La barbarie ne justifie pas la barbarie, elle justifie la justice.

serait-il juste de multiplier les risques de bombardement des populations en Syrie et décupler de la sorte les risques de répliques sur les sols européens, quand une coalition déjà grande de plus de quarante pays contre l’Etat Islamique n’implique pas du point de vue stratégique la nécessité que les frappes se concentrent uniquement en Syrie ?

 Les pays occidentaux ne peuvent pas avoir une approche unilatérale du problème, comme celui-ci est multi-latérale et concerne de complexes relations bilatérales .

Or seule une réponse graduelle permettra la réalisation de la Paix dans l’isthme syrien, avec des pays au contact, un deuxième rideau stratégique composé de pays facilitateurs, et un troisième de pays amis, « observateur » et pouvant jouer un rôle diplomatique global .

Si les pays de la coalition doivent choisir d’intégrer un niveau ou l’autre de la riposte en connaissance de cause : tous doivent élever le degré de l’ engagement  qui a été le leur jusqu’à présent, en n’hésitant pas à faire valoir leur perception de la bonne stratégie à adopter.

Le rôle de la Communication est crucial. Les populations européennes sont suffisamment matures pour que rien ne leur soit caché, comme aucunes des modalités de leurs expressions empêchées.

Au delà, ou peut-être en deçà, d’une guerre de religion, le monde assiste à une révolution du pouvoir informatif virtuel et de sa résonance sur la psyché des individus.

Il ne suffit pas de dire que l’Etat Islamique  aurait pour lien entre ses « citoyens » et ses futurs aspirants : une toile informatique protéiforme. Il ne suffit pas de se fier à la maxime militaire, selon laquelle  » on avance parce qu’on a toujours quelqu’un derrière le dos  » ; et constater que l’Europe est poussée à la guerre par sa nébuleuse d’extrême droite…

Le constat est également à l’appréciation d’une logique presque commune à ces deux antipodes civilisationnels. Car les deux remettent en cause , et le prisme de lecture du monde des médiats traditionnels et le système algorithmique des sociétés actuelles, notamment celui relatif à la classification des individus et à l’échelle de dangerosité qui lui affère .

Comme je le rappelle souvent à Israël  » il est indécent de ramasser sur le champ de bataille celles des armes ennemies qui nous ont fait le plus mal, si ce n’est pas pour les placer dans un musée … « . Aussi les Etats et leur services de renseignement doivent intégrer les remarques idéostratégiques qui suivent.

Pour comprendre localement et globalement l’incidence de nos actions comme celles de l »adversaire », est-il nécessaire de considérer un paradigme non idéologique pouvant intégrer les réactions théologiques, idéologiques, politiques, militaires,humanitaires, culturelles et économiques des individus et des groupes d’individus de ce monde.

il s’agit alors de considérer un univers de signes dans lequel nous vivrions dont la limite généralement circulaire et poreuse achopperait avec les signes de l’Univers, en comprenant que la circulation des biens et des services, la communication, et l’organisation familiale génèrent des signes de notre univers de signes ; plus ou moins proches de la limite de cet univers et toujours influencés par les signes de l’Univers qui l’englobe. La Nature, une partie des signes de l’Univers, étant dans le cas des sociétés industrialisée ou dominantes, la plupart du temps englobée et éparpillée au milieu de l’univers des signes humains…

Une riposte à caractère militaire unilatéral est dans ce contexte à éviter. En éliminant les porteurs de l’idéologie de l’Etat Islamique, voir cet Etat lui-même, elle ne supprimerait pas la possibilité future d’une nouvelle émergence des penseurs de la marge que favoriserait un système comme internet dont le propre est de ne pas niveler l’information, mais de rapprocher des contenus identiques sans offrir réellement de point de vue contradictoires.

Or l’Etat Islamique fait germer dans les esprit la réalité de l’existence d’un complot mondiale judéo-chrétien en adoptant une stratégie mathématique qu’on pourrait initialement qualifier de  » théolexicomathématisation » du monde consistant à adopter la stratégie de Dieu pour toujours avoir un coup de dé d’avance.

Quand il tue comme à paris le vendredi 13 novembre 2015 , la nébuleuse djihadiste de l’Etat Islamique met en corrélation une pensée théologique, une lignée d’individu visée mise en rapport avec un champ lexicale culturel à annihiler, une date à retenir en fonction d’un calendrier hybride à celui grégorien et musulman, afin de produire un algorithme symbolique ; dont le résultat générera une analyse à plusieurs niveaux : le  nombre de mort, leur identité, le mode opératoire identifié, l’incidence psychologique de l’événement . Tout cela mesurable et sources de nouvelles équations complexes que peuvent simplifier l’approche théologique et idéologique. Le résultat : en fonction de la situation stratégique militaire réelle : une fragilisation réitérée de la lignée familiale visée, de celle qui lui est complice, ou du concept qu’il s’agira d’amoindrir pour affaiblir le processus réflexif de l’ennemi.

Bachar-el-Hassad lorsque mathématiquement est programmée l’élimination d’une série d’individus appartenant à la même catégorie de numéros qui leur a été attribué, n’agit pas autrement. Il faut d’ailleurs préciser que c’est Hitler qui le premier à systématiser cette logique mathématique, en regrettant que ce soit Napoléon qui l’ait réutilisé et Napoléon III qui l’ait perfectionné …

Aucune réponse laïque ne pourrait cependant contrecarrer un tel processus qui d’un point de vue linguistique partiel cherche à ranimer, ou corriger, ou s’inspirer de tout ce qu’à engendré la civilisation de Tyr : de l’alphabet phénicien à la civilisation de Carthage … Aucune action militaire à caractère religieux ne serait plus efficace…

La Démocratie idéale doit être le point de surgissement du courage dans notre coeur , le guide de notre raison. Quand Dieu nous devrons l’émouvoir nous aussi et que l’unité du peuple musulman doit être notre principale souci sur les théâtres militaires où interviendront les forces armées de la coalition.

Pour ma part, je dénoncerai toutes entorses à la Convention de Genève régissant les conditions de la guerre  quelles que soit l’armée qui sera en question.

 j’exhorte les Etats à renoncer à la tradition, et la stratégie du secret. en l’état, stratégie  incapable de rivaliser avec un Etat rebelle qui s’il ne cache pas les concepts qu’il veut détruire, pêche par manque de transparence sur sa vision théologique fondamentale : concernant Mahomet quels sont ses successeurs mythique et contemporains d’après lui ?

 La Démocratie ouverte elle doit laisser circuler normalement l’échange de signes entre individus et répondre à la « complosphère » non par la propagande et l’interdiction de la pensée du  complotisme, mais en favorisant les médiats alternatifs indépendants porteurs du scepticisme nécessaire à l’évaluation des data données générées par tous les extrémismes…

Mais vous ne m’écouterez pas si je vous dit que la Paix est possible demain, oui demain !

A condition que le peuple musulman favorise un nouveau  » concile » entre les six tributs Nusayris et les Ismaéliens.

A condition que les Wahhabites entament des pourparlers avec l’Ayatollah…

A condition que la Turquie n’ignore pas que le Kurdistan serait un des horizons de ce conflit…

A condition que le peuple musulman Chiite et sunnite laisse aux intellectuels du monde la possibilité et le temps de s’exprimer relativement aux nouveaux courants religieux musulmans dont certains traversent maintenant l’Islam comme une lance empoisonnée fichée dans le corps saint… .

A condition que les peuples européen s’élèvent contre une nouvelle folie vengeresse d’un Occident qui serait dénuée de mesure, de claire stratégie et serait victime d’aveuglement politique…

A condition qu’Israël s’engage dans un réel processus de Paix, de dialogue et de développement réciproque, tel que son armée et les anciens dirigeants du « chinepeine » le lui enjoigne de le faire…

Demain j’irai prier pour les morts, soldats et civiles de tous les camps et demanderai à Dieu de nous aider à entamer ce si nécessaire processus de déconstruction des systèmes conceptuels.

Patrick Rakotoasitera

Le doute ne nuit pas à l’entreprise, il est le préalable à son fondement philosophique et moral. Mais la guerre si elle a un fondement philosophique, peut-elle en avoir un moral ?

lettre adressée au nouveau Président de l’Iran destinée à expliquer le rôle que peut prendre l’Iran dans la prise de conscience pour les combattants internationaux de Syrie de ce que le rêve de l’Ouma implique qu’aucune des composante de l’ouma ne soit lésée fut-ce celle de l’adversaire et pourtant frère.

PIÈCE A VERSER AU DOSSIER FAISANT SUITE A UNE DEMANDE EXPRIMÉE EN RESPECT DES LOIS DU SULTAN SOLIMAN LE MAGNIFIQUE :

« SOIT LA HONTE DES MUSULMANS
SOIT LA NAHDA DES FEMMES

Est-il raisonnable de s’indigner de la dégradation de la condition des femmes dans le monde musulmans après le printemps arabe, quand le Proche-Orient menace d’être dévasté par l’exacerbation au sein de l’Islam de la rivalité entre Sunnites et Chiites engagés dans un processus de guerre sans merci dans l’isthme Syrien, quand de l’Irak à l’Afghânistân, après le retrait des forces américaines, menace de succéder une période de chaos et d’instabilité politique durable, quand l’ Afrique subsaharienne et la corne de l’Afrique du nord-est voit se développer sur plusieurs pays une agitation musulmane qui n’a de cesse de s’engouffrer dans la voie du radicalisme militant, quand les partis islamiques arrivés au pouvoir en Tunisie, en Egypte, et depuis plus longtemps en Turquie semblent incapable d’apaiser leur population : oui, la question du droit des femmes est-elle appropriée dans un monde musulman qui craquelle, explose, se déchire en tant d’endroit qu’il est impossible de dire si cela conduira l’Islam à l’instauration d’une période d’obscurantisme, ou s’il s’agit des prémisses d’une renaissance, la NAHDA du XXIème siècle ?

Ma position est claire : toutes injustices doivent être dénoncée et combattue, celle faite aux femmes autant sinon plus que d’autres puisqu’elle sont emblématiques d’une dérive des printemps arabes et en contradiction avec les aspirations des peuples qui ont d’abord lutté pour l’égalité entre citoyens et le respect d’une justice équitable. L’exemple de la Turquie dont la population en manifestant récemment contre le même gouvernement islamiste qu’elle a pourtant élu démocratiquement, doit nous faire prendre conscience combien il est probable que le rêve de l’Islam politique ne résiste pas à l’épreuve du temps s’il ne respecte pas les fondements de la DEMOCRATIE, impératif crucial quand il est problématique dans le reste du Maghreb de garantir au citoyen une stabilité économique qui endiguerait l’explosion de la pauvreté, facteur, par ailleurs, de troubles sociaux. Il n’est pas question ici de porter un jugement de valeur sur le choix politique des populations musulmanes du printemps arabe. Au mieux s’agit-il d’engager cette réflexion philosophique et théologique que requière une meilleure appréciation de la condition des femmes. L’Histoire des Hommes est riche d’enseignements : lorsque les populations sont frustrées, elles ont tendance à opprimer les plus faibles de leurs membres, ou les minorités, et se perpétue ainsi des chaînes d’exclusion qui ne conduisent qu’à la révolution ou la guerre. Ghandi, l’apôtre de la NON-VIOLENCE, et Nelson Mandéla, l’apôtre de l’EGALITE entre les Hommes, n’ont cessés de mettre en garde les mauvais génies du totalitarisme et de l’asservissement :  » Toute puissance sombrera dans la pauvreté si elle perpétue le malheur « . Je montrerai ici combien l’injustice faite aux femmes ne peut reposer que sur des considérations théologiques dévoyée et en parfaite contradiction avec les agissements du prophète et donc les aspirations d’ALLAH.

Commençons par ce qui devrait inspirer à tout homme qui espère le paradis un vif sentiment de honte pour lui-même et pour sa communauté.

Comment est-il admissible, en effet, que des parlementaires proposent d’abolir l’interdiction de l’excision en Egypte, quand on estime que 85% des femmes y ont été victimes de ces pratiques d’un autre âge ? Où est-il écrit dans le CORAN qu’il puisse s’agir là d’autre chose que d’une pratique dégradante pour la femme , et d’une mutilation sans aucun bénéfice sanitaire ou médicale qui vise, d’ailleurs de manière éhontées , à interdire au femme le respect du plaisir sexuel auquel elles ont droit ?

Ce projet de loi n’est pas l’unique signe d’un recul du droit des femmes en Egypte. Le droit déjà limité des femmes à divorcer est lui aussi menacé. Quelle honte quand on connait la difficulté des femmes à se défaire d’une union male assortie, elles qui sont déjà contraintes de solliciter le recours du tribunal, tandis que la pratique est de perpétuer le déséquilibre au sein des couples en autorisant l’homme à répudier sa femme d’une seule parole, voir suite à l’injonction d’un tiers. Les législateurs Egyptiens n’ont-ils pas mieux à faire que de fragiliser la condition des femmes dans leur pays ? N’ont-ils pas mieux à proposer à ces femmes répudiées qui finiront, faute de revenu, par errer dans les rues avec leur enfants. Lesquels rejoindront cette cohorte d’ 1 million d’enfant , dit-on, condamnés à survivre, dans les rues du Caire et d’Alexandrie, tant bien que mal ; alors que l’on sait que parmi ce tiers des Egyptiens qui ont moins de 15 ans : 8 à 10 % des 6-14 ans sont déjà employés à des tâches rudes et insalubres ?

L’actuel gouvernement des frères musulmans peut-il croire sereinement qu’il se maintiendra en masquant toujours son incapacité à répondre aux aspirations des 40% de la population qui vit sous le seuil de la pauvreté, par un durcissement de la législation régissant la vie des femmes Egyptiennes : comme s’il fallait proposer à la vindicte des hommes un bouc émissaire, pour qu’ils se détournent des réelles causes de misère de leur condition ? Combien de temps les salafistes , eux-mêmes, mettront-ils à se rendre compte que l’inégalité des droits pour la femme, n’influera jamais sur l’inégalité de fait des ménages pauvres devant l’impôt, comparée à la ridicule imposition des possédants et des grandes entreprises, ce qui interdit cette juste et nécessaire redistribution des richesses qui les pénalise dans leur vie quotidienne ? Les autorités religieuses complices, ne voient-elles pas qu’elles préparent par leur attitude et la révolution de demain, et la désaffection des générations futures pour la religion, que leurs prises de position – impossible à respecter- aura rendue objet de détestation, à l’instar de ce qui se produisit dans les campagnes française dont nombre d’autochtones finirent par détester ces prêtres tout aussi puissants que de peu de moralité ?

