais accordées à aucun peintre.

Un indice présent au niveau du visage du pharaon, nous permet véritablement de nous écarter d’une analyse purement historique de l’ensemble du dessin automatique car il n’aura pas échappé qu’il est constitué d’anachronismes. Il s’agit du hiéroglyphe qui épouse le visage effacé de THOUTMOSIX III. En lequel on aura reconnu : un cartouche, soit dans l’Ecriture Hiéroglyphe, le symbole ou plutôt l’ornement qui devait recevoir le nom du roi. « L’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture » commence avec cette irrévérence faite au pharaon dont le visage n’est qu’un élément d’Ecriture , comme pour nous signifier cette vérité de l’Egypte Antique : l ‘ ECRITURE est aussi certainement sacrée que le pharaon , lui-même est un Dieu vivant !

Juste au-dessus du pharaon tenant dans ses serres le cartouche,un oiseau stylisé se distingue parmi toute la nuée , on  reconnait un faucon, il s’agit d’HORUS. Or, si le faucon ajoute à cette composition plastique un thème centrale et propre à l’iconographie Egyptienne : la notion de rang ou de victoire, chère à une Egypte dont THEBES est non seulement la capitale , mais plus encore un point de repère centrale pour le monde , sous la XVIIIème dynastie de pharaon – ce qui en dit long sur le pouvoir du maitre du monde qu’est le pharaon – HORUS peut aussi nous renseigner sur la dimension verticale du Pouvoir Temporel d’alors, et de ce que cela signifie du point de vue de l’Ecriture.

Tour à tour : Dieu céleste, divinité pharaonique, ou symbole du souverain combattant pour son empire : l’empire du monde. HORUS est le fils d’ISIS et d’OSIRIS. C’est un Dieu dont la caractéristique tient à sa tête de faucon , et dont le propre est de lutter pour l’avènement de la Lumière contre les Ténèbres. Car, ce prince des oiseaux, lorsqu’il n’est pas seulement un homme surmonté d’une tête de faucon, est l’attribut même du Dieu Rê , symbole du Soleil, lui-même, chez les Egyptiens.

Sans qu’il soit possible ici d’étudier cette comparaison iconographique : il est à noter que cette particularité du faucon à incarner l’astre solaire existe également chez les INCAS d’ AMERIQUE du sud … Je dirais de la présence d’ HORUS au-dessus du Pharaon , du lien qui s’établit entre eux à travers l’Ecriture hiéroglyphique , que cela incite à penser que l’ECRITURE participe à ce combat contre les Ténèbres. Mieux : également émanation de l’astre solaire, L’ECRITURE est au coeur d’un système tant social que spirituel , qui établit à côté de la réalité physique une réalité spirituelle primordiale où agissent les forces des Ténèbres et les forces de la Lumière. Or si l’on peut dans cette perspective soutenir que toute ECRITURE dépend de l’expérience directe d’une société avec l’INFINI , il appaire que l’expérience des Hommes de cette nation la plus puissante du monde, les a conduit à considérer un des leurs, le pharaon, comme un Dieu incarné, jouissant d’un Langage Divin, lui permettant de communiquer avec les autres Dieux, dont le propre n’est pas d’être à l’image de l’Homme , mais des autres animaux qui peuplent la NATURE.

L’origine de l’ECRITURE est liée au mythe de THOT le Dieu de l’ECRITURE bien sûr , mais l’origine magique du nom du pharaon permet de comprendre pourquoi toute ECRITURE s’inscrit sur le mode de la présence , ou de l’illusion de la présence. Alors même que l’ECRITURE peut être considérée non comme l’inscription sur un support du LANGAGE HUMAIN, lui-même trace ou preuve de la présence des SENTIMENTS HUMAINS , mais d’abord comme la preuve de la présence d’un monde invisible auquel sont soumises les forces de la NATURE. Ainsi, la légende raconte comment le nom du pharaon apparait magiquement sitôt que l’on trempe une branche de l’arbre magique dans de l’encre. Dans le tableau, cet arbre que bien évidemment je n’ai pu qu’imaginé ( et certainement naïvement), le singe sur sa droite semble profiter de son ombre, tandis que sur sa gauche se tient le pharaon, dont sa main gauche tient de l’encre où trempe la branche de l’arbre.

Par là, il est question de souligner le rapport extraordinaire des Egyptiens avec leur Nature. Car certainement, la présence d’un arbre magique sur Terre, un arbre capable d’écrire, indique que pour l’Homme de ces temps, c’est bien toute la CREATION qui est divine. Et qu’à travers la saisie du LANGAGE , c’est toute la NATURE qui apparait comme recouverte d’une forêt de SIGNES MAGIQUE, dont l’ECRITURE utilisée par les HOMMES permet d’en comprendre le sens secret. Car l’ECRITURE montre à quelle force de la NATURE correspond chaque DIVINITE qui la dirige, tout en étant elle-même une force de la NATURE, à laquelle on voue un culte Idolâtre.

L’ESPRIT humain, lorsque l’Egypte était la plus grande nation du monde, en trouvant un lieu où s’exprimer, où figer dans le temps le mouvement de sa pensée – grâce à l’ECRITURE – pouvait accéder au LANGAGE Révélé.

L’ésotérisme JUIF d’abord , puis MUSULMAN distinguera même DIEU, le Maitre des cieux et des Terres, dans le langage lui-même.

Du polythéisme au monothéisme, il s’agira de montrer comment en la personne historique de SOCRATE, figure du monde hellénique, l’opposition entre le pharaon et le scribe a rendue digne pour les HOMMES le HERO Humain. Comment de SOCRATE à JESUS, le HERO Humain s’est élevé jusqu’à la figure du MESSIE, et comment depuis cette figure contestée, l’HUMANITE n’a cessée de  rêver d’un MESSIE dont l’existence soit l’émanation des ECRITURES SAINTES.

Aussi en ouvrant sur un syncrétisme des trois monothéismes, il s’agira de savoir si l’ECRITURE MODERNE a toujours un lien avec l’ECRITURE voir les ECRITURES saintes ou non. Elle qui, à l’ère de millions d’ opérations boursière, journalières ; à l’ère, de millions de lignes d’ Ecriture informatique – est devenue comme mouvante, perpétuellement détentrice d’une quantité d’information sur-humaine, accessible pourtant à l’Homme dans le temps réel de l’évènement, en un flux de COMMUNICATION NUMERIQUE qui fit apparaitre un troisième RÉCEPTEUR du LANGAGE en sus de l’HUMAIN et de la NATURE : L’ ORDINATEUR. ORDINATEUR, capable potentiellement d’assimiler les qualités de l’ INTELLIGENCE ORGANIQUE qui s’incarne notamment en l’être Humain, quand bien même cela est supposé passer par un rouage administratif bien Humain , lui.

Les chapitres qui suivent s’intitulent donc :

LE SCRIBE ET LE PHARAON

ECRITURE ET MONOTHEISME

MOISE LE SCRIBE ULTIME

ECRITURE ET HEROS LITTERAIRE

SOCRATE A CHANGE LE VIN EN EAU, JESUS L’EAU EN VIN

DU HERO LITTERAIRE AU MESSIE

MAHOMMET FRERE de MOISE ?

350 ans pour attendre le MESSIE ?

CONCLUSION : L’AFRIQUE DANS CETTE PROBLEMATIQUE OCCIDENTALE

( à suivre)

LE SCRIBE ET LE PHARAON

Dans l’Egypte Antique , les Scribes forment un rouage administratif essentiel au bon fonctionnement de l’empire terrestre du Pharaon. Au point qu’il ait pu être supposé que l’ECRITURE y serait née, mue par un souci comptable.

Les Hiéroglyphes auraient été d’abord ces signes inscrits sur les outres-scellées , indiquant par leur dessin : quelles quantités et quelles matière première , consacrant l’impôt , y était acquittées à l’intérieur de l’ outre-scellée. Impôt, dont grâce à ces sortes d’énormes vase scellés , l’acheminement vers le pouvoir central est rendu par la même plus sûr. L’ Ecriture Comptable permettant par ailleurs, la tenue des comptes de l’empire, et le renforcement du contrôle du Pharaon sur ses administrés.

Cette hypothèse est peut-être véridique. Cependant, il n’est nécessaire que de considérer le statut du Scribe et ses travaux, pour mesurer combien l’ECRITURE , si elle fut dévolue aux besognes comptables, fut plus essentiellement ( cela signifie juste après , ou en même temps qu’une Ecriture Comptable ), le lieu de dépôt des Textes Sacrés que formaient le récit de la Cosmogonie Egyptienne. D’ailleurs cette assignation de l’ECRITURE au Sacré, concernent les travaux des Hiérogrammates. Par opposition aux simples Scribes soumis aux ordres de leurs maitres privés. cette sorte de Scribe  au service du Temple, est l’élite intellectuelle de l’Egypte dont dépend l’institution religieuse. Celle qui règle la vie religieuse de la société, grâce à la maitrise des modalités du rituel et l’interprétation des Textes sacrés , dépositaire qu’elle est des mythes fondateurs.

Mis en avant dans le tableau , le mythe de la révélation magique du nom du Pharaon , lequel serait révélé par l’intermédiaire d’un Arbre Sacré dont une des branches trempée dans l’encre déterminerait le Nom , et à travers lui : les ascendants divins du Pharaon – l’existence de ce mythe dans l’Egypte Antique signifie assez bien à quel point l’ECRITURE est aussi sacrée que le Pharaon est un Dieu vivant. Cela même si existe ou a pré-existé une Ecriture Profane.

C’est ce qu’indique le visage effacé du Pharaon et remplacé « seulement » par le signe qu’on a appelé : un cartouche. Et dont le propre est d’être l’ornement où l’on inscrit un Nom de Pharaon . Cela décrit assez combien  » il n’est rien dans l’Univers qui ne soit écriture « , à l’instar de l’ésotérisme Musulman , dont il faut noter qu’ à l’époque Antique évidemment, il n’est pas constitué encore.

