L’écrin aux épines d’oursin
Bientôt, je serai publié : depuis plus de quinze ans, je lance des bouteilles dans l'océan de la littérature : or, c'est la première fois qu'une bouteille me revient chargé des preuves de l'existence d'un autre monde. Celui du mur conscient. C'est donc la première fois que j'écris en étant sûr d'être lu par des gens que je ne vois pas. Mon coeur est soulagé. Je n'ai pas oublié mon rêve. Il inonde encore mon âme, maintenant je le sens qui irradie mes membres, se mêle aux éléments de mon sang, prêt à cautériser une plaie, compenser une anomalie génétique ; illusoire rêve qui, au milieu de mes cellules, au niveau même de la structure des molécules, ne se différencie pas de l'énergie qui met en orbite les électrons que j'ai dans le corps.
LIRE LA SUITEJ'en suis sûr maintenant, et ce soir non plus je ne cédeerai pas à la tentation et, je le sais, à l'illusion qui consiste à ne plus vouloir autre chose que repeindre les murs avec ses veines, quand tout a fui qu'il n'y a pas d'autre moyen d'échapper à l'hôpital psychiatrique, soit d'éhappe au dernier mur, celui-là bien visible, que vous a pitoyablement offert le monde.
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