Comment réagiront les moins de 30 ans, soit la moitié de la population, celle-là même directement à l’origine du printemps arabe, quand elle se rendra compte que l’absolutisme religieux a fait chuter le tourisme de 32%. Tourisme dont les économistes estiment qu’il concerne, peu ou proue, 1 emploi sur 10 ?

Comment ceux et celles d’entre les plus jeunes qui veulent vivre en conformité avec les préceptes du CORAN ne seraient-ils pas aussi frustrés à l’idée qu’ils peuvent combler leurs besoins sexuels seulement dans le cadre du mariage , l’âge moyen des mariés ayant reculé de 10 ans en trente ans , le renchérissement de la vie nécessitant de surcroît l’équivalent de bien 20 ans d’économie pour constituer une dote, sans compter les frais de mariage et ces 20 autres années d’économie pour payer l’acompte du premier appartement pour les revenus moyens ? Comment vivre sa sexualité quand la religion s’en mêle sans prendre en compte les exigences économiques, ni cette réalité des 46% de mariage qui au Caire et à Alexandrie se terminent par un divorce, religion ou pression sociale semblant culpabiliser ces 5 millions de femmes, estime-t-on, qui sont célibataires ?

Si la réponse des instances religieuses et la volonté des salafistes est d’abaisser l’âge légale du mariage de 18 ans à 14 ans pour les femmes : la jeune génération si fier, si éprise de liberté , ne devrait pas manquer de voir qu’on veut là la tromper. Car quoi ? Il lui suffira de se rappeler de ces articles de journaux dénonçant le trafic d’être humain en Egypte par de riches hommes du Golfe profitant de réseaux chargés de leur trouver de très jeunes filles de 13-14 ans dans les campagnes, qu’ils pourraient abuser sous couvert de mariages légalisés par des imams- pour comprendre que tout ou partie de l’ordre religieux est dévoyé. Abaisser l’âge du mariage n’est rien moins que légaliser le « mariage spécial », celui  » saisonnier » dit aussi de « plaisir » ou « temporaire ». Ce qui quand cela concerne des mineurs n’est pas autre chose que de légaliser la pédophilie. Et lorsque même les faux dévots invoquent le mariage de MAHOMMET avec AICHA alors âgée de 9 ans, pour excuser ces pratiques théologiquement inadmissibles : ils confondent un mariage qui a une visée politique et sert la paix entre communautés, avec le viol des jeunes filles égyptiennes par des étrangers. Il faut le dire, cela avec la complicité de famille pauvre pour qui toute dote est la bien venue … .

Je ne veux pas vraiment en dire plus concernant l’Egypte, surtout alors que mon article écrit il y a un mois est d’autant plus d’actualité que vacille en ces instants le pouvoir des frères musulmans. ce que je ne jugerais pas sinon à rappeler que le sang a suffisamment été versé en Egypte pour que les frères musulmans en viennent à considérer que l’imposition par la force d’une société religieuse est voué à l’échec compte tenu de ce que le pouvoir réel est dans les mains d’une oligarchie militaire qui semble résolue à ne soutenir qu’un gouvernement qui sera capable d’offrir à l’Egypte la stabilité économique suivant un consensus social réunissant la majorité des Egytiens. Seule la voie de la NON-VIOLENCE et de l’œuvre sociale semble ainsi crédible comme alternative à l’échec des frères musulmans.

Dans le pays où a débuté le printemps arabe, la belle Tunisie, la menace qui pèse sur le droit des femmes comme la pression sociale qui s’exerce sur elles ne sont pas en reste. Sous prétexte d’éradiquer l’ère Ben Ali, les seules lois justes qui furent promulguées et donnaient aux femmes un éventail de droit inédit dans le Maghreb – sont remises en question par le parti Ennahda vainqueur des élections, et sous la pression des salafistes. Salafistes dont les journaux télévisés  du monde ne finissent pas de relater l’instabilité politique , la peur pour les hommes et les femmes, commerçants, universitaires, …, sur qui pèsent la suspicion d’être de mauvais croyants – peur et instabilité que les salafistes font régner dans les 8 régions où leurs groupes de militants toujours prêt à en découdre, n’ont de cesse de traquer l’impie … .

A relater aussi une étude portant sur 400 femmes Tunisiennes qui a due exacerber la haine religieuse injustifiée envers les femmes libres , autant qu’elle a certainement choqué la plupart des hommes fiers de la virginité de leur épouse…  Car il appert que seulement une femme sur cinq serait réellement vierge lors de son mariage , quand la pression sociale a incité les 3/4 d’entre elles à subir une reconstruction médicale de leur hymen. Duquel de toutes les façons il n’est pas assuré d’avoir des traces de sang lors de la défloration, car ce signe réclamé de la virginité est à la fois différent chez chaque épouse et parce que l’hymen est peu voir presque pas irrigué en flux sanguin ; et puisqu’il peut être déchiré en faisant du sport voir par de simple tampon applicateur. Que mes lectrices me pardonnent ces précisions impudiques seulement il m’a semblé juste de le rappeler surtout quand on sait que ce qui est imposé aux femmes ne l’est que par respect d’une tradition sinon surannée,  en tous les cas : peu scientifiquement justifiée ( j’ai essayé de le démontré).

Ce qui est certain est que le CORAN  ne permet pas à l’homme d’imposer quoi que ce soit de son propre chef à sa femme et à plus forte raison aux femmes. Je ne me livrerai pas ici à une exégèse symbolique et rationnelle du CORAN en présentant tel fragment de verset à la manière des islamophobes, ou à l’opposé à la façon des interprètes radicaux du CORAN dont les agissements les discrédites. J’incite s’il veut des extraits commentés, le lecteur à consulter le beau livre  » le vrai visage de MOHAMMAD » de NOUREDDINE AOUSSAT ( édition « revue et augmenté ») – et je rappellerai ici certaines vérités de son chapitre 11 (  » La femme, qu’en dit le prophète MOHAMMAD ) qui serviront le débat théologique que je cherche à susciter aussitôt qu’auront cessés les troubles afin que prennent fin l’injustice et l’oppression honteuse de pratiques sans rapports avec le dessein véritable d’ALLAH .

Tout un chacun qu’il cherche la branche religieuse la plus conforme à ses aspirations comme celui ou celle désireux simplement de savoir doit prendre conscience, en effet, qu’au VIIème siècle de l’ère Chrétienne, lorsque MAHOMMET reçoit le message de DIEU , l’enseignement qu’il va propager est une véritable révolution en matière de droit des femmes, dont la législation coutumière d’alors ne leur impose quasiment que des devoirs, sans leur offrir de véritables protection légale autre que celle de leur rang de naissance.

J’entends souvent certains croyants justifier l’asservissement de la femme à l’homme par le fait qu’ils ont lu ou entendu que la femme serait inférieure d’un degré à l’homme. Il faut dire en fait que si la femme n’est pas égale à l’homme , elle n’est ni inférieure ni supérieure , et que :  » pas égale  » , doit seulement se comprendre comme différente du principe masculin. Car ALLAH a placé au coeur de la création les principes complémentaires mâle et femelle , les deux  » ZAWJ » , dont la différence n’est que la promesse de leur harmonie et de leur complémentarité. La sexualité des femmes non mutilées par l’excision tire donc derechef sa justification en tant qu’elle est une revitalisation perpétuelle de l’acte primordiale au coeur de l’équilibre du monde.

Concernant la restriction du droit des femmes à divorcer dont j’ai parlé plus haut , faut-il que ce soit un occidentale , certes en empathie avec l’ISLAM , qui rappelle à chacun l’AL-KHUL, ce droit des femmes d’obtenir la séparation en vigueur au VIIème siècle déjà ? Faut-il insister aussi sur la mauvaise foi des faux dévots qui cachent et ne disent pas combien le mariage relève d’un contrat librement consenti entre deux partis lequel ne saurait souffrir d’aucunes pressions ou impératifs d’aucunes sortes si la femme le refuse ? Apparemment oui .

Aussi avant d’élargir les perspectives de mon propos à la NAHDA des femmes que j’appelle de mes voeux, laquelle NAHDA doit aussi bien prolonger la période de renaissance que les historiens situent entre la fin du XVIIIème siècle et les années 1950 , qu’être traduite par  » le pouvoir et la force  » des femmes par l’approfondissement des valeurs spirituelles et humanistes de l’ISLAM – J’évoquerai la nécessaire unicité du mouvement féministe en revenant sur l’intervention des  » FEMENS » en Tunisie , FEMEN maintenant célèbres dans le monde entier.

Mais avant dois-je proposer au lecteur le seul texte automatique , c’est à dire écrit d’un seul jet et sous la dictée de plus que la conscience , que j’ai demandé à ALLAH de m’inspirer pour que me soient clairement exprimés : et le sens de l’ ISTIHAD dont je parle souvent ( soit le travail d’interprétation de la loi religieuse guidé par la raison et le coeur , soit aussi  la raison de l’effort intellectuel que requière ce que n’envisage pas la coutume ) – et la véritable position de l’homme relativement à l’Univers et DIEU – et l’explication de ce que signifie et implique le mot :  » AMOUR ».

Je n’entends pas prétendre à quiconque qui lira ce texte que je soit un saint-homme , ni dire être certain de n’avoir pas retranscrit aussi mes propres préjugés , mais je prétends croire fermement avoir écrit en soumettant mon intellect à mon coeur quand j’ai soumis aussi mon coeur à mon âme . Cette partie de l’humain dont JESUS à enseigné qu’elle devait, parce que par nature inaltérable de pureté en chacun, être ce vers quoi l’esprit s’élève, s’il  ne veut pas être même malgré lui attiré par la dimension mortifère du mal. ( A noter que JESUS a une conception différente du coeur puisque la mienne est platonicienne : soit ce par quoi l’homme est relié principalement à l’hypostase du BIEN )

Bien sûr , chacun , salafiste ou non , est invité à donner son opinion ou éclairer le débat par ses connaissances en laissant un commentaire lorsque les fonctions de mon blog seront rétablies ( taper patrick rako sur google ) ; et plus sûrement vous pouvez laisser un message dans la partie  » livre d’or » du site qui elle fonctionne. Afin d’être sûr de ma compréhension immédiate , et même si je peux me faire aider par un ami traducteur, il serait préférable de traduire les textes arabes en français; en recourant à des site de traduction gratuit s’il en existe , et en faisant un « copier-coller » sur le  » livre d’or » – sachant que l’intervention des habitants des pays musulmans qui suivent le site sera bien évidemment la bien venue.

J’avertis ici par ailleurs les non-croyants qui lieraient ce texte qu’un des six piliers de la foi selon l’ISLAM est de croire en tous les messagers et prophètes de DIEU , furent-ils juifs ou chrétiens et ce, sans faire de distinction au contraire de ce que semble suggérer en apparence un passage de mon texte, du reste qui ne m’appartient pas vraiment pour parler avec exactitude…

DIEU est un , unique cause de toutes choses et tout être , Il rayonne en eux et à travers eux , toujours accessible à la pensée humaine , animale, ou extra-humaine , Il peut concentrer sa puissance en un point de l’espace , choisi par Lui , pour influencer l’ordre d’un monde qu’Il a créé , qui est Lui , sans que Lui , l’Unique, le Suprême soit seulement ce monde ou ce point par où Il se déploie

Le hasard est la trace du souffle qu’Il a projeté dans la création , pour que celle-ci jouisse d’un principe fécondant interne non soumis à la morale humaine , et que le principe de vie qui l’anime sillonnant strictement conjointement avec le hasard soit générateur de la conscience de l’existence supérieure de DIEU , Seul premier maître du hasard

l’ être humain n’est pas la plus parfaite créature de l’ univers , il est l’être par lequel l’imperfection de l’univers doit être corrigée car si les Terres et les Cieux sont entachés d’imperfection la raison en est qu’on peut penser et sentir que DIEU dispose de l’Univers mais pas l’inverse comme il n’y a de DIEU que DIEU et lorsque l’Univers sera DIEU les temps seront achevés et les Terres reliées , les cieux reliés , le monde dit réel relié au monde invisible , et l’ensemble de tout cela indéfiniment en communication , sans que DIEU soit autre chose que DIEU , car c’est l’être conscient de Lui et créé par Lui qui se sera élevé

En somme  le libre arbitre de l’être conscient et particulièrement de l’homme est le pari de DIEU , la preuve de Sa miséricorde infinie , la preuve d’une bonté si haute qu’elle accorde dans la création , le monde qui l’abrite , la possibilité à sa créature de choisir de suivre tout autre que DIEU , mais ces autres chemins sont des impasses qui correspondent à l’empire mentale et , selon les époques , l’empire terrestre que tisse le mal là où seul il peut prospérer , soit dans une création soumise au hasard , aussi lorsque l’homme fier des possibilités d’émancipation et de domination acquises grâce à son libre arbitre aura compris le hasard au point de le soumettre à sa volonté  qu’il prenne garde que sa volonté ne soit pas elle-même une autre forme de soumission au mal , car si tout savoir confère un pouvoir , tous les savoirs ne sont pas dignes de la conscience .