Car l’Egypte Antique ne sera pas Monothéiste à l’exception du règne d’AMENOTHEPE devenu AKHENATON. Autre différence, le Polythéisme Egyptien  consacre une vision du monde , d’une part, suivant laquelle la Nature Humaine n’est pas supérieure à la Nature Animale.

L’exemple du prince des oiseaux , le faucon, est instructif à cet égard. Puisque le faucon est considéré comme le Symbole du Soleil, sa présence physique incline au respect, tant il est associé au Dieu Rê… Dans l’Egypte Antique , on voue aussi un culte à l’ ibis , au taureau , aux crocodiles, au chat. Et même si l’Homme fait de la plupart de ces animaux un commerce de masse , grâce à la momification à grande échelle des espèces sacrées les plus communes ou imitables : il est des animaux aux quels aucun Homme ne peut porter atteinte , sans être frappé de mort en retour.

Le pouvoir que confère le SAVOIR confirme l’ascendance de la NATURE. Le Dieu des Scribes, le Dieu du SAVOIR lui-même , THôT, est un cynocéphale : un singe au museau fortement allongé ( représenté ,dans le tableau , surmonté de l’Oeuf de la connaissance ) .

Par ailleurs, si ce polythéisme ressemble à une dispersion des pouvoirs , la société Egyptienne antique voit ses forces vives converger vers le sommet de la structure pyramidale de son organisation sociale ; et pauvres semblent les ressources contestataires de l’ Intellectuel Scribe face au Pharaon considéré , à priori, comme la source unique du BIEN , car, source, à postériori, de l’Ordre sur Terre.

Tant que l’intégrité territoriale de l’empire est maintenu, la capitale ( par exemple Thèbes sous la XVIIIème dynastie ) peut non seulement être un centre économico-religieux essentiel pour l’ égyptien et rayonner au-delà des frontières de l’empire tel un repère centrale pour le Monde.

L’individu y vit en harmonie avec la NATURE dont il prie les Dieux de lui accorder la fertilité de sols qu’il cultive , ou la réussite du commerce dont il est l’artisan. Si par sa maitrise de l’ECRITURE le Scribe n’a pas vraiment le loisir de déterminer , ailleurs que dans le Récit du Mythe  la Figure du Héro , selon une finalité éthique codée. Car la Morale , mesure par excellence de nos actes , dépend du Mythe ; tandis que le BIEN lui-même est assimilé au Pharaon en personne , comme il a le statut d’une sorte de Cause première incarnée, si l’on peut dire. Et bien : dire par l’Image que les Hiéroglyphes sont la production d’un LANGAGE DIVIN , qui en cela justifie la position sociale avantageuse des Scribes du Temple – cela ouvre déjà des espaces intellectuels où peut s’abriter le dépassement des apparences , propre à remettre en cause le Pouvoir unique et universel du Pharaon si craint .

ECRITURE ET MONOTHEISME

Il n’est pas indifférent de savoir à propos de MOÏSE – dont le dernier des cinq livres « dit » de MOÏSE rappelle , dans  la BIBLE HEBRAÏQUE : » Et il ne s’est plus levé de prophète en Israel comme MOCHé, que Dieu ait connu face à face  » ( DEUTERONOME 34,10) – que ce MOCHé est MOÏSE . Or, il n’est pas indifférent de savoir qu’il fut élevé auprès du Pharaon au rang de petit-fils adoptif du Pharaon et grandit à la fois dans la croyance égyptienne du caractère sacré de l’ Ecriture Hiérogrammatique , mais fut élevé par l’enseignement que lui prodigua sa propre mère . Certes sous couvert de n’être perçue aux yeux de l’entourage égyptien de MOÏSE que pour une employée du Pharaon, comme elle ne peut étant juive révéler son lien de parenté, elle réussira malgré l’enseignement qu’il reçut sur la cosmogonie égyptienne, à imprégner son fils , à la fois aussi, de la signification profonde de ce qu’implique d’être juif depuis ABRAHAM : avoir réalisé le choix ultime et libre pour un Homme de vivre pour la Réalité de DIEU. Et de mourir si nécessaire , plutôt que de renoncer à accéder au coeur de la VéRIté.

O que la VéRité peut paraitre ardue comme le MONT SINAÏ quand on ne sait pas où rencontrer DIEU !  Car quoi ? MOÏSE n’est pas encore le PROPHETE après qui l’on saura ce qu’être Juif recouvre comme réalités : celle d’appartenir à un Peuple , celle d’appartenir à une Nation distincte parmi les autres, sur une Terre réelle, dans une Langue bénie capable de rendre compte de l’Histoire de son Peuple , comme de participer de la Mission Universelle qui lui incombera jusqu’à la fin des Temps. Non MOÏSE ne sait pas comment être Juif, il n’est pas encore celui qui sous la dictée de DIEU , recueillera pendant 40 ans ce qui restera comme les 5 premiers livres composant la TORA ,le début de la BIBLE, en somme. Il n’est pas encore celui en qui DIEU confia l’ art de l’enseignement d’une interprétation de ce que le Peuple juif a reçu et peut comprendre de cette Parole de DIEU saisie en Hébreu , en pénétrant au-delà du Texte les Significations les plus profondément enfouies de Mots dont il faut connaitre les sens , en même temps que la valeur des lettres qui le composent pour avoir accès à la mécanique secrète de l’Univers , comme le MESSIE devra être en mesure de pouvoir la réaliser. Mais MOÏSE n’est pas le MESSIE ! sa langue n’est-elle pas l’égyptien ? son grand-père, certes adoptif, n’ est-t-il pas le Dieu incarné nommé Pharaon, chef politique d’une Religion d’Etat, la plus puissante du Monde ? or sur cette Terre d’Egypte : les quelques 3 million de Juifs y ont le statut d’esclave, maintenant. Alors s’il croit sa mère de tout son désespoir et  que d’un instinct rageur , il est prêt à mourir pour vivre la Réalité de DIEU, que signifie cette phrase énigmatique que lui a enseignée sa mère, qui la tient, en dernière analyse d’ABRAHAM lui-même , car c’est ce qu’il a enseigné à sa descendance , pour signifier l’étendue à peine concevable des prolongements spirituels et temporels qu’implique l’ Alliance éternelle conclue entre les Juifs et Dieu ?

Pour vivre la Réalité de DIEU ? Il y aurait  plusieurs Réalités en dehors de la Réalité de DIEU, et le Monde réel serait caché par l’Illusion de ces fausses Réalités ? Les quelles ? Est-ce en rapport avec la religion Egyptienne dont la Réalité des Dieux ne vaudrait pas un instant de vie de ou dans la Réalité de DIEU ? Et « mourir si nécessaire »  cela signifie-t-il que puisque c’est pour vivre la Réalité de DIEU, que même mort il y a une Réalité de DIEU à vivre ? Quel est ce DIEU que je ne reconnais pas parmi les Dieux d’Egypte , capable de ce prodige ? Choisir ? Mais quel est ce DIEU que l’on choisit ? Car finalement : que réclame ce Choix au fond ? Qu’implique d’autre ce Choix qu’il n’y en ait qu’un ? UN que je suis libre de choisir ? Libre ? mais qu’est-ce que la Liberté au fond ? Qu’est-ce que l’ Histoire d’un Homme ou de plusieurs qui ont choisis ? DIEU me l’enseignera-t-il ? Rencontrerai- je DIEU ? moi qui n’ai pas de Visions que je puisse écrire ? Moi, MOÏSE qui ne sait faire bien qu’ Ecouter, Travailler, Méditer, Réfléchir , DIEU me fera-t-il son PROPHETE , quand je suis déjà le petit-fils d’un Homme que les autres Hommes prennent pour un Dieu ?

MOÏSE aura ouvert presque toutes les portes de l’Esprit qui mènent aux points de convergence de la réalité spirituelle avec la réalité physique. « Espaces » qu’il est ardu de qualifier comme ils sont domaines de la pensée autant que participant de l’empire de l’ECRITURE HEBRAÏQUE, D’un DIEU qui ne serait pas à rechercher dans le monde interstellaire, mais dans les replis délicats du Langage lui-même. Or, cette divinisation des Lettres commune également à l’Ecriture Hiérogrammatique, est fondamentale pour le mytsicisme juif de la première religion monothéiste durable , et se retrouvera dans le troisième monothéisme à travers l’ésotérisme musulman. Mais ce qui les distingue de la voie d’une représentation du monde dont les forces qui le compose pourrait être assimilées à autant de Dieux dont le seul culte suffirait à s’attirer la clémence, est la place de l’HOMME dans la création.

DIEU l’apprend à MOÏSE. Le Langage comme le corps de l’HOMME ne découlent-ils pas du VERBE de DIEU à qui il suffit de dire le Monde pour qu’il soit créé ? Et cette Création l’ Homme et la Femme n’ont-il pas reçu de Dieu le pouvoir d’ en nommer à leur tour les créatures  , comme si la Nature ne pouvait qu’être confiée à la responsabilité de l’Humain ?

Aussi L’Humain en matérialisant et en Humanisant les forces qui régissent les lois de la Nature , au point de rendre un culte à ce qui aurait dû demeurer des conjectures intellectuelles ne s’enchaine-t-il pas à une vision du Monde qui certes peut mener sur la voie de la magie,celle qui n’est pas une illusion physique et permet néanmoins de découvrir des continuum entre l’espace spirituel et la réalité physique, mais que n’emprunterait pas le MESSIE ? Cette vision de l’Univers ne mobilisant que trop les forces chthoniennes ou disons des ténèbres, et trop peu les forces de la Lumière.

La Lumière que L’ECRITURE Monothéiste place dans chaque Lettre de chaque Mots du Livre révélé de sorte qu’en sourde , les principes de vie propre à ordonner correctement les valeurs morales suprêmes qui sont celles d’abord auxquelles DIEU se conforme lui-même. Parce qu’il doit en jaillir le véritable ordonnancement des Concepts , à savoir la valeur suprême accordée au respect de la VIE , dont découle la recherche en toutes situations de la PAIX, qui ne peut s’établir que dans le règne authentique de la JUSTICE ; cette dernière rapportée à la primauté de la VIE , devant fonder le sentiment de Responsabilité sociale individuelle et collective envers Faibles et pauvres . Parce que ces valeurs non d’un peuple mais d’une Humanité doivent sans cesse  être réactualisées puisque participant d’un choix conscient et volontaire , et non d’un réflexe seulement naturel en l’HOMME. Cela instaurera un rapport tout particulier entre l’HOMME et les ECRITURES SAINTES dans les Monothéismes , dont MOÏSE sera le premier à préciser les modalités à travers la distinction entre la LOI ECRITE et la LOI ORALE.

