Catégorie : commentaire de tableau
LISTE DES TABLEAUX
N°17 : « Le rendez-vous » 10€
N°8 : « La marche vers le soleil, deuxième version » 50€
N°1 : « La marche vers le soleil » (l’imprimé en couleurs) 70€
N°9 : « Laoucine rêve à la grande bouffe » 5€ (prix de la lotterie)
CARTES POSTALES 2€ et 1€
TABLEAUX PETITS FORMATS VISIBLES AU SOUS-SOL
N°25 : « 5 euros l’exstase i ! » 5€
N°21 : « Adam, Eve et Lilith » 50€
N°28 : « Plage d’Ibiza » 50€
N°20 : « Adam et Eve » 60€
N°19 : « Eve et Adam » 60€
N°30 : « Adam, Eve et la Mort » 40€
FORMATS MOYENS
N°18 : « Les chasseurs » (collection privée) commande sur le sujet, huile sur bois, 40×80 cm : 150€
N°22 : « Le déjeuner dans l’herbe » (prototype) 150€
N°7 : « Les mauvaises filles » crayon, encre, gouache, huile sur papier 200€
N°27 : « La succession des chefs » 150€
N°5 : « Les amants de feu » 90€
N°31 : « Le baiser » 90€ la toile, 250€ le projet
N°35 : « le fumeur » tel quel 99€ après restauration 120€
N°4 : « Mandala primordiale » huile, gouache et encre 400€
N°6 : « Les guerriers » huile, jet d’encre et collages 900€
N°26 : « Adam et Eve fuyant l’Eden » (collection privée) disponible en carte postale
GRANDS FORMATS
N°2 : « La nuit des singes » 150€
N°3 : « La nuit des hommes » technique mixte 150€
N°11 : « Paris Love parade » huile 1000€
N°13 : « Les penseurs » huile sur acrylique 600€
N°15 : « Lion de banlieue » huile sur bois 200€
N°36 : « Masque » tableau à commander de 1m par 70 cm 690€
N°10 : « L’allégorie du secret du pouvoir de l’écriture » encre et transfert sur toile, noir et blanc : 790€ l’exemplaire unique peint à l’huile : 1100€
N°35 : Projet de panorama à l’huile 890€
N°14 : « Paradis du peuple primitif façon art brut » huile et touches d’aquarelle 1500€
TRES GRANDS FORMATS
N°29 : « Les trois Grâces » huile sur bois 700€
N°34 : « Eve, Caïn et les esclaves » huile sur toile 3000€
N°33 : « Siddartha le jeune » huile sur toile 2500€
N°24 : « Totem » restauré à l’huile : 1500€ sur socle peint à l’huile : 2500€
grande nouvelle- exposition permanente dans le VIIIeme
Bonjour a vous tous!
Grace à l’exposition d’un de mes tableaux au Grand Palais, repéré par la Galerie Everarts, je suis actuellement devenu un de ses artistes permanent jusqu’à Janvier 2011.
Venez donc me voir au : 8 rue d’Argenson 75008 paris, de 13h a 19h Tous les jours sauf le Dimanche
Metro : Miromesnil
Patrick Rakotoasitera
GRANDE MOYENNE MAUVAISE NOUVELLE : l’exposition a ete interrompue, mais je prepare pour cette annee le salon AFROCARAIBEEN , et m’emploie a negocier une exposition personnelle a PARIS, de plus seront presentee sur ce blog les etapes preparatoire de mon dernier tableau, « LA ROUE DU BAVACACRA » ou roue de l’existence proposee dans une version melan chamanisme amerindien et tradition HINDOU
« De Dubuffet à la situation spatiale des nombres imaginaires » : commentaire ou exégèse du tableau « Art Brut » 1ere PARTIE
Alors, imaginez qu’on prenne l’expression « art brut » attribuée à Jean Dubuffet dans son sens le plus large : l’art brut ce ne serait plus seulement l’art du peintre isolé, indemne de culture artistique, le fou des asiles : « fou d’invention picturale », la production des enfants ou des mediums, cela pourrait être aussi les fabuleuses peintures corporelles des primitifs, débarqués avec leurs animaux, sur l’île Saint Germain où l’architecte paysager aurait lui aussi tenté de faire de l’art brut .
Des vingtaines de marguerites, des tulipes, d’insolites fleurs d’artichaut, un arbre inconnu, avec fleurs en cercle, en rectangle, en triangle etc.…
Tout cela se voudrait explosion de couleurs, sous un ciel sensation d’art brut, soit étrange ou possible. Pour que le réalisme côtois l’hyperréalisme, le figuratif mystique, le pas fini, même : mais que l’ensemble laisse une trace colorée dans la rétine : peut-être une sensation d’art brut ?
Exégèse
Sachant cela, dans le tableau « art brut » j’ai tenté de pousser jusqu’à leur paroxysme les domaines que recouvrent l’art brut. Le tableau est de facture réaliste presque hyperréaliste pourtant la Tour aux figures de Dubuffet, symbole de l’art brut dans sa dimension architecturale bien connue des Boulonnais qui en allant sur l’île Saint Germain peuvent en admirer les 24 mètres de hauteur. Cette sculpture, dans mon tableau, entre en résonance avec les peintures corporelle de mes primitifs, et est soulignée par l’agencement architectural du paysage soit deux formes d’art que je propose d’inclure sous le terme d’art brut.