Au cours de l’histoire de l’Homme trois types d’humain ont repoussé les limites de l’organisation collective, le prophète , le guerrier et l’inventeur , au cours de l’histoire on a vu l’inventeur servir le guerrier et le guerrier tenter de faire appliquer les dires du prophète,

l’époque la plus fascinante pour les foules consacre la domination du prophète sur les deux autres figures c’est l’époque de la prophétie

l’époque qui voit le malheur régner est assujettie au guerrier

l’époque où peut régner un équilibre civilisationnel par la forme de pouvoir la plus aboutie qu’est la démocratie , voit le gouvernement du peuple par le peuple renforcé et supporté par les découvertes des inventeurs

lorsque l’inventeur sans conscience découvre et abuse des mécanismes – que le prophète soumettaient à la volonté de DIEU grâce au lien qui lui permettait de faire agir instantanément le centre organisateur de l’univers – soit lorsque l’invention de la science est inhumaine – le guerrier menace de prendre le contrôle de la destinée humaine, quand l’ Histoire attend son prophète.

Concernant les faux prophètes et les mauvais prophètes les uns se reconnaissent à l’étroitesse et l’inhumanité de leurs vues , les autres se jugent à l’étendue du malheur que leurs lois provoquent , en la matière si DIEU distingue avec perfection chacune de ses âmes , il appartient aux hommes et aux femmes de n’adopter une ligne de conduite et de pensée que dans la clairvoyance de l’ amour qu’ils pourront ainsi propager , car le meurtre reste un acte d’amour perverti , la punition par la mutilation un respect de la lettre sans Esprit , en effet , DIEU distingue parmi les prophètes celui qui promulgue des lois littérales fruit de ses propres préjugés , celui qui sait faire comprendre qu’il inscrit ses lois dans un contexte historique , celui qui scribe absolu , recueille la loi vivante , soit celle dont les manquements permettent toujours d’en référer à l’Esprit de la Loi , DIEU , dont les croyants ( citoyens) ne doivent avoir pour synonyme que le mot Amour .

L’Amour rend compte d’une relation parfaite , le mot lui-même s’il était vu dans une langue idéographique parfaite serait composé des dessins additionnés de la liberté , l’égalité , la fraternité ultime , la justice réciproque envers l’autre , ainsi si la création ne trouve de sens qu’en tant qu’elle est la manifestation de l’amour de DIEU , il n’est pas difficile de retrouver dans l’Univers lui-même l’idéogramme de l’Amour et ce qu’il implique , car si l’univers se définit par des conditions de pression et de température très différentes mais strictes du point de vue de la possibilité de l’apparition de la vie humaine , l’ Univers est cet autre radical auquel DIEU a donné la possibilité d’exister , et dont l’égalité à DIEU doit se comprendre comme la possibilité immuable pour l’ Univers de disposer de lois physiques  qui en régissent l’organisation assorti de la Liberté donnée à l’esprit des êtres qui le peuplent de penser à ces lois dont ils sont tributaires , tandis que DIEU connait l’univers selon une fraternité ultime qui le rend capable de s’immiscer dans le mouvement du hasard afin que s’élève l’être à la conscience de sa relation à un ensemble , puis à la conscience de la relation des lois de cet ensemble à une cause ultime qui est extérieure à ces lois au point de leur conférer un sens ultime , et pour l’humain , au point de l’animer du souci de justice réciproque envers l’autre , lorsqu’il aura admis la coïncidence de l’attraction de l’Univers pour DIEU et de DIEU pour l’Univers sans qu’il puisse penser à autre chose qu’à une relation d’Amour.

l’amour compris comme une relation physique entre des êtres est dégradable en autant de pratiques qu’il y a de facéties dans la pulsion animale , le seul jugement qu’en puisse donner une personne sage dépend de la proximité de la pratique amoureuse  avec la mort , mort réelle ou négation absolue de l’autre qui fait de cette pratique sexuelle une forme de négation de l’Amour . Par excellence, le viol est une négation de l’ Amour.

Je ne ferai pas l’exégèse de ce texte, cela revient à qui le désire, car est-il temps d’aborder la question des FEMENS dont la télévision Tunisienne en retransmettant la manifestation sein nu le 29 mai 2013 de 3 FEMEN européennes venues soutenir AMINA TYLER la FEMEN Tunisienne , en réaction au procès dont elle est l’objet , a stupéfait nombre de Tunisiens et Tunisiennes, en décuplant l’ire des religieux.

Pour ce qui me concerne cela a correspondu au moment exacte où j’ai considéré le mouvement des FEMEN dont je comprenais déjà les mobiles de leurs actions en Ukraine, en Russie, en France, etc… , sans jamais réussir à percevoir l’intérêt de manifester sein nu. Pourtant était-ce aussi le moment exact où il m’est apparu comme une urgence d’écrire cet article que je médite depuis le début du printemps arabe , sans y réussir, en ne reportant pas aux calandres grecques la lecture de  » l’automne des femmes arabes  » de DJEMILA BENHABIB (édition H et O au féminin ) dont j’avais pressenti en en entendant parler il y a plusieurs mois ( sur R.F.I  ) qu’elle m’apporterait le point de vue féminin , voir d’une agnostique , qui manquait à ma perception de la situation. Du reste ici je dois remercier DJEMILA BENHABIB , pour la beauté de son style, la pertinence de ses remarques, de ses recherches, l’élégance de son propos et la hauteur de ses vues : tout ce qui rend un livre , domaine de la Littérature . Sans omettre de dire combien le lecteur de cet article s’il veut des noms, des dates, d’autres preuves aux faits que je relate ici, et plus : un point  de vue de femme sur ce qui se passe dans les pays du printemps arabe , que je ne saurais que trop conseiller cette lecture plus qu’utile : agréable autant qu’ édifiante …

Si ce livre était paru après l’action des FEMENS peut-être aurait-il insister pour mettre en exergue ce paradoxe qu’il y a de la par des musulmans radicaux à s’indigner de ce qu’une action politique puisse nécessiter qu’on lève le voile sur sa nudité , afin de faire entendre à un monde musulman sourd  que sur l’atteinte aux bonnes moeurs et à la pudeur prime le respect du corps de la femme dont le CORAN certifie qu’en aucun cas il ne peut être source d’honneur pour l’homme dans le sens qu’il serait cette propriété dont il régenterait l’habillage et le déshabillage à sa seul guise. Ainsi, AMINA TYLER sur la photo d’elle qui a scandalisée, habille-t-elle ses seins de mots :  » Mon corps m’appartient et n’est source d’honneur pour personne  » ! Mots qui a eux seuls font de cet acte impudique un acte politique.

Les musulmans qui n’ont pas compris , et souvent de bonne foi, ne verront que les seins nus , tout en pouvant partager, au fond, les raisons profondes de ce cri de révolte décidé. Comme moi, lorsque j’ai vu agir les FEMENS en Europe sans approuver une nudité que je trouvais ridicule, opportuniste, inintéressante. Les musulmans radicaux, eux, comprendront d’emblée , presque  de manière épidermique, et sans avoir à lire le message , ne dénonçant immédiatement que la nudité , et cherchant à cumuler les charges pouvant être retenues contre les FEMENS. Car, oui !, quelle révolution ce serait si les femmes Tunisiennes, du pays de tous les possibles, comprenaient finalement la portée hautement révolutionnaire , et en apparence choquante , mais paradoxalement en véritable conformité avec les préceptes de MAHOMMET relativement aux relations qui doivent présider entre hommes et femmes : oui, quels soucis pour les aveugles et les sourds qui tentent de s’emparer de toute la belle Tunisie ! Eux que ne révolte pas des actes politiques qui revendiquent la mort au nom de DIEU. Autre paradoxe , plus vif, plus terrifiant, plus scandaleux : la revendication politique par l’acte de l’assassinat serait moins répréhensible aux  » yeux »   d’ALLAH que la revendication politique par l’acte simple de la nudité et du graffiti ?

Qu’on ne s’y trompe pas en Europe , dans les pays musulmans ou dans le reste du monde , les FEMENS sont bien le 3ème ou 4ème  mouvement féministe dans l’histoire de l’émancipation moderne des femmes , et elles doivent être soutenues à ce titre , et d’abord par  les femmes du monde (musulmans ou non ). Leur action doit être analysée, comparée, décryptée, traduite, critiquée s’il le faut par les intellectuelles afin d’ajouter le poids de la Littérature et des Arts à certaines de leurs phrases , pas si peu profondes de philosophie , mine de rien. Et quand bien même l’usage du paradoxe visuel et verbal est l’essence du langage fragmentaire que réclame la seconde d’audience que leur accorde les médias. Charge aux avocats ensuite de défendre le bien fondé des lois qu’elles réclament.

Qu’on ne s’y trompe pas AMINA TYLER est peut-être la ROSA PARKS du monde musulman. Avec BOUAZIZI, l’homme dont l’immolation par le feu a réveillé et encouragé le sursaut démocratique du monde musulman, elle forme peut-être l’un des deux « ZAWJ » de DIEU, celui-là féminin qui mènera à la NAHDA des femmes.

Je n’ai pas à dire quel type d’action devront emprunter les FEMENS et leurs sympathisants pour que l’indignation qu’elles ont suscitée se reporte sur les véritables sujets d’indignation que j’ai tenté de mettre ici en exergue dans cette longue interprétation théologique que j’annonçais.

Je ne suis pas désespéré à l’idée que ces femmes ne croient jamais en DIEU si elles n’y croient pas.  » Point de contrainte en matière de religion !  » a exhorté le très haut ( CORAN 2/256) et ceci sera ma seule citation du CORAN, comme le conseil suivant le seul ici que je puisse prodiguer aux FEMENS.

Soutenez AMINA TYLER . Si vous la croisez, témoignez lui le respect, la douceur, l’amour que DIEU prodigue à ses créatures. La révolte ressentie et si hautement assumée chez les jeunes personnes de cette trempe , quand elle rencontre audience, peut fragiliser jusqu’au suicide , tant se comprendre investie d’une mission peut-être  un paradoxe insoutenable intérieurement car il vous rapproche ostensiblement de DIEU , vous éloigne de votre famille, même si tragiquement celle-ci ne cherche qu’à vous protéger et se protéger face à la vindicte publique ; tandis que vous êtes seules avec l’Immensité, en apparence seulement … Et alors même qu’il se peut, ô paradoxe , que vous ayez voulue dénoncer les perversions d’une société dite religieuse. Courage AMINA !

Donc l’élaboration de la NAHDA des femmes , l’élaboration du pouvoir et de la force future des femmes , si elle veut augurer des TANZÎMÂT : de grandes réformes et de nouvelles relations avec l’Occident- doit aussi permettre l’idéal de l’ISLÂH désirée par les salafistes , et je dirais , cela malgré eux, et en rupture avec leurs méthodes qui ne mènent qu’à la confrontation armée. Quand on peut tout de même considérer légitime de désirer une réforme morale et religieuse destinée à corriger les déviances par rapport à la tradition prophétique en perfectionnant le monde contemporain. Bien sûr la NAHDA des femmes doit demeurer première pour que l’idéal du DJIHAD, mot traduit par la « Guerre Sainte », qui en réalité n’a jamais eu cette signification pour MAHOMMET ( je laisse au lecteur le soin de rechercher lui-même le sens originel afin qu’il mesure l’étendue du dévoiement de l’interprétation qui en a été faite ). Guerre tout de même et même si elle n’a rien de sainte que doit chercher à amoindrir jusqu’à la faire disparaitre la NAHDA des femmes , grâce à la réouverture des portes de l’ISTIHÂD ( le travail d’interprétation de la loi religieuse guidé par la raison, le coeur et l’âme ; ou l’effort intellectuel que réclame ALLAH ). Enfin, la NAHDA des femmes doit atteindre, tempérer, le mythe de la renaissance arabe lui-même pour que le mouvement soit planétaire.

Bien sûr ces considérations sont destinées à l’ordre religieux musulman lui-même afin qu’il ne s’effraye pas de ce qu’implique ou pourrait impliquer la NAHDA des femmes , s’il la facilitait, sachant qu’en son sein elle affecterait  seulement ceux de ses membres corrompus moralement et corrompus tout court.Mais la NAHDA des femmes ne peut être à moins d’une trahison du mouvement un processus masqué d’épuration religieuse … .

Si les femmes et la jeunesse ne trouvent pas auprès des instances religieuses le soutien qui sied, il s’agira pour elles de mobiliser les quelques 40 milliards de dollars ! dont notamment les U.S.A , la France ( lors de la mandature du précédant président français) , l’Allemagne encore, … , ont voté l’attribution lors du sommet de Deauville tenu juste après la destitution de Moubarak, Ben ali, et Kaddhafi ; en vue de favoriser les pays et particulièrement la jeunesse du printemps arabe. Ces fonds ne sont pas en théorie aux mains des Etats puisqu’ils devraient avoir alimenté leurs banques publiques et privées ; afin que celles-ci financent les projets , non précisés alors, mais conçus à l’origine pour être les futurs moteurs de la stabilité et du redémarrage économique des pays du printemps arabe.

La NAHDA des femmes pourrait alors être l’occasion pour la jeunesse entière du nouveau monde musulman d’un dynamisme culturel, scientifique, fortement orienté vers le développement de l’Education. Le travail en la matière est considérable, il doit mobiliser les intellectuels, les universitaires, les entrepreneures , et pour la refonte des programmes, et pour les fournitures scolaires, et pour la généralisation de l’enseignement obligatoire dans les campagnes et spécialement concernant les filles. Partout où le lessivage neuronal des faux dévots à créé de toutes jeunes filles en niqab, privée de cour d’art , de vacances, de sorties scolaires , de camp d’été, de télévision … Quelle injure au Prophète, quand on considère que pour lui l’éducation des enfants , et des filles en particulier est oeuvre louable! Après la défense d’AMINA, les femmes Tunisiennes devraient ( comme les hommes de bonne volonté du reste ) militer pour la défense de l’intégrité de l’Université de la Manouba, dont HABIB KAZDAHLI le courageux doyen à refusé de soumettre l’enseignement à des dogmes politico-religieux. Combat essentiel pour la Tunisie et les femmes libres…

Aussi moi Patrick Rakotoasitéra , né français d’origine Malgache et Bretonne et Alsacienne , j’en appelle au nouveau Président Iranien, afin qu’il soumette l’élaboration de la NAHDA des femmes au chef religieux, de sorte que soit vérifiée point par point sa bonne conformité avec le CORAN , de sorte que tous les Iraniens soient bien persuadés de la nécessité absolue de freiner  l’expansion de la guerre dans l’Isthme Syrien , afin que ces 40 milliards de dollars alloués aux banques des pays du printemps arabe ne soient pas détournés pour servir la guerre. En l’occurrence le théâtre de guerre Syrien doit ce mois -ci  aboutir à une conférence de la Paix. Une feuille de route prévue, accordant à BACHAR EL HASSAD une voie honorable , et à l’armée libre de Syrie la sagesse de la conciliation. Car l’armée des djihadistes peut encore grossir au risque et péril de la stabilité du continent , voir du monde si Israël est contrainte à mener une guerre justifiée par l’imminence du djihad. Une guerre majeure de l’occident contre l’Iran ne manquerait pas de risquer de s’en suivre… 2014 est une année d’autant plus sensible pour Israël que les scientifiques de la religion ont prévu pour cette année soit la victoire de Satan, soit la venue d’un messie , l’un comme l’autre pouvant être de mauvais augure pour le monde musulman… Enfin qui sait ?