Une partie de ce que veut dire DIEU est écrite , ce qui , après l’accumulation des ECRITURES SAINTES du millier de PROPHETES Homme et femme dont fait parti MOÏSE , donnera lieu 900 ans après lui à la composition de la BIBLE HEBRAÏQUE par la Grande Assemblée, composée de personnalités juives ayant orientées les grandes décisions de la communauté juive, soit entre 410 et 310 avant JESUS CHRIST.

Mais faut-il appuyer sur ce qu’il en est de la LOI ORALE, laquelle ayant été offerte au peuple juif avant la LOI ECRITE, dit comment être juif. Car elle établit un SAVOIR spécifique à transmettre d’une génération à l’autre , mais tout également qui doit opérer l’actualisation de la présence de DIEU pour chaque instant de la vie de sa communauté,en mettant en jeu le LANGAGE orale. Le seul parce que non figé , capable d’apporter la certitude à celui qui se fait médiateur de  la LOI de DIEU, que son interlocuteur a compris et est en mesure d’engager sa volonté pour se conformer à la loi.

Cette distinction entre l’oral et l’écrit , précise finalement ce qu’est L’ECRITURE assez bien. L’oral est indispensable comme si l’ ECRITURE devait par une sorte de lecture-prière littéralement être agie pour que cette médiation écrite de l’action de DIEU soit le support de la voie du BIEN. Celui-ci étant la connaissance de DIEU en tant que cause de la cause , soit ce qui se situe de manière permanente sous la causalité physique, réelle, spirituelle , sans pour extraordinaire que cela puisse être, interférer sur le Libre-arbitre de l’HOMME dont les actes de Bonté participent par ailleurs à l’équilibre du Monde à un point insoupçonnable. Voilà ce que comprend MOÏSE . Aussi être Libre pour le JUDAÏSME ne peut pas s’entendre autrement que comme le Choix du BIEN à perpétuer dans un Monde physique où toutes choses, tous êtres, tous évènements étant soumis au plan de DIEU , le MAL ne peut être que la négligence du BIEN par l’HOMME dont le JUDAÏSME révèle la mission : perfectionner le monde physique par définition imparfait. Voilà qu’un sens est donné à l’Histoire humaine …

MOÏSE LE SCRIBE ULTIME

Je n’abonderai pas dans le sens des dernières recherches présentées au collège de France qui après une étude minutieuse de l’Hébreu et chaque fois que possible en confrontant la donnée biblique avec le matériel archéologique , restitue la dimension légendaire de MOÏSE sans parvenir à la certitude de son existence historique.Car finalement si l’EXODE a peut-être eu lieu entre 1314 et 1313 avant JESUS-CHRIST. Si des documents historiques (  » les papyrus d’Ipouer  » ) permettent de croire que des bouleversements se sont effectivement produit en Egypte après RAMSES qui pourraient correspondre aux plaies d’Egypte, et situerait le ou les Pharaons à qui MOÏSE a du s’opposer en la personne de SETI , RAMSES , RAMSES II peut-être ?, concernant le Pharaon grand constructeur qui aurait eu besoin de la main-d’œuvre des Juifs pour bâtir la ville de PITOM et RAMSES citée dans EXODE 1,11 , et dont les 116 ans nécessaires à leur construction implique que ce qui ce joua entre les Juifs et l’Egypte occupa sans doutes plusieurs Pharaons. Le premier document qui mentionne l’existence d’ISRAËL ( appelé « la stèle d’ISRAËL) est la chronique d’une guerre menée par l’Egypte sous le successseur de RAMSES , MINEPTAH qu’on date de la fin du XIIIème siècle avant JESUS-CHRIST , ce qui situerait l’EXODE à une date antérieure à 1190 avant JESUS-CHRIST, donc effectivement peut-être au XIV ème siècle avant JESUS-CHRIST. Mais point de trace de l’existence de MOÏSE sinon une certitude : il s’est bien produit quelque chose entre les juifs et l’empire Egyptien qui donna naissance à un nouveau « pays », certes minuscule, ISRAËL.

Les circonvolutions psychologiques que j’ai tenté de reproduire plus haut par leur cohérence relativement à ce qui est dit des capacités de MOÏSE, extrêmement attentif aux choses  au point d’être assez doué pour recevoir l’enseignement complexe cité plus haut ; mauvais orateur , pas parce qu’il souffre d’un défaut d’élocution, mais parce qu’en lui devaient se bousculer les idées, et que sa situation familiale si complexe avait du faire de lui un Homme qui même après la révélation serait toujours en proie au doute : ces épaisseurs psychologiques sont si crédibles à mon sens que je ne doute de la nécessite de l’existence historique d’un tel Homme, pour expliquer non pas la réussite , mais la possibilité même de la velléité de simples esclaves contre tout un empire. Les grandes révolutions en dernière analyse étant toujours le fait d’un petit nombre suffisamment motivés pour emporter dans le sens de leurs rêves les foules qui font qu’une révolution est possible.

De tous les PROPHETES, il se distingue non par une imagination exceptionnelle qui le prédisposerait à recevoir des visions, mais par une rationalité exceptionnelle soutenue par un tempérament sanguin capable de lui faire commettre des actes qu’on jugerait maintenant irrationnels en ce qu’ils pourraient dépasser la mesure.

Sous son ministère aura lieu l’évènement le plus incroyable au regard de la façon dont DIEU se manifeste aux HOMMES dans le Monothéisme. C’est à dire que le plus souvent l’apparition de DIEU est soit un signe inhabituel ( un buisson ardent qui ne se consume pas) , soit médiatisée par un de ses envoyé ( l’ Ange GABRIEL pour MOHAMMAD ) et celle-ci concerne un témoin de DIEU , ou un PROPHETE . Or l’apparition au MONT SINAÏ de DIEU lui-même eu pour témoin toute la communauté qu’avait emmené avec lui MOÏSE qui pour de bon l’entendit parler.

Par ailleurs l’ARCHE D’ALLIANCE que ces hommes et ces Femmes transportent avec eux dans le désert, certains archéologue ont avancés qu’elle devait contenir une machine suffisamment sophistiquée pour produire un courant capable de bruler toute personne imprudente dans sa manipulation. Et l’hypothèse qu’elle ait pu être dérobée aux Egyptiens est séduisante. Elle relève d’un cran le niveau technologique supposé des Egyptiens. Explique l’acharnement du pharaon a poursuivre les fuyards. Et enfin , donne une piste concrète pour comprendre ce désir Divin  » Il faut pour moi un sanctuaire et j’habiterai parmi eux  » ( EXODE 25,8) , car cette machine aurait été suffisamment bien conçue pour produire une nuée dans la nappe gazeuse de laquelle DIEU se serait senti suffisamment à son aise pour en faire le siège physique de sa présence sur Terre. Il en découlera la construction du fameux temple de JERUSALEM en 825 avant JESUS-CHRIST par SALOMON, le fils de DAVID, lequel temple, encore à cette époque, devait être habité par cette nuée. Ce jusqu’ en 422 avant JESUS-CHRIST , date de sa destruction par les babyloniens. Date après laquelle la BIBLE HEBRAÏQUE ne recense plus de miracles.

Un évènement d’importance encore de la vie de MOÏSE éclaire une notion ( en la précisant ) qui sera cruciale pour le troisième monothéisme, l’ISLAM , la notion d’Idolatrie.

En effet, ce DIEU unique qui n’a ni égal, ni n’est mieux représenté que par le détour abstrait des Mots qu’il a écrit, proscrit toutes idoles , et classe l’idolâtrie parmi les actes interdits et répréhensibles. L’acte d’Association chez les musulmans est ainsi particulièrement surveillé. N’existant  de DIEU que DIEU , lui associer quelque chose qui n’est pas lui, soit presque tout , est le propre de la façon biaisée de penser de l’impie. Et l’on sait quel sort peut s’abattre sur celui ou celle qualifié ainsi, dans le monde musulman .

Or, MOÏSE, excédé par son peuple, dans un mouvement de colère furieuse ,  » vous êtes des rebelles » hurle-t-il, en vient à frapper ce même rocher que DIEU venait de demander de considérer, au point de s’adresser à lui pour obtenir cette eau qui, alors, manque cruellement dans le désert où ont errer les compagnons de MOÏSE. La sentence de DIEU sans appel est immédiate ;  » Parce que tu n’as pas cru en moi, tu n’entreras pas en ERETS YISRAEL avec le peuple juif. Et de fait MOÏSE mourra avant d’avoir posé le pied sur la Terre Promise. Pourquoi ?

Parce qu’on ne peut pas juger autrui et dans le même temps se laisser gagner par la fureur de la colère au point de le tuer par exemple , sans être soi-même coupable d’Idolatrie et quand bien même autrui nous aurait paru avoir commis une association. Perdre son sang froid revient à nier que tout ce qui arrive , arrive pour notre bien, et non pour l’épanchement de nos sentiments les plus vils.

L’occasion pour MOÏSE  d’élevé sa pensée jusqu’au seuil qui distingue le MESSIE est irrémédiablement manquée. Pourtant que n’en est-il pas proche, lui qui sais pourquoi l’ECRITURE est la médiatrice des rapports entre l’HOMME et la NATURE. Lui qui sait que le LANGAGE de la CREATION ou NATURE est comme interposé entre l’HOMME et son CREATEUR. Lui qui sais pour quelles raisons cela a impliqué la finitude humaine. Lui qui en sait l’explication , le moyen d’en comprendre le subtil mécanisme. Mais qui ignore comment se positionner intérieurement par rapport à son savoir, car apparemment celui-ci n’entre pas en résonance comme il faut avec ses qualités humaines, pour qu’il pu créer ce qu’il sait que le MESSIE est capable de créer.