L’art brut dans le prolongement de l’intention de Dubuffet n’est donc pas seulement l’art pour l’art mais l’art ontologique, soit celui d’un monde primordial régit par la conscience poétique, celle qui définit la loi et dessine des armes grammaticales destinées à proposer toujours de nouveau chemin pour l’homme, sachant que le chemin primordial est un, tel que le laisse deviner un art primitif capable de faire coïncider le présent avec les temps ancestraux.
Monde encore où tous les discours celui du scientifique comme du politique se confondent avec la poésie, chair du langage organisatrice naturelle des rapports de l’être humain à l’univers. Ce dans le sens d’un signal ou second degré toujours accessible, toujours pourvoyeur de savoir et donc de pouvoir.
Tandis que le retardement de la satisfaction des instincts n’est pas le faîte de la pensée analytique et calculatrice, mais le fait de l’intuition cadrée par les règles poétiques, soit la pensée intuitive seule vraiment capable d’appréhender le sentiment poétique de la nature.
Ainsi compris comme un retour à la source pure de l’énergie créatrice, l’art brut élève l’esprit foudroyé par la maladie mentale, celui foudroyé par la solitude ou la vision surnaturelle ou enfantine à une dignité humaine enfin retrouvée grâce au médiateur artistique. Et plus le champ de ce qui est art se répand sur la terre des damnés ou poètes maudits, pourrait-on dire, plus, à contrario de cet afflux de nouveaux artistes, la notion d’art s’en trouve resserrée et réduite à l’essentiel de ce que l’art est : un domaine universel, mi-réel, mi-symbolique, régit par l’invention, soit le centre d’un mouvement qui contourne les obstacles issu de la hiérarchie des êtres en proposant un philtre ou une traduction du surnaturel dans un langage esthétique abordable intuitivement par tout un chacun.
Partie II
Echanges n’ayant rien a voir, ou si peu, avec l’agencement académique des couleurs chaudes (le rouge) et froides (le bleu). Ainsi ces artistes bruts nous font percevoir une beauté tout en instinct animal et surhumain, une beauté parfois monstrueuse. Celle que les peintres classiques trop soucieux du respect de Dieu, sans doute, n’ont pu aborder qu’en introduisant une dimension mythologique ou biblique pour noyer le corps académique dans une beauté dont l’aspect monstrueux n’était perceptible que grâce a une culture artistique de la tragédie partagée par le peintre et son spectateur. Culture perdue pour la plupart des humains aujourd’hui.
Face au constat de cette perte, le génie artistique poussé par la nécessité du sens a élaborer au début du XXe siècle un art conceptuel ou définit par une démarche intellectuelle. En réaction donc a l’histoire de la culture artistique ou plutôt a ce déficit culturel historique du grand public qui quand il ne faisait pas défaut (soit lorsque l’art n’était pas aussi démocratique) définissait les conditions d’une exaltation morale encline a mettre en branle l’âme sur le chemin Divin. Celui-la même que l’art conceptuel éludera au profit d’une mise en branle de l’être sur le chemin de l’imagination.
Mais l’imagination n’est pas l’invention, plutôt son présupposé. Aussi, si Dubuffet veut privilégier l’art où se manifeste la seule fonction de l’invention, peut-être est-ce la marque d’une sorte de dédain de la réalité visible. L’artiste brut lui préférant la saisie du cœur des êtres et des choses par la force et l’impétuosité de la pensée, à travers une sorte d’idolâtrie des symboles féminins et masculins (l’anima et l’animus dont parle Jung). Car en définitif, ceux-ci laissent le spectateur libre- cela en dépit de l’agnostique Dubuffet- d’en nommer le pivot organisateur par le terme de Dieu, ou esprit humain : soit les deux énergies réussissant à se jouer de l’imposante matière ou nature.
Partie III
Pour ma part, si j’aime a représenter la réalité de l’enveloppe humaine telle que je sens qu’elle a été, sera, et serait, une fois le poison de l’innocence dissipé dans le code génétique, c’est qu’a l’exemple de Michel Ange, le corps athlétique, pour ne pas dire guerrier s’est toujours imposé a moi, comme le symbole et la preuve de l’éternité possible de l’homme. Cela dans un monde ou le hasard ne serait plus qu’un facteur scientifique clairement délimité. Soit un monde tyrannique ou réconcilié avec son créateur.
La faille conceptuelle relevant des prémisses ; puisque le langage pictural obtenu semble, a priori, plus proche de la peinture classique de la Renaissance que de n’importe quel acte pictural affranchi de toutes références culturelles artistiques.
Mais a posteriori, cela est compréhensible si l’on considère que la référence culturelle adoptée correspond au point de vue de Dubuffet, point de vue saisi par le biais du monument qu’est-la <<tour aux figures>>, laquelle existe en trois dimensions. Du reste, sa reproduction a main levée, je l’ai réalisée au prix de mille et mille efforts répétés. Tant cette sculpture de 24 mètres de hauteur semble définie par un équilibre étrangement parfait entre : le caractère à priori contingent du tracé « aléatoire » de ses « figures », et sa détermination architecturale de tour. Comme il se faut que ce soit une tour, avant tout la tour de Babel, selon moi.