PATRICK RAKOTOASITERA

2ème lettre aux musulmans adressée en vertu du droit coutumier de SOLIMAN le MAGNIFIQUE  instaurant le droit des intellectuels du monde de participer à l’ISTIhÂD ( droit rétablit avant 2012 )

[ addendum du vendredi 23 aout 2013 : les dernières images qu’a révélé au monde l’armée libre de Syrie imposent de prendre en compte que ce crime de guerre – utiliser des armes chimiques sur un théâtre d’opérations militaires – ne sera pas perpétré sans que cela conduise à des poursuites par le tribunal pénal internationale.

Tôt ou tard la perpétuation de ces crimes de guerre sur le sol syrien laissera le parti du pouvoir , libre de ne jamais trouver de fin au conflit armé , ou le contraindra à se désolidariser d’hommes comme Bachar el Hassad ; lorsque l’armée libre de Syrie aura réussi à confiner les forces actuelles de Bachar el Hassad à des territoires morcelés en Syrie. Au point, avec une aide extérieure d’être en mesure de renverser Bachar el Hassad. ] »

Monsieur Poutine, ne cédez pas à la colère, ne faites pas vibrer,livrer et sombrer l’émotion que ressent tout un peuple à l’annonce de la mort des leurs dans une vengeance sans fin contre le peuple musulman. Sachez par ailleurs que vous avez raison : la coalition actuelle en Syrie et en Irak souffrira de ce que le peuple musulman, chiite et sunnite compris, et confronté à ce moment de son histoire au même choix qui prévalut jadis à la naissance d’Israël lorsque l’Irgoun se confrontait à la magahiya. J’aimerai pouvoir croire que je suis le douzième imam ou le mahdi pour l’inciter à la paix et du plus profond de moi-même je sens bien que je ne suis ni l’un ni l’autre.

Jeudi, monsieur Hollande vous entretiendra de la nécessité de réorienter les frappes de l’aviation russe vers des cibles qui ne sont pas celles des forces de l’Armées Libres de Syrie et celles affiliées. Pour ma part, si le président syrien accepte de ne pas tenter de reprendre les localités qu’il a perdues autour de l’axe Homs-Damas j’essaierai de faire en sorte que soient garanties les intérêts russes dans la région en cherchant à faciliter le respect par l’Armée Libre de Syrie des régions tenues par l’armée loyaliste. Cela suppose un statut quo dont monsieur Hollande vous entretiendra jeudi.

Les peuples occidentaux dont fait partie le peuple russe doivent savoir que le peuple musulman cherche une voie, celle là même qu’avait tenté de frayer Lawrence d’Arabie.

Il ne s’agit pas pour le monde d’engendrer de nouveaux cataclysmes militaires qui ne manqueront pas d’arriver si les généraux ne comprennent pas que les conditions de la stratégie militaire contemporaine sont différentes des conditions de la stratégie militaire des années 1940 quand pourtant la civilisation humaine se retrouve au bord du même précipice qu’en 1914.

J’exhorte donc les parties en présence à refuser d’instiller parmi les populations la stratégie de la terreur à laquelle je m’opposerai.

Afin monsieur Poutine que les algorithmes russes s’accordent avec les algorithmes américains sachez que toutes les armées du monde sont mes armées, qu’aucun mur ne m’appartient, que le peuple africain regarde le peuple arabe, et que l’ensemble des peuples premiers de la Terre regarde le peuple africain… en somme, voyez-voyez-vous, je suis bien Proprichkine!

Patrick Rakotoasitera.

blague surréaliste : qu’a dit Lawrence d’Arabie en rentrant en Angleterre :  » merde je me suis encore fait enculé par les vieux ! « 

LA RIPOSTE PHILOSOPHIQUE ET MILITAIRE DE LA France : LETTRE OUVERTE A FRANCOIS HOLLANDE

Monsieur le Président de la République, la riposte de la France face à l’Etat Islamique et la nébuleuse djihadiste mondiale envisagée ici prend en compte tant la problématique idéostratégique à laquelle la France et le monde sont confrontés ; que les orientations que pourrait prendre la stratégie militaire française en intégrant les visées géostratégiques des entités militaire présentes sur le sol syrien et irakien et les désirs des populations autochtones ; que les buts politiques précis que pourraient défendre la France, afin de sortir l’isthme syrien de la spirale de l’embrasement généralisé du monde musulman. Aucunes des ramifications de cette riposte ne sont cependant dissociables dans la mesure où si elle ne s’opérait que sur le plan militaire les conditions de l’émergence idéologique de l’Etat Islamique seraient intacte, aussi je vous enjoins à faire grand cas de la partie idéostratégique de cette riposte que je place en fin de partie pour des raisons d’urgence d’une détermination appropriée de la riposte militaire de la France.

STRATEGIE DE L’APPEL D’AIR REPONDANT A LA STRATEGIE MILITAIRE INSURRECTIONNELLE DE L’ETAT ISLAMIQUE :

Les américains en dehors de troupes spéciales et de formateurs n’ont pas l’intention d’utiliser leur forces terrestres pour éradiquer l’Etat Islamique et cette ligne doit demeurer celle de la coalition pour sa partie occidentale comme seules des armées locales pourraient réellement emporter l’assentiment des populations sunnites ( 5millions de personnes ) actuellement sous le joug de l’Etat Islamique. Il est donc nécessaire de les rallier et de leur offrir des perspectives politiques que les populations sunnites voudront défendre d’autant plus fermement que l’Etat Islamique maintient les populations par la terreur et la cooptation choisie de ceux qui leur prêteront allégeance, en utilisant le potentiel insurrectionnel des populations de même confession.

Aussi la stratégie de l’appel d’air consiste à vaincre en trois phase :

1)l’annonce des perspectives politiques pour la région

2) La détermination des cibles militaires de l’Etat Islamique, encore largement indéterminées, au-delà des routes d’approvisionnement, des transports et des sites de production de pétrole, des centres d’entrainement et des centres de décisions localisés ; par le recours aux renseignements fournis par les populations retournées qu’il faudra collecter.

3) la créations de zones d’exclusion aérienne dans les localités contrôlées par l’Armée Libre de Syrie et les FDS , Forces démocratique de Syrie, à proximité des zones d’influence de l’Etat Islamique, afin de créer un appel d’air aux populations et combattants de l’EI enrôlés de force, pour qu’ils puissent fuir les zones de combats, grossir les rangs de l’opposition et ainsi permettre le siège des régions et localités visées, aidés par l’appui aérien de la coalition.

Ces zones protégées sont essentielles à l’affaiblissement de l’EI dont on doit estimer que leur recrutement massif en à fait une armée de 50 000 à 100 000 mille combattants potentiels et peut-être plus.

Militairement s’agit-il en reprenant le contrôle de la frontière nord de la Syrie que l’Ei contrôle ( 100 KM), en lui barrant la route à l’ouest et au sud, de faire refluer ses troupes vers l’est et le désert que l’EI a dû traverser pour acheminer ses troupes de l’Irak à la Syrie, là où à découvert ses convoient ne résisteraient pas à une attaque aérienne massive. Cela suppose que sur le théâtre irakien l’EI ne puissent ni progresser au nord, ni au sud, ni à l’est et refluent aussi , là à l’ouest, vers la même région désertique. Mais faut-il insister, là encore :aucun soutient des populations sunnites ne sera possible sans perspectives politiques.

Si à cette stratégie est opposée celle de l’éclatement et l’éparpillement des combattants de l’Ei parmi les populations autochtones devra être instauré un système de paiement et d’incitation de toutes informations permettant leur arrestation, et parmi leur responsable : leur traduction devant le tribunal  pénal international pour crime de guerre.

PERSPECTIVES POLITIQUES :

La France ne peut renoncer par ailleurs à traduire aussi devant le tribunal pénal international les responsables Syriens, dont le régime tue, la France ne l’oublie pas, sept fois plus que l’Etat Islamique sur le sol syrien.

En conséquence, sitôt des pourparler engagés avec les oppositions syriennes, représentant politiques de l’Armée Libre de Syrie et des Forces démocratiques de Syrie principalement ; le gouvernement de Bachar-el-Hassad qui arrivera bientôt à la fin de son mandat présidentiel , se verra proposé comme solution politique vers une sortie de crise de guerre : la possibilité pour les allaouites et populations sunnites et chrétiennes des régions que son Etat contrôle encore d’en faire les nouvelles limites de la «  Syrie chiite « .

Les populations Kurdes au nord se verraient administrer  : un Kurdistan sur une zone irako-syrienne.

Et les populations sunnites : un Sunnistan aussi sur une zone irako-syrienne.

L’Irak bien sûr sera associée aux négociations, et comme les autres Etats créés devra s’engager à renforcer le processus démocratique de ses institutions, la pluralité des partis, la détermination concertée, collective et démocratique de sa constitution, cherchant aussi sur son sol à respecter la pluralité des cultes religieux, en accordant les mêmes droits fondamentaux à ses minorités.

Pour éviter une guerre entre ces Etats relative à l’exploitation des zones pétrolifères il est nécessaire d’envisager une exploitation commune et un partage équitable des bénéfices de la production entre ces quatre pays la Syrie, le Kurdistan, le Sunnistan et l’Irak , dans la perspective de la création d’une zone économique commune sur le modèle amélioré de celle européenne.

DIMENSION IDEOSTRATEGIQUE DE LA DEMARCHE FRANCAISE :

Sur le plan idéostratégique, à savoir la dimension conceptuelle du terreau sur lequel à germé la nébuleuse terroriste dont chaque famille française doit savoir qu’elle peut toucher différents profils psychologiques, sociaux et culturels individuels, il convient de promouvoir un processus de réflexion philosophique individuel et collectif dont les démocraties du futur pourront se servir pour élaborer leurs futures institutions, avec l’intention directrice fondamentale de ne jamais éluder les propres manquement des démocraties actuelles, à l’origine de cette perte de confiance de leurs populations.

Ainsi, Monsieur le Président de la République de même que le fameux « contrat sociale «  de Jean jacques rousseau est le fruit d’un concours national ayant pour intention de faire émerger des idées novatrices, faut-il que la France lance prochainement un concours national et international à l’adresse de la jeunesse, comme des intellectuels du monde, connu ou non, et quelle que soit leur confession, dans le but de diffuser les questions suivantes ; lesquelles ne sont ici que le préambule à cet effort intellectuel individuel et collectif qui doit parcourir sereinement les limites de notre monde contemporain, pour ouvrir des perspectives dans les cœurs, les esprits et les âmes :

Les démocraties modernes réussissent-elles à honorer les valeurs pour lesquelles elles ont été fondées ? Préciser pourquoi.

Quel est le but de l’organisation collective qu’on appelle Démocratie ?

La poursuite du bien est-il le seul apanage des individus et des religions ? Quel sens la poursuite du bien peut-elle prendre pour une Démocratie ?

La laïcité est-elle un danger pour la religion, la religion est-elle un danger pour la laïcité ?

Les religions respectent-elles autrui différemment des démocraties ?

Peut-on faire le bien et tuer ?

Le pouvoir temporel des démocraties est-il différent du pouvoir spirituel des religions ?

Quelles Lois pourraient permettre de concilier : économie de la consommation et valeurs de la Démocratie ?

Un droit universel pour la flore et la faune est-il le seul moyen pour les démocraties du monde de juguler les dérives du monde financier ?

(à suivre)

PATRICK RAKOTOASITERA (www.patrick-rako.net)

Attentats à Paris, contre un avion russe, ou à Beyrouth, en Irak, en Syrie, en chine, en Australie… Hier à Bamako au Mali : la nébuleuse djihadiste mondiale attaque tout azimut, partout dans le monde et sans, jusqu’à présent, qu’ait pu être coordonnée une réponse globale au mouvement idéologique le plus actif de ce début de XXIème siècle. Pourtant l’embrasement généralisé du monde musulman interrogent autant le devenir d’une religion entrée manifestement dans une période d’obscurantisme, qu’il concerne les fondements même des Démocraties du monde incapables de juguler en leur propre sein la révolte religieuse d’une partie de leurs minorités, quand leurs classes politiques semblent également décrédibilisées par leur impuissance à faire des démocraties modernes le lieu où la Loi, par la défense des droits de l’Hommes et du Citoyen, irriguerait toutes les couches de la société, et, au-delà , dans les pays anciennement colonisés, diffuserait un modèle économique et morale égalitaire propre à fédérer la jeunesse du monde…

Car ces organisations extrémistes qu’il faut maintenant combattre, et à quel prix ! – comme maintenant c’est  avec le régime syrien, auteur de crimes avérés contre l’humanité, que la France doit se résoudre à engager une sorte de coopération tacite, puisque l’alliance avec la Russie contre l’Etat islamique suppose de différer la destitution de Bachar-el-Hassad, en tentant de convaincre la Russie de desserrer l’étau autour des positions de l’Armée Libre de Syrie qu’elle bombarde allègrement – ces revirements stratégiques risquent de conforter l’emprise idéologique de ces organisations sur leurs recrues potentielles. Or, avant ici de tenter de détailler les stratégies possibles contre la nébuleuse djihadiste mondiale, faut-il encore interroger l’idéologie du djihadisme pour comprendre comment son emprise mentale peut modifier les convictions démocratiques des plus rêveurs jeunes esprits lettrés, aux plus durs des délinquants s’engageant dans le grand banditisme.