MOÏSE dans son discours d’ adieu rappelle au peuple d’ISRAEL qu’il ne doit jamais cesser d’observer la TORA. Qu’en cela si le Peuple Juif observe les lois entre l’Homme et DIEU et entre L’Homme et son Prochain : ISRAEL sera en Paix avec les autres nations. Mais quelle que soit leur prospérité, que les Juifs oublient que leur Peuple vit pour changer le Monde et le conduire à la paix des nations, et dit MOÏSE c’est la Terre qui vous vomira, vous serez attaqués par vos ennemis et exposés à des souffrances grandissantes.

ECRITURE et HEROS LITTERAIRE :

Dans le tableau, le scribe sans tête est inspiré du « scribe accroupi » du Louvre. Il date de la Vème dynastie, soit d’une période entre 2500 et 2300 avant JESUS-CHRIST. Or à cette période, le peintre comme le sculpteur sont les anonymes d’un Art Etatique tout puissant. Dans la période qui nous occupe : l’Antiquité Grecque, soit 2000 ans après – et alors que l’histoire de la Grèce commence XVIII siècles avant JESUS-CHRIST, à l’époque où est censé vivre ABRAHAM – donc cette fois V siècles avant JESUS-CHRIST, l’artiste est aussi fameux que l’art avec lequel il sculpte les Dieux. On est loin du peintre et du sculpteur anonyme. L’artiste grecque sculpte au plus près du réalisme anatomique de l’HOMME idéalisé comme les Dieux sont à l’image de l’HOMME.

Il faut dire que c’est l’âge d’or de la culture Grecque Classique qui voit naitre le concept de DEMOCRATIE. D’une culture qui aurait vocation à être la Culture Universelle de l’Humanité. C’est l’époque d’ARISTOTE de SOCRATE et PLATON. Et SOCRATE est celui après qui la notion de « Concepts » régulateurs de la Pensée sera conçue suffisamment décolée de sa provenance divine, pour laisser entrevoir , même s’il ne maitrise pas son Destin, Le Pouvoir de l’Individu sur sa propre Pensée. Ainsi que la Liberté et l’Indépendance de sa réflexion que permet l’exercice des Sciences . Les quelles sont alors indistinctes de la Philosophie.

Il n’est pas indifférent de constater comment le champ intellectuel ouvert par la Philosophie grecque, cette religion de l’HOMME dont les rapports à la Religion ne sont pas préétablis; il n’est pas indifférent de constater que cette ouverture se fit dans une Ecriture Profane. Et que cette Ecriture Profane a vu naitre le Héro Littéraire Occidentale directement héritier du Héro Mythologique, dans une société polythéiste. Que ce Polythéisme est le ciment d’une unité culturelle partagée par plusieurs Etat-Cité , dans l’ère géographique Grecque et Macédonienne. Car finalement, la Philosophie en ressortira grandie de la mission d’apporter à l’HOMME la meilleure forme de Gouvernement qui soit : la DEMOCRATIE, pour une ère géographique ou comme dans le reste du Monde règne encore l’Esclavage.

Car en 408 avant JESUS-CHRIST, lorsque le jeune PLATON rencontre le célèbre SOCRATE , Athène vit sous une Tyrannie. Et c’est aussi un tyran qui a pour ainsi dire instrumentalisé DYONOSOS , Dieu Grecque dont l’origine Egyptienne est connue. De sorte que la cérémonie qui le fait advenir, au lieu de se dérouler l’après-midi, en petit comité, lors de « Symposion » ; se produise dans un théatre, devant toute une assemblée de grecques. Cet évènement dont SOCRATE est contemporain des effets, puisque cela a conduit à la naissance de la Tragédie, va aussi se développer sur le modèle d’une Ecriture Profane qui si elle s’attache à la Tragédie divine, au début, le fait en un rituel qui dit bien que l’ECRITURE n’est qu’un support, et que la dimension d’un Oral rendu sacré par rituel, restitue une vérité qui aura tendance à s’occuper de plus en plus de l’HOMME . Racontant au-delà de la dépendance directe avec le plan divin du Héro, l’étroite relation de l’action individuelle et des passions qui la motivent. Ecriture Profane qui sous l’action des Philosophes ne sera plus que l’écriture de l’individualité d’une réflexion qui cherche l’Universalité , par la mise à nue des Concepts , nouveaux comme anciens, qui régissent l’HOMME et expliquent les Lois de la Nature. L’Ecrivain est né , talonné par un Hero Littéraire qui aura à se démarquer de la dimension mythologique.

Dans cet univers intellectuel, SOCRATE occupe une place d’exception , Pas parce qu’il s’agit d’un Homme dont l’existence historique n’est pas niable. Mais parce que toute l’ambiguïté  qu’impose de prendre en considération sa légende, permet de croire qu’il avait le même rapport aux Textes Sacrés que les grands illettrés, de MOHAMMAD au grand mystique RAMâKRISNHA , et était de ceux qui perçoivent les Réalités Divines immédiatement et surtout , libérés des chaînes du littéralisme et de la Forme. Il est notable que SOCRATE n’ait rien écrit , tout comme JESUS-CHRIST. Mais que comme pour tous ces HOMMES , ce soit l’ECRITURE qui fixe leur paroles supposées ; ou si l’on prend un point de vue Monothéiste : il est notable que leurs paroles soient l’ECRITURE de DIEU.

SOCRATE a changé le Vin en Eau , JESUS-CHRIST a changé l’Eau en Vin :

SOCRATE n’est pas un prophète. La Philosophie qu’il professe touche au religieux, cependant, en ce que SOCRATE parle de cette voix qui l’incite à questionner les athéniens dans la rue, voix dont il sent nettement l’ascendance divine. Mais SOCRATE substitue plutôt à la hiérarchie des Dieux Grecques, des concepts tels que  » les Nuées », « la Langue », « le vide ». Il est l’archétype même du Héro Littéraire, car n’ayant rien écrit , son oeuvre philosophique nous a été transmise par ses disciples. Or, dans ces écrits, SOCRATE est un personnage Littéraire dont l’aura est discutée. SOCRATE, le philosophe athénien était cependant si connu que même des pièces de théâtre rendaient compte de l’existence du personnage.

Homme et pas DIEU, sa vie au service de valeurs suprêmes précèdera leur mise en récit dialogués sous la plume de PLATON qui, après la mort de son maitre en 399 avant JESUS-CHRIST, déçu par la Démocratie qui l’avait mis à mort, s’exile , devient esclave et racheté par un ami, fonde finalement l’Académie, l’école de Philosophie qui se veut héritière de SOCRATE.

Si SOCRATE est l’archétype du Héro Littéraire, PLATON est l’archétype de l’Ecrivain Moderne . Distinct du scribe par son application à n’être pas le comptable d’un culte. Il est habité par la personne de son maitre en Philosophie au point d’en faire le Héro Littéraire de son oeuvre écrite. Celle-ci non entièrement fictionnelle assigne à l’Ecriture la fonction de vecteur par lequel la rumeur publique infondée est stoppée ; et la recherche de la Vérité , établit tel un ressort littéraire.

Bien sûr PLATON n’assigne pas à l’ECRITURE une fonction sacrée, il aurait plutôt tendance à condamner l’Ecrit. Faisant allusion à des connaissances secrètes et une connaissance plus fondamentale qui font partie de son enseignement Oral.Dans cet enseignement Oral, PLATON aborde la Mathématique, le Nombre, la Géométrie, l’Astronomie et centre son discours sur la notion fondamentale qu’est le BIEN. Peut-être enseigne-t-il que la Création se fit suivant une mesure que l’on peut deviner derrière l’unité proportionnelle du monde visible et corporel. Le TEMPS y aurait été fabriqué sur le modèle du Nombre, ainsi imiterait-il l’éternité dans la mesure où il se mouvrait en cercle suivant en cela la capacité des Nombres ….

La MAÏEUTIQUE du bon vivant et disgracieux SOCRATE relève de ce genre d’apprentissage Oral. C’est le questionnement par la parole interrogatrice qui permet littéralement d’accoucher l’âme et de révéler le sujet à lui-même , sans le secours des Dieux.

SOCRATE insidieusement est celui par lequel de nouveaux rapports entre les HOMMES et les Dieux  font jour. Ainsi une des oeuvres maitresses de PLATON ;  » le Banquet » révèle -t-elle le moyen explicite par lequel la cérémonie du symposion fut éludée. Cérémonie dont on a déjà dit qu’elle réunissait les athéniens l’après-midi, autour de convives assemblés pour célébrer DYONISOS. L’absorption de son essence grâce au vin, permettait de faire advenir la Divinité . Elle s’emparait des convives dont la pensée accédait au niveau de l’inspiration divine, ce qui libérait la Parole, permettait l’épanchement poétique, et sous l’hospice des Dieux, l’abord de la plupart des sujets de société.

SOCRATE lui subordonne l’Inspiration poétique et l’improvisation de la Parole juste à l’impératif : » connais-toi toi même !  » . Sous entendu lourd de transgression implicite dans une société religieuse, qui implique que l’HOMME doive se connaitre au moins aussi bien que les Dieux qui maitrisent l’Invisible le connaissent. Le  » connais-toi toi même !  » , établit au coeur de la mécanique Philosophique  la Raison Humaine comme pierre angulaire de la Liberté . Et le dialogue juste entre les HOMMES , non imposé, librement consenti, le but de la Philosophie : soit à travers l’accouchement de l’âme : la réalisation de l’HOMME comme but ultime.

Le « Banquet » qui intrigua tant la rumeur publique athénienne, se fera donc sans l’aide de DYONISOS , sans le recours au rituel du vin ! Le concept d’AMOUR qui sera débattu au cours d’une succession de discours le sera sans que les convives présent autour de SOCRATE ne soient enivrés. Il s’agira pour les convives de démêler les composantes mythiques de cette force, ce désir violent  qui peut prendre tant de formes pour s’emparer de l’âme ou du corps, AMOUR ou forme de possession et de délire divin qui touche le Philosophe lui-même quand il est attaché à une Idée ou Concept. Du plus bestial au plus subtil, l’AMOUR est capable de maintenir intacte l’espérance des épouses au coeur de la fidélité , en l’absence même de l’être aimé. Capable de motiver la quête des Héros , leur mépris du danger. Instance de l’âme irrépressible aussi , au point de pousser les Dieux à la métamorphose pour être satisfaite.  Mais si le Philosophe est aussi sous l’emprise de l’AMOUR , celui-ci se distingue de l’Amour bestial par cette caractéristique : sa capacité à contempler le BEAU.