Il se trouve en effet que le discours djihadiste est stratifié en plusieurs niveaux complémentaires concourant à développer chez tout un chacun, croyant ou non, une série de réflexes de rejet tant des médias  des sociétés démocratiques, que de son Histoire telle qu’elle est enseignée aux écoliers et universitaires, afin de provoquer un déclic mentale dans un premier temps, qui fera douter le sujet, le confrontera aux incohérences de la société dans laquelle il vit , et  ira, le prosélytisme religieux aidant, jusqu’à la conversion à l’islam, la religion de Mahomet étant présentée dans cette idéologie comme le seul rempart et le seul avenir.

Le premier niveau idéologique du djihadisme est accessible notamment par internet par une profusion de vidéos tentant de mettre à nu l’existence d’un complot mondiale judéo-chrétien qui aurait fomenter les attentats du 11 septembre 2001, qui manipulerait les médiats et les gouvernements occidentaux, et serait organisé par les « illuminatis » une secte judéo-maçonique dont entre autre Mitterrand et Benoit XVI auraient fait parti. Les guerres contre le monde arabo-musulman étant la principale résultante de ce complot dont l’existence millénaire serait ontologique…

Le deuxième niveau de l’idéologie djihadiste pour lequel les vidéos qui l’alimentent sont encore plus techniquement abouties d’un point de vue visuel, sont constituées de montages esthétisant la fin du monde, la venue déjà réalisée du Maahdi, celui annoncé par le Coran qui , « simple » croyant, sera écouté dans le monde arabe, puis devra battre en retraite face à la venue présentée comme imminente de l’ante-christ, lequel finalement sera anéanti par le véritable Messie allié du Maahdi. L’ante-christ étant soutenu par une entité militaro-industrielle, sous-entendu le monde judéo-chrétien et l’Amérique sioniste en particulier …

Le troisième niveau d’endoctrinement déploie une iconographie beaucoup plus brut. Il suppose déjà la conversion à l’Islam et prépare à l’engagement politique extrémiste en magnifiant la figure du djihadiste héroïque et volontairement cruel : la mort violente infligée aux « mécréants » étant mise en scène et banalisées. Du reste comme cela a pu être le cas en Europe lors des guerres de religions entre protestants et catholiques, lors des quelles l’assassinat des impies était présenté comme un acte politique et religieux … ce qui en dit long sur la  période obscure que traverse l’Islam et avec elle le monde actuel.

Je n’aborderai pas ici la critique de fond de l’idéologie djihadiste : quasiment tous mes travaux de recherche antérieurs s’y emploient, de même que ma peinture elle-même est une ode, un appel à l’élévation de l’âme et une perpétuelle interrogation du « fait » religieux dépouillé jusqu’ à présent dans ma peinture de toutes dimensions idéologiques tendancieuses. Je rappellerai cependant qu’une telle idéologie djihadiste doit être combattue aussi, et peut-être avant tout sur le plan didactique.

Premièrement en développant le sens critique de l’utilisateur d’internet par la mise en parallèle et la confrontation des sources d’informations entre elles. Par l’étude de  » l’histoire critique des civilisations » dont le propre doit être d’identifier les mécanismes commun dans les modes de régulation de toutes sociétés, comme d’un point de vue le moins idéologique et auto-centré possible : l’approche documentée de la diversité des cultures du monde.

Les écoles, les universités doivent former l’individu à la diversité des points de vue des religions en développant une approche où chacun devrait sentir combien la Démocratie fut fondée historiquement afin de défendre la Tolérance envers l’autre et le Respect de ses Droits, sur la base reconnue alors, et toujours à réactualiser, de l’Égalité entre les hommes et les femmes, dans l’Unicité indivisible de l’Humanité qui est l’Idéal de la Démocratie originelle, auquel le Citoyen adhère en âme et conscience… .

Or l’idéologie djihadiste dénie systématiquement l’idée d’Égalité entre les Hommes car le croyant y est toujours représenté si supérieur au non croyant que cela seul justifierait le droit de vie et de mort qu’il s’octroie sur autrui. La condition des femmes car elle est déterminante dans l’évolution des sociétés, est aussi la première à pâtir de la dérive djihadiste. Les lois préconisées pour la gouvernance des États prônant cette  idéologie étant invariablement une Charia que le prophète Mahomet lui-même qualifierait de dépassée et rétrograde au regard de la jurisprudence des constitutions démocratiques …

Mais que de Al-Qaïda à l’État Islamique, en 20 ans les organisations terroristes aient pu se constituer un proto-état : le Califat sunnite irako-syrien, n’aura été possible sans le concours et l’inter-polarité de l’idéologie djihadiste avec celle des frères musulmans, vieille de près d’un siècle, additionnée au courant religieux nommé : Wahhabisme, dont le globe n’aura cessé d’être parcouru, ici et là, jusque dans les campagnes les plus reculées, par le prosélytisme de ses animateurs… l’Islam du XXIème siècle en est sorti marqué comme au fer rouge dans la chair et l’esprit de ses croyants…

Depuis la tuerie sans précédant sur le sol français, les témoignages se font plus précis à ce sujet. En Afrique, les langues se délient. Les responsables politiques reconnaissent que c’est un secret de polichinelle : les organisations terroristes du Mali et plus au sud Boko Haram sont connues pour recevoir des financements étranger d’Arabie Saoudite, terre d’élection du Wahhabisme mondiale. Les aspirants djihadistes y épousent la cause pour des raisons économiques et pas seulement idéologique, puisqu’on leur promet souvent une solde qui aidera leur famille… A un enseignement traditionnel du coran dans l’Afrique de l’ouest, a en effet succédé un wahhabisme faisant de la figure du martyre qui selon la sémantique religieuse traditionnelle est la figure de celui qui subit une injustice et la paye de sa vie – l’objet d’une nouvelle rhétorique selon laquelle le martyre meurt, certes, mais est légitimement en droit lors de la mort qu’il s’inflige ( et non plus qui lui est infligée) d’emporter avec lui les « mécréants » que son suicide condamnent à une mort justifiée. Ainsi est légitimée ce qui est présenté ( sous-entendu : l’attentat) comme une voie d’accès au paradis !

En réalité, le wahhabisme diffusé à coup de pétro-dollars a si bien révolutionné le rapport du croyant musulman à sa religion, et cela un peu partout, que seul des musulmans plus âgés pourraient se rappeler comment , jadis, même le rituel du « salut » était différent entre musulmans, avant que les prêcheurs ne dictent à chacun jusqu’aux moindres de leurs comportements et mœurs à adopter…prêcheurs d’ici et d’ailleurs pour qui l’activité de propagande est si lucrative !

Les historiens clôturent habituellement la Nahda, soit la renaissance du monde arabe, caractérisée par un renouveau intellectuel, la tentative d’ouverture de l’Islam à l’Humanisme et au renouvellement du rôle de la femme en son sein – à la période des années cinquante, car après 1950 l’ouverture intellectuelle avec laquelle il faut renouer, a pris fin pour être progressivement supplantée par un wahhabisme mondiale rétrograde et doctrinale, laissant place à une future idéologie djihadiste, primitivement impulsée par le retentissement mondiale du conflit israélo-palestinien… Du terroriste des années 70 détournant des avions pour alerter l’opinion mondiale, l’idéologie du djihad a fait la pierre angulaire d’un instrument de terreur exportable partout sur Terre, faisant glisser la figure  du terroriste politique vers celle, plus aguicheuse, de l’élu de Dieu appelé à répondre à un haut destin qui donnera sa vie pour  l’Ouma, la communauté des croyant, et l’avènement messianique  du royaume de Dieu. Cela, en insinuant dans les esprits que, si l’ante-christ ne s’est pas encore révélé ( les dernières vidéo l’assimilent plus ou moins à Poutine), le monstre militaro-industriel qui l’accompagne et asservira la Terre, est lui déjà là … Tout concourt donc à centrer cette idéologie sur le théâtre de guerre syrien… .

(à suivre)

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La France vient de subir le plus terrible attentat de son histoire : plus de cent morts ( 132), 352 blessés dont 99 sont, à cette heure, entre la vie et la mort …

Rien ne peut justifier de tels crimes. Aucune excuse ne peut être imputée à leurs auteurs. Et il faudrait avoir une foi toute distordue pour croire que le Dieu des croyants, miséricordieux et Dieu de justice, serait assez cruel pour autoriser telle barbarie. Son commandement le plus fondamental n’est-il pas  » Tu ne tueras point » , et non :  » Tu tueras en mon nom » ? Ce qui pour le meurtrier revient à accoler à l’assassinat l’acte d’association, soit l’équivalent d’un blasphème. Car on ne néglige pas impunément l’Amour qui est l’élément divin par excellence, en associant Dieu à la mort qu’on inflige aux autres …

Mais ces considérations sont de peu de poids face à la détermination monstrueuse d’individus radicalisés dont on commence à savoir ici que lorsqu’ils sont français, généralement ont-ils aussi un passé de délinquant. Et il n’est pas difficile de supposer que pour ces individus l’islam dévoyé en religion de mort leur a « offert » le plus sûr assouvissement de leurs pulsions violentes, l’amour ayant fait place à la haine, toutes frustrations y étant incitée à muer en instinct meurtrier.

Point de pitié dans le regard de ces hommes, ont rapportés les survivants, juste des yeux de Satan déterminés à tuer. Et froidement, méticuleusement, selon un glaçant calcul suivant lequel il s’est agit de faire un maximum de victimes. La date, les objectifs visés, le mode d’exécution de leur funeste entreprise indiquant des préparatifs minutieux et des compétences précises. Ils révèlent, en effet, un nombre d’individus indéfini mais à la fois important et resserré autour d’un réseau ramifié  entre commanditaire, exécutant et facilitateur. Individus communiquant entre eux par des moyens sécurisés, capables d’organiser et de coordonner des commandos dont les membres habitent à différents endroits ( Belgique, France…). Et surtout comptant parmi eux au moins un artificier. Car il faut être un expert en explosif artisanal pour manipuler le peroxyde d’acétone ( TATP) , très volatile, le relier à des piles et  un détonateur et faire ainsi les gilets explosifs dont étaient munis les hommes du commando kamikaze. On peut supposer aussi que le dépôt d’armes français où , cet été, a eu lieu un vol d’explosif par effraction, si cela  a un lien avec cette organisation terroriste, est le point de départ d’une stratégie visant à perpétrer ultérieurement différents attentats encore plus meurtriers. Et toujours avec l’appui de cet (ou ces) artificiers supposés qui doivent devenir la cible prioritaire des services de renseignement…

En amont, afin de prévenir à de tel événements, plusieurs mesures préconisées ou non par François Hollande et par les différents représentants des partis politiques sont à retenir.

Éradiquer la diffusion des discours extrémistes de l’islam radicale suppose d’être capable de fermer les mosquées où agissent impunément les prédicateurs de la haine. 83 mosquées salafistes sont recensée en France. Parmi elles , il est sûr que certaines entretiennent des relations troubles avec le djihadisme mondiale, soit en prônant ouvertement la guerre, le rabaissement des femmes, la non ouverture de l’Islam à la modernité non rétrograde, ou en participant d’une manière ou d’une autre au recrutement djihadiste. Et on peut penser, si cela était jusque là juridiquement impossible, que l’état d’urgence décrété par François Hollande, lui conférant ainsi qu’aux préfets des compétences de coercition exceptionnelles, que les prédicateurs radicaux pourront être expulsés, ou par injonction rappelés à l’ordre, quand ils le devraient …

Cette mesure ne saurait être effective, cependant sans l’accompagnement et la promotion d’un culte musulman moins polémique car ouvert aux valeurs de l’Istihad plutôt que celles du djihad. Soit un culte promouvant l’effort intellectuel demandé à tous les pratiquants pour répondre, avec le coeur guidé par l’âme, aux situations nouvelles et auparavant non envisagées par la coutume …

Autres lieux particulièrement sensibles, les prisons ne peuvent plus demeurer l’incubateur des délinquants en voie de radicalisation. Il ne semble pas judicieux de rassembler les plus radicaux dans des unités dédiées où le repentir des aspirants djihadistes, compte tenu de l’émulation et de l’entre-soi malsain, se verrait compromis… L’état d’urgence décrété doit être l’occasion de réglementer la venue des visiteurs religieux aux imams les moins radicalisés, répondant favorablement aux préceptes de la Démocratie, que l’on pourrait former au débat contradictoire afin qu’ils puissent infléchir la position des détenus radicalisés, leur compétences devant s’étendre au désengagement du détenu de la pensée doctrinaire qui agit sur lui comme une hypnose …

Autre proposition relative aux quelques 10 000 personnes ayant fait l’objet d’une fiche « S », signalant leur radicalisation et leur passage à l’acte possible : il n’est pas idiot, si cela est réalisable, d’envisager de munir la plupart de bracelets électroniques et de créer une cellule spécialisée chargée directement de leur surveillance, dont le siège pourrait être le fameux nouveau  » pentagone » français de la porte de Versailles qui accueille les services de renseignement, dont la construction est achevée…

Mais quelques soient les mesures retenues par la France, la réponse ne peut être unilatéralement la force, car la Démocratie contemporaine doit être mue par une certaine forme de prosélytisme pour reconquérir les espaces mentaux et surtout le coeur de ces jeunes que ses valeurs profondes et fondamentales ont fuit pour laisser place au chaos de la haine de l’autre …

Il est à noter du point de vue militaire que si l’Etat Islamique a commandité ces attentats depuis plusieurs mois , que l’organisation est actuellement à un tournent crucial de son histoire. L’Etat Islamique vient de perdre successivement le contrôle de plusieurs villes. Sinjar et une partie de l’autoroute 47, la principale voie d’approvisionnement de Mossoul, sa capitale en Irak, lui échappent désormais. Ainsi que Al-hol qui lui permettait de faire le lien entre  l’Irak et la Syrie, vers Ragga la capitale du califat ; Al-hol où se situait une zone pétrolifère que l’Etat islamique exploitait. Cette victoire étant le fait d’arme des FDS, les forces démocratiques de Syrie, composées de kurdes et de milices arabes; or les FDS pourraient bientôt assiéger Ragga. De plus l’Etat Islamique est aussi assiégé à Ramadi à l’est de bagdad… Coupé en deux, le califat des djihadistes doit donc combattre plusieurs fronts en même temps. Le bombardement par la France, hier, d’un centre de commandement dans Ragga, sa capitale, annonçant peut-être le début de l’agonie de l’Etat Islamique …

(à suivre)

La récente entrée en guerre, « officialisée » à l’ONU par Poutine, de la Russie sur le théâtre Syrien ne fait qu’accroitre les risques de combat potentiels entre l’aviation russe, syrienne et celles turque,israélienne, française et américaine.

La Turquie récemment vient de rappeler à l’ordre l’aviation russe qu’elle a accusée d’avoir illégalement survolée son territoire. Erdogan semble même avoir laissé entendre qu’une nouvelle intrusion ne serait pas sans conséquences… L’aviation israélienne qui manoeuvre elle aussi au-dessus de la Syrie semble, quant-à elle,  coordonner ses opérations conjointement avec la Russie , afin d’éviter tous accrochages, depuis un certain temps. Et les récentes rencontres entre Poutine et Obama, faute de position commune relative au maintien au pouvoir de Bachar-el-Hassad, annoncent un futur fragile statut quo entre les armées de l’air de leur deux pays, à défaut d’une détermination d’objectifs communs dans le choix des cibles à bombarder.

Car, jusqu’à présent si les Etats-unis déclarent avoir surtout bombardé les positions de l’Etat Islamique ( et ce n’est pas faute sur ce site d’avoir pu déclarer à quel point les opinions publiques occidentales ne devaient pas être dupe de frappes aériennes américaines restées étrangement inefficaces) – à contrario, les premiers rapports sur les cibles visées par l’aviation russe semblent montrer que Poutine poursuit la même stratégie que Bachar-el-Hassad.

De même que le président syrien avait en 2012 libéré des milliers de combattants djihadistes de ses pourtant funestes centres de détention, dans le but de renforcer le courant islamiste sunnite radical, afin qu’il entre en concurrence avec l’ALS ( l’armée libre de syrie ) ; ce dont aura profité à plein l’Etat Islamique en 2013 , lequel , composé de djihadistes lybiens, irakiens, internationaux et syriens n’aura eu de cesse de combattre toutes les factions armées islamique moins radicales, et aussi les kurdes du nord de la Syrie, en cherchant à éradiquer l’ ALS, armée libre de Syrie,  laquelle seule , pourtant, semble en mesure d’apporter une alternative démocratique en Syrie en cas de renversement de Bachar-el-Hassad … or, de même  l’aviation russe semble maintenant elle aussi s’acharner contre l’Armée Libre de Syrie, quand 3 russes sur 4 qui , interrogés, disent soutenir l’action de leur armée en syrie, ignorent aussi certainement que leur pays ne combat pas des islamistes radicaux ( Daesh ou l’Etat Islamique ), mais bien ces citoyens syriens qui avaient pris les armes en 2011 , après que Bachar-el-Hassad ait réprimé dans le sang ce que l’humanité gardera en mémoire comme le « pringtemps des peuples arabes ».

Bachar-el-Hassad vient de déclarer combien l’aide russe est substantielle, au moment où son armée, l’armée dite maintenant loyaliste, qui comptait plus de 300 000 hommes en 2011, a subi la défection de quantité de ses soldats sunnites ayant fui pour rejoindre l’ALS, l’armée libre de Syrie ou les diverses factions islamistes , tandis qu’elle ne contrôle plus qu’1/3 du territoire, principalement situé à l’ouest de la Syrie ; quand l’Etat Islamique contrôle le nord-est, et que grosso modo l’ALS, l’armée libre de Syrie est comme coincée entre ces deux armées dans le puzzle syrien. Or, les bombardements massifs russes, s’ils cherchent à supprimer toutes positions de l’armée libre de Syrie, autour de leur base navale de Tartous, stratégique dans l’hypothèse d’un conflit mondialisé, car elle offre à la Russie une ouverture sur la mer Méditerranée qui lui permet un accès aérien complémentaire avec le port de Crimée, situé plus au nord , au sud de l’Ukraine, port lui aussi stratégique où réside une importante flotte russe … L’armée loyaliste de Bachar-el-Hassad, devenue majoritaire en recrue chiites alaouite, composée aussi de chrétiens que Bachar-el-Hassad a ralliés à sa cause en agitant le spectre du radicalisme religieux islamique; armée formée également d’un contingent libanais du hezbola ; et dit-on de 30 000 combattants iraniens : cette armée est à la veille d’une capitale offensive sur Homs contre l’armée libre de Syrie, dont l’imminence suppose que les russes , fidèles en cela à leurs pratiques militaires,  laminent le terrain ennemi de bombes : dans l’immédiat , la réalisation de ce projet est ce qui risque au plus au point de provoquer une réaction en chaine désastreuse.

Il suffit pour une raison ou une autre, qu’un accrochage survienne entre l’aviation russe et celle du camp occidental et la guerre mondiale pourrait survenir… A peine au moment où les opinions européennes viennent de se réveiller, l’esprit  tout décillé de rêve de meilleur confort matériel, lorsque l’afflux historique de ces milliers de réfugiés venus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan est venu perturber leur bel été. Car ici non plus, l’opinion publique ne sait pas vraiment que depuis que le conflit ukrainien a commencé, les armées terrestres, navales et aériennes de l’Europe en général et de l’Otan en particulier n’ont cessées d’être sur le qui-vive , et de procéder à des exercices commun sur le sol européen et jusqu’en Arctique , lors desquels il aura été question de mesurer l’inter-polarité des armées entre-elles. Quand de son côté la Russie procédait à des exercices comparables.  Et que la Chine dépendante du pétrole du Proche et Moyen-Orient plus que les Etats-unis, au point d’avoir acheter un port important de la région afin de compléter son maillage maritime terrestre, s’offusquait du récent changement de la constitution nippone, autorisant désormais  l’armée japonaise à intervenir sur des conflits extérieurs… Comme si toutes les chancelleries voulaient se préparer au pire… Triste époque… En France, les curieux n’auront manqués de remarquer l’insistance des publicités de l’armée lovées discrètement mais insidieusement jusque dans les sous-verres de certaines tables des cafés que fréquentent les recrues potentielles…

à suivre

les Etats-Unis sous couvert de l’Otan peuvent maintenant menacer Poutine si la Russie devait aussi s’en prendre à la Turquie, en prétextant que celle-ci est membre de l’Otan : il est un peu tard et comme cela serait le palier ultime franchi par les partis en présence vers un conflit mondiale, vraisemblablement cela devrait rester une pure conjecture, à l’instar de la fameuse « ligne rouge » brandie par Obama, franchie allègrement par Bachar-el-Hassad , et jamais suivie d’effets ! Car stratégiquement, il eut fallu, dès lors qu’à l’été 2013 les attaques chimiques de Bachar-el-Hassad contre sa population furent avérées, ne pas tergiverser, prendre l’initiative alors que la présence avérée de l’armée russe sur le terrain n’était pas encore officielle, et ne pas craindre de frapper les centres de commandement de l’armée syrienne, comme s’apprêtait à le faire la France avant le recul américain. Mais décidément : les atermoiements de Barack Obama, le manque de lisibilité de sa politique au Proche et   Moyen-Orient, son incapacité à y décrypter là le potentiel explosif de la région si les Etats-Unis avaient décidé de s’en désengager militairement : la conjugaison de tous ces facteurs ont conduit au si périlleux cumul actuel des armées ennemies dans la poudrière de l’isthme syrien… et les récentes tergiversations diplomatiques sur une nécessaire entente avec Bachar-el-Hassad pour combattre la nouvelle cible prioritaire de l’occident , l’Etat Islamique, risquent, si Poutine réussit son périlleux pari, de n’être pour les populations que l’annonce de leur futur martyre,rien de moins que la légalisation par omission de leur extermination de masse ! :  la révolution syrienne devenant le tombeau des peuples pour reprendre une sentence prononcée  par un réfugié syrien.

Extermination de masse, le mot n’est pas trop fort, seulement descriptif d’une situation bien réelle au coeur du système judiciaire, policier, militaire, pénitentiaire et  » médicale » mis en place par Bachar-el-Hassad, hérité de son père et perfectionné par ses soins pour devenir une véritable machine de mort au sein de laquelle, à tous les échelons règne la peur, la délation, la corruption , et qui broie dans ses rouages opposants réels ou supposés au régime, militaires de l’armée loyaliste  compris, par le moyen de la torture de masse et l’assassinat délibéré et programmé, à ce tel niveau   de brutalité, d’horreur et de barbarie que n’avait plus vu l’humanité depuis  l’holocauste, les crimes des Khmers rouges , les purifications ethniques en ex-Yougoslavie, ou en 1994, depuis le Rwanda…

Les opinions publiques des divers camps ne doivent plus se leurrer, l’humanité toute entière doit se sentir concernée et se mobiliser, manifester sa désapprobation auprès de son gouvernement face à l’horreur bien réelle de la dictature syrienne, parce que si nous fermions les yeux, demain l’ensemble des gouvernements pourraient, peu ou proue, élever encore d’un degré le niveau de leurs mesures coercitives à l’égard de leur population, incités par une communauté internationale atone, impuissante, divisée, et des citoyens résignés que ne semblent pas concerner les preuves de l’horreur.

Car des preuves il y en a. Elles sont connue de l’élite internationale depuis 2014, quand jusqu’alors seules les organisations des droits de l’homme avaient dans leurs rapports rendues compte de la possibilité de l’existence d’un système d’emprisonnement, de torture et d’exécution sommaire des détenus organisé par le régime de Bachar-el-Hassad. Or, plus aucun doutes n’est possible depuis les révélations et preuves apportées par l »opération César », nom donné à l’opposant, ancien militaire du régime de Bachar-el-Hassad chargé de 2011 à 2013 de photographier les cadavres mutilés des opposants , afin que le régime, à l’instar du mode de fonctionnement du système concentrationnaire nazi en son époque, archive les preuves des résultats d’une politique d’extermination de masse commanditée, dirigée et orchestrée au plus haut niveau de la machine d’état. Archivage administratif duquel, au péril de sa vie, César a extirpé 45 000 photos présentant des corps de soldats, des civils tués et des milliers de détenus morts ayant subis sévices et tortures dans les centres de détention syriens ou les hôpitaux reconvertis en lieux d’assassinat pour détenus blessés ne pouvant plus demeurer dans les prisons ou centres de détention…

En fait depuis 2011, sitôt après le début des manifestations pacifiques organisée par le peuple syrien, Bachar-el-Hassad a mis en place une Cellule centrale de gestion de crise, réunissant conjointement ses chefs des forces armées, ses ministres de la défense et de l’intérieur, ainsi que des hauts responsables des services de renseignements. Chargée d’évaluer l’évolution quotidienne de la situation en Syrie, cette cellule centrale requière l’aval de Bachar-el-Hassad pour toutes ses décisions, c’est elle qui donne ses ordres au Bureau de la Sécurité nationale. Or ce bureau est l’organe centralisateur de l’action des chefs des comités de sécurité locaux, disposant d’antennes et de milices qui ont organisées la répression et l’arrestation de masse des manifestants syriens aux premières heures de la révolte sur tout le territoire. Ces comités agissent en coordination avec la police et l’armée, en ayant des prérogatives sur elles. Et ils fonctionnent avec les services de renseignement syrien divisés en quatre sections : la Sécurité militaire, la Sécurité générale, la Sécurité politique et la sécurité aérienne maillant le territoire syrien de branches centrales situées à Damas, se ramifiant en branches régionales dans les provinces, puis en branches locales dans les villes du pays. Or chaque branche disposant de centre de détention de taille variées, on ne s’étonnera pas que les milliers de suppliciés exécutés en Syrie  soient passés par ces services. Alors que l’opinion internationale doit s’alerter de ce qu’environ 150 000 personnes gonflent sans doutes encore les cachots insalubres de tous ces centres de détention et soient menacés de mort, comme il ne fait plus de doutes que le système d’état instauré par Bachar-el-Hassad, primitivement utilisé par son père comme un organe de contrôle, de répression et de torture en vue d’instiller la peur de désobéir dans toutes les couches de la société syrienne , se soit transformé depuis 2011, en un système d’élimination massif des opposants, que la torture n’a plus pour but de brimer, mais bien d’assassiner !

Les témoignages recueillis parmi les rescapés ayant pu fuir la Syrie, font état d’un système d’élimination où les hôpitaux publics dès les premiers mois de la révolution sont devenus peu sûr pour des manifestants blessés amputés sans raison, abandonnés à la mort par absence de soins, des hôpitaux désertés par les vrais médecin préférant exercer dans la clandestinité au péril de leur vie. Hôpitaux comme celui ,militaire, de Mezzeh, situé au pied de la colline où se trouve la garde présidentielle de Bachar-el-Hassad, le tristement célèbre hôpital 601, que les syriens redoutent maintenant, où sont achevés les détenus blessé ou malades provenant des centres de détention alentours, et dont le hangar a servie de morgue improvisée où les morts des centres de détentions entassés , de plus en plus nombreux au fur et à mesure de l’avancée de la guerre, étaient et sont peut-être encore photographiés et numérotés avant de rejoindre la fosse commune…

Je ne détaillerai pas ici les diverses tortures infligés aux détenus du régime syrien, l’ouvrage stupéfiant, horrifiant et pourtant si nécessaire de la journaliste indépendante GARANCE LE CAISNE : « Opération César » recueillant le témoignage lui-même du photographe César et de différents rescapés des geôles syrienne est à lire pour qui est désireux de savoir . Sinon certaines des photos qui seront prises en compte à la cours pénale internationale (espérons-le) sont sur le site : http://www.safmcd.com  et sont lisibles les rapports réguliers des organisations des droits de l’homme syriennes et internationales sur les sites suivants : Human Rights Watch. http://.hrw.org/fr/

Amnesty International. http://www.amnesty.fr/

Violations Documentation center. http://www.vdc-sy.info/index.php/en/

et Syrien Network for Human Rights. http://sn4hr.org/

 » L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console » a dit Shakespeare. Je dirais pour ma part : la Barbarie ne justifie pas la Barbarie, elle justifie la Justice !