Transfiguré sous la plume de l’Ecrivain PLATON, SOCRATE débroussaille les chemins de la future Liberté Humaine. Il établie  que la Cité juste doit être fondée sur le modèle du Bien en soi. Et que le BIEN comme le BEAU et le VRAI sont les Réalités non sensibles que doit appréhender l’intellect de l’âme, car la réalité intelligible, comme elle  est au-delà du caractère éphémère du monde, constitue un objet idéal pour une connaissance vrai.

Ainsi le BIEN, le BEAU ces formes suprêmes sont-elles extérieures à l’HOMME. Ils font parti  du ciel des Idées éternelles dont l’HOMME ne doit pas ignorer l’existence propre. Parce que bien mieux que la connaissance des Dieux , avec le BEAU qui élève les sentiments humain, quand il est déterminé par le BIEN, lui-même indissociable du VRAI : la Connaissance intuitionne l’existence d’une sorte de Mur Mathématique des Idées éternelles , au-delà duquel les âmes se souviennent de qui elles étaient. Comme si tout un pan de connaissance acquis en dehors du séjour dans notre corps s’était perdu lors de la réincorporation de notre âme dans notre corps.

PLATON en arrivera même à concevoir l’existence d’un Démiurge distinct des Dieux, ayant procédé à une mise en ordre de l’Univers en un tout organisé. Mais faudra-t-il attendre un peu plus de trois siècles pour voir un Homme dépasser le Mur Mathématique interposé entre la Connaissance Humaine et la Connaissance Divine.Et cela arrivera non en terre Grecque mais en ISRAEL. Après que PLATON ait accueillit ARISTOTE dans son académie , après que celui-ci ait été le précepteur d’ALEXANDRE le GRAND. Et tandis qu’en 312 avant JESUS-CHRIST, ayant conquis l’empire Perse , les Grecques occupent ISRAEL, un évènement incroyable sauve le Temple de JERUSALEM. ALEXANDRE le GRAND, alors que le dernier des Membres de la Grande Assemblée vient lui demander clémence, se prosterne devant CHIM’ON HA-TSADDIK, le patriarche juif. Car il reconnait en cet homme , celui qui hante ses rêves. JERUSALEM est épargnée encore durant 165 ans. Et en 167 avant JESUS-CHRIST , aura lieu  » la révolte des Maccabees » , la première guerre de religion de l’histoire qui verra s’affronter les valeurs spirituelles juives contre celles des grecques, guerre que gagnera ISRAEL. En 63 avant JESUS-CHRIST, l’empire grecque est a l’agonie, ISRAEL confit son destin a ROME. L’empire est encore agité du souvenir de SPARTACUS , le chef des esclaves révolté qui a défié ROME.

Et voilà qu’un HOMME par une nouvelle célébration, « les noces de CANNA » , accomplit le prodige de changer l’eau en vin. Miracle qui laissant intact la circulation de la Liberté Humaine là où se situe de manière stable sous la cause , le BEAU, le BIEN et le VRAI – célèbre la révélation et l’accomplissement du lien de toute l’HUMANITE à son Créateur. En réactualisant l’oeuvre du nectar divin ; lequel symbolise combien tout en demeurant au-delà du Mur des Mathématiques , mais tout en étant inscrit de manière durable sous la cause du BEAU, du BIEN et du VRAI – trône la première et irréductible cause : DIEU l’unique.

Du HERO LITTERAIRE au MESSIE :

Ce n’est pas la parfaite coïncidence de son histoire familiale avec les prophéties des ECRITURES Saintes de la communauté juive dont il est issu – l’ascendance familiale de JESUS conforme avec ce qui avait été prophétisé ou son lieu de naissance , que ses parents privilégièrent pour respecter l’accomplissement des ECRITURES – qui font de JESUS le MESSIE capable de transcender le Mur des Mathématiques , et ainsi de recevoir de DIEU la révélation de qui était son âme.

Pour une part sans doute proportionnellement égale JESUS est devenu le JESUS biblique , après un chemin d’apprentissage religieux et philosophique dont on sait peu de choses. IL a reçu le savoir Egyptien, un temps et en terre d’Egypte. ET son enseignement religieux hébraïque additionné à une exceptionnelle ouverture d’esprit aux savoirs de son époque qui dût le mettre en contact avec la Philosophie Grecque propagée dans tout l’empire romain d’alors, fait de lui : un esprit saint dans un corps saint qui , encore enfant attira l’attention,  par la trés haute pertinence de son questionnement devant une assemblée de savants – est-il relaté. La BIBLE ne dit pas si après cette première confrontation au savoir de son époque, JESUS dépassa le doute du cogito pour qu’en lui s’instaure la félicité durable de la conviction de l’origine de l’étant de son âme , félicité soeur de la certitude qui en découle d’accomplir sa vie conformément à la finalité du geste éthique : le BIEN de DIEU ; par DIEU et comme « en » DIEU.

Car si JESUS n’ignore pas depuis SOCRATE que le BEAU est un des trois formes suprême, il sait d’un enseignement qui remonte à MOÏSE et dont la forme la plus aboutie sera véhiculée par le mysticisme juif  cent ans après la naissance de JESUS-CHRIST, dans la KABBALE- il sait par ce savoir qui remonte à MOÏSE , que le BEAU ou la BEAUTé est la sixième émanation du flux divin , jaillit lors de la Genèse et comme figé depuis sous la réalité de la Création, et déterminant la cause de l’émerveillement de l’être devant l’évidence intuitive de tout ce qui peut et apparait comme BEAU. Le BEAU déterminant selon la conception contemporaine éclairée : la perfection invisible de la forme visible des êtres et des choses , lorsque l’on sait les liens intimes qui unissent le BEAU et le BIEN , ou le BEAU et DIEU. Aussi le BEAU n’est-il pas sacré mais le Sacré est-il BEAU !

Mais qu’en est-il du MAL, cette notion qui avec le Christianisme prendra une nouvelle épaisseur signifiant que le MAL existe même si existe seulement le plan de DIEU ? MAL que l’on peut rattacher au BEAU , par exemple lorsqu’un discours n’a que l’apparence de la perfection de la forme afin de tromper et par là d’accomplir le mal. Par quels mystères DIEU, l’unique source du BIEN, créateur de toutes choses , a-t-il pu laisser le MAL être et prospérer dans sa Création ? Du point de vue géopolitique d’alors : que n’accomplissent pas les juifs pour que leur royaume , le royaume du peuple élu de DIEU, ne subisse pas et ne soit pas englouti par l’assaut du mal ; déjà caractérisé par le maintien des juifs sous le joug de l’envahisseur romain, propagateur du règne des idoles à travers un Polythéisme hybride au Polythéisme Grecque notamment et dont on peut dire qu’il concerne plus de 20 000 Dieux ?

La religion Hébraïque fournira à JESUS ses réponses et le mettra en prise avec un savoir dont on ignore comment il arriva jusqu’à lui, car cet enseignement qui se transmet oralement depuis MOÏSE , de maitre à élève, a établit une lignée de Rabbin juif détenteur d’un savoir qui  explore les modes d’être du MESSIE, sans que l’on sache qui a pu l’enseigner à JESUS et alors que la personne même de JESUS semble correspondre avec ces enseignements.

JESUS sait que les Lettres de la BIBLE HEBRAIQUE  correspondent à des valeurs numériques  et que la perfection mathématique des lois de l’Univers , laisse deviner que DIEU est distinguable dans le Langage lui-même. Il fait parti de ces prophètes qui savent sentir la présence de la Lumière au coeur de la matière depuis la Genèse. Une lumière que L’esotérisme juif décrit comme descendant dans les émanations du flux divin. Emanations caractérisée par ce qui sera nommé  » les séfiroths « , lesquels sont des sortes de réceptacles de cette Lumière. Celle-ci descend en eux, se reflecte dans les réceptacles inférieurs, puis les lumières reviennent du bas vers le haut, à l’intérieur des séfiroths et d’un séfiroth à l’autre. Tout cela en un mouvement perpétuel , ciment de la structure de l’Univers. C’est la captation de l’énergie de cette lumière qui semble affranchir JESUS des lois physiques de l’Univers  en maintenant son esprit ouvert à l’Esprit de tous les temps, en le maintenant dans la Vérité du Langage révélé de la Création où tout étant issu du Verbe , le monde est recouvert d’une ECRITURE secrète déchiffrable seulement par les Prophètes. JESUS déjà a atteint le YEH’IDAH, soit la cinquième et plus haute distinction de l’âme dont on ne constate la présence que chez le MESSIE.

La présence du MAL sur Terre n’est pas paradoxale, elle ne contredit pas la puissance Divine. Et JESUS semble capable non seulement de circonscrire le MAL en le localisant , et aussi réussit-il à procéder à son éviction autour de lui. IL peut enseigner combien DIEU n’a pas créé  l’Univers suivant son infinité propre, mais par des effets finis, localisés dans le Temps et en des espaces limités. Il faut , dans ce sens , imaginer que le VERBE de DIEU au moment de créer le Monde, serait passé comme à travers un mince tunnel, puis que le VERBE aurait laissé dans la Création des étincelles de lui, sans que cet influx de l’énergie Divine au coeur de la matière suffise à la perfection de la Création, puisque précisément ceci doit être l’oeuvre de l’Humain. Le libre-arbitre accordé à l’HOMME  est motivé par la mission que DIEU assigne à qui voudra. Le MAL, selon cette compréhension, n’est donc pas qu’une dette contractée par l’Humain, il s’agit d’une sorte de cercle vicieux interne à la mécanique de l’Univers qui empêche la réorganisation des étincelles Divine dans la gangue matérielle, soit ni plus ni moins que le rachat de la Création par le MESSIE. Car DIEU est dans la Création sans que la Création soit DIEU.