 

PATRICK RAKOTOASITERA

 

 

 

 

 

 

Avec l’intention de penser l’Afrique autrement :

l’IMAF ( « l’institut des mondes africains »:   http://www.imaf.cnrs.fr/    ) organise La conférence Européenne des études africaines du 8 au 10 juillet 2015, à la Sorbonne de Paris. Le présent site (  http://patrick-rako.nuxit.net/couleur.htm) tentera de couvrir l’évènement, en présentant, d’abord ici,  les enjeux mondiaux d’une telle conférence dont le thème central est:

Les mobilisations collectives en Afrique : revue des contestations, mouvements de résistance, et modes de révoltes .

Ce thème doit permettre à tous les pays concernés, au-delà de l’Afrique, d’adopter la politique militaire, humanitaire, économique, écologique, diplomatique et éthique la plus propice à répondre aux nouvelles trajectoires sociales, politiques, et idéologiques qu’empruntent les acteurs et les actrices des expressions contestataires .

Depuis les aspirations des militants anti-apartheid des années 60, en considérant également les mouvements du « printemps arabe », jusqu’aux jihadisme armé actuel. Afin d’apporter un nouveau regard tant sur le jihad que  » les révoltes d’esclaves », les conversions de masse , ou les conflits dynastiques qui les sous-tendent. De par une évaluation critique des réponses apportées en Afrique par les pouvoirs politiques. De sorte, qu’au-delà des phénomènes de crise, puissent être discernables :

– une sorte de répertoire des diverses actions collectives permettant une meilleure perception des modes de transgression et de subversion qui se sont développés en Afrique , au cour de ces dernières années.

–  un panel actuel du militantisme africain.

– Afin de distinguer les statuts sociaux, générationnels,et de genre des individus en présence.

Bien sûr, les intervenants des conférences seront questionnés sur les rapports entre le jihad africain et celui, ou ceux des Moyen-Orient et Proche-Orient ; les revendications des révoltés ; les causes climatiques, économiques et sociales à l’oeuvre dans ces révoltes ; et la position intellectuelle et morale , selon eux, que devraient adopter à leur égard toutes politiques , soucieuses dans les réponses qu’elles apportent, de distinguer au-delà d’une éventuelle dimension idéologique des divers mouvements de contestation, la part qui incombent aux enjeux énergétiques et agricoles notamment, dans l’accroissement des conflits internes qui agitent l’Afrique comme le reste du monde, pays du Sud en tête.

Les questions posées aux intervenants seront les suivantes :

 

Les mouvements de contestations qui ont déclenché le printemps arabe de 2011 en Tunisie, sont-ils si différents de ceux egyptiens ou même libyen pour, malgré les tentatives de subversions et de déstabilisations récente en Tunisie par les opposants de l’Etat Islamique, avoir permis l’instauration d’un gouvernement démocratique, sur les bases d’ une constitution cherchant à garantir l’égalité des droits entre les hommes et les femmes , quand l’Egypte est redevenue une démocratie autoritaire sous le joug des militaires, et que la Libye continue à sombrer dans la guerre civile? Les populations tunisienne à l’origine du printemps arabe présentent-elles des particularités socio-culturelles distinctives, ou la réussite des institutions démocratiques en Tunisie n’y est-elle qu’apparente puisque la Tunisie est le premier pays à avoir fourni à l’Etat Islamique en Syrie et en Irak le plus important contingent de combattants étrangers ?

Par quelles modalités d’argumentations les populations du Maghreb contestataires restées attachées  aux valeurs d’un printemps arabe qui n’avait pas pour ambition première une revendication spécifiquement religieuse, se différencient-elles des idéologues qui cherchent à fédérer les opinions musulmanes (occidentale notamment) en prônant un islam opposé à ce qui est désigné comme la « Jahiliyya », cette période avant l’arrivée des prophètes , Moïse y compris , période où règne comme aujourd’hui, selon eux, « Khasirum : soit l’ignorance des égarés ?

Au-delà de la question du Magrheb , présenter à un large publique la situation de l’Afrique, à l’aube du IIIème millénaire, nécessite d’interpeler les internautes occidentaux spécialement relativement aux conséquences du changement climatique dont l’impact, comme pour les pays du sud en générale, aura été particulièrement insidieux, ces 20 dernières années, sur la situation des populations locales africaines. L’Afrique subissant un phénomène graduel de désertification du sud vers le nord , pour une population globale dont 300 millions d’individus ne bénéficient déjà pas de l’accès à l’eau potable , quand 600 millions d’africains, ne disposant pas de l’accès collectif à une énergie propre, sont confrontés quotidiennement à la nécessité de déboiser leur environnement   direct pour récolter du bois de chauffe…. Ainsi du croissant sahélien, région semi-aride au carrefour frontalier de 7 pays – du Maroc, à l’Algérie,il concerne la Libye, le Tchad même, jusqu’au Mali, au Niger, à la Mauritanie et au Nigéria, à la limite de la zone tropicale humide. Région semi-aride où les pays frontaliers sont tous concernés par un rapport défavorable entre la quantité d’eau disponible et les besoins journaliers des populations. Et, comme après la période de la 2ème grande sécheresse survenue au Mali en 1984, région où le réchauffement climatique y aura engendré le déplacement du sable et la transformation des lits des fleuves . Ce qui  aura contribué, pour le malheur de milliers de personnes, à l’éradication  des pratiques d’élevages extensifs traditionnels, pour des petits cultivateurs également privés, faute d’irrigations suffisantes, des déjà modestes gains que leur procuraient leurs terres cultivables…

Partant de ce constat initial est-il juste de dire que le manque de politiques d’accompagnement des populations ainsi ruinées a fait de la bande sahélienne un terreau du recrutement jihadiste ?

Les mouvements jihadistes dont on sait que leurs troupes intègrent un nombre important de jihadistes venus de Libye où la révolution contre Kadhafi aura été l’occasion d’une dissémination d’un arsenal  militaire considérable dans toute la bande sahélienne progressent vers l’Ouest menaçant le Sénégal ; les islamistes de la secte Boko Haram déstabilisant  le Nigéria et ses pays frontaliers comme le tchad , progressent quant-à eux aussi vers le centre de l’Afrique : comment financent-ils leurs activités ? Que peut-on dire du rôle ambigu du Quatar et de l’Arabie Saoudite dans la contribution à leur émergence, dénoncé par les médiats alternatifs d’internet ?

Quand les combattants d’Al-Nosra en Syrie sont en majeur partie des hommes de 26 ans en moyenne, dont 23% seraient des convertis qu’en est-il des combattants jihadistes africains ? La résurgence du religieux dans la problématique politique du XXIème siècle, qui interfère aussi dans l’Afrique de l’est, de la partition du Soudan , à la déstabilisation de la région somalienne  a-t-elle été favorisée par les mêmes causes sociales, climatiques et politiques  que dans l’ouest de l’Afrique ? L’ancien Soudan n’est-il pas devenu un théatre militaire intermédiaire de l’affrontement Israélo-Iranien autour des enjeux du pétrole ? La région somalienne , un théatre d’affrontement frontalier autour des enjeux maritimes ?

Enfin, d’abord au regard de ce que wikileaks révèle d’une estimation américaine selon laquelle quand L’Afrique gagne 1 euro de la redistribution internationale, en moyenne : c’est 9 euros qui lui sont détournés vers les nébuleuses financières occidentale, ce qui pour 100 millions de dollars gagné augurerait un détournement de 900 millions de dollars, que pensent   les intervenants de la conférence des réels conflits dynastiques qui sous-tendent , outre la convoitise des réserves en gaz, en or, en uranium, … etc , de l’Afrique par les sociétés occidentales , ce , sans retombée , ni élévation du niveau de vie africain ; convoitise qui s’est doublée ces dernières années par la convoitise des 60 million d’hectares de terres arables de l’Afrique ; et au Mali, pour ne citer que lui, par l’accaparement de plus de 400 000 hectares de terres cultivables par les multinationales, par les moyens constatés des spoliations, des expulsions, et de l’asservissement de la main-d’œuvre africaine ?  ces spoliations honteuses, ne dissimuleraient-elles pas une guerre financière où les pétro-dollars seraient un des leviers, le jihadisme : un moyen intermédiaire , sous couvert de l’idéologie de l’expansion de la religion, qui masquent les même objectifs financiers pour les monarchies du golfe que les autres dynasties industrielles du monde, des grands groupes occidentaux, aux oligarques chinois, indiens ou russes présents en Afrique ? enfin, question liée à cette problématique, les populations en rébellion ont-elle conscience que, stratégiquement, pour le jihadisme mondial, il est question d’ouvrir une nouvelle ligne de front en Afrique qui permettrait  d’isoler l’Europe et la France en particulier, quitte à remplacer les partenariats privilégier qu’elle entretient au Niger, notamment, par un partenariat chinois, moins regardant, moins lié à la colonisation,mais finalement pas moins idéologiquement corrompu, selon la tendance salafiste dominante, dans la pensée militaire islamique ? les mouvements de rebellions souhaitent-ils quitter le réseau francophone pour rechercher d’autres intervenants ?

Autre région: qu’en est-il de l’histoire des perceptions de la rébellion en Tanzanie et plus généralement dans l’Afrique non francophone ? En Afrique du sud , quelles formes et revendications affichent les nouveaux mouvements contestataires , pour une population qui aura été privée du droit d’occuper les même postes administratifs que les afrikaners blancs,  soumise à des droits de propriétés abolis ou ignorés, victime de préjudices, de discriminations durant l’apartheid ?

à suivre

Tout le monde devrait en être informé : au-delà de la dimension éventuellement religieuse des conflits modernes l’appât des gains pétroliers motive toujours les stratégies militaires des parties en présence , tandis que les réactions des populations tendent de plus en plus à être tributaires de conditions climatiques qui , lorsqu’elles sont défavorables, constituent un élément déclencheur de leur révolte…

L’Etat Islamique ou Daesh a vu les révoltés sunnites rallier sa cause pour différentes raisons cependant. A l’origine le mouvement sunnite était composé d’anciens membres du parti Baas de Saddam Hussein, à l’instar de son chef spirituel, le rusé, opportuniste et sans concessions Baghdadi qui s’était replié dans le désert irakien pendant l’occupation américaine. Or, après le départ des militaires américain d’Irak, Nouri al- Maliki , le premier ministre  chiite d’Irak , n’aura eu de cesse de laisser libre court à sa haine des sunnites , en multipliant les arrestations, les meurtres, les injustices à l’égard de la communauté sunnite. Laquelle ,évincée des rangs de la police, l’armée, et confinée à un rôle démocratique mineure, verra nombre de ses membres verser dans l’action armée contre les chiites irakien , après les évènements sanglants d’avril 2013.

En effet, alors que Maliki refuse de partager le pouvoir avec les sunnites, les manifestations se multiplient ; et à Fallouja , en avril 2013 les forces armées tirent sur la foule des sunnites venu manifester, causant une centaine de victimes. C’est le moment pour Baghdadi, le chef de Daesh d’inciter ses partisans de passer à l’action armée. Ses troupes sont aussi maintenant grosse des centaines de prisonniers que Daesh s’emploie à libérer de force comme à Abou Grahib.

Mais le soulèvement sunnite ne sera vraiment à son faîte qu’en 2014, lorsque Maliki fera disparaitre le tribun sunnite célèbre parmi sa communauté pour ses discours enflammés contre le gouvernement chiite. Maliki enverra l’armée pour écraser son camp de tentes : c’est le début du soulèvement sunnite : l’armée irakienne est dépassée. Les troupes de l’Etat Islamique de Baghdadi ne cessent de grossir au point que , dans la foulée, le groupe armé peut attaquer Ramadi et Fallouja…

De plus en plus de journalistes indépendants dénoncent le possible rôle des Etats-Unis dans la montée en puissance de l’Etat Islamique. Ce que l’on peut assurer est que les services de renseignements américains dés 2012, comme les irakiens en 2013 ont alerté Obama  et que celui-ci, soit qu’il n’ait pas voulu réitérer une intervention américaine à laquelle son opinion ne semblait pas favorable; soit aussi que la possibilité d’un redécoupage géographique de la région par une entité militaire autonome sunnite ne semblait pas contrarier les visées géopolitiques de la super-puissance, toujours est-il que Barack Obama fera parvenir à Maliki , pour seule intervention américaine ,des missiles anti-char et  des hélicoptères apaches… C’est une peccadille : le 10 juin 2014  les militaires irakien qui protégeaient Mossoul , située au nord de l’irak, abandonnent la ville d’un million d’habitants , pour fuir devant les attaques de seulement 800 combattants de l’Etat Islamique venus à l’origine assaillir la prison de Mossoul. Baghdadi est sans doute ravi de ce retournement de situation inespéré , car ainsi son armée se retrouve à la tête d’un immense arsenal militaire américain , propre à satisfaire ses désirs de conquêtes : il dispose maintenant de char M1A1 , de roquettes de 155 millimètres en nombre, de cinquantaine de véhicules blindés américain, d’immenses réserves de munitions en tous genres, … . L’Histoire dira si il s’est agit là d’un simple concours de circonstance, en matière de stratégie militaire ce qui semble peu vraisemblable ; ou, plus insidieux, si ce revirement militaire est le fruit d’une action secrète des services spéciaux américains..; quoi qu’il en fut : dans les mois qui suivent,l’Etat Islamique dispose de la force de frappe militaire idoine à faire tomber successivement les villes de Tigris, Qayarah, Al shirqat, hawija et tikrit la ville de naissance de Saddam Hussein.

L’Etat Islamique qui aujourd’hui regrouperait bien 50 000 combattants  aura bénéficié de financements dont il est difficile de retracer exactement l’origine, comme ceux-ci semblent avoir été le fait notamment de monarchies du golfe tels le Koweit, l’Arabie Saoudite et que ces derniers n’ont jamais revendiqué officiellement un tel soutien. Il est probable aussi que dès 2012 l’homme d’affaire Khamis Al Khanjar ait apporté son soutient à l’organisation , sinon à la communauté sunnite irakienne en finançant des chaines de télévisions dédiées à cette obédience et en aidant pécuniairement les manifestants sunnites par la suite. Plus certainement, c’est à la suite de l’envoi en Syrie en 2012 d’une avant garde pour propager le djihad sur les terres de Bachar el hassad , que l’Etat Islamique s’y est montré comme le leader des factions armées sunnites sur le terrain par une stratégie armée judicieuse et payante. Car aussitôt implantés en Syrie, les combattants de l’Etat Islamique se sont attaqués à des cibles stratégiques comme les puits de pétrole Syriens. Et ainsi , l’Etat Islamique a engrangé jusqu’à un million de dollar par jour, dit-on, en faisant commerce de pétrole de contrebande , aidé dans son entreprise, vraisemblablement, par des contacts turques chargés d’effectuer les transactions financières avec les acheteurs… Le rôle d’Erdogan , le président turque, dans l’ascension de l’Etat Islamique n’est pas clairement établi, il demeure que l’Etat turque est fortement suspecté d’approvisionner ou du moins de ne rien faire pour empêcher que par sa frontière soient acheminé vivres et matériel militaire à l’organisation djihadiste… Du reste les villes qui servent de transit vers la frontière syrienne aux aspirants djihadistes internationaux sont bel et bien situées en Turquie… . Concernant le financement de l’Etat Islamique, outre les revenus du pétrole, est fait commerce aussi par l’organisation de coton de contrebande, d’objets archéologiques quand les combattants pillent une ville historique ou un musée . Courant également, le racket sur la personne et la famille de ceux qu’ils enlèvent ou capturent. A l’exemple des africains érythréens enlevés à la frontière de leur pays , conduit dans le désert du Sinaï, torturés, violés afin qu’ils obligent leur famille à payer des milliers de dollars…mais ceci est une autre histoire pour des procédés identiques …  Si on ne sait pas vraiment qui a aidé l’Etat islamique,  est estimé à 2 milliards de dollars annuel, la manne dont a besoin l’organisation pour ravitailler ses combattants , les payer, les fournir en matériels militaires, et assurer une efficace propagande.

Car plus personne ne l’ignore parmi les candidats au djihad du monde entier, depuis le 29 juin 2014 l’Etat Islamique a proclamé la création d’un califat sunnite , à cheval sur la Syrie et l’Irak. Or, en prononçant le 4 juillet de la même année un prêche en exhortant de ses voeux un djihad mondial , Baghdadi le chef spirituel et stratège de l’Etat Islamique savait qu’en devenant calife , il allait attirer à lui les salafistes traditionnels sensés lui prêter allégeance et répondre à son appel en prenant les armes. Et si les salafistes traditionnels constituent 1%  des sunnites du monde , il va sans dire que si ne serait-ce que la communauté salafiste du Nigéria et d’Arabie Saoudite répondait à son appel : plus de 10 000 personnes seraient déjà mobilisées. Cependant et en cela l’Etat Islamique va se démarquer d’al quaida son ancêtre : l’intelligence de baghdadi aura été de développer au sein de son organisation un pôle de propagande déployant tous les outils technologiques modernes. De la vidéo façon jeux électroniques sur la nécessité du djihad mondial ; aux discours d’endoctrinements des recruteurs capables de convaincre même de jeunes étudiants en sciences po; aux circuits de recrutement internationaux fondés sur la prise de pouvoir au sein des mosquées traditionalistes en Europe par des salafistes se présentant d’abord comme des musulmans modernes, puis progressivement dispensant l’enseignement d’un Islam politique, orientant les recrues vers des filières de passage vers la Syrie, quand le candidat musulman ou non, (plus de 20% des djihadistes français seraient des convertis), se sépare progressivement de l’influence familiale, ou si le recrutement a lieu  en prison, quand le délinquant se radicalise à mesure qu’il est convaincu que le combat de l’Islam contre toutes les nations du monde qui serait annoncé dans le coran- est advenu : Baghdadi , l’inventeur de l’ Etat Islamique n’aura pas eu besoin de l’unique appui des salafistes du monde, son organisation recense déjà, semble-t-il, quelque 25 OOO djihadistes internationaux…provenant , par ordre supposé en terme de contingent, de Tunisie, Lybie, Arabie Saoudite, Jordanie, Liban, Iran, Russie, France, Turquie, Pakistan, Royaume-Uni,Egypte,Belgique, Allemagne, Australie… Canada… Chine…etc. La force et l’impact du discours djihadiste s’appuyant sur toutes les méthodes de dépersonnalisation et d’isolement des individus qu’emploient les sectes. Alors que les témoignages des survivants de l’enfer syrien filles comme jeunes hommes , quand ils n’ont pas définitivement basculé dans l’islam des égorgeurs , nous décrivent des embrigadements où le calcul, la manipulation, les menaces font déchanter les recrues qui croyaient porter aide  à la population syrienne. Les jeunes filles passent de main en main, mariées qu’elle sont plusieurs fois pour assouvir l’appétit des djihadistes. Les jeunes hommes sont intégrés dans des unités, soumis à un supérieur qui aura droit de vie et de mort sur eux. Et il faut le souligner , bien peu qui perdent leur illusion à sans doute se sentir tombé ainsi dans le mauvais camp, lorsqu’il devient évident que l’armée qu’ils ont intégré commet des exactions sur les populations autochtones et n’est accueillie dans les villages que par des sourires crispés de peur – bien peu peuvent se sortir du piège mortel où les a conduit leur foi… .

Si Baghdadi n’est pas un croyant musulman comme les autres, parce qu’il ne rechigne pas à faire exercer par ses hommes, meurtres, viols, exécutions sommaires savamment filmées pour sa propagande, en aout 2014 sa stratégie militaire consistant à s’emparer de puits de pétroles pour l’auto-financer s’est tout de même heurtée directement aux intérêts occidentaux , quand il a choisit de s’attaquer aux régions autonomes du Kurdistan irakien, faisant fuir ou obligeant à la conversion les minorités chrétiennes du nord de l’Irak. Car en s’en prenant à Erbil, et en faisant peser sur ses installations pétrolières la menace d’une annexion , c’est aussi bien aux entreprises pétrolières Chevron, Exon, Total,la française, ou gaz prom, l’entreprise russe , aux quelles s’est attaqué l’Etat Islamique. Et si l’on peut constater ce qu’il en coute à un Etat comme la Russie de s’en être pris à Exon en Ukraine, la suite n’était pas difficile à entrevoir pour une organisation qui mettrait en péril plus de 1000 milliards de dollars investis dans la région : d’abord le 14 aout 2014 Maliki le premier ministre irakien était démis de ses fonctions sous la pression des américains ; puis, en septembre 2014 se montait la coalition internationale de 40 pays contre l’Etat Islamique et les campagnes de bombardement contre l’organisation s’intensifiaient… .

Cette guerre religieuse en Syrie et en Irak qui confronte les factions militaires sunnites aux chiites alaouites de Bachar el hassad, et l’Etat Islamique sunnite au chiites au pouvoir en Irak, les uns formant l’arc chiite constitué dans la région par les chiites d’Irak, d’Iran, de Syrie et du Liban , opposé à l’axe sunnite de l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, la Turquie et le Quatar – cette opposition semble plus politique que purement religieuse. Au sein du chiïsme existent en effet plusieurs écoles différentes, et chez les sunnites qui sont 90% des 1,59 milliard de musulmans dans le monde, l’unité n’est pas de mise non plus. Par ailleurs des pays comme l’Arabie Saoudite possèdent une minorité chiïte agissante au coeur même de ses réserves de pétrole, et le pouvoir central sunnite n’y est pas quitte de sa minorité qui, déjà en 2011, a manifesté pour la reconnaissance de ses droits à Bahreïn. Le Koweit lui aussi, qui semble avoir financé l’Etat Islamique sunnite pour 30% de sa population est chiïte. Et si la récente répression par l’entrée en guerre de l’Arabie Saoudite contre la minorité houtiste chiïte du Yemen , a pu susciter l’approbation de journalistes sunnites et peut-être d’une partie du monde arabe – il semble être question ici de l’exemple de la rivalité régionale entre l’Iran et l’Arabie Saoudite sur des théâtres d’opération indirects, à l’heure où, bel et bien , toute la région est en proie à un remodelage géographique. A l’est partant de la Syrie et menaçant l’intégrité de la Jordanie, du Liban,  pour s’étendre jusqu’en Irak et à la frontière iranienne. remodelage sur fond d’exacerbation des tensions religieuses, selon une stratégie d’accaparement des régions pétrolifères suivant laquelle tous les arguments sont bons… .

Mais à bien considérer les problèmes de la région, comme les prémisses du  » Printemps arabe », pointent de toutes autres causes en dehors de celles purement religieuses, sociales ou de revendications démocratiques. Et pour cause , en 2010 a sévit une sécheresse sans précédant en Tunisie, en Égypte qui a affecté les récoltes de tous les pays du Maghreb, aggravant  un peu plus les conditions de vie des populations sans que leurs élites n’en prennent conscience. Or si les soulèvements fustigeaient un pouvoir autoritaire de trente ans, le dérèglement climatique auquel la Terre assiste aura joué un rôle. Ainsi de la Syrie, ou dans le nord-est les conséquences de la sécheresse de 2006 à 2010 sur les campagnes ont été accentuées par la baisse des prix des productions du blé et de l’orge principalement ; le morcellement imposé des exploitations ; la décision malheureuse, en 2008, de ne plus subventionner l’achat de gazole  qui s’est traduit pour les exploitants agricoles par des difficultés à puiser mécaniquement dans les réserves d’eau souterraines pour arroser leurs champs ; cela, additionné à une politique d’aménagement hydraulique défaillante à acheminer l’eau des fleuves, l’Euphrate et le Tigre qui passent en Syrie subissant même la deuxième plus importante perte d’eau du monde , après l’Inde, par suite de prélèvement immodérés ; les nappes phréatique syrienne étant elle également en baisse – l’on comprend mieux comment ces désagréments climatiques ont contribué à l’exaspération de toute une population, ainsi fragilisée dans la satisfaction de ses besoins primordiaux. Or, si dans la région, il semble qu’Israël avec la découverte récente de gaz en mer Méditerranée puisse à l’avenir procéder plus facilement au dé-salement mécanique de l’eau de mer , et ainsi réussir à maintenir le niveau actuel d’irrigation de son agriculture et des besoins en eau de ses habitants. Le réchauffement climatique s’avérera encore source de nombreux désordre intérieurs pour les pays du printemps arabe notamment , comme le rapport entre les disponibilités en eau et les besoins est et sera très défavorablement défaillant, ou défaillant, tant au Maroc, en Algérie, en Lybie, qu’en Syrie, en Jordanie, en Irak, au Koweït, en Arabie Saoudite , en Afghanistan, en Ouzbékistan,..  .  En Egypte , l’accord avec le Soudan sur le traité de 1959, qui stipule un partage organisé des ressource hydrauliques du nil se voit, lui, contesté et notamment par la puissance régionale montante qu’est l’Ethiopie.  Et pour la Turquie , laquelle espère étendre ses surfaces agricoles irriguées, il n’est pas dit qu’elle n’entre pas en conflit d’intérêt avec les futurs dirigeants de la Syrie, et plus en aval l’Irak comme les mêmes fleuves alimentent l’agriculture des trois pays.

Ainsi, sous nos yeux, sont apparus les trois maux du XXIème siècles : la guerre des religions pour un monde dont il a été prédit qu’il serait spirituel ou non, laquelle guerre semble instrumentalisée sous couvert de l’accaparement des ressources pétrolifères  par les grandes multinationales , dans le dénie le plus complet de la détérioration des conditions de vie des populations du monde , par suite du changement climatique , dont certain experts annoncent déjà qu’il précipitera sur les routes de l’exode jusqu’à 250 millions d’êtres humains… .

patrick Rakotoasitera

http//:patrick-rako.nuxit.net

 

J’ai reproduis sur une page de ce blog (cliquer à droite) la lettre du philosophe ABDENNOUR BIDAR et les nombreux commentaires qu’elle a suscité, dont ne devraient pas se priver toutes personnes désireuses de bénéficier d’un panorama d’opinions sur la religion, sa place dans la société, le rôle qui est le sien en ce début de XXIème siècle.

http://blog.oratoiredulouvre.fr/2014/10/tres-profonde-lettre-ouverte-au-monde-musulman-du-philosophe-musulman-abdennour-bidar/

Les contributions des internautes éclairerons notamment sur la compréhension du Coran, ou les raisons de son incompréhension, grâce à des liens vers d’autres sites permettant des approfondissements , relatifs  aux sourates qui font débat en Occident.

Précisons tout de même que l’étude analytique de l’histoire du texte dont la forme  a été adoptée  au VIIème siècle après Jesus-Christ montre qu’il existe des manuscrits présentant des versions différentes, alors que ce n’est qu’au Xème siècle que le Coran, qui avait suscité des controverses jusque là, est perçu comme l’oeuvre de Dieu lui-même. Les internautes désireux d’approfondir leurs connaissances en la matière se reporteront donc sur les recherches de FRANCOIS DEROCHE, professeur au Collège de France, sans doutes l’un des plus éminent spécialiste de l’histoire du Coran. Ses colloques sont accessibles au public : le lien est le suivant : http://www.college-de-france.fr/site/college/index.htm .

Les commentaires des internautes pour le texte d’ABDENNOUR BIDAR sont, quant-à eux, aussi bien le fruit d’hommes que de femmes, d’athées que de croyants, de musulmans que de chrétiens… aussi puissiez-vous en retirer tous les bénéfices que moi-même j’ai ressenti à les lire.