Les commentateurs de l’action de JESUS, soulignent souvent l’Esprit raisonnable, le Coeur courageux dominé par la vertu de la tempérance, d’un CHRIST habité par le sentiment de justice. Les capacités ou pouvoirs que l’on reconnait habituellement au CHRIST sont, dans ce sens, le résultat d’un savoir Divin qui s’épanouit dans l’intelligence vive d’une âme limpide dont les actions semblent réussir à agir sur l’architecture en séfiroth de l’Univers , suffisamment , pour que les « canaux d’énergie Divine » transmettent au monde l’influx Divin, à travers notamment la réalisation de miracles ( sur lesquels nous reviendrons). Maintenant son âme au niveau de l’émanation suprême du flux Divin : soit au niveau de  » KETHER », séfiroth au 620 colonnes de Lumière, le Christ roi accède à une perception supérieure des Terres et des Cieux de DIEU. Instantanément lui apparaissent  déchiffrés la forêt de signes magiques qui recouvre la NATURE. IL distingue les êtres invisibles qui peuplent la Création. Tel un enfant capable de percevoir les mouvements de pensée de sa mère, JESUS semble capable d’entendre la formulation intime de la pensée d’autrui. Il y a que grâce à sa fine compréhension du LANGAGE Divin, le CHRIST s’est rendu maitre de toutes les modalités de la Communication. Il reconnait les Signes de DIEU, des Démons, des Héros, des habitants de l’enfer comme les Signes Humains ou générés par la NATURE ; tandis qu’un seul de ses Signes suffit à réorganiser la Communication verticalement dans le sens d’une élévation de l’âme.

Plus haut que SOCRATE dans la connaissance des mondes, le CHRIST semble prendre au pied de la lettre l’universalité de la mission Terrestre qui incombe au peuple Juif jusqu’à la fin des temps, en offrant un message à caractère universel ayant vocation à concerner une Humanité une et indivisible qui préfigure l’universalité de la mission du peuple élu. Ainsi révèle-t-il à l’Humanité que l’âme inaltérable de l’HOMME est constituée des Lumières émanées du VERBE. Et que dans l’Humain , l’âme cohabite avec le Corps, la Pensée et l’Esprit. Tandis que le MAL ne s’insinue dans l’Esprit que pour autant qu’il est ce que la pensée rapporte sur le chemin qui la sépare du Moi à l’objet de sa recherche. Ainsi la Pensée pervertie rapporte au Moi l’attachement au mal que lui ont communiqués les Esprits pervertis que son égarement lui a fait rencontrer, comme il se faut que la Création soit aussi habitée par des Etres Célestes ayant renoncé à DIEU. Un des processus de la maladie aurait ainsi pour origine les êtres invisibles rencontrés sur le mauvais chemin qui assaillent le corps , peuvent affecter la raison, jetant le Corps dans les affres de la maladie. Charge par la suite au CHRIST d’extirper le MAL des corps atteints, et que ce MAL se nomme BAAL, BELZEBOUL ou SATAN est secondaire. N’importe que la compréhension du Mal en tant que prix du pêché, prix d’une quête où la pensée poursuit son propre pêché. Et cela peut prendre la forme d’une parole mauvaise ou non réfléchie, ou être le fait d’une action mauvaise présente ou passée de l’Homme qui le poursuit. Or même les croyants, insiste-t-il, peuvent, songeant pourtant à faire le BIEN, être dans le pêché. Le respect des dogmes de la coutume religieuse, mal comprise , sous couvert de la quête par la Pensée de l’action pieuse, peut révéler en réalité, et alors que la coutume semblerait en apparence respectée, un manquement fondamental envers DIEU. Le CHRIST nous met en garde contre toutes coutumes dont l’application littérale viendrait contredire l’intérêt premier de DIEU pour la Vie.

Ayant pénétré plus loin que SOCRATE dans l’invisible, JESUS ne cherche pas à introspecter les constituants mythique du concept d’AMOUR. Car l’AMOUR pour lui est l’autre nom du VERBE Créateur. Sa qualité intime dont il enjoint les Hommes  et les Femmes à créer des relations humaines faite d’un lien de même essence : car « DIEU est amour ». Et si le but est également la réalisation de l’HOMME : c’est s’appuyer sur la Raison de la Raison que de faire de l’acte de connaitre un acte d’ AMOUR véritable. Car celui-ci devrait nous faire entendre combien le pleine Liberté humaine s’épanouit seulement dans le geste superposé de l’adoration de DIEU.

IL se sera écoulé V siècles de SOCRATE à JESUS , l’un comme l’autre, fondamental pour la compréhension de l’évolution de la Pensée occidentale et même mondiale, n’auront rien écrit. JESUS , d’après les commentaires des autres Surréaliste, aurait lui été vu , au loin, un jour, traçant quelque chose sur le sable qu’il effaça , ou que la langue de la mer se chargea d’effacer… Mais bel et bien , de SOCRATE à JESUS, on peut dire que l’HOMME a été en chemin  de la figure du HERO LITTERAIRE à celle du MESSIE INCARNé.

Le premier, SOCRATE,accusé de corrompre la jeunesse, est jugé et condamné au suicide par la cigüe, un poison mortel, en 399 avant JESUS-CHRIST. Les Philosophes qui lui succèderont interprèteront l’acceptation de SOCRATE de ne pas échapper à sa condamnation à mort, comme l’acte de naissance de la Philosophie moderne, et comme la consécration de la figure du Philosophe qui montre l’assise éternelle des Idées qu’il met en avant, et dont la défense  implique l’acceptation de la mort injuste si nécessaire. Lors de son procès, SOCRATE démontre le manque de fondement des accusations qui pèsent sur l’intégrité morale de sa personne. La sentence prononcée ne s’en révèle que plus une injustice légale. Mais ne pas échapper à la mort , revient à inscrire symboliquement les Lois dont SOCRATE défend la justesse, dans le respect des Lois de la cité athénienne, dussent-elles lui être défavorables.Car il sait que la description qu’il fait de l’Univers peut être le futur fondement de l’élévation des individus et des sociétés.

Le second, JESUS, arrêté sans motif légal est accusé de blasphème pour avoir déclaré être le MESSIE, et jugé pour trahison contre ROME, ses accusateurs ayant soutenu que le nom de CHRIST signifiait la revendication d’une royauté s’opposant donc par nature au pouvoir de ROME. IL meurt par la crucifixion habituellement réservée aux plus indignes êtres désignés par la société. Peine perdue, la conscience collective, à peine cinquante ans après sa mort, désigne en JESUS fils de MARIE, le CHRIST, soit l’autre nom du MESSIE HEBRAÏQUE.

Un peu plus de V siècle après, naitra le troisième Monothéisme sous l’impulsion de MAHOMMET, le Prophète de DIEU qui mettra en avant l’unicité des ECRITURES SAINTES, de la BIBLE HEBRAÏQUE à la BIBLE ou EVANGILES, jusqu’au CORAN. OR si l’on sait que le JUDAÏSME ne reconnait pas en JESUS la figure du MESSIE, l’ISLAM reconnait en lui le seul Prophète parmi les prophètes qui ne soit pas humainement mort. Car il est le MESSIE incarné déjà venu que les Musulmans attendent de revoir à l’heure de l’achèvement des Temps.

Un autre livre à l’origine d’un mouvement religieux minoritaire dans le Christianisme, le LIVRE de MORMON est à mentionner non parce qu’il apporte des preuves de l’historicité de JESUS, mais parce qu’il amplifie encore le mystère relatif à JESUS, en permettant un aperçu original de ce que pourra être ou de ce qu’est la mission du CHRIST. Celui-ci ressuscité après la crucifixion serait apparu à plus d’une centaine de fidèles et aurait accordé à trois de ses apôtres, sans que l’on sache lesquels, de demeurer sur Terre jusqu’à la rédemption ultime, mais sans que l’éternité terrestre qui leur fut accordée par le CHRIST correspondit parfaitement à l’éternité promise aux croyants…

Quelle attitude de pensée adopter relativement à ces phénomènes qui outrepassent nettement tout ce qu’on sait qu’un être Humain est capable de faire ? Que penser même de la résurrection de JESUS-CHRIST, ou de son éventuel remplacement sur la croix par un autre apôtre en qui la foule aurait cru voir le CHRIST, hypothèse qui signifie ni plus ni moins que JESUS a rejoint les Cieux en étant vivant ?

Si ici a été détaillé le chemin spirituel qu’aurait emprunté JESUS pour accéder à l’Invisible, chemin accessible aux HOMMES sensibles à la prophétie, de là à concevoir que cela puisse conduire un humain à maitriser les 7 pouvoirs, et tout en commandant aux éléments puisse lui permettre d’échapper à la mort : Il y a un faussé rationnel que seul peut combler la certitude de la foi et une meilleur connaissance du Cosmos.

MAHOMMET frère de MOÏSE ?

mes notes sur ce chapitre sont encore incomplètes et il me faut attendre l’aide d’un ami connaisseur des concepts Islamique afin que je sois certain que leur présentation génère une traduction qui mise en perspective avec tous les concepts que j’ai déjà présenté fera bien effet de résonance. Le chapitre revenant sur la question de l’historicité de la personne de JESUS, s’appuiera sur le personnage historique dont l’existence est elle incontestable : l’Apôtre PAUL. Seront évoquées les relations historiques entre le JUDAÏSME, le CHRISTIANISME puis L’ISLAM, sous l’angle d’un monde qui s’il ne reconnait pas unanimement le CHRIST, celui-ci n’aura  cessé depuis sa venue de susciter des vocations messianiques dont aucune ne s’est révélée égaler celle du CHRIST. Les spécificités du prophète dont les traces de l’action historique sont peut-être les mieux à même de réconcilier Histoire et Prophétie, seront abordées avec le protrait de MAHOMMET qui aussi devrait mettre en perspective  les miracles des différents prophètes en insistant sur l’unicité des ECRITURES SAINTES et la particularité de la révélation de MAHOMMET, quel savoir sur le monde apporte-elle en effet ? Et comment peut se combiner cette révélation avec la persistance de la mission du peuple Juif ?

350 ans pour attendre le MESSIE ? :

(à suivre)

Pour sa première intervention sur ce site @nofraise, le jeune blogueur a décidé de réaliser un dossier sur son pays d’origine, la Norvège, en abordant la question de l’exploitation du pétrole, ressource essentielle dans l’économie de ce pays nordique.

La gestion unique des ressources pétrolières par l’Etat norvégien 

Sommaire
Introduction
I/ Gestion du pétrole norvégien à l’heure actuelle [étude rédigée en 2008]
a)      Ressources pétrolières
b)      Part de l’activité pétrolière dans l’économie norvégienne
c)      Licences et infrastructures
d)      Relations avec l’extérieur

II/ Projets pour l’avenir
a)      Solution politique
b)      Solution sociale
c)      Solution écologique

Conclusion

Sources

INTRODUCTION

Dans le cadre de ma formation en BTS Commerce International, j’ai réalisé un stage de juin en août 2007 à Stavanger dans une multinationale, Laerdal AS, pionnière et parmi les leaders du secteur des équipements de premier secours. Le chiffre d’affaires de l’entreprise était de 2 B$ en 2006. Elle possède trois filiales de production : à Stavanger, en Norvège, la maison-mère, où j’ai traité les commandes de l’entreprise au service ventes, une au Texas, et à Suzhou en Chine. La firme compte environ 400 employés à Stavanger, environ 1000 à travers le monde.

Stavanger, capitale européenne de la Culture en 2008, se distingue  depuis longtemps par ses activités de pêche mais c’est surtout la ville qui représente le mieux l’essor pétrolier que connaît la Norvège depuis l’après-guerre car c’est là que se sont installés les ingénieurs en charge de la construction de la première plate-forme pétrolière de Norvège, Ekofisk, en 1971. L’attraction principale de la ville est son musée du pétrole. Une grande foreuse trône à l’entrée du port qui est le centre de la ville. J’ai lu des écrits dans la presse et entendu des conversations sur le sujet si bien que le pétrole s’est imposé naturellement comme thème de ma note de synthèse.
De là m’est apparu une problématique : quel enjeu représente le pétrole, énergie non-renouvelable, pour la Norvège d’ici les prochaines décennies ?
I/ Gestion du pétrole norvégien
Comment se manifeste la richesse pétrolière norvégienne                  à l’heure actuelle  ?

a)  Ressources pétrolières

Le pétrole est une source d’énergie non-renouvelable. Il convient donc d’étudier les ressources pétrolières norvégiennes exploitées et disponibles.
Il y a 50 sites d’exploitation off-shore au large des côtes norvégiennes.
En 2007, la production journalière de pétrole était de 2 250 000 barils par jour.
La production exploitée à ce jour est de 19 293 millions de barils.
La production restant à exploiter est estimée à 18 662 millions de barils.
Selon un rapport de l’OCDE datant de 2007, on estime que 35% seulement des ressources pétrolières norvégiennes ont été extraites alors que la production a commencé depuis 1971.
Il reste en effet de nombreux gisements à découvrir d’autant plus que la hausse du prix du baril permet d’explorer des gisements jugés jusqu’à maintenant non rentables.
Le point culminant de la production pétrolière serait atteint en 2011.
Enfin, nous pouvons évoquer les technologies d’ « Improved Oil Recovery » (IOR) propres à la Norvège qui ont été mises en place aux alentours de 1990.
Il s’agit d’utiliser des technologies de récupération assistées. Les technologies IOR les plus répandues sont l’injection d’eau ou de gaz à travers les puits pour contrecarrer la diminution de la pression dans les gisements résultant  de leur extraction. Dans les années 1990, ces technologies ont permis une augmentation de la production de 530 millions de m3 de pétrole.
L’application de ces technologies aux exploitations non encore équipées devrait apporter dans la décennie courante une augmentation de production de 1 milliard de m3.

b)   Part de l’activité pétrolière dans l’économie norvégienne
Elle est substantielle.

Elle représentait un quart du PIB en 2005 (qui représentait en totalité  1 906 milliards de couronnes norvégiennes, et en 2012 : 499,7 milliards USD) et comptait pour un tiers des revenus de l’Etat (à travers les taxes sur les compagnies pétrolières, la taxe carbone, ses parts dans la compagnie d’Etat StatoilHydro,…).
80 000 Norvégiens travaillent actuellement dans l’industrie pétrolière soit environ 2% de la population du pays (plus, si on ne tient compte que de la population active). De plus, de nombreux autres secteurs d’activité sur le continent dépendent de l’exploitation off-shore du pétrole.
Les exportations de pétrole représentent 52% du total des exportations norvégiennes. Le montant des investissements vers le secteur pétrolier est de 80 milliards NOK (couronnes norvégiennes). Le secteur pétrolier est 35 fois plus important que celui de la pêche.
Très tôt, la Norvège a organisé une « séparation des pouvoirs » pour son activité pétrolière : le Ministère du Pétrole et de l’Industrie s’intéresse à la législation, la planification des investissements et l’octroi des licences tandis que la technologie et la réglementation sont du domaine du Norwegian Petroleum Directorate (NPD). La gestion des intérêts commerciaux est à l’origine de la création de la compagnie d’Etat, Statoil, depuis peu fusionnée avec Norsk Hydro.
Tous les documents relatifs à l’économie pétrolière sont rendus publics. Cette transparence bénéficie à la presse et, in fine, à la population.
C’est une illustration que l’économie pétrolière doit bénéficier à « tout le peuple » selon un slogan en vogue dès les années 70.

c)       Licences et infrastructures

L’octroi des licences est important dans la réussite de la Norvège dans la gestion de ses ressources pétrolières.
C’est au cours des « licensing rounds » qu’est décidée la répartition des tâches autour des nouveaux gisements parmi les candidats. Un opérateur est nommé : c’est cette compagnie qui sera nommée à la tête de l’exploitation. D’autres compagnies participeront en temps que partenaires à sa mise en place et en tireront aussi des bénéfices.
L’octroi des licences est d’avantage motivé par les programmes et les engagements pris que par la surenchère monétaire. La nomination de l’opérateur doit être approuvée par le gouvernement de la Norvège. La compétition positive entre les candidats apporte certes des conditions de vente optimales mais aussi un plus grand taux de découvertes, de meilleures technologies avec des infrastructures adaptées à chaque gisement et aux conditions difficiles de l’exploitation en Mer du Nord.

Si, à l’origine de l’ère pétrolière norvégienne, les opérateurs nommés étaient de grandes compagnies étrangères, c’est aujourd’hui la compagnie nationale, StatoilHydro, qui est quasiment toujours désignée comme opérateur.

d)  Relations avec l’extérieur

La majeure partie des ressources exploitées est destinée à l’exportation. Quelle en est la raison ?

La Norvège est le 8ème producteur de pétrole mais le 3ème exportateur derrière l’Arabie Saoudite et la Russie.
Ces données peuvent s’expliquer par le fait qu’en 2005, par exemple, il a été produit 250 millions de m3 de pétrole soit l’équivalent des besoins de 100 millions de foyers norvégiens. Or, la Norvège compte un peu plus de 4 millions d’habitants. Sa production est donc largement suffisante pour sa consommation.
Les USA, le Mexique, la Chine et le Canada qui précèdent la Norvège en production de pétrole sont des pays aux populations beaucoup plus importantes et donc moins auto-suffisantes que cette dernière. Même constat pour l’Iran qui souffre en outre de relations extérieures complexes.
La Norvège exportait 2,74 millions de barils par jour en 2005. Notons que la Norvège est le 1er fournisseur de la France en énergie.

Nous avons pu constater que la Norvège tire un grand bénéfice à l’heure actuelle de ses ressources pétrolières, très importantes pour une population relativement peu élevée. 

Mais comment pérenniser ces apports énormes sur le long terme sachant que le pétrole est une énergie non-renouvelable ?

Il y a plusieurs projets mis en place : politiques, sociaux et écologiques.

II/ Projets pour l’avenir

Le gouvernement norvégien a mis en place des projets qui le démarquent des autres géants pétroliers ne se basant que sur une recherche de profits immédiats sans rechercher les moyens de prolonger leur durée de vie par des politiques efficaces sur le long terme.

a)       Solution politique

Le gouvernement actuel a mis en place une « doctrine » pour renforcer sa politique pétrolière sur le plan mondial.
Le gouvernement a conduit récemment les deux grandes compagnies norvégiennes, Statoil et Norsk Hydro, à fusionner pour devenir un groupe mondial de premier plan : StatoilHydro. Ce faisant, le gouvernement norvégien entend être plus actif à l’étranger ; ceci s’est traduit récemment par l’entrée de StatoilHydro dans une joint-venture avec le Russe Gasprom (et le Français Total) pour le développement d’un gisement gazier situé dans l’Océan Arctique au large de la Sibérie et dont la production sera transformée en GNL (Gaz Naturel Liquéfié) dans une usine de liquéfaction à terre. Pour se faire, StatoilHydro a pu se prévaloir d’un schéma de développement équivalent du champ de Snöhvit en Mer de Barents norvégienne, récemment mis en production.
Il y a également aujourd’hui une multiplication des prises de participation de l’Etat dans les grandes entreprises parapétrolières privées, entrepreneurs norvégiens travaillant également à l’international sur des projets dans d’autres pays pétroliers. Désormais, l’Etat propose aux acteurs privés des « pactes » où il est prêt à supporter les risques. Ainsi, l’Etat a pris des parts dans l’entreprise de travaux pétroliers Aker Kvaerner, au risque de réduire la concurrence dans le domaine parapétrolier.

b)      Solution sociale

Un fonds alimenté par les revenus que l’Etat perçoit grâce au pétrole a été crée pour assurer une équité intergénérationnelle lorsque les réserves de pétrole seront épuisées.
Le fonds pétrolier, « Oljefondet » ou « Petroleum Fund », crée en 1990 par l’Assemblée Législative, est devenu depuis 1996 le « General Pension Fund – Global ». Voyons pourquoi :
D’une part, le taux de fécondité est d’environ 1,9 enfant par femme, ce qui traduit un certain dynamisme démographique. D’autre part, l’âge de retraite est fixé à 67 ans, ce qui est relativement élevé. Cependant, selon les prévisions des autorités norvégiennes, on devrait passer de 2,6 cotisants pour un retraité actuellement à 1,6 d’ici 2040. C’est pour éviter cette inégalité intergénérationnelle qu’existe le fonds de pension, instrument de stabilisation budgétaire et de transparence dans l’affectation des recettes pétrolières qui devrait permettre de préfinancer l’augmentation du coût du système des retraites sans devoir augmenter les prélèvements.
Le fonds puise ses réserves à partir de l’impôt sur le revenu des compagnies pétrolières, du prix d’attribution des licences pétrolières et des parts que détient l’Etat norvégien dans le groupe StatoilHydro. D’après le discours du gouverneur Sven Gjedrem à la conférence « Investing for the future » début janvier 2008, le fonds, actuellement estimé à 350 M$, couvrira, dans 50 ans, 60% des besoins de trésorerie liés aux retraites.
Le fonds est le premier fonds européen et le deuxième mondial après le Government Pension Investment Fund (GPIF) japonais. En moyenne, chaque semaine, ce sont 1 milliard de dollars qui se rajoutent au fonds. Depuis 1998, l’Etat peut investir jusqu’à 50% du fonds en bourse (en fait 40% en 2003), le Ministère des Finances étant chargé d’établir les grandes orientations pour ces investissements que la Banque Centrale appliquera. La diversité des placements (sur près de 75 000 entreprises) et l’aspect durable des investissements est un gage de sécurité pour ceux-ci.

Certains Norvégiens voudraient voir l’Etat utiliser une plus grande part des revenus pétroliers dans son budget plutôt que dans le fonds. Il est difficile pour eux de voir les files d’attente pour les crèches et les hôpitaux s’allonger, le domaine de la santé étant particulièrement sensible. D’autres répliquent que plus de dépenses publiques entraîneraient une surchauffe de l’économie, une augmentation de l’inflation, voire une hausse du chômage et le ralentissement du dynamisme économique et des initiatives privées. Et ce serait oublier les promesses d’une équité intergénérationnelle…

c)     Solution écologique

La Norvège et son industrie pétrolière s’intéresse aux énergies renouvelables afin de compléter l’apport énergétique norvégien.
StatoilHydro a investi en 2008 75M NOK dans la compagnie norvégienne d’éoliennes Sway. Cette dernière installe des éoliennes off-shore. Le vent est puissant et continu au large des côtes norvégiennes, ce qui constitue un grand potentiel énergétique.
Il faudrait 100 000 éoliennes pour remplacer la production énergétique journalière norvégienne de pétrole et de gaz. Le nombre déjà installé constitue donc juste un complément pour le moment aux énergies non-renouvelables et destiné uniquement au marché norvégien.
Des avancées technologiques permettront cependant des débouchés plus importants.

CONCLUSION

Le système de gouvernance hautement développé de la Norvège est la clé de voûte de sa gestion de ses ressources pétrolières couronnée  de succès. Les femmes et hommes politiques norvégiens ont su se mettre d’accord sur les outils et les réformes à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs à long terme de développement de l’économie norvégienne et de sa société. Le slogan pour l’exploitation des richesses « pour le bénéfice de tout le peuple » est devenu une réalité. Le fonds pétrolier a largement contribué à atteindre ce but.

Cette réussite se base donc sur le consensus politique qui a amené tous les gouvernements successifs à combiner pression pour exploiter toujours plus de pétrole et plus vite et préservation de la société des chocs sur l’économie et la façon de vivre norvégiennes que cette stimulation entraîne.

ARTICLE ECRIT par @nofraise

SOURCES

  • FACTS – The Norwegian Petroleum Sector document du NPD
  • MANAGING PETROLEUM RESOURCES – The «Norwegian Model» de Farouk Al-Kasim ; edition : Oxford Institute for Energy Studies
  • Plaquette du Musée du Pétrole à Stagvanger
  • ETUDE ECONOMIQUE DE LA NORVEGE 2005 publication de l’OCDE
  • Stoltenberg-Doktrinen ( «La doctrine Stoltenberg») tiré du journal Verdens Gang (VG) paru le 30 juillet 2007
  • La Norvège et son or noir L’Express du 18/09/2007

ADDENDUM de Patrick Rakotoasitera

Que rajouter au brillant et exhaustif article de @nofraise ? Peut-être faut-il insister sur la note de synthèse, laquelle rappelle qu’en Norvège le slogan pour l’exploitation des richesses se fait  » pour le bénéfice de tout le peuple  » , en précisant la période où a régné ce consensus : celui de la social-démocratie. En une phrase, pour reprendre le jeu de mot de l’écrivain JAN KJAERSTAD : il s’agit de la période où le parti travailliste norvégien ( det noske arbeiderpartie – en abrégé : DNA ) était ni plus ni moins que l’ADN de la Norvège.

Un ADN porteur de sens pour les 4 millions de Norvégiens depuis l’après-guerre. Tandis qu’aujourd’hui, et à ce titre les attentats perpétrés contre la jeunesse du parti travailliste par le nationaliste d’extrême droite BREIVIC sont symptomatique d’un véritable malaise – il semble qu’ à l’idéal d’une répartition équitable des richesses en vue d’assurer l’avenir des futures générations, se soit substitué un modèle d’accumulation des richesses et des gains financiers tout azimut , en vue d’une redistribution immédiate. Or, ce changement de modèle s’est imposé sous l’impulsion notoire du parti du progrès, le parti populiste norvégien qui, après la victoire récente de l’opposition de droite, devrait entrer au gouvernement.

Malheureusement ,   » le tout , tout de suite  » , soit  l’importance accordée à la liberté individuelle de jouir de facto des bénéfices d’une croissance continue , semble avoir relégué les autres fonctions vitales que doit assurer la société – l’éducation, la santé, les soins aux personnes âgées, et le domaine des infrastructures notamment – à des activités devant répondre prioritairement à des exigences de gains financiers. Où l’on constate en la matière une sorte de faillite morale dont n’est pas exempte le reste de l’Europe, minée par les même populisme, toute soumise qu’elle semble être aussi aux même impératifs financiers.

Exit en Norvège comme ailleurs les questions écologiques, le problème que posera la période post-pétrole, exit les vœux pieux d’une économie propre ! La coalition à laquelle participaient les verts a été largement balayée aux dernières élections .  La tendance est européenne, qui propulse dans les sondages les partis populistes de tout bord , pour ne pas dire d’extrême-droite. Ainsi de l’Italie à la Grèce, en passant par l’Autriche, déjà en Grande Bretagne et bientôt peut-être en France, l’air du temps est aux discours prônant le repli communautaire, une redistribution des richesses immédiates et ciblées, un retour au protectionnisme. Et le discours fait mouche au sein de populations que les motivations unilatérales d’une financiarisation de l’économie, ont acculé aux portes d’une misère grandissante.

Mais pourquoi la Norvège au fait ? Ses ressources en pétrole font d’elle un pays riche qui occupe le 2ème rang mondiale du PNB par habitants… Il faut donc croire que cet idéal nouveau qui a relégué au second rang les principes moraux de l’égalité, la justice, et la solidarité au profit d’une liberté essentiellement financière, soit aussi l’autre fondement de ce discours d’extrême-droite qui gangrène l’Europe : ainsi, sous-jacent à la préférence nationale et au rejet de l’étranger, l’individualisme forcené est un sous-entendu qu’il n’est surtout pas question de remettre en cause.

En France l’influence des postulats d’extrême-droite dans la vie politique française est lui aussi notoire. On sait que le parti d’extrême-droite y est déjà arrivé au second tour d’une élection présidentielle. Avec un gouvernement de gauche de plus en plus décrié, un Président dont la politique est très mal acceptée au sein de la population française, c’est bien la prolongation de ces politiques néo-libérale jugées surannées et préjudiciables qui semble devoir annoncer de futurs bons scores pour le parti d’extrême-droite. Comme si du socialisme libérale au capitalisme de droite l’absence de voie intermédiaire créait un boulevard vers le pouvoir pour le populisme.

En outre, au-delà d’un vide idéologique qui conforte ce populisme plusieurs facteurs concourent au ras le bol des populations. Le bouleversement économique des modes de production et de distribution qui remodèle le tissus industriel de l’Europe comme du monde , génère un surcroit de tensions sociales , de par la précarité du travail qu’il impose et l’inégalité croissante des revenus qu’il accentue. Tout en favorisant une crise durable de la gouvernance en Europe pour des partis traditionnels incapables de se démarquer d’un pouvoir financier sans principes. Le malaise est d’autant plus important dans les grandes villes que le métissage et le caractère pluri-ethnique des populations dénoncé par l’extrême droite à mot couvert ou non , est une réalité de la mondialisation.

Certaines vérités sont donc à rappeler à tous ceux que le vote extrême tente. Les bouleversements sociaux et économiques que nous vivons n’ont pas pour origine unique les dits « étrangers » que les tensions sur le marché du travail n’épargnent d’ailleurs pas. L’extrême droite a beau jeu de canaliser la frustration des électeurs sur la question, elle n’est pas plus capable que les autres partis de dire comment elle compte modérer l’ hégémonie de ces grands groupes industriels dont l’impôt échappe à l’ Etat, tandis que leur position internationale accentue la concurrence entre salarié, en propageant un modèle social fondé sur la coexistence de l’inégalité et la précarité. Pas un mot non plus sur notre mode de vie responsable d’un épuisement annoncé des ressources de la Terre et de l’aggravation du dérèglement climatique qui tôt ou tard se rappellera bruyamment à nous…

Là où la concentration des moyens de production dans les mains d’une élite mobilisait la conscience internationale de la classe ouvrière au début du XXème siècle, cent ans plus tard, tandis que le processus est comparable l’individualisme forcené est devenu roi ; et malgré les enseignements de l’histoire, l’Europe lors de l’élection prochaine de son président , risque de donner à voir le triste plébiscite des partis d’extrême droite.